L'Infirmerie

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Qu'est-ce qui se passe ? Mal de crâne daaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaouuuuwwwwwwwwwww T.T Je ne crois avoir jamais senti rien de pareil. J'ouvre lentement les yeux, ou plutôt un seul, la douleur de mon cerveau qui en ce moment même doit être rendu à l'état de bouillie, ne me le permet pas. C'est trop flou autour de moi pour que je puisse y voir quelque chose, pourtant, il est évident que MacGonagall est là, c'est toujours le cas quand il se passe quelque chose me concernant. J'ai l'impression d'être un petit cobaye qui ne faut pas abîmer, buuuh ! Elle chuchote avec quelqu’un d'autre que je n'arrive pas à distinguer. Puis, s'apercevant que j'ai ouvert un oeil ils se taisent, wow la subtilité. Je me soulève difficilement, soutenu par mon bras gauche, l'autre semblant être dans l'incapacité de faire quoi que se soit, même que pendant un instant j'ai cru ne plus avoir de bras droit. J'ai tout de même fini par ouvrir mon œil gauche bien qu'avec les multiples rides qui ornent le visage de Macgo, je me demande si c'était vraiment une bonne idée. Je laisse paraître un petit sourire ricaneur dont seul moi a le secret et aussi la raison -.-, avant de me faire marteler de questions de la part du patron, nulle autre que cette chère Minerva, chère étant un bien grand mot…

-Monsieur Blackburn, c'est à peine le début de l'année et je vous retrouve déjà inconscient en plein milieu du hall d'entrée. Pouvez-vous me dire ce qu’il vous est passé par la tête cette fois-ci ?

-Eh bien…..

Toujours le même baratin. Tout d'abord elle commence par me donner un petit commentaire, puis « LA » question du pourquoi, ensuite même pas le temps de répondre qu'elle le fait à ma place....

-Non ne me dites rien, dit-elle, exaspérée. Vu les plumes qui avaient poussé sur vos bras je me suis fait ma petite idée. ..

Et voila. Je lui fais un grand sourire, tout fier de moi, comme à mon habitude, même si vouloir voler tel un oiseau fut été un échec total. Madame Pomfresh, que je viens tout juste de remarquer, dû à sa main chaleureuse mais atrocement ferme, m'incite à me recoucher, plaçant quelques oreillers derrière mon dos. V’la la chose la plus atroce qui soit quand je me retrouve à l’infirmerie, « LA » phrase qui ne veut rien dire dans mon vocabulaire.

-Vous devrez rester tranquille jusqu’à demain, monsieur Blackburn, et cette fois-ci, je vous ai à l’œil.

Comme si le fait que ces deux yeux de bonne femme rivés sur moi m’empêcheraient de sortir de se lit maudit - Dieu ait son âme. La chose que je peux bien détester sur cette Terre c’est bien de ne rien faire. Et si je viens à ne rien faire c’est la panique totale. J’angoisse, je tremble et j’ai des pulsions meurtrières envers l’obstacle qui m’empêche de bouger - dans ce cas, le lit ou encore Madame Pomfresh - mais je me contente de tabasser seulement le lit. La ridée prend congé de son malheur moral, mental et parfois même physique, buhuhu que je suis méchant. Dès qu’elle a disparu derrière la porte, il faut bien que je me tienne un peu sage, ce n’est encore que le début de l’année et j’ai déjà fait perdre pas mal de point à Griffondor. Je ne veux pas avoir trop trop d’ennuis. Je me lève rapidement du lit, le temps que Madame Pomfresh a le dos tourné, je file à l’anglaise.

[Ouais bah... j'ai plus grand chose à foutre dans ce topic hein xD]

[Pendant qu’Edmund dort à poings fermés]

Je rentre dans l’infirmerie en abordant un visage inquiet. Oui, je suis anxieuse. Voir Edmund dans un tel état m’a fait terriblement mal. Je le connais à peine, c’est vrai, cependant je m’en veux qu’il ait autant souffert par ma faute. Malgré le fait que c’est Mauve qui lui a jeté un sort, je me sens affreusement coupable. Me voilà ici une demi-heure plus tard, simplement pour laisser une lettre à Edmund. Il est toujours endormi.

- Pardon dis-je même s’il ne m’entend probablement pas.

Je relis une dernière fois ma lettre avant de la déposer à ses côtés. Sans plus tarder, je quitte l'infirmerie.

~ Cher Edmund,

Je suis réellement désolée pour ce qui est arrivé. Je ne voulais en aucun cas te faire du mal. J’ai compris maintenant que c’était stupide de ma part d’insister à te faire parler. Je t’ai toujours vu seul et je pensais qu’un peu de compagnie ne te ferait pas de tort. Il faut croire que je me suis trompée ou du moins que je ne suis pas une compagnie agréable pour toi vu ce qui s’est passé. Je m’excuse encore une fois pour tout. Si jamais je te croise dans les couloirs, je te promets de ne pas m’approcher de trop près et de te laisser tranquille. J’espère que tu te rétabliras rapidement.

Au revoir

Marie-Ève ~

Je peux bien croire qu'il se soit encore attiré des ennuis. Spyd et les problèmes, ça forme un couple parfait. Je me dirige à grands pas vers l'infirmerie. Si ce n'est pas là qu'il est, c'est en enfer !

Je franchis la porte et demande à la gentille guérisseuse dont j'ai oublié le nom si mon amour se trouve bien dans un de ses lits douillets et infortunés. Zut, je l'ai raté de peu.

J'entre quand même, histoire de voir à quoi ça ressemble. Je n'aurai sûrement pas souvent l'occasion de m'y trouver, ne pouvant pas me blesser, quoique Spyd saura sûrement remédier à la situation en la visitant lui-même.

Il n'y a pas grand monde aujourd'hui, beaucoup de lits demeurent inoccupés. Je remarque la présence d'un élève de Serpentard à qui je n'ai jamais adressé la parole. Il dort profondément et ne semble pas paisible. Je me demande ce qui a pu lui arriver... à peu près n'importe quoi vu la vocation de cette école. Une petite lettre a été déposée à ses côtés. S'il est toujours seul, au moins quelqu'un semble se préoccuper de son sort.

Je m'assois sur le lit d'en face, contemple un instant le mur, puis m'étends de tout mon long en passant mes bras derrière ma tête. C'est calme ici. Je soupire longuement et entend l'élève Serpentard se retourner dans son lit. Peut-être aura-t-il envie de parler à quelqu'un lorsqu'il se réveillera.

À cette heure, je ne dois plus avoir d’oreille droite, je suis persuadé qu’elle me l’a arrachée. J’entre dans l’infirmerie, MacGonagall me tenant par l’oreille. Elle a dû passer par tous les règlements de l’école maintenant, mais bon je ne l’écoute plus vraiment…. J’ai cessé après les cinq premiers mots qui se résumèrent à `` MONSIEUR BLACKBURN, À L’INFIRMERIE !!`` J’aperçois en premier lieu Ed…Edmo…Edma…. Heuuu bon lui qui semble plus ou moins en état. Je me demande même s’il est réveillé ou somnambule. Il a les yeux un peu dans le beurre et il grelotte. Bon dieu c’est un vrai frileux, on est dans un fourneau ici…. À moins que ce ne soit moi qui est une chaufferette. Bref, je me demande bien ce qu’il peut faire ici. Le vieille me tire vers mon lit et s’y arrête.

-Monsieur d’enfer, que faites vous dans le lit de Blackburn ?

Je retourne vivement la tête vers l’objet de toutes mes attentions. Pas que Edmachin ne soit pas intéressant mais… heuu bon on se comprend. J’affiche un grand sourire bien qu’une douleur atroce me torture l’oreille. Je réussi a me débarrasser des affreuses mains de la vieille et je me place… je saute plutôt, au côtés de Casper.

-Il peut rester là si il veut. Dis-je sur un ton plein de sens.

Je fais un joli sourire au chef qui roule des yeux. Sans un mot de plus, elle quitte la pièce et je me tourne sur le côté, face à mon ange. J’aurais bien voulu à cet instant passer une main dans ses cheveux ou encore sur sa douce peau, mais je ne peux pas. Et sincèrement c’est bien la seule chose qui pourrait m’énerver autant. Ce n’est pas pour rien que je passe habituellement toutes mes soirées à chercher un moyen de le ramener complètement. Bon, il ne le sait pas mais c’est un détail. Un gros détail, mais ça reste un détail.

-Dis-moi, ça a dû faire mal lorsque tu es tombé du ciel.

Je sais, ça parait débile, une réplique toute faite… mais regardez-le, il a vraiment l’air d’un petit ange. Et ses yeux…… trop zoliiiis *.*ça y’est je gagatise. Casper n’amour me pardonneras-tu d’être aussi dépendant de ta douce peau ??? Je lui fais un doux petit sourire et le regarde droit dans les yeux. On aurais dit un soap à l’américaine, mais habituellement c’est un beau mec musclé en guise de malade avec une blonde à grosse poitrine, et je ne crois pas avoir une si grosse poitrine, surtout que je ne suis pas médecin ni une femme mais bon.

Je suis distrait de ma rêverie par des pas qui accourent de par la porte. Je tourne vivement la tête et vois la mégère McGonagall qui tient Spyd par l'oreille en lui criant un tas de bêtises qu'il est sûrement trop habitué d'entendre.

-Monsieur d’enfer que faites-vous dans le lit de Blackburn ?

Spyd semble enfin remarquer ma présence et se précipite vers moi à toute vitesse. Il m'adresse un sourire ravi et je ne peux que l'imiter.

-Il peut rester là si il veut.

Avec ce sourire, il pourrait avoir tout ce qu'il veut. Bon, peut-être pas tout, tout, mais presque. La voilà partie et il tourne la tête vers moi. Je manque de fondre à chaque fois que je vois ces magnifiques yeux verts. Ils semblent aujourd'hui cacher un secret, comme un enfant qui a fait une bêtise. Je me demande...

-Dis-moi, ça a dû faire mal lorsque tu es tombé du ciel.

Ça alors! Je viens pour éclater de rire mais il reste coincé dans ma gorge. La façon dont il me regarde! Oaaaa. Je voudrais m'approcher de plus en plus jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent. Ma tête fait un mouvement par devant. NON! Le gars de Serpentard est juste à côté! De plus, c'est le mur que mes lèvres rencontreraient... Je lui fait un sourire d'ange, puis décide de trouver quelque chose d'aussi bête à répondre.

- En fait, ils m'ont donné un carrosse tiré par des chevaux ailés. Un carrosse tout blanc et resplendissant au soleil d'été. Je fis ma descente en douceur et sur la Terre, deux autres anges m'attendaient pour me guider dans ma mission spirituelle. Je devais au départ ramener la paix sur la Terre en faisant des petits clins d'oeils à tout les malabars de ce monde. Mais comprenant que les hommes n'étaient pas près à changer de sitôt, on me gratifia d'une autre mission, encore plus importante. Je devais apporter le bonheur à un seul être humain sur toute la planète. Une chance que tu avais des cheveux qui se remarquent parce que la petite vieille atteinte d'une maladie mortelle non loin de toi aurait également pu être un cas intéressant...

J'éclate de rire me félicitant intérieurement.

- Oh, et vous habitez encore chez vos parents? je dis d'une voix de macho.