Pour bien commencer la journée, des manchots volants! [PV]03

Pour bien commencer la journée, des manchots volants! [PV]02

- ...et puis là, quand tu as décidé que tu devais absolument m’enfoncer ton énorme vit tentaculaire avec ta violence caractéristique, j’ai eu l’impression que tu voulais me transpercer de part en part de ta lance juteuse. C’est pas ça quand même, hm…? Tu aurais violé la masse de chair sanglante qui aurait résulté de mon explosion, dis ?

Naelesen me fixe d’un regard perplexe et interrogateur alors que je lui balance tout ça en plein visage. Pourquoi cet air terrifié alors que pour une fois je suis sincère avec lui…?

- Une rosette… Tout plein de rosettes… Et puis elles sont monstrueuses tes rosettes…

Bon sang pourquoi cet élancement atroce dans mon crâne ? Tiens, Naelesen a teint ses cheveux en brun chiasse de chameau…

- Tu sais, je crois que j’aurais dû m’en tenir à ça la première fois que tu as décidé de me… punir au lieu d’endurer ce qui est venu avant ces assiettes filantes… Tu te rappelles ? Quand tu as décidé de me stranguler jusqu’au bord de l’inconscience avant de m’envoyé ce fouet sur le dos avec tant de brutalité et si tant de fois que je m’en ressens encore aujourd’hui… mais bon, j’ai eu ma baise sauvage quand même après. N’empêche, tu avais dépassé les bornes en faisant cela à Schrödinger, je n’ai pas eu le choix…

Mon regard absent se pose à nouveau sur sa tête. Tiens, je n’avais pas remarqué sa nouvelle coupe non plus. Et c’est quoi ces yeux de poisson crevé ?

- Mais aujourd’hui je réalise que c’était peut-être une terrible erreur de ta part de m’avoir laissée… Je dis ça par pitié tu sais, le manque de sexe t’aura donné une mine affreuse mon cher Nael.

Cette fois-ci il hoquette de surprise et me considère de manière si effarée que je me demande si son manque ne s’est pas traduit en un renfermement sur lui-même en pucelle effarouchée... Je remarque une forme sombre sur ses genoux et m’exclame aussitôt :

- LÂCHE SCHRÖDINGER, SALE MORON SADIQUE !!! LAISSE CE MANCHOT EN PAIX !

Sa tête se penche d’un côté et il hausse un sourcil brun – il a teint ses sourcils aussi ? Dieu que ça lui va mal… - d’incompréhension.

- Laisse Schrödinger tranquille, tu lui as déjà assez fait de mal comme ça, petite putain d’Al’Than !!

Je me redresse vivement, incitant par ce geste une lame chauffée à blanc à infiltrer mon front de sa douleur terrible, et tend la main vers le pauvre manchot martyrisé sur les genoux de Naelesen pour ne rencontrer que du vide. Hein ?

- Il n’y a pas de manchot ici, Mauve… me lance un McNally à l’air mi-irrité mi-depenaillé.
- …où est passé Nael ?
- C’est bien à lui que tu parlais tout le long ? qu’il me demande en tiltant de l’œil.
- Hm, hm…
- …
- Quoi ?
- Tu l’as halluciné, que Kyle m’apprend sans grande émotion autre qu’un écœurement des plus complets.
- Ah.
- C’est vrai ce que tu as dit sur... lui ?
- Qu’est-ce que j’ai dit ?
- Laisse faire…

Je prends lentement conscience des murs moroses de l’infirmerie qui nous entourent et de Mme Pomfresh qui s’affaire dans un coin à préparer une décoction des plus sinistres, secouant la tête de découragement.

- Que s’est-il passé ?
- …Davies a hm… Volé ma batte et il t’a envoyé un cognard par la tête par pure jalousie et euh… Tu es tombée de ton balai et je t’ai sauvé la vie, voilà !!
- Vraiment ?
- Oui, tu m’en dois une !
- …
- Et puis c’est de ta faute aussi… Aller lui raconter que nous couchons ensemble, ça ne pouvait rien donner d’autre que cela.
- Tu ne m’en veux pas…?
- Euh… Nonon… Je suis restée à ton chevet pour te veiller, indulgent que je suis…
- Aw Kyle, c’est trop gentil !!

Je bondis sur ses genoux malgré le mal atroce qui couve sous le pansement blanc de ma tête et lui exprime toute mon affection par une étroite colle. Il se fige un instant alors que nous basculons en bas du tabouret d’où il m’observait.

- Merci mon mielleux Kyle en sucre!!

Je lui appose un léger bec sur la joue, roule par terre avec lui et éclate d’un rire aussitôt coupé par la voix cinglante de Pomfresh. Raaah…

Comment je pourrais exprimer ça? Je suis… Je suis totalement dégoûtée par tout ce que Mauve me dit. C'est évident qu'elle divague. D'ailleurs, madame Pomfresh m'en a averti avant de me demander si ça m'ennuyait de la veiller. Bien sûr que non madame, que je lui ai répondu. Rien ne me ferait plus plaisir. Ouais… Ben maintenant, je crois que j'aurais préféré me faire tabasser par Davies plutôt que d'être ici et d'entendre cette cloche divaguer sur le phallus d'un de ses amants. Elle a même semblé me prendre pour cette personne quelques fois. M'enfin. Tout ce qui est important à savoir de cette situation, c'est que tout ce qui sort –et entre- de la bouche de cette fille me répugne au plus haut point. Elle est d'un pathétisme navrant. Elle ferait honte à sa famille.

Je dois avouer que de voir miss parfaite avec une bosse grosse comme un cognard dans le front me rend les choses plus agréables. Les couleurs lui vont à merveille, autant le bleu, le mauve et un peu du vert qui ressortent de sous le bandage que lui a fait l'infirmière. J'essaie de ne pas trop écouter les âneries qu'elle me dit, mais j'entends malgré moi quelque chose qui me fait frémir de dégoût.

- Je dis ça par pitié tu sais, le manque de sexe t’aura donné une mine affreuse mon cher Nael.

Nael… C'est le diminutif de Naeltruc ça… Nael c'est Al'Than. Qu'est-ce qu'il vient faire là-dedans lui? Non… Le vit, les baises multiples et violentes… Qu'on ne me dise pas que c'est lui.

Quelques instants après, alors que j'en suis encore à me demander comment cet imbécile fait pour être aussi imbécile, Mauve se redresse brusquement en hurlant à propos d'un certain manchot nommé Shropshire. Je la voie qui grimace de douleur à cause de la blessure à son front. Elle lance sa main vers moi pour se saisir, avec autant de fermeté qu'un légume peut démontrer, d'une poignée de l'air juste au dessus de mes genoux. Hnn… Okay…

S'en suit un long dialogue pénible pendant lequel je prends conscience de la perversité de ce malade d'Al'Than et où je fais croire à Mauve que je suis son sauveur. L'idée m'est venue comme ça, et j'en suis plutôt fière à vrai dire. Davies m'ennuie, et si elle le déteste, je serai bien amusée. Et en plus, je n'ai pas vraiment envie de dire à cette folle dingue que c'est moi qui l'ai défigurée. Ce serait comme signer mon propre arrêt de mort. Et je ne suis pas suicidaire. Je préfère de loin embellir un peu la réalité, en profiter pour me mettre en valeur quoi. De toutes façons, ça ne fera de mal à personne, sauf à Davies.

- Aw Kyle, c’est trop gentil !!

La folle dingue se pend à mon cou avec plus d'énergie que ce que je l'aurais crue capable de fournir dans son état. Comme de quoi cette fille ne changera jamais. Oh oh.. Je sens que le banc sur lequel je suis assise repose sur un équilibre douteux, tout ça à cause de cette patate qui fait le balancier avec son corps. Je me raidis, de un parce que je n'aime pas qu'on me touche comme ça, et de deux parce que je vois venir d'ici la chute qu'on va se prendre. Je réussis à la dernière seconde à lui éviter de se fracasser la tête sur le plancher en prenant sur moi la totalité du choc, qui n'était pas si terrible finalement.

- Merci mon mielleux Kyle en sucre!!

- Hn.

La voilà qui me colle un baiser baveux sur la joue. Stupide Mauve! Ça me répugne. On roule par terre sur une distance d'environ dix centimètres –wow le roulage- et Mauve rit comme une déjantée. Madame Pomfresh vient toutefois mettre terme à son euphorie, et à mon calvaire par le fait même. Merci m'dame.

- Moi qui croyait qu'en vous la confiant elle serait tranquille, bougonne-t-elle en retournant à son bureau après avoir recouché Mauve.

- Désolé, madame.

Revoilà Mauve couchée, bien coincée sous ses couvertures. Je ne sais pas si je peux partir. Elle sera sûrement plus tranquille si je ne suis pas là.

- Tu veux peut-être que je te laisse seule pour te reposer..?

J'attends patiemment sa réponse, en serrant les doigts pour qu'elle me dise oui. Pas envie de passer ma journée ici. Ça a un peu gâché ma pratique cet incident. La morale de cette histoire, ne plus envoyer de cognard à Mauve parce qu'elle est trop bête pour les éviter.

Mon doux sauveur à l’âme samaritaine propose gentiment quelques heures de son absence pour que je puisse charitablement me reposer, mais je ne peux me résoudre à accepter sa proposition aimable et altruiste. J’entends déjà Davies et quelques autres membres – mâles - de l’équipe qui trépignent à la porte de l’infirmerie dans le désir opiniâtre que le miséricordieux Kyle sorte et qu’ils puissent tour à tour m’exprimer leurs sympathies, espérant follement que je leur fasse l’honneur d’une baise en guide de gratification.

- Me laisser ? Nah… Pas envie que mes admirateurs se précipitent à mon chevet dès que tu seras parti. Et puis le moins que je puisse faire pour te remercier de m’avoir sauvée est de te gratifier de ma présence, n’est-ce pas ?
- Oh… Mais y’a vraiment pas de quoi, qu’il grimace en serrant les dents.

Pas de quoi ? Ce type est trop modeste ! Il m’a sauvé la vie, par tous les dieux !! Je ne lui connaissais pas pareille générosité, n’ayant jamais rien considéré de lui autre que ses remontrances à n’en plus finir les quelques nuits où je ramenai certaines… conquêtes à peine bruyantes (ou bien c’est qu’elles me rendirent sourdes à force de gémir mon nom si près de mon oreille, faisant grincer le lit contre le misérable mur de carton qui me sépare du magnanime Kyle la nuit). Contente que Davies n’en aie pas fait partie dernièrement, puisqu’il n’est qu’un acariâtre imbécile de la pire espèce ! Je m’en rends compte aujourd’hui, ne regrettant par contre pas de m’être servie de lui comme taxi deux ans plus tôt vu ma tendre destination d’autrefois. Hm… J’ai la confuse impression que tout discorde dans ma petite tête amochée. Je ne lui appartiens pas, bon sang ! Il faut vraiment avoir du culot jusqu’au front pour me faire subir pareil affront ! Je ne fulmine que quelques pâteux instants, avant que mes divagations premières ne refassent surface dans mon esprit tumultueux. Il me semble avoir déliré pendant quelques minutes sur la bite de Naelesen avant de reprendre conscience. Le voilà maintenant affublé d’une réputation terrible par ma faute. Une pointe de remord jaillit en moi et je me vois dans l’obligation de clarifier les choses avant que Kyle ne se mette sans raison à détester son partenaire de potion avec lequel il entretient une amitié que je trouve tout simplement admirable. Je ne voudrais surtout pas briser tous ces efforts, j’ai beau détester cette pouffiasse de Naelesen, je ne suis pas salope au point de briser ses rares et bégayantes tentatives de se faire des amis.

- Tu sais… pour ce que je t’ai dit tout à l’heure… Il ne faut pas que tu te fasses une trop mauvaise opinion de Nael, hm. C’est un bon garçon… La preuve, si jamais tu as la douce chance de passer une nuit avec lui – je mentionne cela parce que je ne sais pas si tu es aux hommes ou non. Tu es aux hommes ? – tu remarqueras l’inscription « Pétasse Mystérieuse » inscrite à l’intérieur du Prince Albert sur son mamelon. C’est mignon n’est-ce pas ? Et c’est lui-même qui m’a implorée de l’installer à cet endroit, alors tu vois, il ne faut pas t’arrêter à ce que j’ai dit tout à l’heure sur sa verge fulgurante, il n’est pas du tout qui il paraît être. Je continue incessamment de babiller sur les tétons de Nael alors que mon interlocuteur se crispe de plus en plus. Aaah… Je soupire dramatiquement en replongeant dans mes souvenirs, alors que Kyle semble sur le point de bondir sur ses jambes et de déguerpir à toute vitesse. Il a tellement hurlé cette nuit-là, tu remarqueras les cic…

Voilà, trop tard ! Je le vois écarquiller de grands yeux vers moi, affreusement dégoûté à nouveau pour une raison X. Quoooi !? Ce sont les meilleurs amis du monde, il peut bien accepter ça, non !?

- Faut que j’y aille, repose-toi bien !! qu’il me lance précipitamment avant de se diriger à grands pas vers la sortie.

Quelle mouche tarée l’a piqué, lui ? Je hisse dangereusement alors que madame Pomfresh en profite pour se pencher sur mon front, rouspillant à propos du vacarme que fait l’équipe de Quidditch en attente derrière la porte d’infirmerie. Elle fait disparaître en quelques coups secs de sa baguette acharnée les énormes contusions qui croissent sur mon pauvre front et y fait glisser ses doigts enduits de pommade alors que je rappelle Kyle d’une voix aigue.

- Eh, reviens, j’ai pas fini !!

Oh allez je t'en supplie. Laisse-moi partir. Je n'ai pas envie de t'entendre bavasser comme une pie pendant une minute de plus. Je jette un regard du côté de la porte. Apparemment, il règne à l'extérieur une grande agitation, dont Davies est le premier responsable. Je devine la masse humaine qu'il qui s'abat sur la porte pour l'arracher de ses gonds, et mes amis qui tentent de le retenir. Ce garçon est véritablement imbécile. Tout ça pour une fille tout aussi idiote et arriérée. Si je ne tenais pas autant à ma survie, j'irais tout de suite dire à Mauve que c'est Davies qui l'a sauvée, comme ça il serait content et Mauve cesserait assurément de me parler. Mais je ne suis pas si bête que ça. Je voudrais que ma mort ne soit pas causée par cette furie.

-Me laisser ? Nah… Pas envie que mes admirateurs se précipitent à mon chevet dès que tu seras parti. Et puis le moins que je puisse faire pour te remercier de m’avoir sauvée est de te gratifier de ma présence, n’est-ce pas ?

-Oh… Mais y’a vraiment pas de quoi, que je marmonne entre mes dents serrées.

Elle a l'air étonné… Je me demande pourquoi. Tout le monde aurait fait la même chose… Enfin, sauf moi vu que je suis loin de l'avoir fait pour de vrai. On pourrait me dire modeste, mais je ne suis rien de plus qu'une autre idiote qui se fait passer pour ce qu'elle n'est pas. – et j'y risque ma vie si je peux me permettre de le souligner encore une fois – Enfin, autant en profiter le temps que ça dure, en espérant que personne ne soit assez con pour aller tout lui raconter. Pour l'instant elle me perçoit comme son Dieu. Je serais stupide de ne pas en tirer mon parti.

-Tu sais… pour ce que je t’ai dit tout à l’heure… Il ne faut pas que tu te fasses une trop mauvaise opinion de Nael, hm. C’est un bon garçon…

Trop tard pour la mauvaise opinion Mauve. Al'Than est déjà très bas dans mon estime et ce depuis que je l'ai vu la première fois, avec son air de je m'en foutiste et sa façon stupide de mettre son nez partout et de poser Les questions ennuyeuses.

-La preuve, si jamais tu as la douce chance de passer une nuit avec lui – je mentionne cela parce que je ne sais pas si tu es aux hommes ou non. Tu es aux hommes ? – tu remarqueras l’inscription « Pétasse Mystérieuse » inscrite à l’intérieur du Prince Albert sur son mamelon. C’est mignon n’est-ce pas ? Et c’est lui-même qui m’a implorée de l’installer à cet endroit…

Une nuit avec cette chose? Il faudrait vraiment que le ciel me soit tombé sur la tête pour qu'une chose aussi improbable se produise. Ciel… Je sens que dès maintenant, je vais m'assurer qu'il ne tombe pas sur moi. Et c'est quoi un prince Albert? Pourquoi ça… Oh… Je vois. Ça… Pétasse mystérieuse? J'étouffe un petit gloussement discret. Ça lui va plutôt bien tant c'est ridicule comme inscription.

-…alors tu vois, il ne faut pas t’arrêter à ce que j’ai dit tout à l’heure sur sa verge fulgurante, il n’est pas du tout qui il paraît être. Aaah…

Je me raidis en entendant à nouveau parler de ce qui traîne dans le pantalon de mon partenaire de potions. Je réprime l'envie de mettre mes mains sur mes oreilles et me mettre à chanter pour couvrir tout ce que cette pauvre grue pourra dire. Je sers le rebord de mon banc à m'en faire sortir les jointures de la peau. Tais-toi Mauve….

-Il a tellement hurlé cette nuit-là, tu remarqueras les cic…

QUOI? Non décidément, je ne veux rien savoir de ça. Si ce con est mazo, c'est son problème. – je note que je devrais arrêter de la frapper s'il aime ça, pas envie qu'il prenne son pied quand je l'ai dans le cul – Ce type est encore plus taré que je l'imaginais. Il bat un record c'est certain.

-Faut que j’y aille, repose-toi bien !! que je dis en me jetant au bas de mon tabouret.

Madame Pomfresh s'approche et s'applique à faire disparaître la bosse hideuse sur le front de Mauve et à soigner ses diverses contusions. Espérons qu'elle ait fini une fois que j'aurai passé la porte et pas avant, me laisser le temps de m'enfuir loin, très loin d'ici.

-Eh, reviens, j’ai pas fini !!

Trop tard Mauve. J'ai déjà la main sur la poignée. Je m'apprête à la tourner et sortir quand j'entends la voix furieuse de Davies qui jure qu'il m'arrachera de la tête quand je sortirai de cette pièce. Aïe. Je n'ai pas peur de lui. Je peux très bien lui flanquer une raclée, mais un mâle en rut qui se fait prendre sa femelle, c'est dangereux. Mine de rien, je retourne sagement m'asseoir près de la grande blessée, cherchant discrètement du regard une quelconque autre sortie.

-Il doit t'en vouloir de l'avoir amoché, dit-elle.

-Hmm… Ça doit être ça.

Si jamais elle l'apprend je suis morte. Il faut que je m'assure que Davies n'ouvrira jamais sa grande gueule… Je pourrais le jeter sous un train… Nah trop dangereux de rester coincée aussi. Le mieux serait un sortilège d'oubliettes. Sauf que je suis une nullité pour les lancer. Ah et puis zut. Je demanderai à Gabi de le faire pour moi. Comme ça Davies ne m'en voudra plus, et il croira vraiment avoir envoyé ce cognard à Mauve. Parfait…

-Bon, je vais pouvoir reprendre où j'en étais.

-Mauve! Je ne veux pas te vexer mais, je n'ai pas envie de connaître la vie sexuelle d'Al' Than.

-Mais il t'en parle sûrement déjà. Vous traînez toujours ensemble, inséparables comme les deux doigts de la main.

Quoi? Est-ce qu'elle croit que cet idiot et moi sommes… amis? Berk. Jamais. Jamais de toute ma vie. Comment ça pourrait être possible? Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi exécrable que ce con. Faudrait que je lui enlève ces fausses idées de la tête.

-On ne traîne pas ensemble. Il s'acharne sur moi nuance. Il a fait de moi sa cible de railleries pour l'année et s'arrange toujours pour être là dans les moments embarrassants et en profiter salement. Alors je ne sais pas exactement ce que tu crois, mais moi et lui, on est loin d'être des amis.

-Oh…

Elle paraît d'abord déçue. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être simplement parce que je viens de lui apprendre qu'elle s'était trompée dans son raisonnement. Mais ses lèvres s'étirent bientôt en un large sourire satisfait. Je ne comprendrai jamais cette fille.

-Oh alors c'est encore mieux ainsi. Disons que Nael et moi… C'est plus aussi rose qu'avant. Mais maintenant qu'on est dans le registre "détestons Nael", la discussion risque d'être bien plus intéressante. Quand je suis allée chez lui il y a deux ans, sa tante débile m'a montrée des photos de lui bébé. Et il y en a une où il se pisse dessus. C'est littéralement à se pisser dessus.

J'éclate de rire. J'essaie de m'imaginer Al'Than incontinent... oh douce vision... enfin... pour le ridicule... pas pour la vision en général.