Crayons et dindons

- Mais c’est qu’elle est franchement canon tu sais, je voudrais bien me la taper un de ces jours, bave un sinistre idiot s’épanchant de son souffle nauséabond à mes côtés, tentant pathétiquement de transformer son crayon en 'dindon juteux' tel qu’ordonné par McGonagall.

Le voilà qui se dandine d’une fesse à l’autre, tout heureux de l’attention obtenue alors qu’il divague sur une quelconque pouffiasse au lieu de se concentrer sur la tâche demandée – quoi que mes pensées vagabondes n’arrivent pas plus à se focuser que les siennes. Mon crayon a beau avoir commencé à caqueter et à se couvrir de plumes, il n’en a pas plus l’air d’un animal opérationnel. Hm. Quelle plaisanterie que ce cours dénué de sens. Nous voilà en plus pris avec une classe de gryffondors arrogants, jaspinant et postillonnant dans tous les coins de la salle. Stupides, stupides petits baveux sans cervelle…

- Elle a un corps d’enfer… Ce que je ne donnerais pas pour une nuit avec elle. T’imagines ? Pouvoir la plotter à volonté des heures durant !

Pff, que de basses considérations, que mon esprit rétorque à ces ricanements excités. Je donne un morne coup de baguette sur mon crayon qui se voit enfler à nouveau, sa peinture s’écaillant pour faire place à une peau horriblement hérissée de chair de poule. Les pores durs et gonflés se voient bientôt percés de plumes disparates, mais ce début de dindon est toujours abominable. Saloperie… J’enfonce la pointe de ma baguette en ce qui semble être le cœur de la chose difforme et élongée dans un semblant de corps, un craquement sinistre retentit lorsque je lui brise la colonne vertébrale – la mine du crayon pas encore transformée quoi -. Pas question d’imposer à cette créature le supplice de vivre quelques secondes de plus – c’est ce qu’on aurait dû me faire à la naissance : m’achever pour éviter de supporter une telle existence -.

- Paraît qu’elle a eu une aventure avec ce type qui parle jamais en classe, tu sais, ce… - l'hideux moron baisse la voix comme s’il allait proférer quelque parole interdite – Al’than. Sacré veinard tout de même, je me demande ce qu’elle lui a trouvé. Et puis à la place de ce type, je ne l’aurais jamais odieusement laissée filer.

Je me saisis sombrement d’un nouveau crayon et entreprend de lui faire subir le même sort qu’au précédent, mes yeux parcourrant absentement la classe divisée en deux parties bien nettes. D’un côté les sombres et vaniteux serpentards, auquel milieu trône la tête blanche de ce sinistre Al’Than plus tôt mentionné par la cloche retardée à mes côtés. On a bien raison de répandre des rumeurs sur son compte, ce que j’aperçois chaque matin en le voyant se lever nu, sa virilité effrayante exposée à la vue de tous – il dort sans vêtement et en est fier – semble être en mesure d’authentifier chaque mot de travers prononcé à son sujet.

- Ahh, si seulement je pouvais la monter ! Ou bien l’avoir sur mes genoux, fermement plantée sur ma queue rutilante à gémir mon nom… Vous voyez ce que je veux dire ! – s’en suivent ricanements indiscrets.

De l’autre côté glapissent les gryffondors bruyants, l’un deux ayant les lèvres barbouillées de jaune, dégoûtant vestige d’une époque révolue où deux ans plus tôt, un sombre illuminé de professeur eut la stupide idée d’ériger une secte à son honneur. Je soupire longuement alors que mes yeux rageurs se posent sur une petite noire écervelée qui s’agite inconsciemment sur sa chaise en transformant son crayon en mouches démesurées. Tss. Pauvre salope qui m’a ramené de la mort… Mes yeux se posent sur le lapin vert qui a réussi à s’infiltrer dans la salle de classe – les couloirs en sont remplis ces temps-ci – et qui s’est installé à ses pieds. Elle ne va pas tarder à se mettre à hurler quelque divagation intolérable, je le sens… Non loin de moi, juste à ma droite, se concentre un gryffondor blond au cou entouré d’un collier à chien. Tss, ce qu’il ne faut pas inventer comme accessoire de mode. Retour au crayon en voie de devenir dindon.

- Nous pourrions peut-être la piéger et la forcer à nous… Enfin… propose indécemment l'acolyte du précédent idiot en se tortillant sur sa chaise ployant sous son poids exagéré.
- Excellente idée, j’allais le proposer ! Et quand on en aura fini d’elle, Mauve Nightingale ne pourra plus que nous supplier de lui en donner plus !!

Mauve… Nightingale…? Ai-je bien entendu ? Ces salopards complotaient depuis le début à propos de ma sœur sans que je ne m’en rende compte !? Ils vont bien voir !! Je bondis de mon banc et mes maigres doigts s’enroulent scrupuleusement autour de la gorge grasse de cet insipide moron de serpentard sans aspiration autre que d’être un insipide moron serpentard toute sa vie – et de faire du mal à ma sœur !! Il va me le payer chèrement, ce pauvre abruti sans raison d’être !! Mes yeux s'allument de fureur, mes ongles s’enfoncent dans sa peau cireuse, j’écrase sous mes doigts arachnoïdes sa pomme d’Adam palpitante sans me soucier le moindre du monde des cris perçants qui fusent de sa gorge en piteux état. Meurs, meurs, meurs, ou tue-moi pour t’en réchapper, pauvre saloperie écoeurante ! Je l’écrase au sol, profitant de l’instant de surprise pour enfoncer mon genou dans ses parties répugnantes et durcies à l’idée disgracieuse de fourrer ma sœur sans considération.

- Tu oses faire du mal à Mauve et je te…

Deux mains fermes agrippent durement mes épaules convulsées sous l’effort, me tirant brusquement vers l’arrière et me faisant peu à peu lâcher prise sur le cou saumâtre de l’autre taré miteux.

- Arrête bon sang !! m’ordonne le propriétaire des deux mains honnies.

S’il pense que je vais m’arrêter à ce stade… qu’il aille au diable !! Sa force, combinée à celle du roublard au sol qui enfonce ses ongles crasseux dans mes jointures blanchies de crispation, a pourtant raison de la mienne. Me voilà donc violemment détaché du pervers satirique, mon dos épineux projeté contre les tibias du jeune homme qui m’a cruellement arraché de ma pathétique victime. Qu'est-ce qu'il a à se mêler de ça lui !?

Professeur McGonagall a des goûts vraiment étranges. Il faut créer un dindon à partir d’un crayon. C’est trop simple et je n’ai pas envie de le faire tout de suite. Je baille un coup et observe les alentours. Mon regard s’attarde sur une demoiselle en particulier, que je connais mieux depuis nos nombreuses pratiques de Quidditch. Une chance qu’Ariel est là. C’est vraiment un spectacle de la voir aller dans les cours. Elle transforme très souvent les objets en mouches comme s’il n’y en avait pas assez qui tournent autour d’elle toute la journée. Comme maintenant, elle en fait une aussi grosse que sa tête. Que peut-on faire contre son amour pour ses insectes? Rien à part de la laisser divaguer à leur sujet et s’amuser à sa guise avec eux.

Tant qu’à m’ennuyer ferme, je crois bien que je vais débuter ma tâche. Il suffit d’être concentré et tout devrait bien aller. Je saisis ma baguette et me concentre pour que le crayon de plomb disparaisse pour laisser place à l’oiseau. En pleine création du volatile, je reçois un coude en plein ventre. Qu’est-ce qui prend à mon voisin de table? Je lui réponds d’un coup de poing sur l’épaule avec un sourire en coin puis, je continue comme si de rien n’était. Qu’il me parle au lieu de me frapper. Franchement, parfois je me demande ce qui lui passe par la tête. Je me surprends d’être aussi calme même si ce petit insignifiant m’a fait mal. Faut croire que j’ai pas envie de dépenser de l’énergie pour lui.

Le crayon prend la couleur de la chair de la dinde et par la suite, des plumes se rajoutent progressivement. Je suis de nouveau interrompu par le même gars de tout à l’heure. Cette fois-ci, j’ai droit à sa main sur mon épaule. Je soupire et cesse ce que je suis en train de faire pour lui parler.

- Qu’est-ce qu’il y a Pete?

- Tout à l’heure c’était pour te faire voir le lapin vert.

Me déranger pour un lapin. Je lui accorde que ce n’est pas à tous les jours qu’on voit un lapin – surtout vert – se promener dans les classes. Par contre, on est en cours de métamorphose. Quiconque qui veut désobéir aux règles peut avoir fait apparaître l’animal bien que ces temps-ci, ils courent les couloirs. Il n’y a donc rien d’exceptionnel pour qu’il me frappe.

- Maintenant, regarde! Il semble que ça va barder dans le coin des Serpentards. Me dit-il en pointant un garçon à ma droite.

- De quoi tu parles…dis-je en regardant où il pointe.

J'aperçois un maigrichon à la chevelure noire. On dirait que ce serpentard a entendu quelque chose qui ne l’enchante guère! Il ne va tout de même pas. Oh si! Il ne se gène pas pour attaquer le fautif. Ses yeux brillent d’une lueur malsaine. Ça ne dit rien qui vaille. Il est complètement fou! Je vois ses doigts se crisper sur le cou de son voisin. Il essaie vraiment de le tuer!

- Tu oses faire du mal à Mauve et je te…

Mauve! Il se chicane pour une nana! Que c’est pathétique. Il est tombé bien bas à moins que je me trompe et qu’il ait surnommé un animal ainsi – ce qui me surprendrait -. Quand je suis persuadé qu’il est sur le point de commettre un meurtre, je me précipite pour l’arrêter. J’agrippe ses épaules et le tire vivement dans ma direction.

- Arrête bon sang ! dis-je en le voyant déterminé à continuer jusqu’au bout.

La victime grasse tente d'en venir à bout en le griffant. Heureusement, nos efforts combinés réussissent à le faire lâcher prise. Puisque je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi rapide, je tombe à la renverse. Le méchant phénomène tombe sur mes genoux. Après ce qui me parut une éternité, McGonagall s’amène et commence à sermonner le coupable.

- Je vous prie de changer de place avec monsieur ici présent. me dit-elle Quant à vous, j’ai à vous parler à la fin du cours.

Sur ce elle retourne à sa place, le visage grave. J’ai joué aux bons samaritains et résultat je suis obligé d’être à côté de ce moron... J’empoigne mon début de dinde et m’installe à ma nouvelle place en ronchonnant. J’évite d’adresser la parole à mon nouveau voisin et continue ma tâche. Je continue à faire apparaître les plumes de la volaille.

- Pourquoi t'être mêlé de ce qui ne te regarde pas... finit-il par marmonner.

Je lui réponds ou pas? C’est tentant de faire la sourde oreille, mais bien trop facile à mon goût.

- Parce que je suis le seul être sensé dans cette classe. Non, je ne sais pas. Peut-être simplement que je ne suis pas du genre à regarder mourir quelqu’un devant moi. Surtout si c’est pour une stupidité du genre se battre pour une fille. Je ne suis pas sûr que c’est la raison de cette bataille mais c’est ce que j’ai cru comprendre.

Je m’arrange pour avoir une belle retenue si jamais je frustre monsieur. M’enfin, je n’ai pas peur du tout d’en avoir une de plus. S’il essaie de me trucider, je ne le laisserai pas faire. Oh que non! Je le regarde droit dans les yeux en attendant le pire.

- Parce que je suis le seul être sensé dans cette classe. Non, je ne sais pas. Peut-être simplement que je ne suis pas du genre à regarder quelqu’un mourir devant moi.

Bien sûr, bien sûr… je n’en ai rien à faire, il fut stupide de ma part de lui demander pourquoi – surtout que c’est à moi-même que s’adressait cette question, pas à ce misérable petit blond parlant avec morale, comme s’il était supérieur au monde entier -. Qu’il garde son éthique pour lui, je n’ai pas envie de m’éterniser sur le sujet bien longtemps… Je veux tout simplement que toutes ces absurdités cessent.

- Surtout si c’est pour une stupidité du genre se battre pour une fille. Je ne suis pas sûr que c’est la raison de cette bataille mais c’est ce que j’ai cru comprendre.

Je me fige un instant. Qu’est-ce qu’il raconte ? Comment est-ce que de vouloir protéger Mauve est stupide ? Ce type menaçait de la violer avec ses larrons ! Je peux bien croire qu’elle soit capable de se défendre, mais comment laisser impunies de telles infamies ? Ce type proférait des abjections à l’intention de ma tendre sœur depuis le début du cours, comment aurais-je pu rester impassible alors qu’il crachait ces vilenies en riant ?

- Une stupidité ? Il planifiait d’agresser ma sœur, c’est une stupidité ça ?

D’entendre le venin dans ma propre voix habituellement calme et murmurante m’effraie quelque peu et je pose aussitôt mon regard sur quelque chose de moins frustrant que le regard immensément arrogant et moralisateur de ce gryffondor prétentieux. Quoique de voir mon crayon-dindon ne soit pas moins irritant…

- Très bien. Si c’était pour ta sœur, j’avoue que ça dépasse la simple stupidité mais il y a quand même d’autres moyens de parvenir à tes fins. Fais preuve d’un peu plus de créativité !

J’ai l’air d’un artiste, moi ? Ce fut spontané, je n’ai pas pris le temps de réfléchir à une méthode originale de tuer, qu’est-ce qu’il veut bien que je lui dise ? Je grogne un acquiescement absent, plus du tout enclin à faire la conversation, et tapote silencieusement le dindon en voie de voir le jour. Ses pattes difformes s’étirent douloureusement vers le plafond, deux ailes rabougries s’élongent exagérément, de longues plumes noires croissent sur son dos aux vertèbres saillantes. Un corvidé à l’œil plus mort que vif, d’une taille acceptable, prend difficilement son envol avant que les os déformés de ses ailes n’abandonnent la lutte contre l’air et la gravitation. Sa faible charpente s’écrase sur le sol, sa pauvre cage thoracique s’enfonçant par l’intérieur sous le choc. On est loin du dindon voulu… je soupire en considérant le pauvre animal qui disparaît dans un court caquètement.

Nouveau crayon. Une chauve-souris anormale qui se forme et meurt aussitôt. Ces cours sont déprimants… Tous les animaux que j’arrive laborieusement à créer trouvent une mort pénible sans le moindre effort de ma part. C’est triste, mais en même temps je les envie. Ces erreurs de la nature auront eu la chance malaisée d’être achevés à la naissance, ce qui n’est pas mon cas… Barbare cours de métamorphose, me remettre aussi inconsciemment mon passé – ma naissance - sous le nez.

- Pas comme ça, m’indique le type d’à côté en voyant mes pitoyables échecs. Tu t’y prends mal.

Un nouveau sermon ? Je n’ai pas envie de me battre avec lui pour savoir qui a raison, tout ceci me rend extrêmement las.

- Tu dois visualiser ce que tu veux créer, pas tes propres malheurs.

Assez difficile quand chaque respiration me rappelle la douleur d’être loin de celles que j’aime. Loin de la mort et de Mauve… Qu’est-ce qu’il y connaît… ? Je lui laisse savoir ma fatigue immense face à ses conseils et remontrances par un long et morne soupir. Il a beau ne vouloir que m’aider, je n’ai rien à faire que ce foutu dindon soit bien formé ou pas, qu’il ait un bec, des os, des plumes ou pas… Le voilà quand même qui engage la conversation, certainement très heureux de prouver qu’il en sait plus que moi sur le sujet – je lui accorde, ce n’est pas comme si je portais une démesurée estime de moi-même qui se serait vu piquée au vif suite à ces tentatives faillies de donner vie à un objet -. C’est comme il l’entend, mais il ne se heurtera qu’à une tête d’enterrement – difficile de sourire en les circonstances (je vis) - et à quelques réponses malhabiles de ma part.

- Une stupidité ? Il planifiait d’agresser ma sœur, c’est une stupidité ça ?

Agresser sa sœur! Donc, Mauve est sa sœur! Je vois qu’il a bien fait d’agir. Sauf qu’il aurait pu faire autre chose que l’étrangler.

- Très bien. Si c’était pour ta sœur, j’avoue que ça dépasse la simple stupidité mais il y a quand même d’autres moyens de parvenir à tes fins. Fais preuve d’un peu plus de créativité !

Je l’entends grogner. Il me fait bien rire. Bon j’avoue que je n’aimerais pas qu’un inconnu commence à me faire la moral. Cependant, c’est plus fort que moi. Je ne me gêne pas de dire ce que je pense sur des gestes que quelqu’un pose. Contrairement à bien du monde je dois dire. C’est surtout que j’ai trouvé son geste bien brusque. Vouloir tuer quelqu’un qui parle en mal de ta sœur est un peu trop agressif. Je suis presque sûre que celui qui a dit qu’il agresserait sa sœur est un grand diseur et petit faiseur. En tout cas, moi je lui aurais glissé un mot en sortant du cours ou dans le cours même avant de l’attaquer. En tout cas, chacun sa façon de voir les choses.

Il semble vouloir rester muet donc je vais faire de même et continuer de métamorphoser mon crayon. Je suis toutefois déconcentré par l’animal de mon voisin qui s’affale peu de temps après pour revenir à sa forme initiale, un crayon. Je n’ai pas le goût de rire de lui car ça ne m’étonne pas qu’il est de la difficulté à faire cet exercice. Il doit tellement avoir des idées moroses qu’il défait sans le vouloir ce qu’il fait. Il soupire puis une chauve-souris apparaît et meurt presque aussi rapidement qu’elle est apparue.

- Pas comme ça, tu t’y prends mal. Lui dis-je pour l’aider.

Je lui fais une brève démonstration en transformant mon début de dindon un peu plus en un vrai de vrai.

- Tu dois visualiser ce que tu veux créer, pas tes propres malheurs.

Il doit être vraiment dépressif. C’est fou que tout ce qu’il crée, il le détruit. J’espère qu’un jour ça changera un peu. M’enfin, je suis loin de le connaître et je crois pas être un être doué dans la psychologie. Je me débrouille mais quand même, je suis loin d’être un pro.

Je vois pertinemment qu’il se fout de ce que je lui raconte. Cependant si jamais il m’écoute et essaie ce que je lui dis, il arrivera peut-être à quelque chose de bien.
- Tu dois savoir comment est un dindon. Donc, tu penses à tous les petits détails que tu sais comme sa forme, sa couleur, ses organes, etc.

- …

Je continue de lui parler même s’il ne me répond pas du tout.

- Mettons que tu commences par la forme, tu fais comme celui que j’ai. Puis, tu rajoutes progressivement les plumes un peu partout. Par la suite, tu peux faire les pattes, les yeux et le bec. Dis-je en lui faisant l’exemple sur le mien que j’ai recommencé juste pour lui. Maintenant, tu penses aux os. Si tu ne sais pas comment ils sont, tu le fais comme tu le penses. L’important c’est qu’il puisse vivre plus qu’une seconde. Et finalement, c’est le cœur. Si ça peut t’aider, tu mets une main sur ton cœur en fermant les yeux. Comme cela tu sens le tien et c’est plus facile pour faire celui de l’animal.

- Oui…dit-il lestement

Je lui montre tout joyeusement mon résultat. Je suis peut-être allé un peu vite pour lui mais, j’avais hâte de finir le mien pour pouvoir le regarder et lui donner d’autres conseils si j’en voyais la nécessité.

- C’est à ton tour maintenant.

Il soupire et s’empare lentement de sa baguette et commence à faire l’animal. Il est bien parti et décide de s’arrêter en soupirant. Il a définitivement pas envie de le faire et il s’en fout de réussir ou pas. Ainsi, des efforts que j’ai mis pour lui donner un coup de pouce. Je ne lui tordrai pas le bras. Je ne suis tout de même pas son papa. C’est à lui de prendre sa responsabilité en main comme un grand garçon.

Pour me changer les idées, je regarde autour de moi pour constater ceux qui ont fini. Il y en a bien un paquet qui ont terminé. Ariel s’amuse encore à faire un mouche et McGonagall ne semble pas très contente qu’elle ne fasse pas ce qui est demandé. C’est toujours la même chose avec elle donc, il faut pas trop espérer. Elle est toujours une des dernières à le finir. Elle est douée simplement, elle en fait à sa tête.

En pensant à Ariel, je me rappelle de la fête à la fin du mois pour l’Halloween. Pourquoi pas invité Violet? Il semble seul et je crois qu’un peu de compagnie lui ferait le plus grand bien. S’il veut pas, j’aurai au moins essayé.

- Est-ce que ça te tenterait de venir à la soirée d’Halloween aux trois ballets? Je suis sûre que ça va te plaire.

- Marie-Ève m’a déjà invité.

Marie-Ève! Est-ce la même que j’ai connu étant plus jeune? Je vais pouvoir le savoir là-bas vu qu’elle va être présente. Je suis impatient de savoir la vérité. Alors, il la connaît! C’est ma chance!

- Tu la connais beaucoup Marie-Ève?

Je suis impatient de savoir la réponse. Si c’est oui, je pourrai lui poser encore plus de questions à son sujet.

(s'il y a quoi que se soit...il faut me le dire!....je n'ai pas revisé pour les fautes...je ferai cela lorsque j'aurai fini mes autres postes pareil pour celui de l'invitation)