Les Chichaudeuses
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 Assiettes infidèles [Privé]

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Naelesen Al'Than
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Naelesen Al'Than


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MessageSujet: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 4 Nov - 15:11

( 4 année )


Baigné d’un halo de furie
Je consume ma peine d’un souffle glacial
Susurrant les causes de cette tristesse âpre
Les vagues cramoisies et écumantes m’enrôlent dans leur sillage


Attentif à mes écrits, je ne perçois aucunement la porte claquée sèchement derrière mon dos. En fait, je dois avouer que je m’en moque, ce qui compte présentement c’est d’achever ce poème afin de pouvoir entamer mon observation des bestioles – en l’occurrence les élèves excités jacassant comme des pies – de mon cours de Défenses Contre les Forces du Mal. Donc… :

Ma respiration saccadée succède au hurlement du…


- Bonjour les amis ! tonne la grosse voix de ténor du professeur Wrigley.

Désespoir…


Je relis en hâte la première strophe avant de ranger mon carnet dans l’une de mes amples poches. Irrité d’avoir été interrompu alors que mon inspiration est à son comble, je secoue la tête afin de déloger des mèches rebelles obscurcissant ma vue. En fait, je n’aurais peut-être pas dû faire ce mouvement, car maintenant je vois clairement le professeur se dandiner jusqu’à son bureau. On pourrait facilement le confondre avec une petite sauterelle blessée qui tente vainement de se déplacer sans grand succès. Wrigley est petit, trapu, possédant un tour de taille fort impressionnant. Ses deux mains toujours posées sur sa panse rebondie comme s’il avait la crainte que son énorme ventre ne s’effondre au sol, le faisant trébucher. Ses grands yeux marrons humides et expressifs étaient habituellement jovials et illuminés d’étoiles démunies d’intelligence. Son nez en forme de groin s’agitait avec frénésie lorsqu’il était épris d’une violente crise de nerfs et sa large bouche esquissait un sourire plein d’entrain et de bonté. Mais sur son physique, rien ne m’épatait autant que sa longue moustache poivrée, longeant son menton et qui venait chatouiller la base de son cou, lui donnant affreusement l’air d’un morse monstrueux plutôt sympathique. Malgré cette touffe de poils embroussaillée, il était chauve.

- Bonjour, bonjour, bonjour ! Allez saluez moi ! Oui, bien, très bien !

Je fronce les sourcils, remarquant avec ironie que les autres serpentards s’observent du coin de l’œil, ne sachant apparemment pas comment réagir vis-à-vis le professeur, soit ils se moquent de lui ou soit ils marmottent faiblement, la mine assombrie. Imbéciles. Tandis que les serdaigles répondent poliment – sauf excepté Mauve Nightingale qui remue sur sa chaise joyeusement en explosant de joie, le professeur la gratifie d’un sourire angélique -.

- Bien ! Bien ! Maintenant, nous allons plonger dans l’univers des forces du mal ! Nous allons vivre une véritable épopée tumultueuse et enivrante ! Nous allons braver les obstacles des frontières…

Je cesse temporairement d’écouter le babillage écœurant de ce professeur et promène mon regard sur les élèves – serpentards ennuyés et serdaigles suivant le discourt pathétique de Wrigley – alors que mon attention se porte sur Mauve qui opinait de chef comme si elle voulait ponctuer les propos de vieil homme.

- Mais je m’emporte ! s’exclama subitement le professeur, son nez parcourut de tremblements d’excitation. Bon, maintenant, veillez prendre votre manuel à la page deux cent quatre !

L’étude des différentes créatures sauvages attaquant pour leur bon plaisir les pauvres humains ou sorciers sans défense est un sujet loin derrière moi, j’ai dû lire ce livre au moins…plus de quatre fois. Soupirant, je reprends ma plume et scrute les élèves qui attirent mon attention. Dans un coin il y a Kyle McNally, une petite rousse timide dont le nom m’échappe, mais qui se rapproche à Marie quelque chose, le fantôme serpentard, une tête argentée…Je change immédiatement l’orientation de mes yeux qui se déposent brusquement sur Mauve. Humm…Elle n’est pas si laide que ça…Pour tout dire, elle est même très jolie. Je décris ses courbes sinueuses avec mes prunelles avant de fixer son visage justement quand celle-ci se retourne – ses lulus fouettant l’air, menaçant de s’abattre sur l’élève assis derrière elle -. On se regarde durant un bref instant avant que le prof interroge sa petite chérie de Mauve qui semble posséder un registre formidable de données dans ce crâne. Pourtant, elle affiche un léger sourire ravi.

Humm…j’ai la très nette impression qu’elle se fait des idées sur mon sujet…


Dernière édition par le Ven 10 Nov - 22:15, édité 2 fois
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Mauve
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 4 Nov - 16:07

- La reproduction en antarctique des carapultards austraux est un sujet d’étude très intéressant du fait de la copulation à trois qu’elle exige. En effet, un mâle et une femelle doivent déposer leur œuf dans les entrailles d’une femme humaine pour que celle-ci puisse donner naissance à leur enfant. On se s’étonne plus de la disparition des carapultards austraux puisque l’antarctique est bien peu fréquentée par les humains ces derniers temps… Seules quelques colonies de manchots empereurs y vivent, ce qui ne suffit pas aux besoins de reproduction des carapultards austraux qui voient leur population diminuer conséquemment d’année en année.

Wrigley me félicite d’un tapotement bourru sur le dessus du crâne et je lui renvoie un grand sourire plein de dents. J’ai l’impression très désagréable qu’il est en train de s’essuyer la main dans mes cheveux, mais je continue à me dandiner joyeusement sur ma chaise alors qu’il accorde une généreuse vingtaine de points pour serdaigle. Ahh, que ferait ma maison sans moi, je vous le demande !

Accordant quelques instants de répit à mon attention dont les crochets tremblants se détachent peu à peu du discours de Wrigley, je me laisse aller à mes frivoles pensées. Je sens toujours les yeux globuleux de cet adolescent à la chevelure argentée posés sur ma nuque frêle. C’est fichtrement clair, ce type me désire, que je décide aussitôt sans trop considérer la possibilité qu’il n’ait aucune envie de me parler. Il ne me faut que quelques nanosecondes après le son strident de la cloche pour être complètement étalée sur lui, à babiller d’une voix claire et surexcitée, lui balançant tout le contenu de ma petite tête d’un seul coup sans trop chercher à respirer.

- Salut ! Je m’appelle Mauve Nightingale, on se connaît que de vue je crois. Parlant de vue pourquoi tu me fixes ainsi depuis toute à l’heure ? C’est de la curiosité déplacée ou un désir brûlant et inétanchable que je lis dans ton regard ? Ohh, je sais! Les carapultards austraux te passionnent, c’est ça ? En fait, ce n’est pas eux qui m’intéressent le plus, tu vois ! Je prends soin d’un manchot, alors comme ces deux espèces partagent le même milieu de vie naturel, j’en ai appris autant sur l’un que sur l’autre. N’empêche, les manchots empereurs, ou Aptenodytes Forsteri de leur classification moldue, sont terriblement plus attachants! T’en penses quoi toi ?

Une fraction de seconde me suffit à reprendre mon souffle et je reprends ma tirade alors qu’il lève un sourcil intrigué sur ma personne. Je remarque une cicatrice sur le côté de son visage, et profite qu’il est concentré sur ce que je raconte (avec quoi suis-je en train d’accaparer son attention au juste ? Ah oui, les manchots…) pour accroître la proximité entre nous. Je détaille sans scrupule son mystérieux visage et m’abandonne à la contemplation de ses traits froids et carrés.

- Oh, je veux ton avis ! D’après toi, l’obésité des manchots gâche-t-elle leur apparence? Je trouve au contraire que ça les rend adorables !! Aww, un gros manchot dodu !! Cela ne te donne-t-il pas des frissons de joie ?
- Hmm… Dégage…

« Dégage » ? Il va bien voir !! Sans quérir sa permission, je bondi jovialement sur ses genoux et m’attarde sans le moindre soupçon de circonspection à l’examen de ses yeux noirs et envoûtants alors que mes mains farfouillent inconsciemment dans sa robe de sorcier. Les élèves ont tous quitté la classe et le professeur Wrigley ne fait pas grand cas de notre captivante discussion… enfin, de mon captivant monologue. Prenant sa gorge où une grosse veine palpite avec fureur comme victime, j’y glisse mes lèvres un furtif instant pour murmurer quelques paroles audacieuses, avant de reprendre sur les manchots. Je sens le jeune homme changer vivement de position sous moi, mal à l’aise, mais j’ignore son teint pâlissant pour me concentrer sur l’exploration fébrile et peu subtile de son corps tendu. C’est tout mignon, ses narines s’ouvrent et se ferment si nettement et si promptement qu’elles semblent animées d’une vie propre. Je ne cesse point mon babillage incessant, tout en écartant les pans encombrants de sa robe de sorcier, ravie d’avoir de nouveaux horizons à explorer. Tiens, je sens comme une force sur mon épaule qui m’éloigne de lui… Étrange. Je continue à converser trivialement, comme une vulgaire gamine en manque mais il faut bien que ma diversion continue. Je dois m’arrêter lorsque la force se fait un peu plus insistante, déconcentrante. Je baisse les yeux sur ma robe où une main crispée tente maladroitement de me repousser.

- Oh! J’ai oublié de te consulter sur ce sujet, mais ma présence te dérange-t-elle? Si c’est le cas ne te gène surtout pas, je vais essayer d’être un tout petit peu moins envahissante ! Il ne faut pas t’inquiéter, voyons, je ne te ferai au-cun mal~

Je ris doucement à ses yeux écarquillés de frayeur. Hmm… D’accord, mon approche était peut-être un peu trop radicale pour une première rencontre. Je ne m’admets toute fois pas vaincue. Je vais ouvrir la bouche à nouveau quand la poigne sur mon épaule se fait bien plus pressante. Je perds l’équilibre et me retrouve suspendue au dessus du sol, avec comme seul support les doigts refermés du type sur le tissu de ma robe. C’est inévitable, il va me laisser tomber. Intuition féminine, direz-vous… Je réussi à déposer une main fine au sol avant la catastrophe et contrôle tant bien que mal mon atterrissage forcé. Il ne me faut pas très longtemps pour être de nouveau sur pieds. J’adopte une moue craquante et destinée à le faire fondre d’envie.

- Très bien, puisque tu le prends ainsi, je m’en vais !

Je patiente sombrement quelques fugaces instants, le temps de le laisser fondre en excuses si jamais l’envie lui en prend, puis tourne brusquement les talons et m’éclipse hors de cette satanée salle de cours. Première fois de mémoire de Mauve Nightingale que l’on repoussa ma convoitée beauté avec autant de mépris !


Dernière édition par Mauve le Ven 29 Déc - 2:35, édité 1 fois
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 4 Nov - 17:19

J’aurais dû me méfier de ce petit sourire à la commissure de ses lèvres, je n’aurais jamais dû la fixer avec autant d’intensité, maintenant, cette pauvre folle croit sincèrement que je suis éperdument attiré vers elle. Non, mais…! Elle n’a aucune retenue ! Me prendre comme un vulgaire coussin sur lequel s’allonger et se mettre à son aise ! Mauve papillonne rapidement des paupières, souriant et utilisant un ton mielleux, je ne serais pas étonné de voir matérialiser un auréole au-dessus de sa fragile petite tête.

Elle se présente gaiement et parle à une vitesse effrayante, alors que son visage n’est plus qu’à quelques centimètre de moi, je distingue précisément ses traits polis et dessinés avec délicatesse et passion. Je dois dire que je perds le fil de ses paroles, mais je parviens tout de même à percevoir les mots : manchot, dodu et adorable dans la même phrase. Plutôt inquiétant si vous voulez mon avis…Un frisson longe mon échine lorsqu’elle se jette sur moi, s’arc-boutant sur mes genoux, ses mains frôlant, effleurant mon corps sans aucune gêne. Je sens particulièrement le peu de couleur sur mes joues s’évanouir dans une lamentation silencieuse et funèbre de ma part. Son examen en est à mon bas ventre, ses mains s’aventurant un peu plus loin, désirant découvrir mes parties génitales avec délectation. Ferme et décidé, je la repousse doucement. Puis, voyant qu’elle ignore parfaitement mon opposition à ses invitations obscènes, je l’éloigne davantage de moi. Son visage prend soudainement un air entêté et choqué, mais je n’en tiens pas compte.

D’une manière qui demeura obscure à mon esprit assiégé par cette obsédée de mon corps, elle réussit à se rattraper avant qu’elle ne s’affale de tout son long sur le sol. Se redressant avec agilité, elle me lance une réplique courroucée avant de déguerpir à grandes enjambées. Bien ! Maintenant que j’ai retrouvé l’usage de mes membres, je me faufile rapidement hors de la classe tout en bougonnant contre Mauve.

Je suis assis à la table des serpentards, dévorant avec appétit un morceau de poulet, quelques tranches de pains grillées et un paté à la viande – dont l’odeur laisse à désirer -. Je suis bien dans mon coin, seul, relisant mes notes, écrivant d’autres strophes, regardant les autres créatures derrière mon rideau de cheveux blancs. Ici, personne ne peut me déranger, je ronronnerais de satisfaction. Personne ne m’adresse la parole et j’en suis bien heureux.

-Allôoooooo toii !! crie une voix à mon oreille.

J’étouffe un hoquet de surprise lorsque l’information fut assimilée par mon cerveau. Mauve est assisse à mon côté droit, une main sur ma cuisse, un sourire rayonnant fendant son visage lumineux.

-Alors comment va-il mon petit serpentard adoré?!!

Non, mais pour qui elle se prend elle ?! Venir m’importuner à ma table avec les membres de MA maison.

-Humm…

Je lui agrippe fermement le bras, l’arrache du banc avec une force bestiale et l’amène à ma suite, hors de la Grande Salle. Quelques têtes se tournent dans notre direction. Je fulmine intérieurement tandis que l’autre cinglée déverse un flot de paroles.

-Maintenant, je siffle en pivotant vers Mauve. Tu ne viens plus jamais me voir lorsque je suis à ma table, tu me n’adresses plus jamais la parole et tu fais comme si je n’existais pas ? Est-ce clair ?!

Je rebrousse chemin et vote pour me diriger vers les quartiers des serpentard.

Je vais m’arracher les cheveux ! Je veux me suicider et apporter mon âme dans un endroit où il n’y a pas de Mauve Nightingale ! Elle me suit partout, humant l’air à ma recherche ! Partout ! Me saute au cou ! Enfile ses mains sous vêtements avec l’espoir de toucher quelque chose à son goût ! En une semaine, il n’y a pas un jour où elle n’a pas bondi sur moi une dizaine de fois ! Je ne souhaite qu’une chose, l’éviscérer, lui tordre son petit corps bien moul…AAHHHHHH !!

-NAEL !!!!

Non….Oh…non…Pourquoi la vie est si cruelle ? Pitié….

Je l’extirpe de mon dos sans douceur.

-Mauve, tu vas me ficher la paix oui ou non ?!! Je ne suis plus capable de supporter ta présence ! Maintenant arrange toi pour ne plus jamais m’aborder, sinon je te fais ton portrait !! C’est clair ?! Ton cerveau débile a enregistré l’information ??!!

Sur ce, les narines frémissantes de fureur, les poings serrés, les joues aussi pâles que ma cicatrice, je m’apprête à mettre le plus de distance possible entre cette chose et ma pitoyable personne extenuée et affaiblie par la hausse d’angoisse.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 4 Nov - 23:37

Pour la cinquantième fois ou presque cette semaine, Nael rejette vilement mon débordement d’enthousiasme exagéré. Cela… commence légèrement à me monter au nez. Je lui témoigne toute ma sincère affection et chaque fois il s’avise de m’engueuler ou de me décrocher de son dos pour me catapulter loin de lui. Quand va-t-il cesser de me témoigner son désintérêt le plus dégoûté envers moi pour finalement se transformer en gentil manchot docile ? « Cerveau débile », non mais pour qui il se prend lui !?

C’est dans ces dispositions que je me présente au cours de défense contre les forces du mal en commun avec serpentard. J’aborde un masque de fureur en le croisant, bien qu’il ne m’accorde pas un regard. Que d’arrogance !! Je me trémousse jusqu’au professeur Wrigley et le gratifie de mon sourire le plus charmant. Je lui expose ma requête d’élève irrépréhensible et son visage s’illumine d’excitation et de bonne volonté. Misérable pantin… Je fais volte-face, laissant mes lulus lui passer à un centimètre du visage - j’entend un son humide lorsque ses énormes narines s’écartent pour humer mon shampooing – et m’installe joyeusement à mon banc.

- « Comment vont mes petits poupons aujourd’hui ? » Chantonne Wrigley qui nous ferait une imitation de Wickie la radieuse marionnette si ce n’était des regards renfrognés de la part des serpentards dans la salle… « À la demande toute spéciale de l’une des plus brillantes élèves qu’a jamais porté Poudlard (il expose ses dents crasseuses dans une tentative de sourire tapageur) nous allons aujourd’hui voir les règles du… DUEL!! »

Ravi de sa fabuleuse idée, il fait fi du contenu original de son cours pour tout réaménager dans la salle et matérialiser une longue table noirâtre. Wrigley s’y écrase, se hisse le haut du corps sur sa surface à bout de bras et laisse les élèves pousser son derrière mou pour terminer son ascension. Le tout aura duré vingt-cinq minutes. Il débute enfin son élocution alors que la table ploie sous son poids de morse obèse. À ma grande allégresse, il m’incite à le rejoindre sur la table (à noter : un simple bond réjoui me suffit) et à sélectionner un partenaire pour donner l’exemple. Je jubile.

- Hm… Alors, au hasard, je choisis… Naelesen Al’Than!

Je me délecte à la vue d’une légère fissure sur son masque impassible qui laisse filtrer un mince rayon d’anticipation. Il sait que j’ai l’intention de le faire souffrir pour m’avoir repoussée ainsi. J’ai la vague impression que l’envie de vengeance est réciproque, mais qu’ai-je bien pu lui arracher à part un soupçon de patience et de dignité? Rien à craindre de la part de ce mollusque amorphe.

Naelesen grimpe sans problème sur la table noire et filiforme, me dévisage un instant, frustré d’être forcé à se produire devant autant de gens par simple caprice de ma part. Un frisson d’excitation remonte ma colonne vertébrale et j’ai du mal à contrôler l’immense sourire qui me mange les lèvres.

- Très bien!! tonne Wrigley. Mauve, je te fais confiance pour trouver le sortilège approprié qui va remarquablement désarmer ton adversaire, et ce en toute sécurité! Tant qu’à toi, hm, étudiant numéro 46, fais de ton mieux ! Alors au compte de trois, tous deux vous retournerez en même temps et lancerez votre sortilège de désarmement à l’autre!!

Oh pour sûr que je vais te désarmer… Je ne peux rien garantir côté sécurité par contre, me dis-je en laissant un bout de langue pointue parcourir mes lèvres. Je fais défiler l’infinie liste de somptueux sortilèges de magie noire, cataloguée dans mon cerveau tordu.

- Saluez-vous!

Naelesen lève prestement sa baguette devant lui et je fais de même. Du même grand geste soudain, nous nous retournons et nous éloignons de l’un de l’autre, nos pas ponctués par le compte de Wrigley. Je vais faire regretter à cette petite pimbêche son arrogance…

- Un…

Il n’aura qu’à bien se tenir lorsque, déchiré par la douleur, il comprendra à quel point ma générosité était grande lorsque je lui communiquais tout mon amour charnel.

- Deux…

…pourquoi j’attends que cette vieille chose déglinguée finisse de compter? Mes robes virevoltent autour de mes chevilles et je me retrouve face à Nael qui a eu une intuition analogue à la mienne. Le sort se bouscule hors de mes lèvres pour aller assaillir la poitrine de mon adversaire.

- Conquassare ossamentum !!

Voilà ton châtiment! Je baisse la tête sur ma propre poitrine, encastrée au même instant par un rayon violet identique à celui qui se meurt sur Nael.

Saint bordel catholique.

Pourquoi est-ce que c’est moi qui se fragmente ainsi de l’intérieur? Pourquoi est-ce que je hurle à l’unisson avec ma victime? Des craquements secs et durs s’échappent de chacun de mes membres, mon propre poids semble écraser les fragments désordonnés de mes os, mes côtes dessoudées crissent l’une contre l’autre. Et pire que tout est ce spasme fou qui menace de me briser de douleur à claquement de mon squelette, à chaque éclatement dément de ma charpente osseuse. Je m’écroule, sans voix. Mon crâne encore intact semble se fracasser contre la table de bois compacte maintenant maculée de sang. C’est Naelesen qui aurait dû endurer cela… Pas moi… À moins que ce ne soit lui, ce bruit sourd qui vient de s’écraser sur le sol de marbre froid…? Mes membres sont gourds à présent, je sens à peine la brûlure de mon corps fracturé en tous points. J’entraperçois avec horreur un bout de clavicule cassée qui a transpercé ma peau sanguinolente, me demande vaguement à qui elle appartient, puis sombre avec soulagement dans une inconscience apaisante.
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 5 Nov - 2:13

« Comment vont mes petits poupons aujourd’hui ? »

Plutôt mal, puisque de un : tu viens de nous nommer de manière sordide et complètement déplacée et de deux : j’ai un mal de crâne horrible qui s’amuse avec acharnement à me faire souffrir le martyre comme si des lames chauffées à blanc s’insinuaient dans mon cerveau, broyant et mixant le contenu avec fureur. Je grimace et supporte ma misérable tête du mieux que je peux avec l’aide de mes deux mains. C’est pire que la voix de Mauve perçant mes tympans, ses bras s’enroulant autour de ma taille et ses mains curieuses. Ahh…Je veux mourir…là….maintenant…sans demander mon reste…Malheureusement, le destin en a conclu autrement et je me retrouve dans une salle de classe où l’idiot de professeur annonce officiellement, d’un ton vif et émoustillé – sa longue moustache hérissée par le plaisir de sa nouvelle -, que nous allons mettre en œuvre les règles du duel des sorciers. Ah…vraiment…comme si on ne les connaissait pas…Vraiment cette andouille d’arriéré me déçoit de plus en plus. Par contre ce sourire qu’il échange avec Mauve me rend anxieux et cela m’inspire que de mauvais augures.

Grommelant entre mes dents, maugréant et jurant, je fixe d’un œil torve la nouvelle décoration de la pièce : c’est-à-dire une longue table noire affreusement mutilée par d’innombrables intempéries douteuses. Avec une lourdeur et une lenteur démesurée – cause de son embonpoint désolant – Wrigley tente de soulever sa massive carcasse afin de pouvoir mettre ses deux pieds sur l’estrade. Je remarque avec un rictus méprisable que certains élèves lui facilitent son mouvement en appuyant sur un endroit peu ragoûtant. Bon…! Je m’interroge sur l’identité des deux participants qui vont devoir s’affronter dans une lutte dérisoire et humiliante. Pour ma part, la limace visqueuse qui nous sert de professeur ne sait pas que j’existe, donc je m’en sors indemne. Fier de ma discrétion.

Il invite Mauve à le rejoindre. Par étonnant vu qu’elle est son adorable coqueline – je ne veux même pas savoir d’où ce surnom provient - toute faite de miel.

-Allez ma croquignolette petite Mauve, choisis ton attaquant ! profère-t-il en nous dédiant un sourire large et bienveillant.

Oh…nonn…tout…mais pas ça…Mauve si tu me pointes et déclares à haute voix mon nom, tu es pire que morte ! Pourtant, ses yeux ne peuvent me mentir…

-Hm… Alors, au hasard, je choisis… Naelesen Al’Than!

Au hasard, mes fesses oui !! Attends un peu que je mette le grappin sur toi, tu me prieras pour ta liberté et que cessent tes tourments. Toutes les têtes se virent vers moi en une seule seconde, je souhaiterais que le sol s’ouvre sous mes pieds et m’engloutisse dans un univers sombre et dépourvu de Mauve. Ma mâchoire se contracte sous l’effet de la rage, je n’ose même pas imaginer mes narines, dans quel état elles doivent être.
Donc, sous les yeux des autres parasites, je bondis avec une légèreté impressionnante sur la table, administrant à Mauve mon regard le plus venimeux, le plus meurtrier que je possède dans mon registre. Elle agit comme s’il ne lui était pas destiné. J’écoute d’une oreille discrète Wrigley – où je distingue étudiant numéro 46 -. Je vais t’éliminer de la surface de la terre, Mauve ! Non, je vais plutôt porter mon choix sur un sortilège qui te fera connaître la saveur amère de la douleur !

-Saluez-vous! nous apostrophe le triple taré à la tête suintante d’idioties.

Je lève ma baguette droit devant moi, au niveau de mes yeux, imité précipitamment par mon adversaire. Tu vas me le payer, Mauve. Je ne te manquerai pas, pour rien au monde en fait. Une chaleur me gagne peu à peu, déferlant sauvagement en moi. Nous pivotons sur nous-mêmes à l’unission et nous faisons quelques pas.

-Un…

Lequel je lance ? Il y en a trop qui défilent devant mes pauvres yeux ahuris par la situation. Oh…je sais ! Je m’empêche de glousser…

-Deux…

Pourquoi patienter plus longtemps ? Elle m’est offerte sur un plateau d’argent ! Ayant pris ma décision, je fais face à mon attaquante, le menton relevé et promulgue fortement le sortilège qui m’est dicté lorsque je la vois devant moi, son joli minois dirigé dans ma direction. L’infâme truie, elle voulait me devancer ! La pourriture ! Je vais lui assener une bonne correction qu’elle n’oubliera pas de sitôt !

- Conquassare ossamentum !!

Nos deux voix se répercutent dans la vaste salle, ricochant sans ménagement contre les murs, emplissant l’air. Sans que je comprenne exactement ce qui se produit, je suis enveloppé par l’étreinte douloureuse d’un halo violet, irradiant de ma personne. Je puis facilement constater le même effet chez Mauve avant que le supplice ne s’entame brusquement. Mes muscles se crispent et semblent vouloir s’embraser à chaque instant, alors qu’un mal profond et déchirant m’élance horriblement. Je sens mes os se rompre sous mes tendons et ma chair à vif, je combine mon cri d’agonie à celui de Mauve, se tortillant sur elle-même. Une souffrance insupportable s’accroisse en moi, je me sens défaillir, vaciller et m’affaler face contre table. Mes mouvements sont saccadés et désarticulés. Des craquements sinistres retentissent à mes oreilles, me soufflant une vague de torture intense et fulgurante. Je crois n’avoir jamais autant hurlé de toute ma vie. Ma gorge est brûlante et mes os percent sans pitié ma peau tendue, giclant la table de mon sang rougeâtre. Je discerne les cris d’angoisses et terrifiés des autres élèves de mon cours avant de sombrer dans un sommeil, me privant ainsi de ma douleur physique.

† † †


- …les attacher solidement afin qu’ils ne puissent remuer aucun membre, monsieur le directeur, disait une voix étrangement haute perchée.

-Bien, Madame Pomfresh.

Oh…misère…je connais bien cette voix claire et vibrante d’un savoir absolu. J’ouvre doucement un œil, constatant avec une certaine incrédulité Albus Dumbledore en personne. Je ravale ma salive avec difficulté, enchaînant une série de lancinations plutôt féroces. Un hoquet étouffé roule sur mes lèvres, attirant l’attention du direction de l’école. Ses yeux pâles m’observent sous ses lunettes en demi-lune, derrière son nez aquilin.

-Tiens, vous êtes enfin réveillé. Vous avez dormi, ma foi, très longtemps.

J’aurais bien aimé froncer les sourcils, lui tirer la langue, faire quelque chose, mais j’étais ankylosé et le corps endolori, donc je vote pour demeurer silencieux. Seule l’idée m’arrache un frissonnement le long de mon échine.

-Miss. Nightingale a daigné nous tenir compagnie durant votre sommeil.

Dumbledore arbore un sourire allègre en nous étudiant de son regard indéchiffrable. Tss… C’est ça amuse toi à nous regarder derrière tes lunettes, personnellement, je vais me contenter de contempler le plafond, lui trouvant quelque chose d’intéressant. Agacé par la magie qui m’immobilise, les pansements, les baumes et le nombre de potions que j’ai dû ingurgiter, me laissant faible et assommé, je siffle un juron coloré et foudroie Mauve d’un air malsain du coin de l’œil. Elle va regretter pour ce qu’elle m’a fait subir. Celle-ci s’entête à fermer les yeux et bouder dans son coin.

-Puisque que vous êtes tous les deux éveillés, se réjouit Dumbledore. Je vais donc en profiter pour vous dévoiler votre punition pour avoir eu recours à des sortilèges appartenant à la magie noire dans mon établissement.

Ah…lala…


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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 5 Nov - 16:08

Je veux mourir. Non, j’ai mieux. Je veux tuer Naelesen Al’Than.

J’ouvre un œil embué sur le visage de madame Pomfresh qui s’évertue à me triturer le bras. Un cri de douleur torturé m’échappe alors qu’elle s’acharne à empirer mon calvaire, replaçant tant bien que mal les segments de mes doigts broyés de la manière la plus cruelle qu’elle puisse imaginer.

- Oh, vous êtes éveillée ?

D’après toi, pauvre connasse ? Je fulmine, ma respiration se fait de plus en plus sifflante. Un point de douleur se matérialise soudainement dans ma cage thoracique et j’expire lentement pour tenter de le faire disparaître. Une voix posée intime l’horrible infirmière à s’écarter. Elle prend un air pincé, tapote ma main droite de sa baguette – je serre les dents du mieux que je peux - et s’en va faire subir le même horrible traitement à Naelesen qui, j’imagine, pionce toujours.

- Vous en avez eu de la chance, miss Nightingale.

Albus Dumbledore me dévisage de toute sa hauteur. Bon sang…

- J’ai peine à croire les événements que l’on m’a narrés. Je reste surtout incrédule devant le fait (il s’assoit et me jette un regard scrutateur par-dessus ses lunettes en demie-lune) que deux de mes brillants élèves aient pu faire usage d’un tel sortilège en classe.

Je ferme les yeux et soupire douloureusement, lui adressant un long silence frustré en guise de réponse. J’ai la gorge écorchée par les hurlements et les potions infâmes que l’on a du me forcer à ingurgiter.

- Quoi qu’il en soit, comptez-vous chanceux d’avoir survécu tous les deux. Madame Pomfresh dit que vous ne devriez plus souffrir des séquelles de ce malheureux incident après quelques jours.

Je jette un regard sur mon bras droit, blanc neige mais soigné et en parfait état, puis sur le gauche, impossible à mouvoir, bleuté et qui me semble rempli d’innombrables et atroces échardes.

- J’imagine que vous souffrez énormément. Vous avez eu le poumon transpercé par l’une de vos côtes.

Qu’il s’arrête là, je ne veux pas en savoir plus. Il continue pourtant à me faire le rapport des dégâts et je tente du mieux que je peux d’ignorer son monologue. Il se lève enfin, me sourit étrangement malgré son air grave, et s’en retourne vers madame Pomfresh. J’essaie de me redresser malgré la douleur, mais me retrouve dans l’impossibilité de bouger le moindre muscle. Quelle joie…

- J’ai dû les ensorceler et les attacher solidement afin qu’ils ne puissent remuer aucun membre, monsieur le directeur, racontait l’infirmière sadique de sa voix haut perché.
- Bien, Madame Pomfresh.

Je tends l’oreille vers la conversation, avide de savoir dans quel état se trouvait mon compagnon d’infortune, la cause de mes malheurs. Dumbledore délaisse finalement l'infimière pour s'adresser au principal intéressé.

- Tiens, vous êtes enfin réveillé. Vous avez dormi, ma foi, très longtemps.

J’espère que ce salaud souffre horriblement en ce moment.

- Miss Nightingale a daigné nous tenir compagnie durant votre sommeil.

Je renifle hargneusement. J’aurais préféré toujours dormir, à l’abri des caprices de mon petit corps supplicié et de ces deux adultes arrogants. Je reste impassible dans le lit, où je n’ai de toute façon pas grande liberté de mouvement, et boude le monde extérieur.

- Puisque que vous êtes tous les deux éveillés, se réjouit Dumbledore, je vais en profiter pour vous dévoiler votre punition pour avoir eu recours à des sortilèges appartenant à la magie noire dans mon établissement.

Mes paupières bondissent. Je n’avais pas pensé aux… conséquences. Naelesen dû le foudroyer du regard, car Dumbledore enchaîne ainsi :

- Je vous l’accorde, avoir enduré le même atroce sortilège tous les deux est déjà un supplice amplement suffisant. Cependant je ne peux rester les bras croisés devant un tel acte. Je me dois de vous accorder à tous deux…

…l’expulsion?

- Une retenue.

Je poufferais de rire si ce n’était de ma cage thoracique détruite.

- Madame Pomfresh a fait du très bon travail sur vous deux. Grâce à ses soins intensifs, pour lesquels elle n’a pas dormi depuis deux jours, vos os ont pu se stabiliser et s’en sortir avec seulement quelques fractures majeures. J’ai la grande joie de vous annoncer que la plupart d’entre eux ne sont plus sous forme de grains concassés, mais en quelques morceaux disparates. Cela devrait bientôt s’arranger.

Je fais la grimace. Naelesen grommelle dans son coin. Je jette un coup d’œil à sa forme allongée et remarque qu’il me fixe aussi. Je tourne brusquement la tête vers le plafond, ce qui arrache à mes vertèbres un craquement sinistre. Salopard.

- Pour ce qui est de votre retenue, ce sera Rusard qui s’en chargera. Vous êtes donc priés de le rejoindre tous les deux ce soir à huit heures précises, devant l’entrée principale de l’école. C’est à dire dès votre sortie de l’infirmerie… Je ne peux garantir votre état physique et psychologique à ce moment-là, mais disons que cela fait partie de votre punition.

Sur ce, il nous quitte élégamment. Une retenue ce soir ? Dans la forêt interdite ? Alors que je ne peux même pas supporter d’exister ? Je déteste ce directeur à la con… Madame Pomfresh s’en va chercher d’autres onguents et je profite de l’instant de répit pour me calmer.

- C’est de ta faute, gargouille Naelesen de son lit.

Quoi ?

- Depuis quand je suis seule à avoir lancé ce foutu sort ?

J’ai la voix encore plus rauque que je ne l’aurais imaginé. La sienne est cependant bien plus déformée lorsqu’il réplique.

- Tu as tout commencé. Si tu n’avais pas eu la présomptueuse idée de m’envoyer sur cette table pour me tuer, je…
- Ah bon ? Et qui a repoussé mes avances, hm?
- Qui est-ce qui les accepterait !?
- Tu aurais dû te compter chanceux que quelqu’un daigne s’intéresser à toi ! je siffle.
- C’est ce que tu crois? Et si tu arrêtais de te comporter comme une chatte en chaleur à l’année longue !?
- Et si tu arrêtais de jouer les pétasses mystérieuses dans ton coin !?
- Je joue les pétasses mystérieuses ?

Il semble être au comble de la fureur, j’entends ses narines frémir d’où je suis. Et voilà, on se boude.

- …je te déteste.
- C’est hautement réciproque.

Madame Pomfresh se pointe de nouveau pour appliquer une sorte de crème brûlante sur mon sternum – ses longs ongles me grafignent la peau – avant de retourner voir Naelesen. La journée entière est ponctuée par les allées et venues de l’infirmière entre nous deux, de courtes périodes de sommeil inutile, ainsi que de brèves piques adressés l’un à l’autre, seul moyen de s’affronter pour l’instant. Il va bien voir ce dont je suis capable lors de cette fameuse retenue…

À huit heures moins le quart, Pomfresh lève le sort qui nous retient prisonniers de nos lits tachés de sang, tout en marmonnant quelque chose se rapprochant à « c’est de la folie ». Ravie que tu t’en aperçoive, adorée infirmière.

Je remue avec moult difficultés, puis opte pour rouler hors de mes épaisses couvertures. Les deux pieds en équilibre précaire sur le sol, je prend une grande bouffée d’air et titube jusqu’au mur où je m’accroche désespérément. J’enfile prestement la robe noire que me tend Pomfresh par-dessus l’étrange pyjama de l’infirmerie, saute dans mes souliers et me mord la lèvre pour mettre un pied devant l’autre. Devant moi, Naelesen fait de même, dissimulant mieux sa douleur que je n’y arriverai jamais.

Je m’habitue bientôt au calvaire qu’est le verbe marcher et me dirige vers la porte en ignorant complètement Naelesen qui chancelle à chaque pas douloureux devant moi. Bientôt, il n’y porte plus attention et adopte une démarche presque normale. Je fixe son dos avec haine.

Nous boitons pathétiquement jusqu’aux grandes portes d’entrée de Poudlard. Rusard nous y attend déjà, un sourire vicieux hantant ses lèvres craquelées.

- Tiens, tiens, vous voilà. Vous me serez grés d’enfiler ceci, chantonne-t-il en nous tendant à chacun une menotte.

Je hausse un sourcil surpris. Pourquoi Rusard veut-il que nous mettions… des menottes ? Porter cet accessoire en sa présence ne me réjouis guère et j’obtempère avec méfiance. Le vieux concierge accroche une épaisse chaîne rouillée à notre poignet menotté et enroule ses longs doigts arachnoïdes en son centre. Enfin, il tire brusquement sur le lien de métal pour nous faire avancer. Je trébuche et me reprends à temps, le souffle court et les yeux écarquillés. Il veut vraiment nous tuer.

- Nous allons faire un tour dans la forêt interdite pour exterminer les quelques carapultards à longs poils qui s’y sont établis.
- Des carapultards dans la forêt interdite?

Je croisse ces quelques mots avec incrédulité. C’est la chose la plus absurde que j’ai entendue de la journée, après le « c’est de ta faute » de Naelesen.

- Il semble que oui. Auriez-vous à protester ?

Je me tais. Rusard cherche apparemment une raison pour nous attirer dans la forêt et nous y perdre. Qu’il essaie… Mon principal soucis en ce moment est plutôt d’endurer la présence froissée de Naelesen.

Nous sortons dans la nuit fraîche et j'accueille volontiers la douce brise qui caresse ma peau meurtrie. Rusard nous traîne plus qu’il ne nous mène à travers le parc, vers la sombre forêt qui longe l’horizon devant nous. Une très longue soirée s’annonce…


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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 5 Nov - 20:26

Et de un…et de…deux…Vas-y mon vieux, tu es capable…Retenue avec l’assoiffée de mâles égarés et solitaires…Misère…j’aurais peut-être dû m’incliner dans la mort et m’engouffrer sans hésiter dans l’abîme flamboyant des enfers…Un élancement aigu transperce soudainement ma chair meurtrie, provoquant quelques crispations des muscles…Ma cheville se contorsionne dangereusement, m’incitant à prendre appuis rapidement sur une surface dure qui pourrait m’éviter une chute humiliante et tragique – pour mon orgueil -. Fébrilement, je réussis à me dépêtrer du pyjama dans lequel je me suis retrouvé à mon réveil, marmonnant entre mes dents contre les injustices de ce monde sadique et malveillant – à savoir : la retenue en compagnie de la diablesse en personne, le déshonneur de ma personne pour m’être tout bonnement jeté dans la gueule du dragon et enfin contre la douleur qui me tenaille mes membres lourds et esquintés-. Entièrement nu, derrière les rideaux opaques, j’enfile mes vêtements et gémis à chaque satané mouvement !

Une fois mes chaussures lacées, je me mets péniblement sur mes deux pieds, m’arrachant un rictus déformé par la souffrance d’un corps battu et torturé durant des heures. Mauve trottine plus qu’elle ne marche, grimaçant à chaque pas. Ayant un visage impassible, je parviens à voiler mon supplice derrière un masque impénétrable lorsque je m’avance courageusement vers le double battant. Bientôt, ma démarche revient graduellement habituelle et normale, quoique un peu irrégulière et titubante, oubliant temporairement la paire d’yeux brillante d’animosité plaquée contre ma nuque.

Finalement, après un laborieux périple au travers les dédales de couloirs de l’école, nous atteignons le grand hall où nous attend un Rusard content, ses traits allongés par un sourire mauvais sur ses lèvres gercées. Il tient dans ses mains rugueuses et noueuses quelque chose qui attire instantanément mon regard furieux.

-Tiens, tiens, vous voilà. Vous me serez grés d’enfiler ceci, fredonne le concierge en nous désignant une paire de menottes qu’il tenait amoureusement dans ses pattes sales.

Mon cœur s’affole dans ma poitrine. Quelle est exactement notre punition ?! Dumbledore ne voudrait jamais…Des menottes !! Tout le monde sait que les menottes… ! C’est parti, mes narines doivent s’agiter selon mon humeur massacrante. Mes poings serrés et mes jointures blanchâtres m’extirpent un grincement de dent que l’on doit entendre à des kilomètres à la ronde. Mauve s’est raidie à mes côtés, la perverse idée de Rusard ne semble guère l’enchanter autant que moi. Grommelant sous cape, adressant des injures ampoulées à un être invisible – ou peut-être bien à Mauve en y réfléchissant avec attention -, je suis relié à la bougresse par une paire de menottes où est fixée maintenant une longue chaîne rouillée accrochée à la main de Rusard. Je déglutis avec peine, j’ai comme une mauvaise impression qui me titille désagréablement.

-Nous allons faire un tour dans la forêt interdite pour exterminer les quelques carapultards qui s’y sont établis, siffle-t-il.

Des quoi ? J’ai sûrement trop de cire dans les oreilles. Il a dit quoi ??!!

- Des carapultards dans la forêt interdite? S’étonne Mauve d’une voix blanche.

Je ne sais pas ce qui me retient afin de ne pas prendre la fuite, probablement mon orgueil et la menotte froide à mon poignet droit.

-Il semble que oui. Auriez-vous à protester ?

Mauve se réfugie derrière son air maussade, muette et silencieuse. Pour ma part, je ne sais comment réagir face à la situation, j’ai une forte envie de glousser – mes côtes craquent juste à la mention de rire, donc mauvaise idée – ou sinon je rumine et suis docilement le concierge, une torche à la main.

Les portes se referment derrière moi. Une brise fraîche s’emmêle dans ma chevelure hirsute et dépeignée, animant aussi les lulus blondes et impressionnantes de Mauve, les faisant danser dans la nuit. C’est un spectacle tout à fait hypnotisant.

-Pourquoi est-ce que tu me fixes, la pétasse mystérieuse? me glisse sournoisement Mauve.

Le rouge me monte vite aux joues, en fait, jusqu’à la racine des cheveux. J’ai fichtrement envie d’abattre mon poing sur son nez délicat ! Lui sectionner la langue et lui…Inspire…respire…inspire…respire…Vraiment Nael…Tu empires d’année en année. J’hausse les épaules comme si je voulais écarter la subite colère qui m’enivrait.

-Pour m’assurer que la chatte en chaleur daigne tenir ses griffes loin de moi et agresser une personne autre que moi, je réponds d’un ton tranchant.

-Pour sûr, ta virginité t’est précieuse. D’ailleurs je n’aime pas les puceaux.

Cette déclaration me fit ouvrir la bouche, les yeux exorbités, je regarde Mauve qui me gratifie d’un sourire rayonnant. Très bien, je vais sortir ma baguette magique d’une minute à l’autre et lui envoyer un jet incandescent, ignorant le fait qu’on nous ait dépouillé de notre arme. J’allais lui répliquer une riposte mordante au moment où Rusard pivote vers nous, bombant son torse maigre et nullement imposant.

-Nous allons pénétrer dans la forêt interdite, nous déclare-t-il en pointant la lisière de la forêt.

Oh…misère…Note pour moi-même… À la fin de cette mésaventure, régler son compte au directeur. Oui, parfait. Si j’en ressors vivant. La mine sombre, nous nous enfonçons dans la forêt, laissant derrière nous à contrecoeur le château et ces lits douillets et chaleureux.

† † †


J’ai comme un étrange désir de rompre les menottes qui me maintiennent à Mauve et rebrousser chemin en sautillement joyeusement. Comme si j’avais la stupidité de me ridiculiser aussi facilement. Tout le monde de l’école doit être maintenant au courant pour le duel entre Mauve et moi. Je crois que je vais régurgiter les doses de potions que j’ai avalées ces dernières heures.

Le silence pesant et angoissant de la forêt me procure maints frissonnements incontrôlables et inconfortables. Rusard nous lance parfois des mots peu rassurants, la lueur que projette sa lanterne se meurt dans les filets de l’obscurité. Une brume blanchâtre nous entoure, nous apportant des relents nauséeux et les arbres aux troncs difformes nous menacent de leurs branches tordues et effilées. J’ai la très nette impression qu’on nous épie, un mouvement furtif sur ma gauche entraîne la sonnette d’une alarme dans mon crâne.

-Naelesen aurait-il peur ? se moque hargneusement Mauve. Naelesen aur…

Un grognement sourd nous parvient au-dessus de nous. Je sursaute violemment et plisse les paupières afin de rencontrer le regard de la créature qui aurait pousser cette plainte grave. Nulle trace. Mauve scrute les alentours. Rusard agit comme s’il n’aurait rien entendu.

-Il nous faut rechercher la trace des carapultards, nous confie-t-il dans un ricanement sonore.

Ah…lala…J’ai curieusement le goût d’étriper ce type avec toute la force que je possède. Mauve semble du même avis que moi.

-Tu sais, Mauve. Si tu n’avais pas fait toute une scène pour les derniers évènements dans ta vie, comme mon refus pour tes…avances, nous ne serions pas ici.

-Tu sais Naelesen, si tu avais répondu à mes avances, nous ne serions pas ici.

-Il y a de quoi ! Qui pourrait bien tomber sous ton charme alors que tu nous sautes au cou, hurlant comme une dégénérée !?

-Pour ta gouverne, j’ai eu beauc… !!

Mais je ne sais jamais ce qu’elle avait de beauc…puisque une ombre noire grondant dans les ténèbres se rue sur Rusard, l’empoignant solidement et le propulsant contre le tronc d’un arbre.

-AAAHHH !!!

Le concierge s’affale de tout son long sur le sol boueux et malodorant. Inconscient. Durant son vol plané, nous sommes alors entraînés sur son sillage, trébuchant et s’écrasant durement à quelques mètres de lui. Les douleurs ressenties en me hissant hors de mon lit refont surface avec brutalité et sans pitié, à un tel point, que j’en ai le souffle coupé. Je perçois la respiration haletante de quelque chose pas si loin de nous. Saisi d’effroi, je me redresse aussi vite que me le permettent mes membres douloureux et soulève Mauve qui gémit faiblement et marmotte.

-Qu’est-ce que c’était ? je lui demande en essayant d’avoir un champ de vision potable.

-Comment veux-tu que je le sache ? me crache-t-elle.

-Ton cerveau si intelligent aurait pu détenir un brin d’information crucial !

Sans avertissement, je suis agrippé par deux pattes griffues qui m’élèvent dans les airs et m’éjectent férocement vers un tronc pourri, jonchant le sol à quatre mètres plus loin. J’échappe un cri et m’affaisse avec un bruit mât, mon bras gauche tortillé sous ma poitrine m’envoie une décharge électrisante de souffrance alors qu’un corps s’écroule sur moi. Je suffoque et mes sens sont engourdis. Je sens deux mains me retourner, deux yeux me considérer et une voix me crier des insultes. Aussitôt, je bondis sur mes pieds, observant, incrédule, la créature qui nous fait face.

Elle aurait pu être excessivement grande si elle n’était pas recourbée, le dos voûté dangereusement et ses pattes arquées. Sa fourrure crasseuse était grisâtre et brunâtre par endroit, mais recouvrait uniquement son torse musculeux disproportionné à ses autres membres c’est-à-dire : grandes jambes, longs bras puissants s’achevant par des pattes composées de griffes acérées, une énorme tête et un buste plutôt minuscule. Ses yeux porcins injectés de sang et son museau pointu où se découpait une gueule monstrueuse dégoulinant de bave complétaient avec précision le physique peu attrayant de la bête. Une odeur pestilentielle chemine jusqu’à nos narines.

-Mauve, il faut déguerpir.

-Oui.

-Tout de suite !

-Oui.

Sans que je puisse ajouter autre chose, Mauve virevolte sur elle-même et se met à courir à perdre haleine. Je la suis tant de bien que de mal, mon corps n’étant aucunement préparé à cet exercice forcé. J’entends la chose se lamenter bruyamment et nous poursuivre.

Oh…que oui…monsieur le directeur va payer cher pour ce qu’il me fait subir !
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 5 Nov - 22:53

Affolée, j’entraîne Naelesen à toute allure à travers le dédale d’arbres qu’est la forêt interdite. Je n’ai autre choix que le tracter littéralement à ma suite à l’aide de la chaîne grugée par la rouille qui nous relie, – stupide idée de Rusard – ignorant la complainte grinçante de mes os fragilisés.

- Avance, bordel !!

Naelesen se ressaisit et prend enfin les devants, poussé par la frayeur irréelle que nous inflige l’horrible bête à nos trousses. C’est bientôt lui qui me tire au bout de la chaîne métallique, alors que je trébuche constamment sur tout et n’importe quoi, que mon souffle se fait trop court, que la douleur ignoble de mes membres torturés se rappelle cruellement à mon esprit exténué. Derrière, la créature bondit entre les branches en hurlant.

Nous fonçons entre les branchages acérés, lesquels déchirent nos vêtements au moindre contact, le cœur affolé par l’adrénaline pure qui menace de le faire exploser. Je crispe les mains sur la chaîne rouillée en maudissant le puceau venimeux qui m’a embarquée dans une telle situation. Tout est de SA faute. Je n’ai pas le temps d’approfondir le sujet que mes petits pieds paniqués se prennent dans une longue racine inopportune et que je m’étale de tout mon long sur le sol boueux. C’est quoi cette merde !? J’ai à peine le temps de jeter un regard terrifié vers notre monstrueux poursuivant que mes bras fins se tendent brusquement vers l’avant et que je pousse un cri disloqué. Une douleur pointue envahit mon coude à nouveau lorsque Naelesen se lance vers l’avant, m’entraînant à sa suite. Il finit par s’apercevoir que je ne suis plus par moi-même et cesse de me traîner sur le sol pour filer vers moi à toute vitesse. Je me hisse sur mes paumes lacérées et prépare une insulte bien sentie à son encontre lorsqu’il m’agrippe fermement. Ce salopard me soulève comme une plume et se remet à courir comme un dément. Je suis ballottée dans tous les sens, installée dans ses bras à la manière d’une nouvelle mariée conduite dans la chambre nuptiale par son ép… C’est quoi cette comparaison merdeuse !? Je frappe l’épaule de Naelesen du poing, essayant de lui défoncer les os à chaque coup hystérique.

- Dépose-moi, bordel ! Je peux avancer toute seule !!

Il jette un regard moqueur à la position dans laquelle je me trouve et je rougis furieusement. C’est alors qu’il pousse l’humiliation jusqu’à me serrer plus fort contre sa poitrine, dans une imitation de douceur.

- Bien entendu que tu peux avancer toute seule, si c’est en tant que boulet à mon pied !

J’ouvre de grands yeux indignés et lui fous un coup de coude dans la gorge. Ça lui apprendra.

- Arrête d’en profiter pour me tripoter, petite salope hypocrite ! lui sifflai-je agressivement.

Naelesen semble sur le point de m’échapper malencontreusement par terre afin de me donner en pâture à l’affreuse créature derrière nous, ce qu’il aurait certainement fait s’il n’y avait pas cette foutue chaîne entre nous.

Trop occupés à nous chamailler, nous ne remarquons pas la profonde dénivellation de terrain qui s’étend à nos pieds. La terreur refait surface lorsque je nous sens chuter vers un inconnu précipice. Je laisse échapper un cri étranglé, heurtant violement le sol encombré de racines et de pierres éparses, alors que Naelesen est projeté loin de moi par le choc. L’horrible bête fouette l’air de ses griffes au dessus du gouffre, sans toutefois avoir l’air très encline à poursuivre sa traque.

Je dégringole dans un tas de sons, de visions confuses et tournoyantes, avec une conscience vague et chaotique du monde terreux qui défile sous moi. Finalement, le silence se fait. Je prends un instant pour constater l’étendue des dégâts, l’ampleur que prend le tournis vertigineux qui me rend si instable sur ma position lorsque je tente finalement de me redresser. Sainte chiasse bouddhiste, je ne peux compter le nombre de contusions et de plaies qui doivent barioler ma peau.

Et Naelesen, où est-il? Il vit toujours au moins? Je n’ai pas envie de traîner son cadavre à travers toute la forêt interdite… Bon sang, je n’ai pas envie de me retrouver seule ici. Surtout pas avec ce monstre qui hurle du haut de la pente escarpée que nous avons dévalée avec moult terreur et dommages.

Je suis le chemin de la chaîne rouillée jusqu’aux poignets meurtris de Naelesen. Il peine à se lever, encore plus sale et blessé que moi.

- Pathétique petite chose qui ne sait pas regarder où elle met les pieds… lui lançai-je d’une voix consumée et laborieuse.

Il relève sa tête de cheveux blancs emmêlés et souillés de terre pour me jeter un regard hargneux. C’est là qu’il me sourit furieusement. Je recule violemment, avec la franche certitude qu’il s’est fracassé le crâne contre une pierre, au delà de toute possibilité de guérison.

- …de ta faute, petit salopard. Je crache, furieuse.

À ma plus grande répugnance, Naelesen renouvelle son sourire narquois. Je serre vigoureusement les dents et m’approche un peu plus pour l’agripper par le collet.

Avec un dernier effort, je me lance sur sa détestée personne pour écraser mon petit poing compact sur sa joue maculée de boue. Que ça lui apprenne à se moquer ainsi, que ça lui apprenne à... Je me fige de stupéfaction. Il ne s'est toujours pas départi de son sourire, malgré le mince filet carmin qui en coule. Un à un, il déplie mes doigts à l'aide de sa poigne puissante. Ses lèvres s'élargissent encore plus, un rictus malsain les teinte perversement. Je reste immobile, hypnotisée par sa réaction improbable, alors qu’il écrase vicieusement ma main dans la sienne. Il ignore le couinement étranglé qui m’échappe et inverse brutalement la position, afin de me presser violemment entre le sol inconfortable et son corps étrangement chaud dans la nuit frigorifiante.

- Qu’est-ce q…!?
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeMar 7 Nov - 20:58

- Avance, bordel !!

Mais qu'est-ce qu'elle pense que je suis en train de faire cette vieille grenouille difforme !!?? Croit-elle que je suis pleinement inconscient du danger qui nos ronge nos jolis postérieurs rebondis ??!! JE VAIS TUER DUMBLEDORE !! S'il n’était pas directeur de cette saloperie d'école, je ne serais pas ici à tenter vainement de sauver ma pauvre carcasse blessée et courbaturée. S'il n’était pas directeur de cette satanée école, Mauve et moi aurions été remerciés - remerciés étant renvoyés, terme poli que les gens d’une époque révolue employaient quotidiennement, pour ceux pataugeant dans l'ignorance totale - !

Avance, hein ? Je vais te montrer moi ce que le mot avancer veut bien signifier ! Avec un effort surhumain - dû principalement à la chose beuglante derrière nous, hurlant sa soif de sang et de chair tendre et aussi pour clouer le bec à cette Mauve pourrie, pétasse mystérieuse...je vais lui faire recracher ces mots moi!!!... - , un point dans le creux de mon rein droit et le souffle saccadé par cette course effrénée, je parviens à prendre de l'avance sur elle, enjambant dangereusement la distance qui nous séparait, refusant à la tentation de lui piétiner sur le corps. La chaîne qui nous unit s'agite affolement, se tord sur elle-même et résonne cruellement à mes tympans lorsque Mauve trébuche et s'écroule avant de bondir sur ses pieds, courant à ma suite. La bête disgracieuse gagne du terrain, sautillant d'arbres en arbres à une vitesse foudroyante, nous dévorant de ses prunelles humides.

Quelle idée de nous avoir privés de nos baguettes magiques, j’ai le sentiment que mes mains vont s’enrouler accidentellement autour du cou de Rusard et de Dumbledore. Soudain, mon poignet prisonnier m’envoie une vague de douleur entraînant l’entrechoquement de mes genoux. Sous le choc des derniers évènements, je ne prends pas le temps de regarder derrière mon épaule ce qui désire ardemment me retenir sur place, quelque chose qui gémit et grogne. Avec horreur, je distingue le corps de Mauve affalé sur le sol, des brins d’herbe saillaient de sa chevelure en bataille. Sans m’attarder plus longtemps devant les griffes acérées de notre poursuivant, je fondis sur Mauve, l’attrape solidement dans mes bras et la serre contre moi alors que je reprends la course. Elle est aussi légère qu’une plume je constate alors que la mort déploie ses ailes et s’envole farouchement vers nous, ses dents protubérantes claquant avec répétition. Triple idiot !!

Mauve geint et m’insulte alors que je suis en train de lui sauver la vie !– plus ses petits coups de poing plutôt médiocres, mais le moment est mal choisi pour la froisser d’une manière ou d’une autre-. Donc, durant notre intéressante discussion qui tourne autour de son indignation que je la porte – je la presse davantage contre ma poitrine -, je ne remarque pas la pente curieusement inclinée qui s’impose à mes pieds. Mes chevilles se tordent et je perds l’équilibre, balançant une Mauve ahurie par-dessus ma tête. Nous dégringolons à une vitesse vertigineuse le flanc d’une colline surélevée dans un mélange de cri d’épouvante que nous échappons et le silence paisible de la forêt interdite avant que ne rugisse la créature.

Dès que j’ouvre les yeux, je ne comprends plus ce qui se déroule autour de moi, pourtant je me sens contrôlé par une crainte sans nom. J’ai envie de hurler, mais ma gorge se serre affreusement et mon bras droit remue sans son consentement. Je sais que mon apparence doit être repoussante, les cheveux autrefois argentés métamorphosés pour un tas de boue nauséabonde, mes vêtements déchirés, s’étalant en lambeaux à mes côtés et chaque parcelle de me peau me fait atrocement souffrir. Comme si des arcs invisibles me criblaient de flèches glacées, que des poignards se logeaient entre mes côtes et qu’une pression brutale compressait mes membres en entier. Ma tête est soudainement devenue un ballon vide et énorme.

Mauve s’adresse à moi, d’une voix claire et tonitruante. Je ne saisis que la moitié, mais je suis trop sonné pour riposter, donc je me contente de lui envoyer des regards haineux sans que cela ne la trouble. File au diable, Mauve !

† † †

Je me retrouve allongé sur Mauve, celle-ci, perplexe, ne me repousse pas instantanément, ce qui ne devrait pas tarder. Toute cette agitation m’a…comment dire…excité...Une chaleur incommensurable m’enveloppe, une bourrasque violente d’idées obscènes m’envahit brusquement, me détroussant mes remparts indestructibles qui m’empêchent de commettre certains actes vite regrettés. Je ne sais pas quelle expression j’arbore, j’ignore qui contrôle mes mouvements, mais étrangement je n’y vois aucune objection.

Mauve tente de se dépêtrer sous moi, je plaque alors mes deux mains engourdies par le froid sur le sol, mes doigts s’enfonçant dans la terre humide et granuleuse, mon souffle se combine au sien et mon cœur s’amuse à faire plusieurs sauts périlleux sous ma cage thoracique. Un sourire pervers allume mon regard, j’oublie tout ce qui nous entoure et le risque qui nous menace. Ce qui compte, c’est la jeune fille qui est sous moi, qui est à moi.

-Naelesen, pousse toi immédiatement !

-Et si je refuse ? Que ferais-tu ? Je suis curieux…

Je me permets de glisser un long doigt glacé sur sa joue, remarquant avec délectation le frisson hérissant ses poils pâles. Je m’écrase de tout mon poids sur elle, afin qu’elle ne puisse gigoter comme un vulgaire poisson. L’une de mes cuisses traîtresses se niche un coin entre ses jambes, où elle se frotte passionnément. Les yeux de Mauve s’écarquillent de frayeur et d’une seconde gifle à ma mâchoire, elle parvient à se dégager et à se hisser sur ses pieds, me frappant dans l’estomac sans pitié – je vois agréablement des petites têtes de Mauve tourbillonner au-dessus de ma tête -. Grognant et jurant entre mes dents, j’empoigne sa cheville droite, la tirant vers moi avec une force surprenante et la fit basculer sur les fesses. Souriant, content de mon coup, je grimpe sur elle tel un fauve en crise de caresses et d’affection corporelle et mords sauvagement le poing qui voulait s’abattre sur mon nez.

-Espèce de sadique démentiel ! s’époumone Mauve en se dérobant d’une étreinte que je lui offrais, mais je la retiens par le cuir chevelu, renversant sa tête sans peur de la blesser vers le sol, découvrant un cou fin et gracieux que j’empare de ma bouche.

Elle remue, se débat furieusement. Mais je la tiens fermement, clouée dans l’eau boueuse, ses lèvres tendues dans des jurons colorés. Alors, pressant mon corps tremblant de plaisir contre le sien, je m’empresse de lui voler un baiser fougueux, signe d’une promesse éloignée. Mais Mauve n’aime pas ça ! Mauve n’aime rien ! Sale bâtarde de mes fesses ! Elle enfonce sèchement ses dents sur ma lèvre inférieure, extirpant de ma bouche un son étranglé entre la surprise, la colère et la douleur. La sotte ! Je lui accorde enfin ce qu’elle désirait impétueusement et maintenant, elle me refuse ?!

-Naelesen, espèce de sale vicieux dégoûtant !! persifle-t-elle alors que j’accapare ses lèvres une nouvelle fois.

Je souris de contentement au moment où l’une des mes mains indiscrètes se fraie un chemin sinueux sous la robe de sorcier de ma compagne piquée au vif.

-Tu sais, le rouge homard sied affreusement bien avec tes yeux, ainsi que ta chevelure, je lui susurre à l’oreille tandis qu’elle me repousse avec véhémence, ma main fouineuse frôle un endroit sensible qui lui arrache un léger cri. À mon tour maintenant de t’explorer.

Tout à coup, quelque chose de dur s’abat sur mon ventre, m’enlevant la respiration subitement. Un genou. Un genou de Mauve. Celle-ci me projette sans douceur alors que j’essaye de retrouver mon souffle. La garce, de nouveau sur ses pieds faibles, s’enfuit loin de moi, oubliant la chose qui nous unit. La chaîne. Laborieusement, je me redresse, attrape la chaîne et la tire vers moi avec toutes les forces qui se réduisent graduellement en cendre.

-Non ! Tu ne pars pas, Mauve !

-Lâche moi !!

Je me rue sur elle, roulant sur le sol malodorant, la frappant au visage afin qu’elle se calme. Souriant, je lui relève sa jupe, agrippant un tissu léger me suppliant de le déchirer sans pitié. Mauve se démène sous moi, mais elle est trop bien cloîtrée entre mes bras et jambes, elle ne peut s’échapper de mes filets. Mes lèvres se referment sur les siennes et ma langue s’introduit vicieusement dans sa bouche, lui dérobant des caresses langoureuses. Je sens mon excitation se durcir contre son ventre, elle le remarque et ses bruits s’étouffent par mes baisers forcés. Je jubile intérieurement et des spasmes me parcourent, des pieds à la tête.

-Te laisser aller, Mauve ? Non, je ne crois pas. Si je veux te prendre, là, immédiatement, alors je te prendrai.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeMar 7 Nov - 23:37

Condamnée à rester pressée contre la terre froide, presque liquide, et ces lèvres brûlantes qui dévorent avidement les miennes, je n’ai comme seule option que de racler le sol de mes ongles abîmés à la recherche d’une issue improbable. Des doigts investigateurs parcourent sans respect la moindre facette de mon intimité prisonnière, se fraient un chemin indiscret à travers les tissus délabrés qui tentent misérablement de me recouvrir. Et plus que tout, la brutalité des caresses de Naelesen, l’impétuosité des baisers qu’il impose à ma bouche contrainte me remplissent de terreur alors qu’il resserre sa prison de chair autour de moi. Je me démène comme une folle, étrangère à cette sensation de peur qui m’effleure inévitablement chaque fois que Naelesen me frôle hâtivement.

- A… Arrête bon sang, qu’est-ce que tu fais !?

Il me fait brusquement taire en enfonçant violemment ses dents dans ma lèvre, vengeance pour ce que je lui ai moi-même infligé un peu plus tôt. Ce dément est sérieux… Sérieux et dur contre mon ventre contracté par l’effroi, ce que je réalise avec horreur. Naelesen étouffe mes cris de protestation de sa bouche accrochée à la mienne, y enfouit farouchement sa langue pour me posséder ardemment. Notre baiser a un goût de terreur et de sang. J’ai beau tout faire pour me tortiller et m’échapper, chaque tentative me vaut une gifle ou une morsure, sans même le ralentir dans sa prise de possession. Je réprime la vague de chaleur qui menace de m’envahir passionnément, et sens soudainement une main puissante se refermer sans aucune douceur sur le tissu fin qui protège mon intimité. Ce salopard a-t-il vraiment l’intention de pousser la chose jusque là…? Je lutte encore plus contre son corps infiniment plus puissant que le mien, frêle et obsolète devant sa force mâle. Ses paroles ne font que me convaincre encore plus dans l’idée qu’il ne s’arrêtera pas qu’à ce stade, qu’il a l’intention de se servir de mon corps aussi longtemps et aussi sadiquement qu’il l’entend.

- Te laisser aller, Mauve ? Non, je ne crois pas. Si je veux te prendre, là, immédiatement, alors je te prendrai.

Sa déclaration de dominance est ponctuée par un léger bruit de déchirement alors que le tissu trop fragile de mon sous-vêtement se laisse arracher sans résistance. J’étouffe un hoquet d’impuissance lorsqu’il me darde d’un sourire atrocement victorieux. J’abhorre n’avoir aucun contrôle sur la situation présente, sans aucun moyen de défense, démunie de la baguette qui m’aurait sauvée… Je tremble de peur et d’épuisement, serre mes jambes l’une contre l’autre en sachant très bien que Naelesen trouvera bien vite le moyen de s’en garantir l’accès.

- Non…

Il tire brutalement sur ma robe de sorcier et celle-ci aussi me trahit en se tailladant. J’hoquette un juron dirigé vers le fait d'être aussi facilement à sa merci, sans même pouvoir l’empêcher une seconde de découvrir entièrement mon buste ferme de ses doigts rapides et effilés. Cet enfant de chienne me caresse un sein sans aucune pudeur, dont le bout est déjà durci par le froid et ce que je refuse être de l’excitation. Sa main rugueuse est bientôt remplacée par une langue chaude et adroite qui m’arrache un court soupir vite réprimé. Humiliée par la position fâcheuse dans laquelle il m’a mise, je tente pathétiquement une nouvelle et vive attaque qu’il pare infiniment trop aisément à mon goût. Avec un dernier mordillement expert, il force brutalement mes cuisses à s’ouvrir à lui, cale ses deux genoux dans l’espace ainsi créé et me jette un autre de ces sourires triomphants.

- Voyons, voyons, que de mauvaises manières, souffle-t-il lascivement contre mon mamelon malmené.

Pour souligner ses paroles moqueusement réprobatrices, il insinue férocement un long doigt dans mon interstice humide et brûlant. Je crie de douleur et d’humiliation inattendues et me crispe aussitôt autour de lui. Il ricane cruellement contre ma poitrine.

- Tiens donc, et moi qui croyais que cela te déplaisait, me voilà contredit.

Des larmes de honte saturent mes grands yeux, encore plus lorsqu’il décide de se mouvoir langoureusement, de caresser légèrement la chair gonflée de mon antre fondant, sans aucun respect pour ma lutte désespérée. Il remonte graduellement le long de mon corps et embrasse farouchement mes lèvres bouffies. J’ai peine à contrôler les débuts de sanglots vidés et résignés qui menacent de m’assaillir, et mon esprit épuisé commence à considérer la possibilité d’abdiquer. Je constate brusquement que Naelesen a déjà retiré sa verge tendue – d’une taille franchement impressionnante – de son carcan de tissu. Il vient se frotter contre ma peau battante d’appréhension, dans une étreinte sensuelle et déroutante. Je m’accroche vainement à lui, faisant teinter vivement la chaîne qui nous lie, et je gémis doucement lorsque que je sens la chaleur intense de son sexe contre le mien, lorsqu’il se prépare à enfouir sa virilité voluptueuse en moi d’un simple coup de hanche qui signerait ma reddition…

Un hurlement colossal retentit. Nous nous paralysons tous les deux de stupeur au même moment. Les joues rouges de désir presque à son comble, Naelesen tourne prestement la tête vers la source du cri. Je jette un coup d’œil horrifié au monstre pernicieux qui a enfin dévalé la pente à pic pour se lancer à notre chasse. Un soupir mi-soulagé, mi-apeuré m’échappe longuement. Je profite de l’instant de stupéfaction pour rouler hors de l’emprise étouffante de Naelesen – bien que soit loin de moi l’idée qu’il décide de me violer malgré cette légère contrainte… - et rabat ce qu’il reste de ma robe de sorcier sur ma nudité embarrassée pour m’enfuir, déchirée entre la peur et le ridicule de la situation. Mon autre assaillant remonte son pantalon et court follement à ma suite. J’ai peine à déterminer s’il essaie de fuir lui aussi ou bien de me rattraper. Tout mon corps me fait souffrir le martyre, j’ai les jambes meurtries et flageolantes, les poumons - et le bas-ventre - en feu, le souffle court et haletant.

Je ne sais ni pourquoi ni comment cette petite tache bourgogne et touffue est entrée dans mon champ de vision à ce moment-là, mais Rusard disait vrai, que je constate avec un soupçon de dérision. Il y a vraiment des carapultards à longs poils dans cette foutue forêt. Un rire démentiel quitte ma gorge exténuée et je plonge sur la petite bestiole mignonne et inoffensive, sans me préoccuper de Naelesen qui, bien entendu, continue à courir aveuglément.

- Arrête-toi, triple pétasse ! sifflai-je en oubliant momentanément ce qu’il venait de m’infliger.

Cette fois-ci, Naelesen m’écoute lorsque je lui dis d’arrêter. Je lui fous le carapultard dans les bras et il me lance un long regard inquisiteur, perplexe.

- Fais lui avaler ça. Au monstre, tout de suite!

Sans plus d’explication, je pousse Naelesen vers l’abomination terrifiante en fermant les yeux. Un peu plus et je me roule en boule. Ou le suis-je déjà ? Je sens la chaîne se contracter, un horrible bruit de succion trop près de mon oreille. Quelques sons d’une lutte acharnée… Un rugissement d’agonie s’élève enfin, je ne peux même pas dire de qui il provient ni ce qu’il se passe.

- Hey.

Une main ferme sur mon épaule écorchée. Ferme et ensanglantée. Naelesen me fixe étrangement, une longue entaille parcourant son bras couvert de sang. Derrière, la chose a un dernier frisson. Je me dérobe rudement au contact de Naelesen et lui tourne le dos, espérant juste qu’il n’aura pas l’horrible intention de poursuivre là où il a laissé. J’en ai eu assez pour cette nuit. S’il tente une telle chose à nouveau, je… je… Je n’aurai aucun choix que de le laisser faire. Je serre violement les dents, le cœur battant à tout rompre. Tous mes muscles sont parcourus de furieux élancements, ma respiration se fait affreusement lourde. Je vais craquer à tout instant, m’écrouler au sol comme un vulgaire château de cartes abîmées et prêtes à tomber en poussière.

- Rentrons.

Un seul mot. Il me tend sa main au bras intact – un bien grand mot vu l’état de nos corps – et je m’acharne laborieusement, chancelante et frissonnante, à me remettre debout. Sans un mot, dans un silence tendu, plus que simplement embarrassés ou épuisés, nous retournons péniblement sur nos pas.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeJeu 9 Nov - 21:36

Il est là…Il nous attend patiemment. Ses mains rejointes sur son ventre, sa barbe lumineuse reflétant les reflets miroitants de la lune. Dumbledore nous adresse un sourire énigmatique et ses yeux pétillent malicieusement derrière ses lunettes. Mon souffle est saccadé et irrégulier, celui de Mauve est laborieux et complètement haletant. Nous dépassons les derniers arbres de la clairière pour retrouver devant nous un Rusard tout à fait conscient et sans la moindre égratignure.

-Ah…Vous voilà, dit le directeur d’une voix chaleureuse.

Si j’avais la force de lui administrer une bonne raclée, je crois que je ne m’aurais pas laissé prier plus d’une fois, mais mes muscles engourdis et tendus ne veulent plus rien savoir. Mon esprit embrumé n’envoie plus aucun signe de vie et je me sens las et trempé jusqu’à la moelle des os. Mon apparence devait être repoussante et odorante. J’étais couvert de crasse, de saleté répugnante et je ne convoitais qu’une seule chose : une douche chaude.

-Il me semble que vous avez vécu une soirée mémorable.

Sans blague ? Je suis trop épuisé pour éprouver quoique que ce soit. Je trébuche lorsqu’on s’avance péniblement vers le vieil homme dont son nez se brandissait et se dandinant moqueusement, réclamant une bonne correction. Plus tard le nez.

-Après votre duel, j’ai cru que l’expulsion n’était pas la meilleure solution. De ce fait, j’ai concocté votre retenue avec monsieur Rusard, ici présent, afin que vous puissez travailler en équipe et non vous entretuer. J’imagine que le déroulement de cette soirée demeura gravé dans votre mémoire.

Un souvenir cuisant, tu insinues peut-être ! Je tressaillis violemment et Mauve serre contre elle ses vêtements, empêchant également ses tremblements incontrôlables. Des images percutent de plein fouet mon cerveau. Moi allongé sur Mauve…Moi qui l’embrasse fougueusement et sans gêne…Moi qui la cloue au sol et lui arrache sa robe de sorcier sans aucune pudeur…Moi qui tente de la…Je ferme les paupières et inspire profondément. Une vague d’angoisse et de terreur s’empare de moi, me dérobant le restant de mon âme stable. Je me retrouve nu, sans coquille qui puisse me protéger. Je suis anéanti par les souvenirs douloureux. Je lui dois une explication…Mais laquelle ? Qu’est-ce qui pourrait l’apaiser après la tournure des évènements ?! Qu’est-ce qui pourrait…encourager mon pardon… ? Rien…Je ne vois rien…Je suis un être malveillant, comme l’étaient mon père et mes frères…

Dumbledore radote toujours, expliquant que le monstre était une créature inventée de son cru, une hallucination, une illusion bien que réelle au touché. La chaîne et les menottes sont retirées et j’aperçois faiblement mon poignet droit en sang, écorché et recouvert de croûtes noirâtres. J’ai la nausée. J’ai faim. Et mes paupières aussi lourdes que le plomb. Le directeur nous invite à le suivre à l’intérieur de l’école d’une main accueillante, nous disant de retourner à l’infirmerie sans tarder.

Mauve et moi cheminons silencieusement jusqu’à l’infirmerie, mais je remarque avec une pointe de culpabilité qu’elle tient ses distances entre nous deux. Ma mine s’assombrit et je suis une vraie tombe lorsque nous pénétrons dans la salle infestée de lits et de rideaux pour les patients. Heureusement, il n’y a personne. Madame Pomfresh accoure vers nous, marmonne et examine nos blessures en pestant contre Dumbledore et la forêt interdite.

Elle nous désigne deux lits près de son bureau, nous remet nos pyjamas avant de nous nettoyer d’un coup de baguette magique. Nos éraflures et autres plaies disparues sous ses sortilèges.

Je vais donc m’installer dans le lit douillet, tirant les rideaux afin d’avoir mon intimité, comme le fait Mauve sur ma gauche. Je ne sais pas quelle heure il est. Je ne sais pas si elle dort et je ne sais pas si je vais pouvoir m’endormir. Mon cœur s’affole sous ma cage thoracique et j’ai vaguement le goût d’hurler. L’estime que j’avais de moi avant cet…cet…incident…était remarquable, mais depuis…Une fracture s’est ouverte, suintant des maux et des sentiments parfaitement incompréhensibles. J’ai envie de me balancer de la tour d’astronomie. Peut-être parviendrais-je à étouffer le monstre qui sommeil en moi ? C’est de ta faute père… ! Et aussi de la mienne. J’essaye en vain de rassembler mes idées, connaître la véritable cause de cette explosion subite à ce…mes actes. Suis-je un monstre ? Un démon sans scrupule qui abuse de jeunes filles… ? Non…C’est la première fois que je suis aussi brutal avec une personne et jamais auparavant je n’ai agressé quelqu’un…J’étais la victime, avant…dans un passé pas si lointain…Pourquoi alors ?! Je me souviens de tous les détails…des émotions intenses qui s’étaient accaparées de mes membres…de cet état fébrile…de mon cerveau nageant dans un brouillard dense.

Ses larmes avaient roulé sur ses joues…elle gémissait contre moi…sa chaleur enivrait mon corps et son parfum m’hypnotisait. Pourquoi voulais-je la posséder ? Pourquoi voulais-je me plonger et me fondre en elle? Pourquoi ? Ce pourrait-il que Mauve…Cette Mauve !...ait transpercé mes barrières de glace et frôlé quelque chose en moi. Aurais-je le béguin pour cette sangsue à un tel point que ma terreur et mon instabilité de cette nuit aient joué un facteur sur ce que j’ai fait…? Non, impossible !

Je bondis sur mes pieds silencieusement et tendis l’oreille. La respiration de Mauve était lente et paisible, mais elle ne dormait pas, j’en étais certain. D’un pas mal assuré, je franchis le rideau de velours qui me cachait des yeux indiscrets et m’avance en tâtonnant vers le lit de Mauve sur lequel j’embarque sans y être invité. Elle pousse une plainte de surprise et étouffée à me reconnaissant dans l’obscurité. Je plaque ma main sur sa bouche…sa fine bouche…et m’approche de son oreille. Je suis en califourchon sur elle. Elle remue un peu avec vivacité, mais son expression m’est inaccessible.

-Cesse de bouger, Mauve, je déglutis. Je ne veux pas te faire de mal…Je ne veux pas poursuivre ce que…Je ne veux pas poursuivre…

Elle est immobile, raide et attentive.

-Je suis horrible…Mes actes n’ont pas à être pardonné…Je ne veux pas…que tu me pardonnes…Mais je veux que tu saches que je suis…complètement désolé…Sincèrement…Je me fiches de savoir si tu me crois ou non…- ma main se retira de son visage et l’un de mes doigts dessine les courbes de sa bouche avec douceur-…mais…

Je n’achève pas ma phrase…je la laisse en suspension…Gracieusement, je la libère de mon emprise, mais avant que je puisse rebrousser chemin, sa main se refeme sur mon poignet gauche.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeJeu 9 Nov - 22:39

Dumbledore n’a apparemment aucune idée de ce qu’il dit… Travail d’équipe mon cul, oui. Je rumine silencieusement en m’entortillant dans les draps froids, avant de trouver un certain équilibre dans mes pensées. Ce fut une épuisante soirée… Le monstre du directeur fou, la folle course dans la forêt interdite, Naelesen qui perd le nord… Je crispe instinctivement une main sur l’oreiller. Qu’est-ce qui lui a pris à celui-là ? Une peur viscérale m’envahit à l’idée que nous nous trouvons tous deux seuls dans la même pièce en ce moment. Il peut tout aussi bien…

Un poids s’enfonce sur mon matelas et j’y reconnais spontanément Naelesen. J’étouffe un léger cri de surprise et une large main vient aussitôt s’aplatir sur ma bouche. Il ne veut toujours pas remettre ça…?

- Cesse de bouger, Mauve.

L’ordre m’enclin encore moins à rester immobile, mais je suis trop lasse et exténuée pour prolonger cette lutte perdue d’avance. Je lance tout de même un coup à l’aveuglette, pour lui faire sentir mon désaccord profond par rapport à la position qu’il occupe.

- Je ne veux pas te faire de mal…Je ne veux pas poursuivre ce que… Je ne veux pas poursuivre…

La douleur et la sincérité de sa voix me font plus d’effet qu’un sortilège de stupéfaction et je stoppe automatiquement toute résistance.

- Je suis horrible…Mes actes n’ont pas à être pardonnés…Je ne veux pas…que tu me pardonnes…Mais je veux que tu saches que je suis…complètement désolé…Sincèrement…Je me fiche de savoir si tu me crois ou non… mais…

Je n’aurais pas cru qu’il puisse éprouver une once de remords par rapport à ses actes. Son regard bestial dans la forêt m’avait dissuadée de lui associer une quelconque émotion humaine, mais maintenant…

Naelesen se dégage doucement, avec une telle souffrance dans la voix que je ne peux me permettre de le laisser partir. Mes doigts fins s’enroulent involontairement autour de son poignet encore meurtri. Je ne réfléchis plus, son contact me manque déjà. Je me redresse vivement, à genoux sur le lit, et ravis à ses lèvres un baiser doux et sucré. La sensation est étrange après tant de rudesse de sa part, mais il entoure délicatement ses bras autour de mes épaules frêles et je ne peux m’empêcher de frémir à son contact. Il enfouit sa tête dans mes cheveux et me murmure infiniment qu’il est désolé. Je n’ai plus du tout envie de le craindre, plus du tout envie de lui en vouloir pour ce qui n’était de toute façon qu’un certain retour du balancier après toutes les fois où j’aurai frivolement envahi son espace personnel...

Il n’empêche que je redoute le moment où notre étreinte se brisera et où il retournera en silence de son côté. Pas question que je le laisse fuir. Pour l’instant, j’ai besoin du réconfort de sa chaleur autant qu’il a besoin de mon pardon qu’il se borne à déclarer inutile…

Nous basculons sur la couche sans prononcer un mot et je me love au creux de ses bras sans plus me soucier de l’endroit où nous sommes. Je sens notre enlacement se resserrer et décide d’accorder ma pleine confiance à Naelesen pour cette nuit au moins. Je sombre enfin dans l’exquis monde des songes, la tête sur sa poitrine, sans crainte.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeVen 10 Nov - 23:08

-Comme tous mes jolis bambins croquignolets m’écoutent attentivement, déclare joyeusement Wrigley, devenu apparemment aveugle depuis quelques bonnes secondes – personne ne lui porte attention mis à part Mauve – en se tenant fermement la panse comme s’il craignait que son gros ventre ne s’abatte durement contre le carrelage de la salle de cours. Je vais donc vous prése…

Je ne l’écoute plus, j’ai les paupières brûlantes, résultat de mon sommeil se limitant à cinq heures. J’ai la tête aussi lourde que le poids du professeur et de furieux élancements de crâne me transpercent de toute part, flagellant ma maigre réserve d’énergie. Mais le pire, c’est que je ne suis point capable de me concentrer, car les souvenirs de la veille m’obsède. J’étais couché sur le même lit qu’elle, son souffle tiède se faufilant un passage jusqu’à ma gorge, c’était une sensation délicieuse et enivrante. Ses bras enroulés autour de ma taille m’étreignaient doucement et les miens lui caressaient tendrement le dos, oubliant facilement quelle rudesse ils avaient employé pour immobiliser Mauve dans la…

-…sont des êtres mystiques qui rôdent sur les sentiers égarés à la recherche…

Mes yeux parcourent la distance qui me sépare de Mauve et je contemple son dos, songeur. Et maintenant ? Celle-ci se retourna légèrement et nous échangeons un regard indéchiffrable. Trop de questions et de sentiments se bousculent cruellement dans mon pauvre esprit torturé par la douleur. Elle m’accorde un sourire jovial – celui qu’elle affiche à tout le monde pour être exact – avant de plonger toute son attention sur Wrigley.


† † †

Je me fraie un chemin sinueux parmi la masse compact d’étudiants et parviens à la Grande Salle avec un hurlement plaintif de la part de mon estomac. Je bifurque doucement vers ma table avant qu’on saisisse mon poignet et me retournant, je me retrouve nez à nez avec une Mauve passablement essoufflée.

-Mauve.

Mon ton est plutôt interrogateur et je suis plutôt mal à l’aise d’être à la vue de tous. Le bruit sur notre duel en a émoustillé quelques uns et plusieurs têtes curieuses se tournent vers nous. Elle ouvrit la bouche, mais je la devance.

-Écoute, j’ai besoin de manger. – Elle me foudroie du regard, et merde de merde ! – Ne le prends pas mal, mais je préfère qu’on discute…humm…quelque part de moins peuplé…

-Si c’est ce que tu veux.

Elle pivote sur ses talons.

-Ce soir après le dîner. Devant le lac ?

Mauve approuve d’un hochement de tête avant de me quitter pour rejoindre les membres de sa maison. J’observe un instant sa taille élégante et sa chevelure soyeuse avant de me retourner vers les serpentards.

Manifestement, la faim qui dévorait mes entrailles avait disparue avec l’apparition de Mauve et ses grands ses yeux pétillants et ses lèvres pulpeuses et son…Même le mal de tête s’était volatilisé. Incapable d’avaler quoique ce soit, je me redresse et prends conscience que Mauve franchit le seuil du double battant d’un pas énergétique. Je m’humecte les lèvres avant de la suivre. Elle grimpe quelques escaliers, suivit par mon ombre.

Je ne sais pas durant combien de temps je la poursuis, mais la petite n’est pas assez sotte pour ignorer ou de ne pas s’apercevoir qu’un individu l’enjambe pratiquement. Alors qu’elle ralentit et virevolte vers moi, je me rue sur elle, l’attrape par la taille et la plaque contre la façade de pierres grisâtres entre la douceur et la sécheresse. Elle échappe un hoquet d’incrédulité au contact du mur derrière elle.

-J’espère que je ne t’ai pas fait mal, je susurre à son oreille en respirant à grande bouffée son odeur sensuel et attrayant.

-Nael ! Mais qu’est-ce que tu fais ? m’admoneste-t-elle.

-Je te caresse affectueusement, je la taquine en soulignant mes propos avec ma main se baladant gracieusement le long de son bras.

Un sourire pervers illumine son visage et elle frôle mes lèvres délicatement qui lui baisent la main doucement. Je courbe mon dos afin de déposer ma bouche sur la sienne en me retirant vivement. Je lui adresse un sourire rayonnant quand son visage se rembrunit.

-On se voit tout à l’heure, je laisse avant de rebrousser chemin et m’esquive vers mon dortoir prendre mes manuels d’histoire de la magie.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 11 Nov - 12:57

Perchée sur une branche, une jambe dans le vide, j’attend impatiemment l’arrivée de Naelesen du haut de mon arbre. Les yeux dans le vague, un sourire rêveur aux lèvres, je laisse le zéphyr glacé se perdre dans ma robe, contemplant le lac noir et scintillant qui reflète la lune ronde et brillante.

- Serais-je en retard ? S’enquiert révérencieusement une voix narquoise.
- Je n’en pouvais plus de t’attendre.

Je le regarde d’en haut, me demandant vaguement comment il a si bien pu camoufler son arrivée.

- La nuit est magnifique, remarque-t-il doucement. Dommage que tu sois si loin de ma portée, ce serait vraiment une soirée parfaite.

Il me lance un regard de fauve éperdu, bien que patientant calmement au bord du lac tranquille. Je lui accorde un sourire charmeur, hésitant à venir le rejoindre aussitôt, et détache lascivement les rubans noirs qui tiennent mes lulus en place, laissant une cascade de cheveux blonds couler sur mes épaules. Je prends tout mon temps, envoie sensuellement choir ma robe de sorcier à ses pieds, me retrouvant en simple jupe courte et chemise décolletée. Il me lorgne follement d’en bas, les narines frémissantes de désir à ma seule vue, et j’étire le moment, attendant qu’il décide de m’inviter aimablement à ses côtés.

- Daignerais-tu me faire l’honneur de ta présence sur terre ?
- Avec plaisir.

Je bondis lestement de ma branche et mes deux genoux atterrissent sans douceur sur la poitrine de Naelesen. Il bascule violemment vers l’arrière, pris au dépourvu par mon saut, alors que je tente de m’esquiver pour éviter une chute glaciale dans le lac. Il ne l’entend pas ainsi et attrape ma manche au dernier instant, un sourire enjôleur aux lèvres. Nous plongeons tous deux dans les profondeurs glacées et je sens un bras puissant s’enrouler autour de ma taille pour m’attirer à lui. Une bouche chaude envahit la mienne, je tâtonne dans un fouillis inextricable de tissu noir et éparpillé à la recherche du corps brûlant à qui ces lèvres inassouvies appartiennent.

L’eau froide glisse sur nos peaux enflammées, nous luttons quelques instants pour la dominance avant de refaire surface pour une furtive bouffée d’air. Les cheveux de Naelesen se plaquent adorablement sur son crâne, ses lèvres sont bouffies par tant de baisers épris. J’empoigne le derrière de sa nuque pour l’entraîner fougueusement vers moi et l’embrasser fiévreusement. Nous replongeons, chaque mouvement de nos ébats sous-marins susceptible de nous dérober un nouveau vêtement, rendant de plus en plus accessible le corps si désiré qu’il recèle. Je me presse sur lui, transie et embrasée à la fois, glisse une main frivole dans ses cheveux flottants et ondulants. Ses doigts jouent avec mon désir comme d’un instrument de musique, dévorent littéralement chaque parcelle de mon être. Une nouvelle escale vers la surface miroitante, et voilà qu’il soulève mon corps dénudé au-dessus de lui, que je prends appui sur ses épaules nues.

La brise nocturne lèche nos peaux imprégnées d’excitation, fait vibrer une dernière fois le désir ardent qui nous consume l’esprit avant l’acte final. Je me presse fébrilement contre le large torse de Naelesen, l’embrasse longuement pour lui signifier ma soif inassouvie de lui. Il laisse une main s’attarder dans ma chevelure, m’entoure amoureusement de ses bras et me transcende enfin de sa chaleur sauvage et infernale.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 11 Nov - 23:12

Je ne comprends rien. Un instant j’étais sur la rive, échangeant quelques paroles avec Mauve et l’autre je suis catapulté dans le lac comme une vieille chaussette défraîchie. Une Mauve heureuse de son coup et légèrement déconfite vis-à-vis le contact glacé de l’eau se cramponne à mes vêtements.

Je l’attire vers moi, mes mains frôlent ses jambes nues et sa chemise blanche me laisse apercevoir quelques rondeurs délicieuses. Ma vue est obscurcie par ma tignasse emmêlée qui se démène devant mes yeux, mais je réussis à trouver le chemin de ses douces lèvres suspendues aux miennes dans un baiser interminable. Mes paumons de simple mortel me brûlent horriblement, me suppliant de leur attribuer une bouffée d’air. Une fois émergeant de la surface, je saisis Mauve par la taille et retrouve le sucré de ses lèvres alors que mes doigts se dépêtrent de ses vêtements, maintenant entièrement nue et ce, que pour moi. Oh, oui, uniquement à moi. Dans une lutte acharnée de se dévêtir le plus rapidement possible, je ne résiste aucunement lorsqu’elle m’enlève mon caleçon m’invitant à la prendre et à me vider en elle.

Le froid de l’eau rend mes gestes lourds et engourdis, mais je suis encore en mesure de la soulever, qu’elle prenne mes épaules comme support pour nos aventures frivoles. Je sens nettement mon excitation durcit se dresser avide de rencontrer ses lèvres, ce qui ne devrait pas tarder. Nous nous embrassons toujours au moment où je pénètre mon sexe d’un coup de rein lui arrachant un soupir de contentement. Je sens ses ongles s’insinuer dans ma peau à chacun de mes assauts. Ses reins s’arquaient fébrilement en me réclamant encore et toujours. Une vague de chaleur me submerge en remuant mon sexe en elle, de plus en plus vite, mes mains se positionnent sous son fessier l’attirant encore et encore. Mes reins se cambrent de délice, ses lèvres me retiennent, me libèrent, me retiennent et me libèrent dans un jeu d’amour inassouvi. Je plonge mon visage entre ses seins, murmurant son nom alors que ma sève s’écoulent en elle. Elle s'agrippe à mon dos, m'arrachant des lanières de peau, poussant un long soupir d'extase mélangé au mien. Je suis agité de soubresauts et me retire doucement, me déposant sur la rive et ferme les yeux, rompu.

Je ressens sa présence à mes côtés, sa main droite longeant ma poitrine, de ma gorge jusqu’à mon bas ventre. Sa bouche et sa langue faisaient connaissance avec toutes les parties de mon corps. Un frisson de plaisir me parcourt de la tête aux pieds à l’instant où ses baisers fiévreux s’attardèrent où le creux de ma clavicule. Je l’enlace tendrement, l’emprisonnant contre moi. La brise nocturne lèche ma peau et m’enveloppe dans un cocon glacé.

-Humm...je grogne d’assouvissement.

-Satisfait, ma belle pétasse mystérieuse ?

-Humm…Je ne sais pas…Tu aurais pu faire mieux.

-Quoi ??!!!! s’apostrophe Mauve en se redressant sur les genoux, le regard furibond.

Je lui malaxe les seins et l’allonge sur moi, caressant et découvrant la texture laiteuse et lisse de sa peau satinée.

-J’ai dit que tu aurais pu faire mieux.

Je lui souris et cueille un autre baiser parmi les autres.

-Non, je te taquinais.

Je longe sa joue de ma langue et prends l’un de ses mamelons excités dans ma bouche, le titillant affectueusement.

-Tu es mieux.

-Sinon quoi ? je demande malicieusement. Tu m’obligerais à t’assiéger à nouveau, mon ange ?

-Peut-être bien.

Je souris une seconde fois et me blottis contre elle, savourant la chaleur de son corps. Une nouvelle dose d’exercice ne serait pas de refus, mais j’aimerais tant éterniser ce moment, confortablement installé dans ses bras. Je souhaiterais que la lune n’achève pas sa trajectoire dans les cieux étoilés et voilés, nous couvrant à la vue de tous. Je désirais presque m’endormir et la laisser me bercer comme un poupon. Je soupire d’aise et la couvre de bisous un peu partout comme le fait une mère à son enfant. Elle rit gentiment et me prend le visage entre ses mains. Ses prunelles animées par une lueur sensuelle.

-Tu es toujours d’attaque ?

-Humm…Je crois bien que oui.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 12 Nov - 2:37

Je n’avais jamais remarqué à quel point Naelesen pouvait être foutrement adorable lorsqu’il se laissait paisiblement aller à la détente et aux câlineries amoureuses. Je vous accorderai bien qu’une telle occasion ne s’est nullement présentée depuis notre fâcheuse escarmouche et cette… joyeuse aventure dans la forêt interdite. Notre relation a plutôt gravité autour de l’envie insidieuse de se torturer l’un l’autre, mais à présent qu’il ne semble avoir autre préoccupation que de couvrir ma peau de baisers suaves, il est difficile de ne pas fondre devant une telle vision. Il s’est presque assoupi, la mine radieuse, tendrement lové contre moi. Nous ne sommes qu’à quelques pieds du rivage, dans l’herbe touffue qui recouvre le parc. Non loin de là gît la robe de sorcier que j’ai abandonnée un peu plus tôt, loin de nos vêtements qui flottent tranquillement à la surface du lac. Mon attention se porte à nouveau sur Naelesen, plus craquant que jamais avec ce doux sourire satisfait. Un affectueux rire d’émerveillement enfantin m’échappe et je prends son visage en coupe entre mes mains engourdies.

- Tu es toujours d’attaque ?
- Humm…Je crois bien que oui.

Nos lèvres ne se sont pas effleurées qu’un gigantesque bruit d’eau explose à la surface du lac. Un véritable raz-de-marée nous éclabousse impétueusement alors que le calmar géant émerge inopinément de l’eau bouillonnante. Le poulpe démesuré nous fixe un instant de son regard dénué d’intelligence et semble se balancer d’avant en arrière, pesant ses options. Son gigantesque œil se met à suivre - avec grand intérêt - le mouvement chaotique du caleçon de Naelesen ballotté par les flots tumultueux. Qu’est-ce que…? Le monstre tend un long tentacule, se saisit du morceau de tissu et… le gobe. Il lance un regard indéchiffrable à mon soutien-gorge violet et le fait aussitôt disparaître sous l’eau, l’engouffrant dans son énorme estomac. Figés d’horreur devant la scène impromptue, nous regardons nos vêtements se faire dévorer un à un par le calmar disproportionné. Celui-ci termine son festin par l’un des bas de Naelesen et replonge tranquillement sous l’eau.

- Aurais-je… halluciné ?
- Je ne crois pas…

Muets de consternation, nous mettons un moment pour réaliser ce qui vient de se passer. Nous sommes malencontreusement tous les deux complètement nus, dans le parc de l’école, au beau milieu de la nuit...

- Le calmar géant a bouffé nos vêtements.

L’idée aurait pu nous tordre de rire si ce n’était de l’obligation de traverser le château nus comme des vers avec la très grande probabilité de croiser un très grand nombre de gens.

Nos regards se posent en même temps sur ma robe de sorcier restée au pied de l’arbre dans lequel j’étais perchée un peu plus tôt. Qu’il n’y pense pas… Le voilà qui esquisse un mouvement tendu, prêt à bondir sur le morceau de tissu salvateur. Pas question qu’il me pique mes fringues. Je détale bien avant lui et me saisit de la robe que j’enfile prestement. Sa chaleur détend mon corps détrempé et transi, et je lance un regard malsain à Naelesen.

- N’y pense même pas !
- Mais…
- Elle est trop petite pour toi de toute façon !!

Du haut de sa misérable nudité, il lorgne mon vêtement noir, promesse de chaleur et de camouflage. Il fait mine de se lever et je prévois rapidement son mouvement. Il voudra bien sûr me dépouiller du tissu réconfortant pour cacher son propre corps à découvert. Je m’agrippe aussitôt à une branche de l’arbre et me hisse sans difficulté en hauteur. Je bondis sur un tas de feuilles encore plus élevé pour m’assurer une sécurité optimale.

- Mauve… S’il te plaît, juste un morceau !
- Pas question !
- Je ne vais quand même pas me promener ainsi !
- T’as voulu te laisser déshabiller, assume !!
- Mais…
- Non ! T’avais qu’à garder tes pantalons si tu tenais tant que ça à ta pudeur !
- Je ne crois pas que tu aurais appré…
- Non c’est non !

Il se renfrogne aussitôt. Adieu l’image charmante du Naelesen s’abandonnant dans mes bras… Je lui propose une autre solution, utilisant le ton le plus avenant dont je suis capable.

- Très bien. On va attendre ici jusqu’à ce que tout le monde soit couché et on traversera l’école quand les couloirs seront déserts. Ça te convient ?
- Je préfèrerais ne pas avoir à…
- Ça te convient. Si quelqu’un nous voit au moins je pourrai te cacher. T’auras qu’à monter avec moi dans les dortoirs.
- TES dortoirs? Avec une bande de filles échaudées qui ne se gêneront pas pour me dévorer du regard ? Tu rêves !
- Tu peux aussi bien passer la nuit avec Rusard, c’est aussi une option valable.
- …c’est bon. Je te suivrai dans tes foutus dortoirs.

La discussion close, nous patientons fébrilement dans la nuit. Il tremble violemment de froid (et de honte, qui sait?) au pied de l’arbre, marmonnant des injures et quelques prières afin que personne ne le découvre ainsi.

- Si tu promets de ne rien m’arracher, je peux bien venir te réchauffer.
- Hn…

Je descends agilement du grand arbre pour venir me nicher dans ses bras glacés et raidis par le froid.

- Les lumières sont presque toutes éteintes au château. Nous pourrions rentrer dans quelques minutes, qu’en dis-tu ?
- Mouais. Tu es sûre que…
- Non.

Naelesen soupire et se relève péniblement, grelottant des pieds à la tête. Je l’enserre chaudement contre ma poitrine, écarte quelques mèches humides de son visage et lui adresse mon sourire le plus chaleureux.

- Allez en marche, mon bel étalon !

Nous traversons le parc pieds nus et franchissons l’entrée de l’école sans embûches. Nael semble se tendre encore plus alors que nous parcourons les couloirs sombres et désertés, d’un pas vif et prudent. Il avance dans une posture ridicule et je me garde de l’embarrasser encore plus en partant d’un fou rire : il maintient ses deux mains plaquées contre son entrejambes pudique et marche courbé en deux, pour cacher le plus de surface corporelle possible. Nous nous rapprochons de plus en plus de la tour des serdaigles, nous mouvant subtilement, longeant les murs dans le noir. Et soudain, le silence que nous nous évertuons à conserver intact se brise.

- Ronronron petit patapon !

Nous nous pétrifions instantanément. Cette voix grasse et enjouée ne peut-être autre que celle de…

- Quatre cinq six, regarde ma saucisse !

Wrigley !! Qu’est-ce que ce morse bedonnant fait dans les couloirs à une heure aussi tardive !?

- Jolie demoiselles, vinvanvlin, je vous enfourcherai de ma…

Il se fige brusquement en nous distinguant sur son chemin. Je me poste furtivement devant la nudité embarrassante de Naelesen alors que le professeur rondouillard braque le faisceau lumineux de sa baguette magique sur notre étrange couple, nous dévisageant de ses petits yeux porcins et incrédules.

- Mais que faites-vous ici, mes petits poupons ?

Je sens Naelesen se figer de tension dans mon dos. Il aurait préféré tomber sur Rogue, j’en suis sûre… Wrigley semble remarquer le léger manque de vêtements de mon compagnon.

- Et vous, étudiant numéro 46, que faites-vous nu en compagnie de ma petite croquignolette adorée !?
- Hm… réplique l’étudiant numéro 46 en piquant un fard. Le calmar géant a légèrement… mangé mes vêtements.
- Oh.

Wrigley se caresse solennellement la moustache, semblant sérieusement considérer la question durant un certain moment. Je me crispe aussitôt en un immense sourire destiné à le ramollir et il fond aussitôt.

- Aaah, très bien ! C’est comme vous voulez, mes petits chérubins. Amusez-vous bien !

Et il reprend son chemin, se dandinant et chantonnant sa chanson aux allusions obscènes en s’éloignant. J’aurais pu jurer qu’il vient de jeter un regard alléché aux fesses de Naelesen, mais je n’en fais pas la remarque au principal interessé. Nous continuons notre chemin jusqu’à la grande toile protégeant l’accès de la salle commune de serdaigles. Je murmure lentement le mot de passe, sachant que Naelesen voudra le retenir malgré sa longueur abominable.

- Conférence sur la singularité de l’univers prononcée par Stephen Hawking à Cambridge pour le tricentenaire des Principia de Newton en 1987.

L’entrée bascule devant nos yeux et Naelesen s’engouffre précipitamment dans la salle commune vide, avide d’intimité.

- Je vais aller voir dans les dortoirs si tout le monde dort. Reste ici.

Il hoche absentement la tête, trop occupé à enregistrer chaque détail de la pièce pour me fournir une réponse convenable, et je gravis hâtivement les escaliers.

La pièce ensommeillée ne révèle aucune anomalie. Tout le monde dort paisiblement et je retire ma baguette magique de la poche de ma robe pour leur assurer un sommeil encore plus profond. Naelesen monte promptement me rejoindre aussitôt que je lui fais signe.

- J’ai lancé un sort de sommeil sur tout le monde, elles ne devraient pas se réveiller de sitôt.

Je jette un coup d’œil à mes compagnes de dortoir. La première sur ma droite est une salope. Celle de gauche aussi. Par contre, près de mon lit, au fond, sommeille sereinement une petite rousse toute gentille mais affreusement coincée. Celle-là je la supporte, pas les autres. Je m’approche de la salope de droite et crache hargneusement :

- Je n’ai jamais senti celle-là. Regarde sa poitrine, c’est trop immense.

Naelesen se garde bien d’acquiescer.

- C’est fou comme cette fille peut me tomber sur les nerfs à se vanter de ses seins difforment larges toute la journée.

Tout de même curieuse, je glisse un doigt dans l’échancrure de sa robe de nuit et y jette un coup d’oeil. J’étouffe une exclamation indignée.

- Nael, Nael ! Regarde-moi ça, elle se remplit le soutien-gorge de mouch…

Une poussée violente sur mon épaule me détourne brusquement de la détestée connasse pour me plaquer contre Naelesen.

- Il est dommage, déclare-t-il d’une voix enfiévrée, que nous n’aillons pas pu poursuivre ce que nous avions décidé d’entreprendre tout à l’heure…

Sur ce, il capture mes pauvres lèvres malmenées dans un tendre baiser et poursuit :

- Regarde ce que ta seule présence si près de moi me fait subir… Aussi peu vêtu, je ne peux même plus te dissimuler l’ampleur du désir que je dois supporter en ta langoureuse compagnie.

Je souris aux mots charmeurs. Je n’ai pas besoin de baisser les yeux pour constater son érection grandissante contre ma cuisse. Peut-être est-ce le fait de faire ça dans un dortoir rempli de jeunes jouvencelles endormies qui l’émoustille tant…?

- Je ne connaissais pas ce côté légèrement exhibitionniste de ta personne, cher Nael…
- Il y a plein de côtés de moi qui manquent à ta connaissance.

Il me fait tendrement basculer sur le lit, cajoleur, et je ris doucement devant son sourire de prédateur. Il me mordille le cou en guise de représailles et, enfin, décide de me…

BANG BANG!! Le mur se lézarde et tremble violemment sous les coups répétés de ce putain de McNally dans le dortoir voisin.

- MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER À LA FIN !!?
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeVen 17 Nov - 2:34

-Humm…Je crois bien que oui.

Les hautes herbes poisseuses dans mon dos émettent un étrange bruit de succion lorsque je me redresse sur mes coudes et cambre légèrement l’échine de manière à échanger un doux baiser avec Mauve. Ma main gauche se soulève pour s’enrouler autour de sa nuque froide lorsque, par un déplorable hasard – quoique frustrant et absolument superflu -, nous sommes engloutis par une vague courroucée, s’acharnant sur la rive avec impétuosité, beuglant à nos tympans des menaces terrifiantes. L’eau glaciale me percute de plein fouet, me dénudant du peu de chaleur circulant librement dans les fibres contusionnées de mon corps pantelant. Les jurons hostiles et crus se bousculent dans ma bouche et disparaissent au moment où j’aperçois, médusé et complètement hébété, le calmar géant gigoter follement à la surface du lac, créant de véritables raz-de-marée particulièrement implacables et déchaînés. Mauve et moi observons silencieusement la bête massive rutilante et lustrée recouverte de mucus gluant qui brandit ses longs tentacules reluisants infestés de ventouses rosées dans de diverses directions calculées. Ces multiples bras souples saisissent opiniâtrement mon caleçon avant de le dévorer gloutonnement. Je ne réagis pas immédiatement, je suis trop consterné et frigorifié pour ébranler ne serait-ce qu’un doigt raide. Je sens ma compagne se durcir dès qu’une étoffe mauve ressemblant vaguement à un soutien-gorge s’engouffre solennellement dans la gueule gigantesque du calmar. Un à un, tous nos vêtements se font gober sans demander leur reste. Aussitôt son festin terminé, la créature rassasiée s’arque et replonge lestement sous l’eau sans nous accorder un seul regard désolé ou amusé.

Stupide bête de mon arrière-train à la chiasse de Saint-Paul ! – Terme souvent employé par ma tante…- Il devait vraiment surgir des entrailles infâmes du lac pour pulvériser d’un souffle notre seconde copulation ?!! Euhh...je veux dire notre second entretient plutôt frivole. Espèce de gros bidule hideux !!

-Aurais-je halluciné ? s’enquit Mauve me tirant de ma frustration silencieuse.

-Le calmar géant a bouffé nos vêtements, je confirme d’un hochement de tête avant de me rendre compte de l’importance capitale des derniers instants.

MINUTE ! Calmar, bouffé, vêtements ?? Dans la même et maudite phrase ??!! Non…Pitié…Non…Non…Impossible…- Oui, c’est bien possible, raille ma petite voix intérieure – J’ai soudainement envie de m’entailler de la tête aux pieds, m’ouvrir les veines et laisser mon sang se vider graduellement avec gracieuseté ou encore de courir dans l’immense parc, mes cordes vocales en action. Mon cœur entame une cadence insupportable sous ma cage thoracique douloureuse. Mes poumons m’élancent et m’ordonnent de leur accorder un peu d’air : j’avais momentanément cessé de respirer.

Mauve et moi déposons instantanément nos prunelles avides et assoiffées de chaleur ainsi que du réconfort vestimentaire sur sa robe de sorcier étalée un peu plus loin, dépourvue de vie et palpitante d’un désir inassouvi d’un corps sous ces étoffes.

Sans me soucier éperdument d’une Mauve presque bleutée et transie à mes côtés, je détale avec allégresse, me ruant hypocritement vers la robe noire au moment où une silhouette – que je reconnais que trop bien, malheureusement – me dépasse en vitesse et happe au passage la nature de mes espérances de chaleur : la robe. Mauve l’endosse prestement et me darde un coup d’œil triomphal et mesquin. Oh la gueuse ! La catin !

-N’y pense même pas !

-Mais … !

-Elle est trop petite pour toi de toute façon !

Je la déteste ! Toutes les particules de mon anatomie tremblent de rage et de froid. Je vais lui régler son compte à cette vipère virulente ! À cette rapace cornue ! À cette harpie crasseuse ! Réprimant un cri effarouché avant de remettre mes tergiversations à jour. La bagasse ! Me laisser pourrir gelé ! Madame se croit au-dessus des autres ! Madame croit…croit…Et puis dans mon popotin la Madame ! Le plus extenué et gourd c’est moi ! Qui t’a fait jouir, grosse truie ?! Moi ! Je devrais peut-être lui balancer le fond de mes pensées, mais une barrière de mon cerveau encore en pleine possession de ses moyens me l’interdit. La seule option après plusieurs possibilités décryptées au peigne fin est de me décontracter, me détendre. Ohh…Le stress n’est pas excellent pour mes propres nerfs durement éprouvés ! Expire…Inspire…Expire…Inspire…J’ai froid ! Bordel de merde ! Donc, élaborons un plan machiavélique…penser…penser…sadique…Arrachons lui sa chair pour s’en faire des vêtements et ensuite enfiler cette maudite robe. Mes merveilleuses idées diaboliques m’empliraient de joie si je dénichais un poignard incurvé finement ciselé non loin d’ici, étincelant sous les rayons de la lune miroitante et si Mauve n’avait pas eu la sublime inspiration de se métamorphoser provisoirement en babouin babillant. Verrue immonde ! Pustule suintante !

Après un dialogue fort distrayant composé de paroles hautaines et regorgeant de cruautés vis-à-vis ma personne – qui est la victime -, je m’écrase lourdement au sol, l’herbe drue chatouillant mes jolies petites fesses rondes – démangeaison extrême !! -. Par conséquent, il m’est intolérable que je me trémousse sous le nez épais de cette abomination de la nature et dépose donc mon menton sur mes genoux, étant pelotonné sur moi-même. Morne, je fixe sans vraiment le distinguer le lac brasillant, paisible et silencieux.

J’ai envie de me creuser un trou sous terre et d’y vivre avec pour seule compagnie mon exécrable nudité ! Pénétrer dans l’école en pleine nuit ! Grouiller dans les sombres couloirs, nu ?! Et peut-être croiser le chemin d’un quelconque professeur insomniaque !! Ma vie est finie ! Je roule des yeux, affairés, pratiquement au bord de l’évanouissement. Je visualise que trop bien un enseignant me dévisager derrière un masque décontenancé, s’attardant quelques instants sur quelques parties plutôt gênantes. Peuhh…Je récolterais une retenue et priverais ma maison de plusieurs points…Oh…misère…

Bon, toujours situé dans cette posture alarmante et catastrophique, je me redresse tant de bien que de mal sur mes pieds après l’étreinte chaude de la grenouille acariâtre – à savoir Mauvre et de son…-

-Allez en marche mon bel étalon !

QQUUUOOIIIIII ??!!!!!!!!!!!!!

Je me mors furieusement la lèvre inférieure afin de ravaler une réplique croustillante. Mon bel étalon, hein ? Tout compte fait, je crois réellement que je vais la tuer…ou me suicider… ? D’une manière ou d’une autre, je n’aurais plus à vivre ce supplice.

Je marche tête baissée, la mine morose, me dirigeant vers mon bourreau d’un pas lent et chaotique. Une multitude d’émotions bouillonnent en moi. Et, accablé comme je le suis, je ne remarque aucunement que je suis dans le château, longeant l’un de ces interminables corridors jusqu’au moment où je perçois avec horreur une grosse voix grave chantonner gaiement, saupoudrée d’une intonation concupiscente.

-Quatre, cinq, six, regarde ma saucisse !

MINUTE !! C’est Mauve, n’est-ce pas ? C’est cette folle qui s’est mise à fredonner ?! Non…Non…Elle tient autant que moi de ne pas être découverts…Mais dites moi que c’est elle…Pitié… !

-Jolie damoiselle, vinvaviln, je vous enfourcherai de ma…

AAHHHH !!!! Si je n’avais pas été aussi pétrifié, j’aurais virevolté rapidement et pris mes jambes à mon cou. Un frisson de terreur et une plainte muette m’aspirent dans la dure réalité, bandant douloureusement mes muscles tendus et crispés. Mauve se plante catégoriquement devant moi, atténuant légèrement mon embarras grandissant.

Ah merde…C’est Wrigley…Pourquoi ce n’est pas Snape ? Il m’aurait tiré des ennuis d’un claquement de doigts. Je sens le rouge me venir aux joues, le battement de mon cœur résonnant scrupuleusement à mes oreilles et mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines. Mes mains camouflent ma verge docile à la vue des yeux calculateurs du professeur. Je n’entends pas vraiment ce qu’ils se disent, lui et Mauve. Je n’ai pas envie de le savoir, non plus. Je préfère garder les yeux inclinés vers le sol et suivre calmement Mauve lorsque Wrigley recommence sa marche nocturne, ressentant son regard sur mes fesses, comme un brûlure atroce, la peau pelée comme un vulgaire fruit.

Je ne sais pas comment j’y suis parvenu, ignorant Mauve qui m’envoie ses instructions et m’oblige de demeurer dans sa salle commune que j’inspecte minutieusement. Soulevant des coussins, mémorisant les peintures tapissant les murs. Elle m’entraîne dans son dortoir alors que mon cerveau se remet lentement à fonctionner. Je prête à peine attention à ce qu’elle dit à propos de salopes et de seins potentiellement gros et potelés. Je fronce les sourcils et marmonne sous cape avant d’empoigner Mauve par le poignet et de la plaquer contre moi. Ma virilité durcie s’enfonçant dans son ventre. Mes lèvres remuent et prononcent des mots qui, en temps normal, ne rouleraient jamais hors de ma bouche.

Avec douceur, je la fais reculer jusqu’à ce qu’elle heurte son lit, se renversant dans une robe de cheveux humides et lumineux. Grimpant à sa suite, la surplombant de mes larges épaules. Mes mains cherchent un appui sur ses hanches alors que, d’un coup de genou gauche, je me débarrasse de ses jambes afin de mieux m’installer. Elle rit doucement au moment où je soulève sa robe et…

-MAIS VOUZ ALLEZ LA FERMER À LA FIN !!!

Le mur s’agite vigoureusement sous les coups répétitifs d’un voisin de chambre. Je ne reconnais pas sa voix ponctuée d’exclamations ampoulées. La façade peu solide se craquelle sous les assauts d’un élève enragé, où un minuscule orifice apparaît. De minces plaquettes s’effondrent sur le sol dans un crac délicat, formant un trou de la taille d’une tête d’enfant.

Je vois un visage se découper dans la pénombre de l’autre pièce, ses yeux étincelants de mille feux. On se considère un instant, sans vraiment savoir l’identité de l’individu qui nous fait face. Mauve se libère de mon emprise et s’accroupit sous moi, envoyant des insultes vivifiantes à un certain McNally, si je comprends bien ce qu’elle vocifère.

-T’as encore ramené une pute ?! explose-t-il. Tu sais la prochaine fois tu me le diras, j’irai coucher ailleurs !

Pute ? Ramener ? Encore ? Qu’est-ce que cela veut-il bien dire ? Je ceigne ma taille de la couverture violette enroulée à mes pieds et observe avec amusement le combat acharné qui se déroule devant mon être impuissant. Mauve semble prête à lui balancer un coup de poing adroit, sa voix rugissant se mélange à celle de l’autre qui prononce des mots dans une autre langue. Après une attente insoutenable, McNally et Mauve se détournent de l’ouverture et se taisent dans un silence lourd et pesant.

Mauve se rapproche de moi et appuie sa main sur ma cuisse droite, sa face tendue vers moi dans l’espoir d’un baiser annonciateur de promesses. Je constate que le jeune serdaigle aventure son attention dans notre direction.

-Humm…Mauve… ?

-Quoi ?

Ses doigts glissèrent vers mon bas-ventre, mais je saisis sa main et la retire vivement.

-C’est que…

-Quoi ? s’énerve-t-elle.

J’entends un faible ricanement derrière la frêle cloison ou peut-être est-ce dû à mon imagination ?

-J’en n’ai plus envie…

Une pause muette sans aucun bruit pour l’interrompre. Puis…

-Quoi ??!!!! Espèce d'impuissant à la verge pathétiquement flasque !!

Salope ! Je vais te montrer moi ce que je sais faire, grosse andouille visqueuse !! J'énumère les atrocités déferlant dans ma mémoire colossale. Mais aucune ne me convient véritablement...

Cette fois je suis sûre, McNally se moque bel et bien. Mais bon, lorsque le plaisir s’est évadé dans un pouf tonitruant et d’une brise d’incrédulité, on ne peut rien y faire. Je suis épuisé et je veux prendre une douche bouillante. Mes paupières deviennent aussi lourdes que du plomb et je me décide sans quérir la permission de me laver pendant ce moment étouffant. Je me hisse sur le plancher, la couverture demeurée sur le lit. D’un pas mal assuré et d’une main maladroite, j’active la poignée d’une porte donnant accès sur une petite salle de bain avec, oh mon dieu, une douche !

Je me fiche royalement si Mauve et l’autre arriéré s’entretuent, je me fiche si la chambre est sous l’effusion de sang, de membres déchiquetés et de lambeaux de peau sanguinolents. Je me concentre sur le jet d’eau et sur les vapeurs blanchâtres emplissant la pièce. Je suis las, à un tel point qu’il m’est impossible de penser et de réfléchir convenablement. Non, vaudrait mieux pour moi de retourner dans mon dortoir, sinon Mauve risque d’abuser de mon sommeil pour profiter de mon corps. Hors de question ! Humm...Par contre…Nael !

-Écoute, je veux retourner dans mon dortoir ! je m’exclame avec animosité en séchant ma longue chevelure argentée avec une serviette.

-Pourquoi ?

-Parce que c’est comme ça ! Trouve moi un moyen de sortir d’ici immédiatement !

Mauve me fait la moue dans son lit, refusant bêtement de participer à mon évasion des dortoirs des serdaigle.

-Très, bien, je lance. Je m’en irai nu !

-Fais donc !

-Peuhh !

-Vas-y, je ne te retiens pas !

Je n’aurais pas dû dire ça, mais quand le mal est fait, on ne peut pas réellement l’arranger. Si ?
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 18 Nov - 0:45

- Et en 1905, un illustre inconnu du nom de Nietsnie Trebla réussit miraculeusement à unifier l’espace magique et le temps dans un concept nommé la rela…

Les paroles du professeur fantôme - dont le nom m’échappe toujours aujourd’hui - se perdent dans un brouillard frénétique de pensées obscènes incluant un certain Naelesen Al’Than soumis et prosterné à mes pieds… Je jette un regard qui en dit long au principal intéressé et remarque que celui-ci fixe ardemment mon dos depuis une bonne demi-heure. Je me détourne aussitôt de la chaleur insoutenable de ses yeux noirs pour porter mon attention au dehors, où les premières neiges se font recouvrir d’une seconde couverture blanche. Je sens déjà le souffle sucré des vacances de Noël contre ma nuque, plus que deux cours et nous serons libres de faire nos valises pour repartir à la maison. Et avec ce fait vient l’idée que deux mois déjà se sont écoulés. Deux mois sans qu’il ne se passe une journée dénuée du contact fiévreux de Naelesen, deux mois depuis que je l’aie forcé à parcourir l’école entièrement nu sous le rire railleur de ce cher McNally.

Et pourtant, hormis la neige de décembre, rien ne s’est affadi depuis nos débuts tourmentés. La passion curieuse et colérique, la violence bestiale, le combat acharné qui caractérisaient nos ‘rencontres’ ne se sont point estompés et chaque fois une nouvelle lutte s’engage. Il se fond en moi, animal aux fous désirs incontrôlés, comme s’il n’y avait pas de lendemain. Encore et encore, alors que chaque jour nos envies croissent exponentiellement, nous sommes convulsés par la soif violente du corps de l’autre, aux limites de la sauvagerie barbare et sans frontière.

Deux drogués en manque, quoi… D’autant plus en manque que notre dernière engueulade trois jours plus tôt nous laissa en froid, tous les deux convaincus que l’on pouvait facilement se passer de l’autre, surtout après les vicieuses attaques échangées cette nuit-là. Nous avions cruellement tort. Maintenant que mon bas-ventre n’a cesse de s’enflammer en sa présence, de se languir de lui même en histoire de la magie, je réalise que je ne tiendrai pas un quatrième jour sans pouvoir enfoncer mes ongles dans sa chair, prendre ses lèvres d’assaut et me donner entièrement à son plaisir dominateur.

Oh, bien entendu, il y a ces hordes de prétendants à mes pieds, limaces visqueuses enivrées de ma vision, à ma disposition, mais comment pourrais-je m’approcher d’un seul d’entre eux sans me rappeler toutes les fois où Naelesen clama sauvagement sa propriété sur l’entièreté de mon être ? Et laquelle de ces sangsues dévouées oserait m’assiéger avec la même puissance brutale qui danse en équilibre précaire sur l’étroit mur séparant les sensuelles agressions de Nael du viol… ?

Un long soupir m’échappe. Naelesen, assis juste derrière moi, dû le remarquer car je sens son agitation croître dans mon dos. J’ai pourtant une petite idée sur la manière dont je pourrais utiliser la frustration des derniers jours à mon avantage.

La cloche annonce tapageusement la fin du cours et je ne suis pas encore entièrement debout qu’une chaleur se presse contre mon dos. Nael. Avant qu’il n’ait pu ouvrir complètement la bouche pour parler, je lui fais face et lui adresse un large sourire d’enfant gâtée.

- Je sais que tu meurs d'envie de baiser.

Qu’il trouve à répliquer à ça. La seule faille à mon argument étant la réciprocité de la chose.

- C’est pourquoi ma seule condition est que je puisse passer les vacances de Noël… chez toi.

Mes prunelles violettes plongées dans les siennes lui indiquent clairement que c’est loin d’être négociable...
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeLun 20 Nov - 16:44

( T'es mieux de me prêter tes cd Mauve )

-C’est pourquoi ma seule condition est que je puisse passer les vacances de Noël… chez toi.

-Hors de question ! je m’exclame avec véhémence de sorte que je m’attire le regard courroucé du professeur.

Grosse tache ! Pense-t-elle réellement que je vais la trimballer jusqu’à chez moi ?! Une pauvre enfant de sorciers ne pourrait supporter la vision d’une maison moldue et d’une tante franchement bizarre qui énonce toutes les insultes passablement comiques à tout bout de champ ! Il est hors de question qu’elle souille le seuil de ma porte ! Non mais vraiment ! Me faire du chantage comme si j’étais une saleté qu’elle dominait – bien que j’aille vachement envie de la prendre ici même, mais qu’importe - , je ne voudrais surtout pas te contredire ma petite Mauve, mais ici c’est moi la maître. Peuh… !

Son regard est triomphal, presque victorieux et ce sourire éclatant me laisse entendre qu’elle présume probablement que je vais flancher. Tu peux toujours courir ma puce ! Sur ce, je pivote sur mes talons et je disparais parmi la foule d’élèves blablatant, gesticulant et criant qui se trémoussent en direction de la Grande Salle. Mon estomac émet un bruit peu commun en guise d’ordonnance de dévorer de la nourriture. Je perçois par la fenêtre des flocons de neige poudreux s’élancer vers le sol recouvert d’une robe blanche immaculée, la forêt interdite se distinguait à peine et la cabane du géant semblait être une boîte à sucrerie. Les vacances de Noël approchaient, l’ambiance était à la fête, les jeunes gigotaient comme des poissons étalés sur la rive d’un lac, contrairement à moi qui préfère s’enfermer quelque part et patienter jusqu’à ce que les jours de cette fête soient écroulés. Je déteste Noël et ce pour un bonne raison, mais m’en souvenir est douloureux et je ne dévoilerai rien. Bon…Bon…Horaire de la journée…Manger, lire, étudier, cours de défense contre les forces du mal, métamorphose, manger encore une fois – quelle perte de temps -, ensuite lir…AAHHHHH !!!

-Naellll !!!!!!

Non mais pour qui elle se prend cette fichtre de poupée blonde ?!!!! Elle m’a presque renversé sur le carrelage en bondissant comme un lapin sur mon dos ! Salope !

-Mauve, mais bon dieu de merde, qu’est-ce que tu me veux ?!!! J’aimerais arriver en vie et avec tous mes morceaux pour le dîner ! je persifle avec hargne en la dégageant subitement de mes épaules.

-Qu’il est méchant mon Nael, elle minaude en glissant une main vers mon entrejambe.

-Non, mais ça ne va pas dans ta tête ! j’explose alors que je recule de plusieurs pas de manière à échapper à ses caresses excitantes et tout à fait déplacées dans un couloir à la vue de tous.

-Mais bien sûr ! Donc, je prends note que je vais séjourner chez toi pour les vacances de Noël ? Ahhh Nael je t’aime trop !

Elle se précipite sur moi, s’accroche à mon cou et y demeure en frottant l’une de ses cuisses contre mes bijoux de famille. Par la barbe de Sainte-Marie – encore expression de ma tante - ! C’est quoi son problème ??!!

-Comme ça, tu auras une bonne récompense, mon gros toutou, me susurre-t-elle en léchant mes lèvres.

Tsss…Récompense mon cul oui ??!! Je sens une vague de fureur s’acharner en moi et la bête qui sommeille dans mon corps menace de se réveiller, surgissant du néant. Adroitement, je me débarrasse de Mauve et lui brandis le poing sous le nez – les narines frémissantes de rage – et lui crache au visage ceci :

-Écoute Mauve ! On va régler quelques petites choses ! Tu ne viens pas chez moi pour les vacances, je ne veux pas de ta récompense et tu me fiches la paix ! Est-ce suffisamment clair ou te faut-il un dessin ? Non, parfait !!!

Avant que je n’ai fait un geste pour m’éloigner, Mauve déboutonne sa robe de sorcier et me laisse un coup d’œil malveillant – j’aperçois un soutien-gorge en dentelle mauve…AHHH-. J’ai les yeux écarquillés et m’humecte les lèvres, incertain. Nous sommes seuls dans le couloir, personne ne peut nous voir et nous pouvons faire ce dont nous souhaitons, pas vrai ?

-Tu es sûr que tu ne veux pas de ma…- elle se lèche cupidement les lèvres – récompense, Nael ?

NON ! Ah mon dieu, je bouillonne d’envie, mais la prendre là, maintenant, ça serait de lui prouver qu’elle tisse les fils et les tient solidement entre ses poings.

-Mauve, je t’ai répondu. C’est non !

Sur ce, brave homme que je suis et sauvagement molesté par cette démangeaison dans mon bas-ventre poursuit sa route vers les divers plats de nourriture, se distançant d’une Mauve furieuse et boudeuse qui me crie quelque chose, mais je pose une sourde oreille.

La Grande Salle surpeuplée retentit et croule sous les conversations assourdissantes qui me parviennent. D’un pas souple et les épaules voûtées, je vais m’asseoir à la table des serpentards, à l’écart des autres afin de réviser mes notes et rédiger plusieurs textes dans mon formidable carnet. Mes yeux calculateurs et perçants sillonnent de visage en visage, enregistrant certains détails inoffensifs, mais bientôt ils s’établiront sur ma nouvelle conquête. Ma nouvelle pointe de curiosité. Kyle McNally. Le voisin de chambre de Mauve. Je fronce les sourcils. Deux mois. Deux mois depuis que je fréquente Mauve et deux mois remplis de…fornications pures et simples. Nous avons arpenté l’école dans tous ces recoins pour s’ouvrir à nos plaisirs sexuels…Je me mordille la lèvre inférieure en me souvenant brusquement que je ne pourrai savourer sa peau avant des lustres. Je soupire et marmonne sombrement. Il ne reste que trois jours avant les vacances.

† † †

Durant le train nous ramenant à la gare, je me suis blotti dans une cabine, solitaire, réfléchissant assidûment à maintes choses – comme Mauve, Mauve et encore Mauve-. Elle m’obsède, toutes les particules de mon anatomie la réclament, mes songes divergent vers elle et nos aventures frivoles. J’ai bougrement envie de la…Nael, on ne dit pas de mots grossiers, je me réprimande, amusé.

-Humm…

Le reste du voyage se déroule sans incident, sans une Mauve qui frappe à mon compartiment et bougonne ou encore ne me fait languir de désir, sinon je baverais et lui sauterais à la gorge. Oui, oui, oui ! Je regarde par la fenêtre, le front pratiquement soudé à la vitre glaciale, contemplant les paysages enneigés sans leur prêter une réelle attention.

Je descends du train en jouant des coudes avec les autres étudiants. J’ai revêtu un ensemble de moldu – chemise sous un manteau élégant et d’un pantalon dans les tons de noir -. Je transporte laborieusement mes bagages encombrants parmi la foule beuglante et tout à fait énervante. Au passage, je discerne des parents enlacer leurs enfants, le visage inondé de larmes – pathétique -, j’entends des paroles réjouies et des larmes lorsque je traverse la voie 9 et ¾ pour me retrouver dans le monde des moldus.

Je longe la gare, évitant minutieusement tout contact physique tout en soufflant à ma chouette de se tenir tranquille. Lyns remue dans sa cage et hulule d’un air effarouché. J’arque un sourcil avant de sortir dans la rue. Les doux rayons du soleil se réverbèrent de mille feux dans ma longue chevelure argentée et ma peau pâle approuve délicieusement cet effleurement sans rechigner. La chaleur hivernale s’accapare de mes membres pendant les quelques secondes durant lesquelles j’attends le magicobus. L’engin se fige brusquement devant moi, entraînant un soubresaut de ma part. Je jure et paie rapidement le coût demandé. Le jeune homme à la face ravagée par l’acné me désigne un siège où je m’installe confortablement et m’assoupis avant que les bondissements incessants ne s’entament.

-Blakrosts Street !!! piaule une voix à mon oreille.

Je soulève les paupières et sursaute en décernant le jeune homme penché vers moi, les mains sur les hanches.

-Vous êtes arrivé monsieur ! Dites, monsieur, comment avez-vous eu cette cicatrice ? Nous – il se tapote fièrement le poitrine qui se gonfle prétentieusement tout en pointant le vieux conducteur de l’index – avons déjà eu la présence d’Harry Potter !

Oh…pas ce taré de Potter incapable de faire quoique ce soit de ses maims, mis à part attraper une petite balle d’or. Je soupire de découragement, me remets sur mes pieds tant de bien que mal et toise l’autre d’un regard indéchiffrable.

-Vous êtes un peu trop curieux, je lance avant de bondir sur la pavée de la rue prenant mes valises et la cage de mon hibou.

Le magicobus s’ébranle et continue son chemin en fonçant droit vers des obstacles – maisons, lampadaires, des boîtes aux lettres, etc…- qui s’écartent sur son passage. Je le regarde disparaître dans la faible obscurité, le soleil s’éclipsant paresseusement. Autour de moi, il y a des maisons de brique quasiment embarquées l’une sur l’autre, certaines délabrées d’autres bien entretenues. Les terrains sont ensevelis sous des petites collines de neige et quelque uns comportent des bonhommes de neige que les enfants des propriétaires ont érigés.

Ma demeure est à quelques pas plus loin. C’est une résidence bâtie sur deux étages, aux dimensions inférieures à la moyenne, mais assez grande pour héberger deux personnes. Les rideaux sont tirés sur les fenêtres, mais je distingue tout de même une source de lumière dans quelques pièces. Je grimpe sur le patio et actionne la poignée de porte.

Une fois dans le minuscule vestibule, je me dépouille de mon manteau que je suspens dans la garde-robe.

-Ah tiens, te voilà ! fit une voix rocailleuse derrière mon épaule. Par les excréments de Dieu, tu as laissé pousser tes cheveux ??

-Je me trouve cruellement séduisant avec cette coupe, pas toi ?

Bon, Mauve m’a concédé qu’elle aimait bien les garçons aux cheveux longs. Le souvenir d’elle me fit tiquer et je me surprends à constater à quel point j’ai envie de l’avoir à mes côtés. Tant pis, dans deux semaines si elle ne me fait pas la tête.

-Certes non, je parierais voir un mammouth jaillir dans ma maison !

Je souris malgré moi et virevolte vers ma tante Claire. Celle-ci est une femme grande, squelettique dotée d’un cou de cygne. Son visage expressif éprouve une profonde désapprobation vis-à-vis ma longueur de cheveux et ses yeux noirs, globuleux s’étirent vers mes bagages. Sa large bouche pulpeuse se pince en apercevant ma chouette noire. Sa peau halée et ridée accentue son âge mieux que sa chevelure cendrée coiffée en un chignon bien serré. Elle me lorgne un instant avant de me faire signe de la suivre. Son corps maigre est affublé d’une robe noire – camouflant toutes les parties de son anatomie - sous un tablier blanc.

-Alors, cette quatrième année ?

-Humm…

Exténuante, excitante et cruellement merveilleuse. Mais je me vois très mal expliquer à ma tante que j’ai copulé maintes fois avec une jeune fille que j’ai tenté de violer pour assouvir mes instants de bêtes sauvages.

« Tu vois ma tante, depuis un certain temps, je ne fais que jouir dans différentes pièces de Hogwarts avec une dénommée Mauve qui me lacère le dos, tu veux voir mes marques sur mes anciennes cicatrices boursouflées ? Non ? Je te jure que ça en vaut la peine ! Et puis, elle m’a refusé son corps si elle ne venait pas s’installer ici durant deux semaines, incroyable n’est-ce pas ?!! »

Juste à ce discours ma tante me retournerait pour m’asséner des coups de ceinture sur les fesses et me laverait la bouche avec du savon. Puis, me taperait la tête avec des insultes animées et m’enverrait dans ma chambre sans me nourrir.

-Comme tous les débuts de trimestre, je mens.

Elle me conduit dans la cuisine et m’incite à m’asseoir sur l’un des tabourets contre le comptoir pendant qu’elle s’affaire à préparer le souper. Je l’observe et ne dis pas un mot même lorsqu’elle me place un plat de pâtes rosées et une miche de pain devant moi.

-Par les testicules velues du saint christ ! Tu m’as l’air d’un vieux lion affamé !

Je m’étouffe de rire dans une bouchée volumineuse en manque de mourir asphyxié, ma tante me tape durement dans le dos en blasphémant contre dieu et son fils.

Je me réveille au matin, reposé et dispo. Je m’étire avec la grâce féline et bondis hors de mon lit. Je prends ma douche et me retient de baver sous les jets d’eau bouillonnants, détendant mes muscles. Une fois habillé d’un pull et d’une paire de jeans, je descends prendre mon petit déjeuner. Tante Claire ouvre systématiquement le système de sons et pèse sur la touche trois, pour le troisième cd. Une chanson dynamique résonne dans le salon.

-Je vais devoir aller travailler aujourd’hui ! me dit-elle en faisant son entrée dans la cuisine.

-Vraiment ? Mais nous sommes samedi…

-Ça le patron s’en fiche, crache-t-elle en ronchonnant. Ne mange pas les pots de yogourt, ils sont à moi. Par contre, ceux dans le premier étage te sont réservés.

J’hoche la tête en signe d’assentiment alors que ma tante agrippe ses paquets, sa sacoche et fouille dans le réfrigérateur pour faire son lunch du midi.

-Je vais revenir tard…Fais ce que tu veux et mange ce que tu veux.

-Bien.

-Tu vas aller voir ta mère ?

La question que je craignais me fait frissonner malgré moi. L’image de ma folle de mère clouée sur un lit d’hôpital, hurlant et maudissant, son corps pourrissant à vue d’œil s’impose à mon esprit. Ma tante paraît remarquer mon malaise et dépose une patte maladroite sur mon épaule. Son regard est aussi transperçant et intimidant que le mien. Elle ouvre la bouche pour me dire quelque chose lorsque la sonnette retentit. Elle lâche un sacre impressionnant avant d’enjamber la distance qui la sépare de la porte d’entrée. Je l’entends vaguement rétorquer à une voix joyeuse et familière…Oh…non…

-Naelesen Al’Than ! tonne ma tante avant que je ne sois écrasé dans l’étreinte chaude d’une fille plus petite que moi.

-Naeeelll !! Tu m’as tellement manqué !!!!

Je suis abasourdi lorsque l’information fut assimilée par mon cerveau. Mauve. Mauve est dans ma maison, dans ma cuisine, me serrant dans ses bras. Mauve est dans…ma…MAISON !!!

-MAUVEEEE !! je rugis. JE T’AI DIT DE NE JAMAIS VENIR ICI !!! TU ES SOURDE OU QUOI ??!!

Elle me sourit et m’embrasse fougueusement. La catin !!!! Je vais l’étriper…si je réussis à me déterrer après que ma tante ait terminé de massacrer mon cadavre. Ma tante Claire me dévisage longuement, les bras croisé sur sa menue poitrine, se mâchant la langue. Elle reste muette jusqu’au moment où je repousse Mauve avec difficulté.

-Humm…, je fais mal à l’aise.

-Tu as bien raison de faire hummm ! riposte ma tante. C’est quoi ça ?!

-C’est Mauve…

-Vous semblez relativement intimes, vous deux !

-Oui, répond Mauve avant moi – j’ai envie de me suicider sur le champ -. Nous avons fait connaissance des milliers de fois, je veux dire par là, des contacts charnels. Nael ne vous a rien dit ?!

Ma tante Claire devient cramoisie avant de me lancer :

-Je dois partir, on s’en reparle ce soir.

Je vais y passer si je me fie au ton qu’elle a employé.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 25 Nov - 20:43

Nael prétend – et il ment horriblement, je tiens à le préciser – ne pas vouloir de ma récompense !? Très bien ! Je suis donc dans l’obligation de forcer cette misérable petite pétasse mystérieuse à me supplier pour en bénéficier !

C’est dans ces dispositions d’esprit que je me glisse à bord du Poudlard Express, avec comme seul bagage ma chère cape d’invisibilité fourrée dans une spacieuse poche de mon long manteau noir - muni de sympathiques pompons violets, on s'en doutait. Il ne me faut pas très longtemps pour repérer la désirée tête blanche et miroitante qui se dirige d’un air maussade vers un compartiment vide. Joie ! Je m’entoure prestement du tissu invisible et me faufile à la suite de Naelesen dans le dit compartiment. L’air sombre, il se laisse choir sur un banc et je m’installe par terre devant lui, pour être sûre que la courbure de mes fesses sur l’une des banquettes molles ne trahisse ma présence.

Mon cher jouet amant semble tourmenté par diverses préoccupations d’ordre plutôt intime. Tiens donc ! Je retiens un rire clair à l’idée de sa libido dans le piton qui doit faire endurer un vrai calvaire à ses hormones mâles. J’ai la franche certitude que la première chose qu’il fera en arrivant chez lui sera de soulager ses envies sur le premier orifice qui passera, que se soit sa large main enroulée ou une craque de divan.

- Humm…

Qu’est-ce que je disais ? Le voilà déjà qui gémit en pensant à moi ! Je continue de l’observer en silence, la tête relevée avec moult intérêt à l'image d'un chat dévisageant attentivement sa proie avant le bond final, ayant la nette impression d’avoir inversé les rôles : cette fois-ci, c’est lui qui subit inconsciemment l’examen scrupuleux de mes grands yeux mauves et non le contraire.

La gare 9 ¾ se profile finalement à l’horizon. Naelesen s’arrache à regret de sa contemplation des somptueux paysages enneigés et quitte le compartiment en refermant vivement la porte derrière lui. J’attends quelques instants avant de le suivre et saute hors du train, me voyant contrite de nager dans une marée humaine de corps frivoles et peu enclins à me laisser le passage. Toujours dissimulée sous la cape d’invisibilité, je tente tant bien que mal de ne pas perdre ce cher Nael de vue, me demandant à certains moments s’il ne serait pas mieux pour moi d’escalader quelqu’un pour mieux voir.

…eh bien voilà c’est fait, je l’ai perdu. Pestant contre l’espèce humaine au grand complet, je passe très près de retirer ma cape d’invisibilité. Cela juste avant de remarquer l’arrivée en trombe du magicobus à quelques pieds de là. Et devinez quoi ? Nael y monte ! Me réjouissant à l'avance de ce coup de chance inespéré, je cours joyeusement à sa suite en manquant me prendre les pieds dans l’épais tapis de neige au sol. Naelesen demande la rue Black Rosters – ou quelque chose s’y apparentant - au chauffeur et disparaît dans le véhicule magique. Je m'apprête à bondir à l’intérieur lorsque les portes se referment brusquement à mon nez. Sympathique. J’arrache brutalement la cape d’invisibilité de mes épaules en jurant contre l’autobus qui disparaît dans un craquement sonore.

Bon… Je sais au moins que Nael habite la rue des coqs noirs… C’est où ça, cette rue au nom ridicule !? Je soupire désespérément et laisse mes fesses s'enfoncer dans la neige froide, considérant mes options. Je pourrais tout simplement rappeler le magicobus et demander à ce que l’on m’y mène aussi… Mais la discrétion légendaire du chauffeur aurait tôt fait de révéler ma présence à Naelesen. Bon sang… Ou bien je pourrais aborder un quelconque inconnu - de sexe mâle, aux hormones formidablement actives et possédant une voiture magique - pour le persuader de me mener à bonne destination ? J’opte vivement pour ce choix familier et me secoue pour faire disparaître la neige de ma cape noire.

Mes yeux font rapidement le tour de la gare avant de se poser sur un confrère Serdaigle à l’allure considérée séduisante par plusieurs de mes camarades de classe. À son bras pend une loque de disgrâce qui laisse abominablement juter ses fluides corporels sur sa manche. J’y reconnais aussitôt Cho Chang, une salope asiatique de ma maison, ainsi que le charmeur – je devrais plutôt dire charmé en ces circonstances - capitaine de l’équipe de Quidditch, Roger Davies. Tiens donc… Et ils semblent vouloir prendre place dans une spacieuse voiture de luxe magique. C’est trop beau pour être vrai ! Je saute sur l’occasion et m’avance d’un pas confiant vers la paire, pariant sur le fait que Davies préfère sûrement les blondes pulpeuses aux asiatiques criardes.

- Bonjour Roger~ je lance d’un ton parfaitement modulé à mon rôle si bien aqui de salope écervelée.

Une telle voix éthérée ne peut que lui faire vivement pivoter la tête vers moi, alors que j’adopte la posture mettant au maximum mes formes en valeur. La vieille tactique de toujours, quoi.

- J’imagine que tu te souviens de moi, nous avons échangé quelques paroles dans la salle commune il y a quelques semaines.

Nous aurions échangé plus que des paroles si j’avais su à l’époque qu’il était capitaine de l’équipe de Quidditch et préfet de Serdaigle. J’avais alors remarqué ses yeux infiniment désireux posés sans gène sur ma poitrine au décolleté saillant cette journée-là… et n’avait daigné lui rendre ses sourires qui se voulaient séduisants.

- O-Oui, je me souviens parfaitement de toi, Mauve.

C’est moi ou il bave à ma vue, ce salopard !? C’est encore plus facile que je ne l’avais imaginé ! À son bras, Cho s’offusque et écarquille les yeux devant mon jeu plus qu’évident.

- Il se trouve que j’ai un léger service à te demander…

Je ponctue mes paroles en entortillant une mèche pâle autour de mon index joueur. Il suit attentivement le mouvement de ma langue qui humecte mes lèvres et je poursuis, intérieurement brisée de rire devant la facilité que j’ai à le manipuler.

- J’aurais besoin de me rendre à quelque part, mais le magicobus ne manque jamais de me donner horriblement mal au cœur chaque fois que j'y monte. Et j’ai vu que tu possédais cette adorable voiture... Daignerais-tu me conduire à ma destination ? Bien entendu, je ne manquerai pas de t’en être éternellement reconnaissante

Davies me considère interminablement, l’air absent, probablement en train de fantasmer sur les multiples implications de l’expression « éternellement reconnaissante ».

- Très certainement, bave-t-il. Cho, prends le magicobus.
- QUOI !?
- Le magicobus. Tu sais comment le prendre, je dois absolument reconduire Mauve quelque part.
- Mais… Mais nous étions supposés de…
- À la prochaine !

Sur ce, Davies me prend arrogamment par la taille, tout fier de son changement de compagnie, et m’entraîne vers la rutilante automobile magique garée près de là, laissant une Cho plus que déconfite derrière nous. Désolée ma puce, j’ai besoin d’un transport !

Davies m’ouvre la porte dans une ridicule imitation de galanterie et je m’installe lascivement sur la spacieuse banquette.

- A-Alors, où on va ?
- Black Rosters Street… ou quelque chose du genre.
- Blackrost Street ? Je connais… C’est situé dans un quartier beaucoup trop miteux pour une personne de ton élégance, tente-t-il pathétiquement. À la place, nous ferions mieux d’aller faire un tour chez m…
- J’ai affaire là-bas. Sois gentil et conduis-moi y sans rechigner.

Je lui adresse un sourire ensorceleur pour m’excuser de cette rudesse et surtout l’inciter à démarrer. Le regard brillant mais tremblotant, il enfonce sa clé dans le démarreur et la tourne ainsi à maintes reprises. Enfin, la voiture fait quelques mètres vers l’avant, alors que ce pervers a le cou tordu à 90 degrés vers mes attraits féminins, les yeux rivés sur tout sauf sur la route et les divers obstacles qui s’étendent devant. Je crois bon de l’aviser du danger imminent, pressée de sentir ses pensées occupées à autre chose qu'à caresser mon corps aguichant.

- Il y a un lampadaire qui vient dangereusement à notre rencontre, Roger.
- Oui…

Ignorant mes paroles urgentes, il continue à essayer de transpercer mes vêtements de ses yeux.

- Roger.
- Oui ?
- Le lampadaire.

Enfin, il jette un coup d’œil devant lui et parvient de justesse à éviter le grand poteau enneigé qui fonçait redoutablement vers nous. C’est déjà ça de fait… Dans un craquement sonore, la gare alentour disparaît pour laisser place à un chemin verglacé, puis à une avenue encombrée d’autres voitures patinant sur la glace et enfin à un paysage montagneux au beau milieu de nulle part.

- Nous devrions arriver sur Blakrost à la prochaine apparition, annonce-t-il sans même prendre conscience de ses propres propos.
- Merci, c’est gentil.

Il arrête la voiture au bord du vaste champ recouvert de neige qui s’étale à nos côtés. Nous semblons être en pleine campagne, il n’y a pas une habitation à la ronde, que le ciel orangé transpercé par les pics enneigés en vue.

- Qu’y a-t-il ? je le questionne, incertaine de vouloir connaître ce qu’il a derrière la tête.
- M-Mauve…

Le visage de Davies s’approche dangereusement du mien et j’ai un mouvement de recul instinctif. Ce n’est pas comme si je n’avais pas prévu la scène, quand même... L’une de ses mains frémissantes s’infiltre maladroitement sous ma cape alors que ses lèvres éhontées brossent frugalement les miennes. Avec un tremblement excessivement violent – un peu plus et je l’accuserais d’être en train de me tabasser - il repousse une mèche blonde de devant mes yeux et sa langue malhabile s’insinue ignoblement dans ma bouche. Je me retiens vivement de le gifler pour son impudence – nous ne sommes toujours pas à bon port et il me rend quand même service en me conduisant chez Naelesen – et je réponds absentement à son horrible baiser. Enhardi par cela, il ose s’étendre de tout son long sur moi et me dépose gauchement sur la large banquette. Il ne veut tout de même pas coucher avec moi ici !?

- Roger… Lâche-moi, sale putain.
- T-t-tu… bégaie-t-il au creux de mon oreille, m’envoyant des frissons de dégoût dans tout le corps. T-tu m’excites…

...

J’avais remarqué, mais c’est tout de même répugnant. N’empêche… Je me rappelle amèrement les derniers jours passés sans aucun contact physique prolongé avec Naelesen, ma libido toujours au plafond et le manque cruel d’une baise sauvage. Et voilà Davies – larve asservie mais raisonnablement séduisante - qui se pointe. Ça ne peut pas quand même pas être moralement pire que d’utiliser un godemiché, non ? Nael ne m’en voudra sûrement pas si jamais il vient à apprendre que j’ai eu une quelconque aventure un minable petit préfet Serdaigle. Et puis c’est de sa faute pour avoir refusé de fournir pour satisfaire mes envies démesurées !

- Comme tu voudras mon cher, mais je suis au-dessus.

J’espère que Davies aime être impitoyablement dominé, parce que je n’ai pas l’intention de le laisser jouer avec moi comme le ferait Naelesen...

~~~


Dernière édition par le Sam 25 Nov - 22:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeSam 25 Nov - 20:43

[mon message dépassait la limite autorisée (ça fait 8-9 pages xDDD), je poursuis ici =)]

~~~


Lorsqu’au lendemain, après un réveil infiniment immonde, je réussi finalement à épuiser Davies et à le repousser, celui-ci se convainc enfin de me déposer sur Blakrost Street. J’ai craint pendant un certain moment qu’il ne connaisse pas l’endroit du tout et ne m’ait menti que pour profiter de mon corps, mais cette brave petite bête me mène finalement à bon port.

- Voilà, Mauve. Blakrost Street. Si tu veux, on peut…

Sa main effrontée se perd sur mes fesses et je la repousse brutalement, manquant lui cracher tout l'ampleur de mon écoeurement au visage. Je me questionne longuement, me demandant laquelle de ces maisons décorées de bonhommes de neige peut bien être celle de Naelesen. Nous parcourons en voiture la rue rendue aveuglément brillante par le Soleil plombant sur la neige scintillante et j’essaie tant bien que mal de déchiffrer les inscriptions sur les boîtes aux lettres.

Pennigley
McVinvlin
Al’Than


Je le savais ! Je fais signe à Davies de s’arrêter et bondis joyeusement hors de la voiture, sans accorder attention une seule seconde à son expression défaite par mon départ précipité.

- Merci pour le voyage ! je lui lance en oubliant momentanément que je l’ai déjà abondamment payé pour les frais de transport.
- C-Ce n’est r…

Je lui claque la porte au nez et lui fais de grands signes de la main pour l’inciter à disparaître au plus vite. Davies me lance un dernier regard rêveur et s’enlève de ma vue après quelques secondes passées à ‘dévisager’ ma poitrine.

Aussitôt libérée de son examen inquisiteur et grossier, je cours à perdre haleine vers le minuscule abri de fortune dans lequel Nael doit survivre pendant les vacances. Une maison moldue tout ce qu’il y a de plus normal quoi, mais je suis habituée à l’immensité luxueuse du manoir Nightingale et aux grands espaces dorés. La perspective de revoir ce cher Nael m’enchante tout de même au plus haut point et il ne s'en faut que de peu pour que je chantonne ma joie dans la rue, les bras levés en l'air. Une fois sur le perron de la cabane Al'Than, je me précipite frivolement sur le petit bouton rond communément appelé ‘sonnette’ dans le monde insolite des moldus et j'y assène un grand coup de poing.

Une femme maigre habillée en robe noire et tablier blanc à dentelle jaunie m’ouvre avec un air courroucé et perplexe.

- Bonjour madame ! Est-ce que Naelesen s’est bien réfugié ici ?
- Qu’est-ce que vous lui v…!?

J’aperçois le charmant minois balafré de Nael un peu plus loin et bouscule la mégère – laquelle lance un cri à l’intention de celui-ci - sans trop en faire de cas, pour me jeter joyeusement sur le grand adolescent abasourdi et suffoqué.

- Naeeeeeeeeeeeeeeeeeeel !!! Tu m’as tellement manqué !!!!!

Je me suis enfoncée dans ses bras dès que j’ai pu, la tête fourrée dans son cou chaud et palpitant de… fureur ? Je m’en fiche ! J’ai enfin retrouvé Nael !!

- MAUVEEEE !! JE T’AI DIT DE NE JAMAIS VENIR ICI !!! TU ES SOURDE OU QUOI ??!!

Sa rage subite et tempêtée ne manque de m'ébranler... Un peu. J’aurais normalement fondu en larmes après m’être ainsi fait crier dessus, mais la joie de retrouver mon gros toutou au poil argenté ainsi que l’emportement qui m’envahit me pousse plutôt à me jeter corps et âme sur sa large bouche et la dévorer passionnément dans un baiser fougueux.

- Humm… fait-il une fois m’avoir désincarcéré tant bien que mal de ses lèvres tentantes.
- Tu as bien raison de faire hummm ! crache la bonniche derrière moi. C’est quoi ça ?!

C’est moi ou elle me traite comme un immonde objet ? Pas que je n’ai pas l’habitude, mais…

- C’est Mauve…
- Vous semblez relativement intimes, vous deux !

Elle n’en a pas idée !

- Oui ! je rétorque aussitôt, me glissant dans la conversation. Nous avons fait connaissance des milliers de fois, je veux dire par contacts charnels ! Nael ne vous a encore rien dit ?

Un grand sourire satisfait éclaire mon visage et je me niche encore plus étroitement contre Naelesen, un tantinet provocatrice.

- Je dois partir, annonce la vieille femme courroucée après un long silence. On s’en reparle ce soir.

Elle se retourne pour nous laisser seuls et je crois bon de la saluer poliment pour me mettre dans ses grâces... surtout après cette malheureuse rencontre.

- Passez une belle journée, madame la bonne !

La dite bonne s’arrête sur le pas de la porte et ses épaules sont saisies d’un léger soubresaut d’indignation. Naelesen semble sur le point de vomir de honte ou de m’écorcher vive.

- Hm, c’est pas ta femme de ménage ? je l'interroge innocement.
- …
- Quoooooi !? je piaule en agitant les bras, curieuse.
- C’est ma tante Claire.
- Ah bon ? Mais je croyais que…

Considérant en avoir assez dit, je me la ferme aussitôt et laisse la… tante Claire quitter la scène avec le peu de dignité qu’il doit bien lui rester. Elle claque la porte et j'entends ses pas s'éloigner sur le perron.

- Désolée.

Je ne le suis en fait pas le moindre du monde.

- …

Ça y est, Nael est encore plus fâché que si j’avais seulement fait irruption chez lui ! Je trouve tout de même ses narines frémissant violemment très, très adorables. Je me détache de son cou avec une moue charmante, considérant calmement sa mâchoire tremblante d’exaspération et de… colère ? d’envie…?

Sans avertir, Naelesen prend un grand respire et se précipite sur moi comme une énorme bête sauvage qui n’aurait pas vu de viande fraîche depuis des lustres. Il me plaque douloureusement au sol, me comprime entre sa peau bouillonnante et le plancher glacé. Je m’écrase durement par terre sous son poids alors qu’il frotte impudemment son entrejambe sur ma cuisse et, vorace, me dévore le cou avec une faim que je lui ai rarement connu. D’un coup de patte ravageur, il écarte les pans de mon manteau et s’empresse d’éplucher mes vêtements.

Je ne l’entends pourtant pas ainsi. Ma main plonge à toute vitesse dans la poche où gît aussi la cape d’invisibilité et agrippe ma baguette effilée. Je me sauve lestement de l’étreinte de Naelesen et lui lance facétieusement un sortilège de stupéfaction.

Le grand adolescent sauvage se fige illico dans une expression de profonde excitation, d’horreur et surtout de courroux bien mérité. Toute contente d’avoir le dessus – pour une fois -, je m’approche de lui avec grand délice et me penche sur sa forme pitoyablement allongée.

- Et moi qui croyais t’avoir entendu dire que tu ne voulais poursuivre ce que tu avais commencé dans la forêt ?

Il se pétrifie encore plus, si c’est possible. Je sais bien que c’est un coup bas, mais je ne peux m’empêcher de jouer avec cette étincelle hésitant entre la fureur et la honte dévorante qui danse flamboyeusement dans ses prunelles sombres.

- Une récompense se mérite, mon cher…

Je glisse une main dans sa tignasse argentée, profitant de l’instant privilégié qui m’est accordé. Je ne me soucie pas une seconde d’avoir utilisé la magie hors de Poudlard, mon père ayant des connexions plutôt... importantes au ministère. La seule vue de mon nom de famille justifie généralement le pardon de la moindre faute, ce qui m'accorde une libertée totale d'action hors de l'enceinte scolaire... Mon attention revient prestement à la bête étalée au sol avec laquelle je joue avec une grande excitation.

- Puis-je t’accorder la liberté de mouvement sans avoir à craindre un nouvel assaut de ta part... ? Il faudrait quand même que tu quémandes la permission de m’assaillir aussi brutalement la prochaine fois, tu sais… Par pure politesse, car nous sommes des gens civilisé et non des bêtes sauvages…

Ignorant sa fureur apparente, je libére Naelesen du sortilège après lui avoir tapoté la tête une dernière fois. Tout penaud, il se remet sur pieds et s’obstine à les fixer le plus intensément possible. J’admire son contrôle de ses émotions…

- Super alors ! je lui lance en agitant mes lulus blondes. Ça me donne donc tout le temps dont j'ai besoin pour explorer ta cabane de moldu sans toi pour essayer à tout instant de me défoncer avec ton énorme bite démesurée !! Dis, dis !! Elle est où ta chambre ? Je suis sûre que t’as des revues pornos cachées dans le moindre recoin !!

Ignorant sa réaction enflammée, je bondis dans la cuisine où un étrange assemblement de boîtes en métal crache une bizarre chanson moldue, fais rapidement le tour du premier étage en courant avant de me lancer dans les escaliers à la recherche du repère suprême de Nael : sa chambre. Son nid d'intimité que je m'apprête à violer. Mais surtout: *Le lieu où Nael se touche.* Ledit Nael semblant absolument décidé à m’empêcher de faire connaissance avec endroit privé, vu la manière acharnée dont il me poursuit désespérément dans les marches.

- T’as peur que je trouve tes revues illicites, Naweeeeeel !?
- Reviens ici tout de suite sale petite... ! Eh, arrête !!!
- Pas question !!

Il se saisit de l’une de mes chevilles et tente de m’attirer à lui. Je prends appui sur la rampe d’escalier et lui envoie mon pied souillé de neige fondue sur le nez. Il laisse échapper un hurlement atroce et je lui réponds d’un fugace rire joueur avant de m’élancer plus en avant, bien déterminée à découvrir tous ses secrets d’adolescent en manque.

- MAAAAAAAAAAAAAAAUVEEEEEE !!!
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 26 Nov - 15:25

AAHHHRRGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG !!!!!!!!!!!!!!!!

C’EST QUOI SON PROBLÈME À CETTE BÉCASSE BOUCHÉE, BAVEUSE, BABILLEUSE ??!!!!!

J’ai affreusement mal à mon nez, un élancement aigu perce cruellement mon corps entier et envoie des chocs fulgurants à mon cerveau. Je grince des dents sous la douleur bientôt remplacée par une rage meurtrière calcinant mes dernières penses parfaitement lucides. Mauve est une imbécile de première espèce qui ruine crûment les liens fragiles tissés avec ma tante. Je vais lui rincer la bouche avec du détergent, la démembrer et lui broyer ses os menus dans un malaxeur. Ouiii…c’est un sort merveilleux pour une bagasse de ce type…J’en baverais si ce n'en était de mon nez rué de coups de poignard invisibles. À cette mention, je prends conscience que je suis affalé dans les escaliers - une posture délicate si, par malheur, ma tante se décidait de revenir dans sa maison - , gémissant entre la fureur et la souffrance physique. La salope ! C’est quoi son foutu problème ?? Récapitulons, Mauve se permet de s’infiltrer dans MA demeure, insulter MA tante Claire, ME pétrifier comme réponse à mes avances – mes hormones masculines en souffrent considérablement -, m’offenser en émettant l’hypothèse que je cacherais des revues pornos et par la suite, la crème de la crème, m’envoyer un coup de pied déloyal en plein visage !!!!

Non sérieusement, je ne sais pas dans quoi je me suis embarqué ! Je vais lui dire de partir illico, que je ne veux plus rien savoir d’elle et ni entendre son nom à des kilomètres à la ronde !! Voilà ! Et maintenant, suffit d’activer mon plan en l’agrippant, la propulser sans ménagement sur le perron et verrouiller ma porte. Minute…Elle a utilisé la magie ? Pauvre sotte ! Il y a de fortes chances qu’elle soit expulsée de Hogwarts !! Je n’en demandais pas tant !

-MAAUUVEEEEEEEEEE !!!

Elle s’élance vers le couloir et ouvre toutes les portes. Je me précipite du mieux que je peux dans sa direction, ricochant contre les murs entraînant un fracas assourdissant à ma suite. Je marmonne sous cape de mauvaise humeur en distinguant les cadres joncher le sol. Je vais me faire trucider…

-MAAUUVVEEEEEEE !!!! GROSSE HARPIE !!! REVIENS TOUT DE SUITEE !!!

-Alors c’est laquelle ta chambre !!?? Je suis certaine que tes murs sont tapissés de posters de femmes nues devant lesquelles tu te touches !!

-MMMAAAUUUVVEEEEEE !!!

C’était soit que je beugle son nom à nouveau ou j’échappe un cri effarouché. Comment ose-t-elle porter affront à ma personne ? Je vais lui administrer une bonne leçon qu’elle n’oubliera pas de sitôt. Qu’est-ce… ?

-AAWWW !! C’est ta chambre ??!!!

Non, vraiment, aucun respect pour l’intimité des autres !! Je me balance sur Mauve comme une bête blessée et je m’écroule sur elle. Elle se débat sous moi, mais j’empoigne ses poignets et les plaque brutalement contre le plancher. Cependant, son genou droit s’enfonce âprement dans mon ventre m’extirpant un geignement indésirable. Je ne me rends pas compte qu’elle se débarrasse de moi vulgairement, le souffle me manque et j’hallucine des visages de Mauve tourbillonner autour de moi. Je la déteste ! Je l’entends vaguement parler au dessus de moi avant de se détourner et de fouiller dans ma chambre.

Une honte glaciale crispe mes muscles et une douleur sourde se combine avec celle provoquée par mon nez. Un mélange de sentiments s’acculement en moi et disloquent mes remparts de prudence. Une animosité folle s’accapare des mes membres ainsi que de mes pensées, un désir refait surface, pataugeant dans les vagues torrentielles et monstrueuses de ma frustration s’acharnant impétueusement contre le peu de bon sens que j’ai retrouvé. Ce désir s’accroisse et s’affuble d’un ordre alléchant, il m’ordonne quelque chose que je ne peux lui refuser : causer à Mauve le plus de mal possible.

Je me redresse péniblement, prenant appui sur mon bureau de travail où gisent mes volumes d’école et mes carnets précieux. La tête me tourne légèrement, mais cela ne dure que quelques minutes. Je constate que Mauve ne fait pas plus attention à moi qu’à un courant d’air. Mes traits adoptent un rictus méprisant – un peu comme Snape – et je la dévisage. Ma chambre est un assortiment d’objets moldus comme la télévision dans un coin avec un appareil DVD, des CDs, un ordinateur, une bibliothèque croulant sous les livres, une radio, des lampes ici et là et des affiches géantes de mes groupes préférés. Tout ceci dans un ménage impeccable, il n’y a pas une once de poussière dans ma chambre.

-Nael, il n’y a rien d’intéressant dans ta chambre ! s’indigne-t-elle avant d’apercevoir ou encore de porter une attention toute particulière aux murs sombres.

Ses yeux s’agrandissent sous l’effet de la surprise et de la curiosité, alors qu’une pointe de remord s’insinue en moi. Je ne voulais pas la laisser entrer ici et découvrir ça, aussi je m’en veux terriblement. Les cloisons de ma chambre sont écaillées, pigmentées de couteaux ici et là. Au dessus de mon lit, il y a les représentations de chacun de membres de ma famille couturées d’égratignures et d’épingles. Celle de mon défunt père en contient davantage. Je grimace au moment où elle profane mes souvenirs d’un doigt glissant sur les photos. Une soudaine envie de lui abattre mon poing à la figure me démange horriblement.

-Mauve…, je fais d’un ton presque implorant. Sors d’ici.

Elle ne m’écoute pas, elle regarde attentivement les photographies. Sale poufiasse !

-Tu sais, Nael, je ne m’entendais pas à ça.

Je ricane amèrement et me laisse choir sur mon lit sans aucune grâce tout en palpant mon nez douloureux.

-Je préfère me vider dans une personne que sur une revue porno, Mauve. De toute façon, ces gueuses ne sont nullement excitantes, elles m’horripilent. Et maintenant, si tu veux bien, je te reconduis à la sortie.

-Pourquoi ?

-Parce que je ne veux pas te toi ici ! je lui crache au visage en la gratifiant d’un regard furibond.

-Vraiment ?

Elle se redresse sur ses pieds et se plante devant moi, les mains sur les hanches, s’humectant suavement les lèvres tout en épousant un maintien où je peux facilement contempler ses courbes gracieuses. Je fronce néanmoins les sourcils. Qu’est-ce qu’elle veut encore ? Mes envies sexuelles s’étaient volatilisées depuis son coup de pied dans les escaliers et je me sens brusquement aussi faible qu’un nourrisson.

-Tu te souviens de ce que j’ai dit à l’école ?

Je secoue la tête en signe de négation. Comment voulait-elle que je me remémore de toutes ces paroles, elle n’arrête pas de jacasser !

-Je vais donc te rafraîchir la mémoire, je t’ai promis une récompense si je venais chez toi.

Oh………….

-Ma-a-a ma…r-r-r-récom-com-pen-pen-se-se ?

Ce n’est pas vrai ! Qu’est-ce qu’elle me raconte encore ?! Oh…lala…pourquoi est-ce que j’ai bégayé ? Nael espèce d’étron sans cervelle ! J’arque un sourcil. Un étron…ça n’a pas de cervelle. Que tu peux être stupide !

Mauve écarte mes bras posés sur mes jambes et prend place dans mon giron, me caressant délicatement les joues. Elle me sourit – d’un sourire pervers, camouflant quelque chose de pas très net – et se dévêt de son manteau.

-Ouff…quelle chaleur !

-Tu n’es pas subtile, Mauve.

-Ah bon ? Je ne vois pas où tu veux en venir.

Je roule des yeux, découragé et la laisse sur mes genoux. Je ferme les yeux tout en me préparant mentalement à la tirade sanglante que je vais recevoir à l’arrivée de ma tante par la faute de Mauve. Cette dernière remue un peu, mais je n’en ai cure. Il me faut trouver une explication adéquate pour la situation afin de ramollir ma sentence prévue pour ce soir. Je vais y passer, ça c’est certain !

-Si on en revient à ta récompense, s’exclame jovialement ma compagne en m’attirant un sursaut – elle va me lâcher avec cette satanée récompense de mes fesses ? -. Qu’est-ce que tu veux ?

-Humm…

-J’ai tout plein d’idées !! On peut éplucher les positions du Kamasutra que je connais heureusement par cœur pour les avoir…non laisse, ça ne te plaira pas de savoir ça ! Donc, Kamasutra ! Tu as le choix mon gros toutou de Naweelll ! Il y a l’offrande secrète de très excitante, le moulin à vent, le cheval au galop, cavalier à la barre, le lotus renversé et la fleur éclatée. Tu as l’embarras du choix pour les positions face à face. Aussi il y a l’amazone, le cheval renversé de particulièrement intéressant, prendre ses jambes à son cou, la balançoire en fête ! Et il y en a d’autres ! Par contre, j’en ai de mon cru ! Tu veux peut-êtr…

Je l’arrête d’une main sur la bouche. Kamasutra, hein ? Elle a vraiment l’intention de me sauter dessus après m’avoir humilié et battu ? Mais elle est cinglée ?!!! Je n’ai pas envie de ça ! Désolé !

-Ce que tu veux, je soupire.

QUOI ? Qu’est-ce que je viens de dire ??!!! Mauve arbore un air triomphal et attrape mes lèvres dans un baiser enflammé tout en explorant une nouvelle fois mon corps de ses mains douces. Ces caresses me font trembler de contentement et je m’empresse de lui arracher ses vêtements sans douceur. Mon cœur se fond dans ma poitrine avant de se remodeler de manière à exécuter plusieurs sauts périlleux.

† † †

Je suis extenué, mais trop réjoui d’avoir Mauve dans mes bras que je ne peux m’effondrer dans mon lit, pantelant et haletant. La journée s’est déroulée si merveilleusement que je crains que ça ne soit un rêve. Nous échangeons des fluides corporels tantôt dans quelques pièces de la maison puis nous courons à la cuisine nous remplir notre panse de nourriture.

Mauve est sur moi, me tournant le dos tout en effectuant un va et vient formidable, nous arrachant des soupirs d’extase. Son corps se cambre sur le mien au moment où l’extrême plaisir explose en nous et où…

-NAELESEN AL’THAN !!!!

Je m’immobilise rapidement, tenant fermement les hanches d’une Mauve incrédule et raidie par la vue qui s’offre à nous. Ma tante Claire se tient dans l’embrasure de ma porte, les bras croisés sur sa poitrine, tapant du pied. Son expression décomposée par la colère me fait déglutir et avant que je ne remarque quoique ce soit, Mauve se retire de mon emprise, enchaînant des faux mouvements qui me font rouler sur mon lit et je tombe face contre plancher. Nu. Je suis un homme mort. Non, mort est un bien piètre mot pour le sort qui m’est destiné,

-Naelesen Al’Than ! Espèce de fils de chien galeux ! N’as-tu aucune honte ? Suis moi ! Immédiatement !!

Je happe au passage un pantalon que j’enfile prestement sans accorder un seul regard vers Mauve et je sors rejoindre ma tante, la mine basse.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeMar 28 Nov - 15:53

Ç’en est trop, je m’écroule d’un rire sauvage aussitôt la paire hors de la chambre. D’abord Naelesen qui se retrouve dans la pathétique impossibilité de refuser la moindre avance de ma part et ensuite sa chute glorieuse, à plat ventre au sol devant sa tante, à deux doigts de l’extase la plus totale ! Je me roule sur le côté, le souffle coupé d’hilarité et tente difficilement de retrouver une respiration normale suite à ces fâcheux – pour lui - événements. Je soupire tout de même de contentement, la journée ayant été chaotique, épuisante, mais pleinement satisfaisante.

Quelques cris étouffés me parviennent indistinctement de la cuisine, un « tu es pire que l’astronomique ongle incarné du clitoris de la Sainte Madeleine ! » résonne jusqu’à mes oreilles et je m’esclaffe à nouveau à l’idée d’un Naelesen contrit, croulant sous les insultes.

Mes vêtements gisent en tas informe au sol et je me penche pour m’assurer que rien n’est mutilé au-delà du portable.



C’est très mal parti. Mes « vêtements » sont lacérés au point de n’être plus qu’un étrange assortiment monstrueux de lambeaux atrocement massacrés. Y compris ma petite culotte mauve. Cette saloperie de tête blanche est un sauvage de la pire espèce !! Je siffle hargneusement en considérant le pauvre tissu violet et défiguré qui gît tristement au sol. Un putain d’animal qui ne sait pas se contrôler ! Un long soupir de frustration m’échappe. Il ne me faut que quelques secondes pour voir ma colère remplacée par un joyeux pépillement alors que je plonge gaiement dans les tiroirs de mon cher agresseur pour en ressortir une grande paire de caleçons verts et un vieux t-shirt noir. C’est ainsi vêtue du gilet me flottant jusqu’au dessus des genoux et du caleçon maintenu en place d’une ceinture repêchée dans la penderie que je fais mon arrivée dans la cuisine où la tante/bonniche s’acharne à essayer de décoller brutalement l’oreille de Nael en la tirant férocement d’un côté.

- Je suis désolée d’interrompre votre joyeuse discussion, je fais en entrant.

Naelesen jette un coup d’œil horrifié à mon habillement, indigné que j’aie osé fouiller dans ses tiroirs.

- Pardonnez mon accoutrement, j’ai dû me servir dans la chambre de Nael. Il a déchiré tout mon linge en me violant, et ce sans ma permission !

Je réussis même à faire monter une petite larme dans le coin de mon œil pour compléter ma comédie sinistre. La tante Claire aborde une expression de plus totale consternation, ses joues se teintent d’un rouge malsain et elle attire violement Naelesen – par l’oreille, toujours - à elle, lui crachant agressivement son venin au visage. Je jubile intérieurement alors que mon cher petit agresseur se voit passé un savon des plus mémorables.

- Espèce de violeur de Saintes Vierges pudiques !!! Tu n’as aucune idée de ce qu’a pu endurer cette pauvre fille innocente par ta faute !
- Mais…!
- Elle ne voulait pas de ça ! Tu lui as odieusement volé sa virginité !!

J’ai du mal à ne pas pouffer de rire devant le tic nerveux qui agite les narines de Nael à cette déclaration.

- Assis-toi à table et cesse de rechigner ! Viens là ma petite, je suis désolée pour tout ce que mon imbécile de neveu t’a fait subir.

Aurait-elle oublié dans sa colère que je suis venue ici de moi-même, que je lui ai révélé avoir couché de plein gré avec Nael et qu’en plus je l’ai traité de bonniche ? Eh bien tant pis, je n’ai qu’à profiter de sa crédulité passagère !

Nous prenons place à table, en silence, pendant que la tante Claire s’affaire dans la cuisine. Naelesen n’ose me regarder et fixe son regard brûlant de haine sur la nappe qui, j’en suis sûre, ne va pas tarder à cramer. Trois assiettes chargées de nourriture sont bientôt déposées sur la table et, sans mot dire, nous entamons maussadement le repas. Je porte peu d’attention à ce que je pique de ma fourchette, me demandant vaguement que faire pour attendrir la tante Claire au point qu’elle me laisse rester pour les vacances en entier.

Naelesen me lance un des ces regards intenses qui me font sentir immensément en danger si je ne m’éloigne pas de quelques kilomètres dans les secondes qui viennent. Il me dévisage fixement, ses yeux flamboyants plissés en deux minces fentes brillantes, les narines animées d’une vie propre et trépignante, la fourchette à mi-chemin entre sa bouche et l’assiette. Ma première réponse au danger imminent : un grand sourire tout joufflu !!

…et il ne semble pas apprécier. Très bien, solution numéro deux alors ! Il va bien voir de quel bois je me chauffe. Juste comme il semble reporter son attention sur le contenu de son plat, je glisse subtilement mon pied droit vers lui, effleurant subrepticement sa cuisse au passage, m’insinuant sournoisement vers l’énorme bosse ferme de ses pantalons.

Et le voilà qui s’étouffe dans son assiette !! Je me mords vigoureusement la lèvre devant sa réaction exagérée, prise d’un nouveau fou rire à peine contenu, continuant sous la table mon petit jeu de caresses énergiques sur le mont vertigineux de son entrejambe grossissant à vue d’œil.

- Ça ne va pas, Naelesen ? demande la tante Claire au pauvre adolescent pestant sur sa fourchette.
- S-si… Ça… ça va… ça-ça va très b-b-bi… oh!

Sa tante hausse un sourcil inquisiteur mais n’en demande pas plus, observant son neveu d’un air indiscret. Au bord des larmes de rire, je commence un léger mouvement de va et vient sur la verge tendue de ma victime enragée, allant droit au but, alors qu’il se met à respirer de plus en plus rapidement pour tenter de maintenir son calme fragile.

Naelesen se lève brusquement, les joues rouges, ne laissant rien à caresser à mon pauvre pied maintenant solitaire. Marchant comme un robot, il prend son assiette et l’apporte mécaniquement à la cuisine, tenant à peine sur ses jambes.

- Je ne sais pas quelle mouche le pique, celui-là, déclare Claire en terminant son assiette d’une furtive bouchée vite mastiquée. Je suis désolée que tu aies eu à supporter ses sévices aussi longtemps. Je vais garder un bon œil sur toi, ne t’inquiète pas. Souhaiterais-tu passer Noël avec nous pour compenser ?

Un bruit d’étouffement agressif nous provient de la cuisine et c’est avec jubilation que je réponds en agitant mes lulus :

- Merci beaucoup, ce sera avec plaisir !!
- Tu es un peu comme de la famille maintenant ! s’extasie-t-elle, semblant avoir mystérieusement tout oublié ce que j'ai pu lui faire. Viens, il faut absolument que je te montre quelque chose dans ma chambre !

Je me lève à sa suite et nous gravissons les escaliers jusqu’à sa pièce grise. Elle sort un large album relié de cuir de sous le lit et l’ouvre à la première page.

…je rêve. Cela ne peut être autre chose qu’un foutu rêve insensé. J’ai devant moi les photos de bébé de Nael.

Je sens un saignement de nez imminent, c’en est trop ! J’ai un pincement au cœur à l’idée du pauvre Naelesen humilié lorsqu’il apprendra cette nouvelle intrusion impardonnable dans son intimité – pas qu’il n’y en n’ait pas assez eu comme ça – mais me jette tout de même sans remords sur les photos que me tend gentiment Claire.

- Le voici à peine sorti du ventre de sa mère, sur le dos, braillant comme un veau écorché vif.
- Oh, comme c’est mignon !

Elle me montre des tonnes de photos de bébé-Nael, au regard déjà brillant et attentif, et je remarque dès les premières pages que, même très jeune, il était très bien nanti de ce côté-là.

- Tiens, celle-là il est dans son berceau à huit mois, fait-elle en me tendant une nouvelle photo.
- C’est moi ou il se pisse dessus ?
- Il se pisse dessus.

Nous épluchons ainsi l’album et j’essaie tant bien que mal d’ignorer les cicatrices ignobles qui paraissent parfois sur Naelesen à des âges épouvantablement jeunes. J’ai bien conscience des balafres effrayantes qui signent aujourd’hui son dos – bien que je les ai méticuleusement recouvertes de griffures dans le feu de l’action – mais je m’étais à peu près convaincue que la cause résidait dans une pratique du sadomasochisme un peu trop assidue. Découvrir que ces blessures existent de si longue date incite un ignoble frisson à parcourir l’enfant choyée – c’est relatif - que je suis de la tête aux pieds.

D’autres têtes argentées apparaissent ci et là sur les photos de plus en plus sinistres au fur et à mesure que les pages tournent.

Nous n’en sommes même pas aux trois quarts de l’album lorsque Naelesen, passablement calmé, apparaît avec un air d’appréhension au seuil de la porte. Ses yeux s’élargissent considérablement à la vue du livre posé devant nous et il fait un pas terrorisé dans la pièce en comprenant ce que nous faisons.

- Coucou Nael ! C'est fou ce que tu étais mignon quand tu étais bébé !!
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeDim 3 Déc - 14:40

-Espèce de vieux babouin dépravé à la langue de vipère ! Mais qu’est-ce qui se passe dans ta tête de sale pervers cupide ? Tu te prends pour quel sans génie du bordel de christ ? Tu es peut-être un de ces cul-terreux d’Al’Than, mais je ne savais pas que tu étais si corrompu !! – Elle crache à même le sol en m’expédiant un vaste répertoire de ses insultes phénoménales – Tu pourrais t’enfoncer un radis dans le rectum, comme ça tu serais comblé !! Face de crapaud baveux ! Je n’en ai pas déjà assez fait pour ta carcasse crasseuse ?! C’est moi qui t’ai adopté, moi qui t’ai fourni une demeure où habiter et toi ! Tu coïtes avec une salope sous MON toi, dans LA chambre que je T’ai offerte ! – Ma tante menace d’exploser et je m’étonne même de ne pas apercevoir de la fumée jaillir de tous les orifices de sa tête. – Fumier ! Bâtard de trou du cul castré !! – Un trou du cul ne peut pas être castré, si ? – Qu’est-ce qui m’empêche de ne pas te foutre mon pied dans les fesses et te mettre à la porte ??!! – Probablement mon joli minois – Hein ? Hein ? Hein ? Je t’ai déjà dit que les fichtres pratiques de ce genre étaient interdites dans MA maison !!! T’es amnésique ou quoi ??? Réponds-moi jeune stupide ! Je devrais t’arracher les bourses et te les faire avaler – Aïe -.

L’idée d’ingurgiter mes testicules – qui d’après Mauve sont d’une grosseur plus qu’acceptable - m’attire un élancement dans le bas-ventre et les bouffer…Je déglutis subtilement. Je risque un coup d’œil en direction de ma tante qui ne s’est apparemment pas calmée. Ses joues sont écarlates, ses yeux démesurément grands sont ravagés par une colère non maîtrisée et d’une aversion dévoilée. Je ne vois pas ce qui l’énerve dans tout ça. Peut-être que cette vieille rabougrie squelettique n’est pas capable d’encaisser le fait que je peux avoir des relations avec d’autres personnes que moi-même. Vraiment ! Elle exagère tout.

-Naelesen Al’Than, tu vas ouvrir cette bougresse de bouche et m’accorder une réponse ?

-Humm…

-Je ne veux pas entendre ça !

-Eh bien…

Quoi, elle veut peut-être que je lui rétorque quelque chose comme : « Je suis désolé ma tante si mes appétits sexuels à la fois voraces et nymphomanes réclament des attentions particulières, pratiquement tous les jours de ma sainte vie pour être plus précis ? » ou encore « Tu aimes trop ma compagnie pour me rejeter, me laisser vagabonder seul où je pourrais me prostituer librement et pourrais accomplir des rites sexuels à ma guise. Je suis sûr que je vais remporter beaucoup d’argent juste à la vue de ma queue qui est, semble-t-il de l’avis de Mauve, vertigineuse et monstrueusement astronomique. Tu as une bonne conscience, tu ne me ferais pas ça. Si ? » C’est pathétiquement stupide. Qu’est-ce qu’elle veut que je réponde à ça ?

-Je baisais Mauve, il n’y a pas de quoi à s’en faire.

Visiblement, ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre. Son teint homard – qui lui sied terriblement bien pour tout dire – se tire vers le verdâtre comme si la nausée l’avait agrippée de ses serres venimeuses. J’ai soudain peur qu’elle me vomisse dessus avant qu’elle bondisse coquettement sur ma personne en désirant m’arracher sauvagement une oreille.

-AÏIEEEEEE !! je crie en écarquillant les yeux de surprise en distinguant le visage furibond de ma tante, j’attends même de pouvoir regarder ses lèvres écumer de fureur.

-Je suis désolée d’interrompre votre joyeuse discussion, s’exclame une voix qui sonne trop familière à mes tympans.

Non…Pas ça…Lentement, je tourne la tête vers l’accès de la cuisine où se tient…une Mauve affublée de…QUOI ?? La gribiche !! Comment ose-t-elle fouiller dans MES affaires ??! Elle se prend pour qui cette vieille peau de vache ??!!! Non mais je vais lui glisser plusieurs mots qu’elle ne devra pas oublier de sitôt !! Ah lala…je me sens soudain très nauséeux. Ma tante se crispe et l’emprise qu’elle a sur mon oreille prisonnière de ses doigts se resserre d’une façon très fâcheuse. Finalement, cette journée pourrait être cataloguée comme étant parmi les pires de ma vie, car Mauve - pauvre sotte caquetant éternellement – ne reste pas miraculeusement muette. Elle nous adresse l’un de ses plus charmants sourires – lequel qu’on a envie de lacérer subitement, vous me suivez ? non ? tant pis - et se balance sur la pointe des pieds, les mains plaqués derrière le dos. C’est ça, joue ton petit ange naïf, grosse pouffiasse aux neurones défectueux.

-Pardonnez mon accoutrement, j’ai dû me servir dans la chambre de Nael. Il a déchiré tout mon linge en me violant, et ce sans ma permission !

Tss…T’es vraiment l’une des plus ridicules bestioles que je n’ai jamais rencontrée. Violer quelqu’un c’est un acte sans permission, hellooo il y a quelque chose sous ce crâne ?? Pour un peu, je secouerais la tête, mais un éclair de lucidité me transperce brusquement, me laissant pantois. Non…Elle a vraiment dit ça ?? Non…Je vais me faire immoler ici même, à l’instant…J’ai sûrement mal entendu…Pas vrai ? AHHHH !!!! Je vais la tuer !!! Nonn…la violer carrément !! Ouaiss !! L’expression défigurée de ma tante Claire me confirme que Mauve a bien employé ce terme. Sale petite grue !

Après une prise douloureuse sur mon oreille, une tante affolée devant un geste que je n’ai point commis, un flot de jurons grossiers adressés à MA personne et une péripatéticienne qui essuie timidement les larmes qui inondent son visage que je vais déchiqueter, je suis affaissé sur l’une des chaises de la table à manger. J’entends vaguement ma tante inviter la pouffiasse à prendre place avec nous, à Partager La Nourriture que ma tante se force à préparer dans la cuisine. Je ne sais pas vraiment comment réagir entre lui sauter à la gorge, agripper son cou et fracasser son crâne menu contre le plancher ou encore lui abattre mon point en plein dans la face ! Du calme mon vieux, tu vas lui arranger le portrait après le souper ! Expire…Inspire…Expire…Inspire…Oui…Un délice pur. Une source revigorante. Dépecer le cadavre de Mauve et l’enterrer quelque part où nul ne pourrait découvrir les parties de son anatomie. Ma foi que je suis sadique…Ça me rappelle…Hummm…Je dois être furieux et non songeur. Donc, Mauve m’apporte le malheur et la misère, elle doit me le payer. Courroucé par les évènements de la journée, je fixe maussadement la nappe, désirant oublier la présence de la bactérie qui parasite mon univers. En revanche, je sens sa présence. Je sais qu’elle me regarde avec son air railleur, je sais qu’elle se moque de la situation, je sais principalement qu’elle va subir les châtiments que je vais lui infliger. Alors que les multiples tortures que je suis enclin à exécuter défilent dans ma tête, ma tante Claire dépose non sans douceur une assiette devant moi d’où s’échappe un arôme épicé et aguichant. Je suis en train de mâcher un bout de steak lorsque je remarque le contact de quelque chose entre mes jambes…Non…

Le pied de Mauve frôle délicatement mon entrejambe, presque timidement avant de se frotter avec une vigueur inhumaine. Abasourdi, je m’étouffe, essayant vainement de recracher le morceau de viande coincé dans mon gosier. MAUUVEEEEEEE !!!!!!! je hurle intérieurement, écumant de rage. Elle semble plutôt fière de son coup bas.

-Ça ne va pas, Naelesen ? m’interroge ma tante en arquant un sourcil circonspect.

-S-si… Ça… ça va… ça-ça va très b-b-bi… oh! Je fais en mordant ma lèvre inférieure.

Merde ! Bordel de merde !! Bâtard de chiasse !!! Espèce de vieille chipie maigrichonneeeeee !!! JE VEUX LA BUTER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Imaginons une grand et musclé Naelesen, les idées envenimées par une colère meurtrière, qui détale vers la grosse boule blonde pour lui trancher ses pieds, ses mains, sa langue et lui extirper ses grands yeux ouverts. Merveilleuxxx…Mais l’érection m’arrache de ma rêverie inopinément. Ça…fait… mal dans ce pantalon…Le mouvement du va et vient de Mauve se fait plus saccadé et fougueux, mes mains se crispent sur les ustensiles que je tiens, mes jointures deviennent d’un joli blanc nacré et mon corps entier se cambre tandis que ma respiration se transforme trop rapidement à mon goût en souffle pantelant et irrégulier. Retiens toi, pitiééé…Mauve…je vais te…Ohh…Je n’en peux plus !

Je me redresse subitement, le visage en feu et je m’enfuis sans élégance vers la cuisine, tremblant. Une fois en sécurité des pieds de Mauve, je peux tranquillement me remettre de mes émotions. Je déteste ne pas avoir le contrôle de la situation. Je lance un coup d’œil dégoûté vers mon pauvre sexe agressé avant de poser ma tête sur les paumes de mes mains. Leur fraîcheur m’insuffle un peu d’énergie. Dans la pièce voisine, je perçois la voix de ma tante dire quelque chose comme supporter ses sévices, garder un œil sur elle, et si elle voulait passer les vacances de Noël avec nous pour compenser. MINUTEEEE !!! C’est fait, je pique une crise cardiaque des plus virulentes. La salive que j’étais en train d’avaler semble se durcir et se métamorphoser en glaçon d’acier. Je toussote, les larmes aux yeux. Je n’ai pas besoin de comprendre ce que lui répond la connasse pour connaître son choix. Décidément, une malédiction pèse sur moi. Je veux mourirrrrrrr !!

Elles se retirent de table et montent au deuxième. Qu’est-ce que ça veut dire ? J’étais trop occupé à préserver ma vie pour porter attention à leur échange, ça ne me dit rien de bon. Bon, calme toi, tout de même. Une pauvre folle ne peut pas te secouer à ce point. Elle est vraiment…Mon poing s’élance vers le comptoir que je gratifie d’un bon coup qui m’attire uniquement une souffrance temporaire.

Avec un courage défaillant, je me dirige vers les escaliers que je gravis doucement, me massant activement ma main rougie. Je les cherche du regard et discerne - avec une pointe de frayeur – la porte de chambre de ma tante entrouverte. Des voix me parviennent. Non…Pas sa chambre…Claire ne me ferait pas encore ce coup là…Pitiiéééééé !! Et oui, elle l’a fait. Je les regarde, hébété et pétrifié. Mauve se dresse et me dédie un sourire rayonnant.

-Coucou Nael ! C'est fou ce que tu étais mignon quand tu étais bébé !!

-Mauve, viens avec moi, je grince, les joues teintées de rouge.

Je me détourne et file dans ma chambre. Mauve apparaît dans l’entrebâillement et m’observe. Je ne saurais dire si c’est de la crainte ou de la curiosité qui anime son regard, je suis trop énervé pour faire la différence.

-Ferme la porte, j’ordonne d’une voix froide, glaciale.

Mauve s’exécute prestement et vient se glisser sur mon lit. Je vais d’un pas lent vers l’un de mes meubles et ouvre l’un des tiroirs où se trouvent mes objets personnels. Tout ceci paraît être un rêve, mes sens sont affûtés d’une manière presque bestiale. Ma main tâtonne parmi l’amoncellement d’affaires reposant la dedans. Mes doigts rencontrent un morceau d’étoffe. Me retournant vers la sangsue, je lui souris – un sourire vorace et féroce -, je m’étais promis de te le faire payer ma jolie Mauve. Elle tressaillit sous ce sourire. Je jubile presque. Je m’approche d’elle et lui enroule le bandeau sur les yeux.

-Laisse-moi faire, je lui susurre à l’oreille.

Ses traits se tendent entre un sourire et une grimace. Elle ne sait pas ce que je vais lui faire, ce que j’ai l’intention d’accomplir. Je glousse de rire en allant verrouiller la porte et en agrippant des menottes dans le tiroir que je referme silencieusement. Les menottes emprisonnent maintenant les poignets de Mauve qui se raidit au contact du métal froid.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] Icon_minitimeLun 4 Déc - 21:19

( Désolée pour le double post, ça ne rentrait pas dans l'autre )

Bien, même très bien. L’impression qui m’emplit l’esprit est vaporeuse, brumeuse, comme si une fumée blanchâtre m’empêchait de réfléchir convenablement. Ce que je désire, tel une flamme croissant selon sa guise, est d’humilier Mauve, de lui prouver qu’ici, le maître, c’est moi. Oui, uniquement moi. Malgré ses tactiques pour me ridiculiser et m’appâter avec ses charmes rudimentaires, je demeure souverain de mes gestes, de ma liberté. L’homme c’est moi, la dominée c’est elle. Je peux donc effectuer mes tentations en toute latitude. Je ricane sous cape, mes songes s’envolent évasivement vers des souvenirs populeux de ma vie passée où je suis étendu sur un lit, accroupi sur une personne, l’enchaînant mécaniquement. Donc, Mauve est assisse, ligotée et aveugle. À ma merci. Tout en lui caressant la joue, je pince les lèvres en évaluant la longueur de mon lit et les barreaux de fer autrefois si souvent utilisés. Aujourd’hui ? Humm…je ne sais pas…La peine employée serait peu amère dans ce cas. Autre chose de plus…émoustillant. J’hoche doucement la tête, m’éloignant du lit pour aller me procurer des cordes solides dans mon placard où s’entassent des monts de vêtements dépenaillés et oohh miracle…D’une main tremblante, je m’empare d’un…fouet !

-Nael ? fait Mauve derrière moi, d’une voix mal assurée.

Je fronce les sourcils en examinant méticuleusement l’objet de cuir – long, souple et doté d’une manœuvre soumise - qui j’ai reçu en cadeau par…Un sourire sadique étire mes lèvres, tel le sourire d’un loup. Quand même, cette correction serait trop…douloureuse, la pauvre. Je me souviens clairement chaque coup tenaillant son dos basané, découpant progressivement la chair tendre dans une mélodie de cinglements affriolants, répétant les précédents coups de fouet sur les cicatrices fraîches. Je me remémore les secousses frivoles qui m’attaquaient intensément, je fantasmais sur ces gémissements et ses faibles cris de prosternations, ses poignets agités dans les menottes. – On revient vers Mauve - Elle l’a bien cherché, en y repensant. Je virevolte sur mes talons et m’approche de ledit Mauve.

-Qu’y a-t-il mon ange ? je lui demande en déposant mes trouvailles sur le lit avant de m’attarder sur ses – mes – vêtements.

Mes doigts tapotent l’encolure du gilet et vagabondent curieusement sur sa nuque, puis descendant tout doucement vers ses seins que je pétris tandis que ma bouche s’occupait de porter des assauts brutaux sur ses lèvres pressées l’une contre l’autre. Ses mains font cliqueter les menottes en remuant et se déposent craintivement sur mes cuisses, un peu trop proche de mes parties génitales. Moqueur, je repousse ses avances prudentes d’un coup de genou et me distance d’elle de quelques pas, l’observant.

-Qu’est-ce que tu comptes faire au juste ?

-Humm…Tes actions méritent punition. Je me dois de te la fournir. Comme à l’époque.

Je lui lèche la joue – je me suis penché vers elle, à hauteur de son visage -, ressentant ses muscles se contracter sous moi. Elle serre les dents et les poings. La commissure droite de ses lèvres est agitée par un tic nerveux. Je souris de plus belle, comme c’est mignon ! Elle ne sait pas ce que je vais faire ! Je m’exulte à cette idée, en fait, je sautillerais et danserais si je n’avais pas d’orgueil.

-Tu n’aimes pas ça ?

-Qui aimerait ça ?

-Moi, je réponds après un court laps de temps. Humm…rectification, je préfère administrer le châtiment et non le recevoir.

Rapidement, mes doigts se referment autour de sa gorge un peu trop fort, car un bruit étranglé s’échappe de la bouche de Mauve qui se tortille pour se libérer, me martelant les tibias de ses pieds nus. Désolé ma belle, mais tu dois te résoudre à accepter ce que je t’ai réservé. Tu n’avais qu’à filer chez toi et ne jamais souiller le seuil de ma porte. D’un geste brusque et dépourvu de toute tendresse, je lui dérobe un baiser fugace sans pour autant la rassurer de mes intentions hostiles. L’une de mes mains s’aplatit – c’est le terme exact- avec une force barbare sur le crâne de Mauve, plie les doigts dans ses cheveux et tire sauvagement vers l’arrière comme si j’avais voulu lui rompre le cou d’une quelconque façon. Ses veines chaudes palpitent sous la peau rosée de son cou.

-Tu es à moi Mauve, je dis en dévorant sa peau soyeuse. Je peux donc accomplir ce qui me tente avec toi.

Mon poing s’abat contre son visage dans un bruit écoeurant, sa mâchoire est la plus gravement touchée. Ma pauvre victime hurle et se cambre alors que ma main valide agrippe l’une des cordes et l’enroule autour de son cou frêle, créant un nœud coulant avec lequel je m’amuse à la stranguler. Elle émet des sons bizarres qui me font rigoler, des croassements aigus suivis par des espèces de gémissements plaintifs. Instinctivement, je ricoche mon front contre le sien, l’assommant de quelque peu – je suis étourdi moi-même, je manque d’entraînement -, sa force se perturbe avant de revenir fougueusement. Je relâche la poigne que j’avais dans sa chevelure et resserre le nœud. Mauve se démène désespérément, certaine de voir la mort ailée déployer ses ailes en lambeaux afin de venir la chercher. Mais si je te tue, ma chérie, je n’aurais plus de plaisir ce qui serait désolant, pas vrai ?

-Tu n’aimes pas ma méthode, ma douce ? je souffle à son oreille en ayant pour toute réponse un grognement fastidieux.

Sans attendre une réponse qui pourrait me frustrer davantage que je le suis de ma journée, je lui flanque un coup de pied dans les côtes et la fait basculer par terre sans plus de cérémonie. Mauve se débat et s’époumone en me crachant au visage des insultes flagrantes. J’acquiesce comme pour les encaisser plus facilement avant d’empoigner mon fouet souple qui me supplie de goûter à la chair de Mauve, je la retourne sur le ventre et la flagelle sans aucune pitié. Je suis trop excité pour remarquer nettement ses plaintes stridentes. Elle va apprendre qu’on ne joue pas avec moi comme elle l’a fait. On ne rit pas de moi, on…ne…se…moque…pas…de...moi !!!! Sous mes coups répétés, mon chandail – que porte Mauve - se déchiquette en me laissant entrapercevoir les plaies sanglantes humides d’un liquide carmin. Je m’arrête pour entendre avec une satisfaction dégoûtante les sanglots de Mauve, recroquevillée à mes pieds. Puis, je recommence ma besogne, frappant, fouettant l’air et son dos, affaiblissant mon bras sous les coups. Je ris aux éclats, mes rires se combinent gracieusement avec les hurlements de ma victime, mais mon état de sadique s’empire lorsqu’une idée brillante surgit par l’un des nombreux tiroirs surchargés de mon cerveau. Elle m’inspire machiavéliquement et je me traîne de ce pas vers l’une des commodes où je déniche des chaînes métalliques que je noue solidement aux menottes – Mauve pleure encore, frissonnant, les genoux sous son menton inondé de larmes, je suis trop énervé pour ressentir un quelconque apitoiement – et les fixent à un crochet planté au plafond. La harpie se maintient sur ses pieds avec difficulté, la respiration haletante, son sang rougeâtre roulant sur ses jambes et atterrit sur le plancher ciré. Quel spectacle ! Je n’avais pas vu ça depuis…l’été dernier…Je m’approche de Mauve, celle-ci pose son front contre mon épaule et d’un geste vif, elle me mort voracement. Je grimace et gémis avant d’enfoncer deux doigts entre ses hanches et ses côtes, elle se plie en deux automatiquement tout en recrachant la substance pourpre qui suinte de sa bouche que je vais chercher avec ma langue, l’avalant goulûment. Je détache ma ceinture et le ceins autour de la taille de Mauve en l’attirant à moi avec une puissance cruelle, je m’étonne de ne pas entendre ses os crisser et se briser alors que je m’occupe de l’étrangler en tirant la corde avec mes dents. Ses blessures dans le bas de son dos se remettent à saigner. Elle ne se débat pas, dominée, à moi. Elle se lamente, n’ayant plus d’énergie pour crier ou lutter. C’est moi qui mène. Comme pour souligner mes propos silencieux, je me détache de son corps et lui balance un talon dans le ventre, lui extrayant un souffle entrecoupé avant qu’elle ne vacille et trébuche sur son dos endolori. Les chaînes s’étaient glissées du support sous le choc et retombent autour de moi.

Je laisse la ceinture choir sur le sol et m’agenouille auprès de Mauve, immobile. Gentleman que je suis – c’est amplement sarcastique – je la débarrasse du bandeau et nos regards se croisent – le tien est révulsé et apeuré -.

-Dans quoi tu t’es embarquée, je lui dis en faisant référence à ma personne. Tu en redemandes ?
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