Les Chichaudeuses
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 Assiettes infidèles [Privé]

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Mauve
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Déc - 19:42

Voilà que Naelesen m’ordonne sèchement de refermer la porte sur notre intimité. N’a-t-on pas assez baisé aujourd’hui ? Bon sang, ce type est insatiable. Il n’en n’a jamais assez ou quoi ? Ses couilles ne devraient plus être que deux minuscules noix sèches et ratatinées vu le nombre de fois où je l’ai forcé à se vider aujourd’hui. Depuis son lit, je le regarde fouiller le tiroir d’une quelconque commode. Qu’est-ce qu’il va encore me sortir ? Un nouveau jeu ? Bonne idée ! J’en avais marre d’éplucher le kamasutra, et bien franchement je ne dirais pas non à… Pourquoi est-ce qu’il me fixe ainsi ? Son seul rictus suffit à distiller une terreur froide dans mes veines, laquelle se dédouble lorsqu’il enroule de manière doucereuse et peu rassurante un bandeau sur mes yeux. Ma respiration s’accélère sous l’effet de la peur instinctive qui m’envahit à ce seul geste, sa voix perverse ne peut que me crisper encore plus mes muscles lorsqu’il me souffle diaboliquement :

- Laisse-moi faire…

Naelesen s’éloigne lentement de moi, bref instant de répit pour considérer mes maigres possibilités… Après tout, ce doit être un simple nouveau jeu déluré, un peu plus épicé, une nouvelle façon d’assouvir nos envies mutuelles… Un agressant bruit métallique se fait entendre alors que la serrure de la porte s’enclenche et qu’un objet à la surface glacée m’emprisonne les poignets. Il m’a menottée ? C’est quoi cette folie ? Attends un peu... Ça cadre bien avec les faits et sa personnalité, et puis… Non ! Depuis quand Nael s’adonne au sadomaso…!? D’habitude c’est moi qui mets les menottes, pas le contraire ! Qu’est-ce qu’il fait ? Je l’entends farfouiller dans un coin insondable de sa chambre, sortir amoureusement divers objets de ses tiroirs… Tout cela me rend terriblement mal-à-l’aise, je ne peux évaluer l’ampleur de ses intentions, l’amplitude de sa… colère ? Oui, j’ai bien dû plus le frustrer en une seule journée qu’il ne l’a été de sa vie…Alors il compte se venger ? Non ! On parle de Naelesen, le cinglé à la force brutale qui n’en finit plus de vouloir m’agresser, celui qui me briserait en deux d’un seul coup de poing ! Et bon sang, qu’est-ce qu’il fout !?

- Nael ?

Je sonne encore plus craintive que je ne l’aurais souhaité et il revient vers moi, dépose je-ne-sais-quoi sur le lit. Je me tasse prudemment sur moi-même, pâle reflet de l’agitation intérieure qui me hurle de lui échapper à l’instant.

- Qu’y a-t-il mon ange ?

La douce appellation me fait frémir. Depuis quand Nael m’appelle-t-il ‘mon ange’…? Venant de lui, le nom prend une connotation sinistre, annonciatrice de très, très mauvais moments à passer. Les doigts de Naelesen se mettent en œuvre et m’explorent sommairement, ma tension baise d’un cran lorsque je me sens en terrain plus connu, mais ses baisers me font plus l’effet d’attaques sournoises que de caresses et je garde les lèvres irrémédiablement fermées. D’un genou, il vire moqueusement mes mains menottés de ses cuisses et un mur froid me signale son éloignement.

- Qu’est-ce que tu comptes faire au juste ?

Tout ceci ne me rassure guère. Me voilà privée de la vision et de la liberté de mes mouvements, seule dans une petite pièce sombre – dont je ne distingue rien de toute façon – en compagnie du pire dépravé qui n’ait jamais croisé ma route à ce jour.

- Humm…Tes actions méritent punition. Je me dois de te la fournir. Comme à l’époque.

C’est ce que je craignais… Ce fut une folie de m’imaginer que toutes ces atteintes à l’ego de Nael procéderaient sans retour de la monnaie. La nature de la punition reste cependant obscure et douteuse et ce « comme à l’époque » me laisse perplexe. Qu’insinue-t-il ? Un muscle mouillé contre ma joue me tire brusquement de mes rêveries, tout mon corps se raidit au passage de la langue de Naelesen. Qu’est-ce qu’il a en tête, bordel !?

- Tu n’aimes pas ça ?
- Qui aimerait ça ?
- Moi. Humm…Rectification, je préfère administrer le châtiment et non le recevoir.

Le choix de mots – ‘administrer le châtiment’ - me fige d’horreur pendant une fraction de seconde, juste avant qu’une poigne brutale n’aille atrocement comprimer ma petite gorge. Aussitôt alerté et empli d’une frayeur sans précédent, mon corps entier se tortille pour tenter d’échapper au serrement mortel qui refuse de me laisser aller. Paniquée, mes pieds s’écrasent sur ce que je crois être une jambe, je gigote dans tous les sens dans une misérable course vers une bouffée d’air et la liberté. Pour pousser l’affront encore plus loin, Naelesen m’impose sa bouche sur la mienne, suffocante, et une lourde masse s’abat sur le dessus de mon crâne. Les ondes de choc et d’affolement parcourent mes nerfs à vif, mais je n’ai le temps de reprendre mes esprits que déjà Naelesen m’envoie violemment la tête vers l’arrière et murmure quelques mots contre ma gorge exposée, épouvantablement basculée pour son bon plaisir.

- Tu es à moi, Mauve…

Non je ne suis pas à toi, pauvre sadique écervelé ! La mer de terreur glaciale dans laquelle je suis immergée m’empêche de proférer un seul de ces mots, mais l’envie de me rebeller et de lui envoyer un quelconque coup au visage est aussi présente que le reste.

- Je peux donc accomplir ce qui me tente avec toi.

C’est ce qu’on va voir, espèce de… Ma tête se heurte au lit avant même que la souffrance horriblement intense ne jaillisse à mon esprit. Est-ce un poing qui est ainsi venu me broyer la mâchoire de douleur ? Je n’ai pas le temps de résoudre ce dilemme qu’une épaisse corde râpeuse s’enroule autour de mon cou, me précipitant dans un nouvel abîme de suffocation. Naelesen me serre vers lui de toutes ses forces, mes vertèbres cervicales sont sur le point de se rompre, ma trachée est cruellement écrasée sous l'ignoble pression qu’il y exerce. Je tente d’aspirer un peu d’air frais mais ne réussis qu’à m’asphyxier d’avantage alors que mes cris se dénaturent en un étrange gargouillement souffrant.

Un poids s’écrase sur mon front, de longs doigts se détachent de ma chevelure pour accentuer l’insupportable contrainte sur ma gorge. Je perds le compte des agressions. La douleur est toujours là, mais je perçois excessivement le frottement incessant de la corde qui m’amène pas à pas vers les affres de l’inconscience. Ou bien est-ce la mort qui m’attend ? Naelesen ne serait pas assez fou pour tirer sur ce simulacre de laisse jusqu’à ce que la vie ne s’évapore complètement de mon être, si ? Non… ! Pas question que mes jours se terminent d’une telle manière, pas en cet endroit, pas avec lui qui se prétend supérieur et intouchable avec sa prétendue domination et force physique ! Qu’il crève avec son jeu !! Je brûle le peu d’oxygène restant à mes cellules pour me démener de plus belle, assène vivement quelques coups dans le vide, aveuglée, désespérée.

- Tu n’aimes pas ma méthode, ma douce ?

Cela incite un long frisson à parcourir mon épine dorsale alors que, posé et flegmatique, il m’interroge placidement sur la méthode qu’il utilise en ce moment pour rassasier ses esprits sadiques, me faisant endurer un véritable calvaire par le fait même. Pauvre con cynique et sans raison… Mes protestations intérieures voient cependant leur véhémence diminuer avec le manque d’oxygène et c’est un impitoyable coup de pied qui revigore ma lucidité en m’envoyant valser au sol.

Ma voix effritée propulse quelques insultes bien senties au visage de mon agresseur alors que je vide en venin mes poumons fraîchement remplis d’air frais. Une poigne d’acier se referme sur ma personne violentée et me retourne rudement sur le ventre. Je tends mes mains tremblantes devant moi et cherche à l’aveuglette un objet pouvant m’aider à me remettre sur pieds et peut-être – qui sait - faire volte-face pour assommer Nael…

Mes doigts n’ont que le maigre temps d’agripper le rebord du lit que la première décharge de douleur électrisante s’abat sur la fragile peau de mon dos. Je hurle ma souffrance subite, n’ai pas le temps de me ressaisir qu’un autre coup pleut à une vitesse foudroyante sur moi, m’entaillant violemment la peau, m’écrasant d’une douleur flamboyante. La fureur de Naelesen se déverse en moi en tant qu’ondes fulgurantes insufflées par les morsures de la lanière souple et hargneuse du cuir. Je n’en peux plus de laisser s’échapper mes plaintes déchirées, lesquelles se voient bientôt rejointes par le féroce accès de rire sadique de Nael prenant son pied au dessus de moi, à essayer de me prouver sa supériorité pourtant déjà évidente. Il appelle ça un jeu… !? Il rit… ce salaud se marre à gorge déployée et moi je hurle, sous le joug de ses innombrables et ignobles attaques. Je me rends tout à coup compte des sanglots spasmodiques qui me secouent, je m’aperçois que l’écoulement de mon sang a occasionné celui, intarissable, des larmes. Salopard de dégénéré… Je ne sais plus où vouer mon excès de ressentiment, comment diriger ma colère tout en m’évitant une nouvelle série d’abattements du fouet qui lacère la peau trop fine de mos dos. Arrête Nael, arrête, bon sang… Tu vois pas que j’ai atrocement mal !?

…aurait-t-il entendu ma prière silencieuse ? Un raclement métallique de chaînes sur le sol me convainc du contraire. Quelque chose d’encore pire se prépare. Naelesen me redresse brutalement, noue les menottes ceignant mes poignets meurtris à d’autres chaînes encore. Je sens son regard satisfait qui me contemple langoureusement alors que je peine à respirer après tant de sévices répétés. Je n’ose imaginer le spectacle sanglant et effroyablement excitant que je dois représenter à ses yeux vicieux.

Le voilà qui s’approche à nouveau. Nous sommes face à face, bien que sa vue honnie me soit voilée. Je pose instinctivement ma tête sur son épaule, feignant un instant de répit quasi affectueux. Dans un nouvel accès de fureur, je plante fougueusement mes dents dans sa chair exposée et goûte au liquide cuivré qui en perle presque aussitôt. Quelque chose s’insère brusquement entre mes côtes et mes hanches, je n’ai autre choix que de me plier en deux sous cette brutalité. Naelesen reprend d’un coup de langue le sang que je lui ai volé et s’acharne à m’administrer quelque autre correction. Bizarrement, la seule pensée qui me vient à l’esprit est que je mérite bien tout ce qu’il pourra se décider à m’infliger… Me voilà pressée contre lui, presque cassée en deux par sa force cruelle et virile. La corde me refuse à nouveau l’air ambiant, Naelesen s’excite à me faire subir tout ce qui peut bien lui passer par l’esprit. Je n’ai point envie de m’éterniser sur le compte de mes blessures, mais je sais pertinemment qu’elles redoubleront d’ampleur et d’effet si je m’obstine à refuser ce qui m’est obligeamment dû. Fais donc ce qu’il te plaira de ma douleur, amplifie-la à ta guise, déchire-moi, Nael, je n’ai plus ni la force ni le courage de t’opposer. Je laisse retomber ma tête et un nouveau gémissement soumis m’échappe, alors que je suis de moins en moins consciente de ce qui m’entoure, haletante.

Un pied s’enfonçant férocement dans mon ventre me ramène âprement à la réalité. Je m’écroule au sol alors qu’une douleur fiévreuse et corrompue d’horreur me traverse méchamment. Naelesen s’agenouille près de mon corps convulsé de sanglots pénibles. Un bruit sourd sur le sol me fait sursauter et je me crispe à sa présence. Il m’arrache le bandeau et me fixe d’un regard narquois.

- Dans quoi tu t’es embarquée…

En effet. Qu’est-ce que je fais avec ce sadique obstiné ? Et pourquoi diable est-ce que je m’entête à supporter tout cela avec une pointe d'orgueil… ? Pourquoi est-ce que je n’abandonne pas tout simplement la partie pendant qu’il en est encore temps ?

- Tu en redemandes ?

Voilà qui convainc une rougeur traîtresse de se faufiler sur mes joues pour les teinter d’embarras. Qu’est-ce que…? « Amplement » j’entendrais bien ma voix provocante le mettre au défi tout en acceptant tout ce qu’il voudra bien ajouter à ma punition. Cependant, la seule perspective qu’il ne pousse ma torture encore plus loin me fait glacialement frémir.

- Surtout pas…
- Bonne fille. À genoux maintenant.

Je m’exécute sans rechigner, sachant très bien que la conséquence sera largement pire si jamais je refuse d’obtempérer au moindre de ses commandements. Je lui fais maintenant face, tenant difficilement sur mes deux genoux bleuis par les chocs, bercée par le rythme de sa main qui s’insinue perfidement dans mes cheveux et fait presque acte de douceur en me caressant durement la tête en guise de ‘récompense’. Naelesen s’agrippe subitement à une poignée de ma tignasse et me relève brusquement le visage, me forçant à le regarder droit dans les yeux.

- Tu as peur ?

Son expression dominante et moqueuse parle d’elle-même et si j’avais à mettre des mots sur ce qu’elle me dit, cela flotterait autour des froides lignes de « Dis-moi que je te terrorise pauvre salope sans valeur… ou bien je te ferrai réellement voir l’enfer cette fois-ci… ». Je devine parfaitement son contentement, sa jubilation extrême en me voyant ainsi faible, ainsi soumise à lui.

- Oui, infiniment.

Pas la force de lui mentir. Ce n’en est même plus la peine, d’ailleurs, Naelesen voit bien que je suis épuisée, terrorisée, entièrement à lui. Tout doucement, il s’abaisse à ma hauteur et glisse sa paume tendre mais glacée sur ma joue. Il se penche encore plus, enroule ses bras autour de ma taille, embrasse fugacement mes lèvres recouvertes de sang. Ses mains se promènent presque amoureusement sur la surface labourée de mon dos meurtris, il plante affectueusement ses ongles douloureux dans ma peau déjà labourée de son fouet, ses griffes joueuses m’écorchent un peu plus, je me contracte de frayeur et de souffrance sous son cruel baiser.

- T’aurais-je fait mal, mon amour ? qu’il murmure narquoisement sur mes lèvres.

Je secoue mollement la tête, en quoi ma douleur pourrait-elle bien affecter Naelesen ? Les objets ne souffrent pas, il est donc inutile de se préoccuper de ce qu’ils ressentent. Et c’est exactement ce que je suis. Son jouet, sa possession. Il me l’a clairement démontré ce soir, par sa bestialité insurmontable, par son amusement évident devant ce qu’il me force à subir. Je sais pourtant qu’aussitôt sortie d’ici, je ne me pourrai m’empêcher de jouer avec lui comme il vient de le faire, de manière plus sournoise et moins violente certes, mais un jeu est un jeu. Et encore il me punira, mais je trouverai bien pire à lui infliger d’ici à la prochaine fois.


Dernière édition par le Mer 10 Jan - 0:28, édité 2 fois
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Mauve
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Déc - 19:42

[criss de longueur max >.>]

Voilà mon corps dompté soulevé par sa force prodigieuse juste comme il me laisse retomber sur le lit où je me laisse choir sans résistance aucune. Tiens, en serait-on à la scène où il me viole sauvagement et épanche sa semence abondante dans mes entrailles facilement accessibles maintenant qu’il a tué en moi toute idée de défense ?

Naelesen se dépêtre en vitesse de ses vêtements et je l’observe en silence, le regard terne et vide d’espoir. Je m’imagine déjà le frottement âpre de mon dos ensanglanté contre les couvertures rêches, à chacun de ses coups de bassin, ses ongles plantés dans ma chair à vif, sa verge fulgurante qui s’insinue plus profondément en moi à chaque poussée odieuse de sa part.

Soit. Un objet n’a pas à se plaindre, non ?

Mais le voilà plutôt qui se faufile à mes côtés sans même m’enfourcher, un miracle. Stupéfaite, je le sens me recouvrir d’un bras protecteur, m’attirant doucement contre sa poitrine chaude et imberbe.

Le nez dans mes cheveux, Naelesen inspire longuement, soupire de contentement. Je n’ose dire un mot, cherchant l’erreur. Aurais-je manqué un épisode ou bien il n’a pas encore cherché à m’agresser ?

Le silence se maintient ainsi pendant plusieurs minutes lourdes de sens. Mes tremblements à la limite des convulsions s’estompent graduellement, je détends craintivement mes muscles crispés. J’ai envie de prononcer son nom, rendant sa présence plus humaine à mes yeux, mais briser le silence, où ni hurlement déchiré ni rire sadique n’ondoie l’air, qui nous uni en cet instant serait un trop fort prix à payer.

Voilà bientôt la respiration de Naelesen qui se régularise, ses bras qui se détendent. Dort-il ? Devrais-je en profiter pour prendre la fuite et quitter la chambre de ce fou à tout jamais ?

Non, pas question de m’en aller après avoir enduré tout cela. Je lui souhaite bonne nuit en pensée, toujours emplie de l’amer goût de l’horreur passée. J’oublie mes plaies, j’oublie les affronts, et une fois encore je m’endors dans ses bras violents, puissants mais rassurants maintenant qu'il ne cherche plus à me blesser.
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Déc - 23:43

Le vrombissement incessant et irrégulier de l’autobus se fait plus intense tout à coup avant de s’atténuer doucement dans une mélodie grossière et particulièrement accablante. C’est une cacophonie déstabilisante pour une personne de mon envergure – c’est-à-dire sorcier – qui voyage – contre son gré, notez le bien – dans une chose rougeâtre monstrueusement immense et parfaitement bondée de moldus grincheux babillant et croassant des stupidités bien déplacées. Les avenues de Londres défilent devant mes yeux cernés et bouffis de fatigue. Voyez-vous, mes vacances sont loin de celles que j’espérais ardemment à l’école, car je souhaitais un moment de bonheur incommensurable, un instant de répit où je pourrais me retrouver seul et en paix. Mais non, je suis impudemment puni par dieu…Non, pire encore ! Par mon défunt père qui revient saboter ma vie de ses doigts experts, puisque je dois partager ma chambre avec une égoïste, un parasite nymphomane à la langue acérée – avec une Mauve pour ceux qui ne me suivent pas ou plutôt ne soupçonnent aucunement l’identité du diable incarné surgit des enfers pour m’annihiler – le nourrir, la loger, l’habiller, la satisfaire de ses ardeurs sexuelles et finalement essayer de l’éloigner subtilement d’objets racontant un certain passage de ma vie cruellement privée.

Mais qu’est-ce qui lui a pris de m’imposer sa présence ? Cela lui soutire-t-il un plaisir moqueur de me voir trimballer une bouffonne ? Par tous les abysses des enfers, j’aimerais bien me venger du coup bas de ma très chère tante. Néanmoins, son visage ravagé par les dures nuits bruyantes semble m’apporter assez de réconfort sadique pour m’abstenir d’un quelconque geste maladroit. En outre, elle possède mes biens et m’offre un toit, il n’est pas nécessaire d’aggraver la situation où je pourrais perdre plus qu’un simple logis. Tout ça, c’est uniquement de la faute à Mauve !! Cette satanée bougresse de mes deux fesses à la chiasse ! Je te déteste !!! Je désire presque de n’avoir jamais eu l’opportunité de poser les yeux sur ta carcasse aguichante ! Presque. Alors pourquoi je m’entête à demeurer avec elle, à me fendre le popotin en deux pour lui plaire, lui procurer orgasme après orgasme et me décrocher de ma chambre afin de lui dénicher un cadeau de Noël. Pitié…Je roule des yeux et échappe un soupir découragé. Mauuuuveee ??!!! Je ne pouvais tomber plus bas !! Qu’est-ce que j’ai fait au monde pour récolter un châtiment aussi injuste?? Probablement le fait que j’existe, respire, baise et vis. Tout de même !! Je vous en demande un peu !! Cette dépravée m’accuse d’actions fantômes, m’arrache mon intimité, viole ma vie privée, ruine mes seuls liens avec ma tante – qui sont, je dois avouer, plutôt fragiles compte tenu de mes antécédents –, s’incruste dans ma maison, porte mes vêtements, me vide complètement en jacassant à propos de semence – elle est folle ! – se fait maltraiter et trouve encore l’énergie de manière à rester avec moi !!?? Ah….j’oubliais aussi…par sa faute, je me suis traîné jusqu’aux dortoirs des serpentards – NU !!!! J’y mets beaucoup de conviction, je vous le concède – Sale furoncle décapité et poisseux !! Je m’agite sur mon banc inconfortable, les fesses ankylosées par ce supplice et tente de m’étirer du mieux que je peux – dans un espace confiné avec un corps élancé comme le mien, c’est plutôt compliqué – tout en m’attirant de brefs coups d’œil noirs des moldus.

Ils ont toujours mauvaise mine ceux-là !! Hummm…je dois dire que la mienne doit être dans un état similaire ou pire. Bouger pour acheter un foutu cadeau !! De mémoire de sorciers, Naelesen Al’Than n’avait jamais remué son postérieur ferme pour qui que ce soit !! Personne !! Et aujourd’hui…J’étais bien moi ce matin, dans mon lit – nu comme un ver, évidemment. On ne reste pas habillé en présence d’un mâle aux hormones dans le piton à côté d’une maniaque de sexe. – dans mon quartier résidentiel sans me préoccuper d’une Mauve sensiblement de mauvaise humeur et meurtrie qui m’assomme de ses lamentations funèbres ayant pour sujet qu’elle était une femme incomprise et battue injustement, soumise de force et que j’étais « un vilain zigoto qui ne pense qu’à l’enfourcher bestialement, l’abuser et l’empaler comme une vulgaire brochette. » C’était ses mots !! Elle m’a également chapitré sur ses marques écarlates dont je suis responsable. Pauvre enfant !! La vie est brutale et barbare. Ce n’est nullement parce qu’elle a un beau corps proportionné et affriolant qu’aucun homme givré comme moi ne lui ferait aucun mal. Ce qu’elle peut être naïve !! J’ai presque pitié d’elle. Ensuite après un long discourt interrompu à de rares moments par mes grognements de fauve – je parie même qu’elle a rédigé un texte et le récite solennellement devant moi -, elle a bondi dans mon giron, m’extirpant un cri de surprise et m’a couvert de baisers – sénile…- en m’ordonnant de lui faire un présent pour Noël qui est, à mon grand malheur, aujourd’hui. Malgré moi, je me suis transporté maussadement dans la ville la plus proche en échange de son cadeau qu’elle m’a acheté. Je suis curieux de savoir ce que cela peut bien être. Cependant, j’ai tout de même peur de la chose enveloppée sous le papier d’emballage. Il s’agit de Mauve ! J’ai toutes les raisons valables de m’inquiéter.

Or, me voilà ! Patientant que mon arrêt se pointe à l’horizon de sorte que je puisse m’engouffrer par la sortie et me glisser à l’air libre. La dame en avant de moi s’est aspergée d’un parfum amer et écoeurant, m’envoyant des volutes d’odeur pestilentielles à chacun de ses mouvements. L’autobus gronde et l’arrêt que j’attends apparaît soudainement. Soulagé, je joue des coudes et des pieds pour me sortir de ce trou mobile et percute de plein fouet un passant devant moi. Il me lance une lancée de jurons avant de se débattre dans l’amas de corps qui nous cerne et disparaît. J’hausse les épaules en réinstallant ma tuque noire – les moldus ne sont pas habitués à des crinières argentées – sur ma tête, tâte ma poche où retentit la monnaie courante en Angleterre et me hâte à rejoindre les hauts bâtiments dont les vitres sont inondées d’écriture, vantant les mérites de la boutique en question. Qu’est-ce qui plairait à Mauve ? Des assiettes ? Non…elle ne semble pas être une fille à argenterie. Des fleurs ? Trop voyant. Des vêtements puisqu’elle est en pénurie ? Je ne connais pas sa grandeur. Oublions ça. J’en ai vraiment aucune idée !! Des manchots bien dodus ??!! Hors de question que ses affreuses bestioles mettent une aile dans ma maison !! Autre chose…Atroce…Qu’est-ce que je pourrais lui offrir ? Je repasse en revue nos derniers jours ensemble. Est-ce que…Non…Humm…à en y repensant…

Je redresse la tête, évite de justesse un coup de sacoche entre les côtes et bifurque sur la gauche en portant un regard curieux sur les environs. La ville grouille comme une fourmilière. Je préfère de loin mon quartier perdu et silencieux. Donc…après plusieurs minutes de marche, je tombe dans une allée moins surpeuplée et pose mes yeux sur la boutique que je cherche. J’observe en m’arrêtant en plein mouvement les vitrines où derrière s’étalent certains objets compromettants avec lesquels les gens s’abandonnent dans des nuits de frivolité extrême. Je lis rapidement quelque chose d’inscrit. Il y a le sexe, mais il y a aussi les instruments ! Vibrateurs en solde ! Habit de sadomasochiste ? Amusez-vous à connaître d’autres horizons émoustillants !! Cette petite phrase m’incite à sourire et à parcourir des yeux les citoyens, n'y rencontrant pas celui que je redoutais. Étrangleur, menottes, chaînes, fouet et autres objets pour vous procurer des sensations fortes ainsi que le pouvoir de dominer votre partenaire ! Ah lala…ils ne disent pas ce qu’il y a véritablement sur leurs étalages. Je soupire, résigné et pénètre dans la boutique.

Une forte odeur aphrodisiaque m’accueillit à mon entrée, me faisant froncer du nez. Les décorations coquines me sautent au yeux : des robes de nuits pour les demoiselles en rut, des choses étranges et comiques pour les hommes. Aux murs, il y a des publicités de produits excitants ainsi que des affiches de mannequins affublés des vêtements exposés dans les rangées. La caissière – une jolie brune – m’adresse un sourire charmeur avant de retourner dans ses comptes. Pour ma part, je me faufile vers les jeux tantôt intéressants, tantôt palpitants et tantôt pétrifiants. Les moldus ont vraiment une imagination perverse. Ça je le sais depuis longtemps. Rien n’attire mon attention. Graduellement, je parviens à la fin de la boutique où je découvre l’endroit que j’ai maintes fois fréquenté autrefois derrière un rideau de velours noir. La lumière tamisée se reflète contre les objets métalliques exhibés sur les façades ou sur des mannequins de plastique. Je remarque des costumes en cuir. Des menottes pigmentées de pics effilés des deux côtés de façon à ce que la personne prisonnière ne puisse se débattre habillement. J’en attrape une paire et la manipule sous mes doigts. J’ai toujours eu un faible pour ça.

-Naelesen ?

Je sursaute violemment et pivote, affolé, sur mon moi-même. L’homme devant moi – ou plutôt un jeune homme de dix-sept ans – me regarde ébahi et s’approche de moi, si près que nos nez se frôlent. C’est pas vrai. Mauve et puis maintenant celui-là !!??

-Hummm…

-C’est bien toi ? me demande-t-il en faisant mine de vouloir retirer ma tuque que je tiens fermement avec l’aide de ma main valide.

-Humm…

-Oui. C’est toi.

Tss…Je pourrais peut-être feindre d’être un jumeau de moi et déguerpir en vitesse. Non, je dois acheter le maudit cadeau à Mauve !! Bordel de chiasse !! J’ai vraiment une malédiction qui pèse sur moi !

-Alex…, je fais en m’éloignant légèrement de lui.

Cela faisait rudement un moment que je ne l’avais pas vu celui-là. En fait, depuis notre rupture il y a de cela minimum un an. Je constate qu’il a changé autant dans son maintient que dans son style vestimentaire. Il a gagné de l’assurance et le démontre sans ostentation. Ses boucles rousses retombent sur ses épaules et encadrent un visage viril et séduisant doté d’une large bouche camouflant un baiser caché. Ses yeux bleus saphir pétillent de malice et d’un ravissement troublant. Alex est grand, plus grand que moi. Costaud et vachement bien fait. Ses mains puissantes et robustes m’ont solidement agrippé lorsque nous nous fondâmes l’un dans l’autre à moult reprises. C’était pour ainsi dire…délicieusement exaltant. Il fait un peu à la gothique, tout de noir vêtu, mais avec une élégance raffinée. Des souvenirs évaporés depuis longtemps refont surface. Notre première nuit –la mienne – ensemble. C’est lui qui a crée mes penchants pour…afin pour mon côté animal. Il en était plutôt fier, si je crois bien me rappeler.

-Ça fait longtemps, dit-il en me dévisageant de la tête jusqu’aux pieds. Mon dieu…tu es toujours aussi croquant.

J’ouvre la bouche et la referme subitement. Une alarme résonne dans ma tête et mon impulsion première me somme de me précipiter hors du magasin le plus vite possible, mais le côté lucide de mon cerveau me souffle qu’il est inutile de m’esquiver, il va sans doute me rattraper. Je suis désappointé…

-Hummm….

-Dis autre chose que humm ! s’énerve-t-il en tapant du pied droit.

Dire quoi ? Je n’ai pas envie de te parler et ni de te voir gros crétin !!

-Qu’est-ce que tu fais ici ?

Alex me fixe un instant, rit puis fait un pas vers moi, anéantissant le peu de distance qui nous séparait. Je ressens la chaleur de son corps jusqu’à moi, le parfum de sa peau basanée qui m’enivre comme à toutes les fois où je me suis approché de lui.

-Je travaille ici.

Merde…Prendre note. Ne plus revenir ici.

-Je t’ai téléphoné l’autre jour. Ta tante m’a dit que tu allais sans doute me répondre en revenant pour les vacances. J’ai attendu ton coup de fil, mais tu ne m’as jamais…Tu m’écoutes ??

J’ai arrêté de l’écouter depuis quelques secondes déjà, parce qu’une vision horripilante s’est offerte à moi. Je sens le sol sous mes pieds s’effondrer et m’apporter avec lui. Le peu de couleur sur mes joues s’évanouie et les battements de mon cœur se font dangereusement rapides, accompagnés de vagues nauséeuses. Dans le coin là-bas, il y a une porte donnant accès à un entrepôt ou quelque chose de ce goût là. Par contre, le battant est ouvert et je vois le professeur Wrigley suivi d’un homme d’âge mûr à l’allure sombre. Il ne faut surtout pas qu’il me voit !!

-Naelesen ? Est-ce que tu vas bien ??

J’agrippe Alex par le collet et le propulse dans une allée parallèle à celle que va prendre Wrigley. Je m’écrase lourdement à la droite d’Alex qui ricane doucement.

-Toujours la main aussi rigide, mon cher Naelesen ?

-Tais toi ! je peste entre mes dents tout en essayant de m’assurer que j’étais hors d’atteinte et de vue du professeur débile.

Putain !! Qu’est-ce qu’il fait là ? Un sorcier de son genre ne devrait en aucun cas imposer sa panse ici !! Dans une boutique de sexe par tous les saints !!

-Avoue que tu aimes ça te montrer le plus fort entre nous, susurre-t-il à mon oreille pour ensuite me lécher la joue et me mordiller les lèvres. Je le repousse brusquement et étouffe un registre d’imprécations fort étonnant avec mon poing.

-C’est quoi ton problème ? je siffle en entendant des bruits de pas souples de l’autre côté de l’étagère.

-J’aimerais bien que tu les gardes de côté, fit la voix tonitruante de Wrigley. J’en ai besoin pour…enfin tu sais pourquoi.
Il éclate de rire et je l’imagine se tenir fermement le ventre tandis que ses mentons tremblent d’hilarité. La main brûlante d’Alex se dépose sur ma cuisse et se déplace progressivement vers mon entrejambe.

-Je vois, fit l’intéressé. La livraison se fera… ?

-Oh…- Wrigley rigole encore alors que la main se faufile vers mon ventre en dépassant sans dommage mes parties génitales -…à mon quartier…naturellement. Il ne faut pas que le directeur découvre ça…vous savez…sinon adieu…tout ça !! Petite pucelle, laissez moi vous planter ma queue rutilante dans votre petit trou !! Troubadou !! Vous aimez cette chanson ? Je l’ai inventé moi-même en…Vous n’avez pas besoin de le savoir. Je me trompe ??!!

Il s’esclaffe davantage sous les marmonnements incompréhensibles de son acolyte. Son discourt m’arrache un frisson de dégoût et de répugnance. Quel pervers !! Beuurrkkk…Imaginez Wrigley nu en effectuant un coït maladroit sur une jeune vierge…Horreur…vomir…. ! La main s’immobilise un moment et fonce droit sous mes jeans et... traverse la zone permise. Je mords sauvagement l’épaule d’Alex qui s’étrangle d’étonnement et j’enlève prestement sa main fouineuse.

-Mais qu’est-ce qui te prend ?! je mugis, oubliant temporairement Wrigley qui a traversé le rideau en chatonnant sa ballade peu savoureuse tout en ponctuant mes mots d’un coup de poing sur sa mâchoire carrée.

-J’ai envie de toi.

C’est pas vrai….

-Reviens…, me supplie-t-il. J’ai besoin de toi.

-C’est toi qui m’a envoyé valsé l’autre fois. Tu te souviens ?

-Oui…mais…

-Peu importe. Fiche moi la paix et si tu oses une seconde fois me toucher. Je te tue.

Ah…les hommes…Je me redresse, empoigne le cadeau de Mauve et m’éloigne d’Alex sans me retourner, gisant par terre.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Déc - 1:51

- Tu n’es rien d’autre qu’un vilain zigoto qui ne pense qu’à m’enfourcher bestialement, à m’abuser et m’empaler comme une vulgaire brochette !!

« …et j’aime ça », je m’abstiens de souligner. Mon babillement intensif s’estompe un fugace instant, le temps de laisser échapper un petit gémissement de douleur attendrissant afin de préparer le terrain pour ma demande.

- Aww… Ça fait mal tu sais. Je suis une femme injustement battue !! Tu dois te faire excuser ! Je veux donc un cadeau pour Noël !!
- …non.
- Tu as jusqu’à ce soir pour me dénicher quelque chose de bien ! Tu me dois bien cela… je grimace hypocritement tout en mentionnant sournoisement ses actes haineux de la veille.

Naelesen serre les dents, se dresse de toute sa hauteur et entreprend de me cribler de postillons en me hurlant à quel point je suis un être détestable.

- …tu arrêteras bien de me supplier de te sauter, pauvre petite salope sans cervelle, lorsque dans 15 ans ton petit trou aujourd’hui bien étroit et élastique sera si écorché et las de m’avoir hébergé si souvent que tu ne pourras plus mettre un pied devant l’autre sans que je me rappelle douloureusement à ta mémoire !! Tu ne bouges pas d’ici !! Je vais aller te le chercher ton foutu cadeau, tu te le fourreras bien dans le cul, sale pétasse dévergondée !
- Alors tu vas m’acheter un dil-… ?
- Tu la fermes et t’attends, compris !? qu’il me coupe furieusement, à la limite de l’apoplexie.

Bien entendu, tonton Nael, que je ne vais pas bouger d’ici et rester bien sagement assise sur mon « petit trou aujourd’hui bien étroit et élastique qui dans 15 ans sera si écorché et las de t’avoir hébergé si souvent que je ne pourrais plus mettre un pied devant l’autre sans que tu te rappelles douloureusement à ma mémoire » pour attendre ton retour. Il me marmonne âprement de ne rien toucher, comme éclipsé par son accès subit de fureur, et claque sans merci la porte derrière lui, laquelle manque de se fendiller sous le choc. Ahh, stupide Nael qui n’a pas réalisé à quel point les mots « ne touche à rien » sont une véritable invitation à la débauche pour moi. Et en plus le voilà qui me laisse toute la liberté voulue pour explorer l’endroit de fond en comble, pour violer avec moult exaltation chaque recoin intime de son repaire renfermé. Un peu plus et je me roulerais par terre d’allégresse.

Me mouvant avec quelque difficulté – mon pauvre dos maltraité cicatrisera bien un jour, mais pour l’instant c’est un barbare calvaire que d’endurer d’être consciente – je m’emploie à mettre joyeusement à nu les objets dissimulés dans les multiples tiroirs, armoires et placards de la pièce. Je remarque quelques petites taches de sang tenaces ci et là sur le plancher, tourne avec circonspection dans mes mains les objets métalliques que je déniche dans des piles de vêtements entassés et pêle-mêle, admire longuement les instruments variés qui jonchent la pièce en m’imaginant frivolement toutes les nuits où Naelesen a pu en faire bon usage… Je passe vite sur les photos trucidées et les visages balafrés pour m’intéresser à sa garde-robe obscure. J’accorde peu d’importance aux vêtements sombres qui y sont proprement alignés, plutôt à la recherche d’un journal intime d’une quelconque sorte, quelque chose de privé, de secret qu’il aurait caché pour que ce ne soit pas absolument pas lu par des yeux indiscrets tels que les miens… Oh qu’il va rager, oh que oui que oui !! Je note vaguement au passage qu’il faudra que je lui apprenne à apprécier la savoureuse caresse d’une cravache sur la courbure de sa fesse, que je le force à se languir de mes attentions sur son sexe gonflé, que je lui inculque la hantise de mon courroux. Nous sommes deux à jouer ce jeu, mon cher, et je trouverai bien ce qui pourra te faire flancher.

Mon regard écarquillé de curiosité se pose vivement sur ce qui semble n’être qu’une innocente aspérité du plafond. Je m’agrippe au barreau soutenant les vêtements de Nael et tend ma petite main vers ce qui semble être une trappe de grandeur moyenne. Oh, oh, oh !! C’est que ça glisse sur le côté ça !! Viens là bébé, révèle-moi ton contenu des plus embarrassants !! Aide-moi à faire rougir ce satané Nael de déshonneur, de courroux, d’embarras et de soumission face à ma supériorité flagrante !

…un petit pot ? En porcelaine ? Qu’est-ce que…? Vu d’en bas, on dirait une petite bassine comme dans lesquelles les jeunes enfants apprennent à être propres avant d’utiliser les toilettes. Nael n’aurait quand même pas conservé la sienne, non…? Minute. Qu’est-ce que je connais de Naelesen ? C’est un taré… un sadique, un déluré, un violeur, un pervers qui s’adonne aux formes les plus extrêmes du sadomasochisme. Il ne serait tout de même pas scatophile par-dessus le marché… oui ?

Poussée par la curiosité, je parviens à faire basculer la petite bassine de porcelaine vers moi et à en saisir le rebord, tout en m’assurant qu’elle ne se renverse pas sur ma tête, au cas où Naelesen y ait amoureusement conservé ses premières déjections. Je la glisse avec grande précaution jusqu’au sol – pas question de casser le petit pot fétiche d’un scato, surtout pas celui de Nael – et y jette un vif coup d’œil dégoûté. Oh. Si ce n’est que ça…

Les remous vaporeux d’une petite pensine s’agitent fébrilement sous mes yeux ébahis de satisfaction. Il serait encore plus enthousiasmant et commode d’y plonger la tête que de fureter inutilement aux alentours à la recherche d’une preuve dont la nature reste encore inconnue… Je me penche un peu vers le liquide argenté, perçois les effluves d’une jeune vie tourmentée et recule aussitôt. Je ne veux rien de trop privé. Rien qui dépasse le jeu frivole que je me suis entendue à jouer. Les souvenirs douloureux de sa famille, son passé peu commun… Tout cela briserait l’humeur joviale qui me donne tant envie de trouver une faille à la dignité de Naelesen, dans l’unique but de lui en faire voir de toutes les couleurs comme juste retour de ce qu’il m’a fait. Pas trop d’émotion, que du jeu. Je ne veux donc de découvrir de trop profond, que des détails... croustillants, humiliants pour ce cher Nael qui n’a pas hésité à m’asservir cruellement à lui en abusant de sa force. Je désire poursuivre cette récréation sadique de punitions carnassières, continuer cet interminable cercle vicieux de cruauté. Et je trouverai bien quelque chose qui pourra l’atteindre. J’immerge entièrement ma tête aux lulus blondes dans le liquide immatériel et me retrouve aussitôt au beau milieu d’un terrain recouvert d’un dense revêtement blanc, où deux silhouettes sombres et haletantes se poursuivent inlassablement. Les jambes puissantes et élongées du plus grand des deux hommes ont peu de mal à le propulser en avant pour bondir, tel un fauve affamé, sur l’autre adolescent dont le souffle exténué s’échappe par petits nuages apeurés de ses larges lèvres. Les deux roulent au sol, sous le regard ébahi et vert d’amertume d’un roux bouclé, le front collé à une des fenêtres de la maison campagnarde à quelques pas de là.

La vision se brouille, se réchauffe. J’entrevois une forme frêle et nue, hurlant à en perdre l’âme sous les sauvages coups de reins successifs d’un Naelesen au regard furibond et déterminé à se vider. Il pénètre sans pitié cette petite brune terrifiée et complètement possédée par son vit spectaculaire (j’imagine qu’elle était consentante jusqu’au point où elle comprit le sérieux de son partenaire.). Un nouveau cri étranglé s’échappe de la gorge de la menue garce bruyante et Naelesen lui fout aussitôt une baffe en pleine mâchoire pour la faire taire. Elle se met à pleurer sans répit, alors qu’il s’affaire impitoyablement à lui enfoncer son membre tendu dans les entrailles, in and out, in and out… La scène désolante change à nouveau, les images floues d’un roux gothique et franchement sexy passent devant mes yeux appréciateurs, et enfin j’entraperçois une petite blonde bien roulée qui bondit joyeusement sur la verge tendue de Naelesen. Celui-ci la guide avec fureur et extase de ses deux mains crispées sur ses hanches, la tête renversée en arrière alors que ses gémissements étouffés se mêlent avec passion à ceux de cette énième salope. Et tiens, elle me ressemble étrangement. Je chasse aussitôt la saumâtre idée que la vie de Nael ne fut qu’un très long film porno dont je ne fus qu’une simple figurante.

Changement d’endroit à nouveau, des blonds, des rousses, des noirs au visage flou se succèdent rapidement dans un grand tourbillon étourdissant – Nael a bien du se taper le voisinage au grand complet – mais ce n’est point ce que je recherche… J’ai beau avoir un grand mal à me l’admettre, mais dans tout ce que j’ai vu, Naelesen a l’heureux plaisir de clairement dominer tous ses compagnes/compagnons. Il contrôle de manière évidente ces situations de sa puissance virile, exerce dans tous les cas sa force physique dans ce que j’ai bien du mal à distinguer d’un viol.

L’image revient à la scène initiale, aux deux hommes en noir s’amusant dans la neige à l’arrière d’une maison au terrain entouré de sapins chargés de lourde poudre blanche. À une fenêtre à la peinture écaillée, un roux aux boucles somptueuses se ronge la lèvre en observant avec dépit ce qui semble être Naelesen et un autre homme bien plus vieux et mieux bâti, qui le plaque moqueusement au sol.

Minute.

Rewind.

Nael. Plaqué. Au. Sol. Par. Autre. Être. Humain.

Nael. Dominé.

…WTF !?!?!?!?!?!?!?!?????!!!!!!!!??!!!!!!!!????!?!?!?!?!?!??!?

Je m’approche à pas lents, incrédule, de leurs ébats alléchants. Penchée sur la forme légèrement effrayée de notre cher violeur en série, je l’observe se débattre avec délice, ses deux mains nues écrasées dans la neige par une paire gantée et ferme, ancrée là pour de bon. L’homme au-dessus sourit largement, fier de voir cette tête argentée sous lui, contrôlée, immobilisée par ses soins. Il murmure quelques mots narquois contre sa joue, lui mord férocement la lèvre du bas, joue avec les émotions reflétées dans les grands yeux noirs. Le roux jaloux a quitté son poste d’observation et je laisse avec grand regret le couple en pleine lutte pour jeter un bref coup d’œil au numéro indiqué sur la porte latérale - 512. Et cette rue… Je reconnais aussitôt les formes étranges des bonhommes de neige installés dans leur champ cotonneux, devanturant les habitations miteuses où certains des noms indiqués sur les boîtes aux lettres sonnent une cloche de familiarité dans ma petite cervelle. Nous sommes donc sur la rue où habite Naelesen.

Je n’ai le temps de reporter mon attention sur la féroce paire que je me retrouve dans une chambre sombre aux murs recouverts de chaînes lugubres, où un Naelesen vociférant se débat sans répit pour échapper à tout prix à l’emprise solide des attaches métalliques qui le retiennent prisonnier d’un large lit aux draps sinistrement tachés de sang. Quelques paroles dégradantes pleuvent de la bouche du type aux cheveux noirs, chaque réplique vaut une sévère correction au jeune homme restreint. Je n’entraperçois que quelques bribes confuses mais torrides de ce dressage fulgurant où Naelesen se voit arraché – à coups de poings, de cravache, d’insultes et de reins… - le moindre lambeau de dignité qui peut bien avoir résisté à l’assauts déchaîné précédent, lequel aurait brisé quiconque avant même le début de la tempête.

- Lève la tête, siffle la voix froide et moqueuse après ce qui semble être des heures de ce traitement.

Voir Nael obéir avec nulle réticence me glace d’effroi.

- Et maintenant…

Le regard vide et abandonné du plus jeune, en sang sous son ombre dominatrice, lui soutire un ricanement.

- Suce-moi, salope.

L’image déstabilisante de Naelesen qui avale goulûment l’énorme membre offert, sans hésitation aucune, s’estampe sur ma rétine stupéfiée. Les bruits de succion déplacés résonnent à mes oreilles soudainement trop rouges et bouillantes. J’ai enfin déniché ce que je cherchais, l’indice ultime vers l’humiliation de Naelesen ! Bien que je ne sois plus trop sûre de désirer laisser les plaintes à demies étouffées de Nael m’emplir l’esprit, lui dont la gorge est littéralement envahie par le membre durci de l’autre homme puissant, aux cheveux noirs dressés en petits pics sur sa tête.

L’interminable séance de brutal et vulgaire fourrage de gorge tire bientôt à sa fin, Heisenberg soit loué. Le jeune homme presse encore plus violemment sa main crispée contre le derrière du crâne argenté de Naelesen, enfouit ses longs doigts d’araignée dans sa chevelure en piteux état, force un mouvement de va-et-vient encore plus cruel sur sa tête malmenée et enfin en vient à un orgasme fulgurant qui fait tousser le pauvre adolescent autour de son membre. Le long râle qui s’échappe de ses lèvres sonne presque comme un « tu m’appartiens » victorieux.

Nouveau tourbillon de lumières et de couleurs et la pensine me recrache dans le monde réel. Je reviens, étourdie et ébranlée, de mon voyage dans les souvenirs de Nael, mais la satisfaction prédomine. J’ai enfin mis la main sur l’information tant désirée, sur la vision de cette chère bête soumise à une force plus imposante encore que la sienne. Alléchant ! Intrigant, même. J’ai décelé une faiblesse dans le mur de sa constante dominance, il me faut à présent l’exploiter pour lui faire un peu goûter à mes jeux.

Je range fébrilement sa chère pensine en haut du placard et prends bien soin de tout remettre à sa place. Un plan des plus sadiques entre en ébullition dans ma petite tête blonde, me remémorant l’adresse de l’homme fabuleux qui réussit un jour à dominer Nael.

J’arrache les derniers lambeaux de vêtement subsistant encore sur ma personne – Naelesen a fait un sale boulot avec ce satané fouet – et me dirige calmement vers la sale de bain où une longue douche chaude a tôt fait de nettoyer le sang souillant ma peau. Le savon s’insinue douloureusement dans mes plaies, les rendant encore plus rougeoyantes, m’arrachant quelques soupirs distraits. Une fois convenablement séchée, je ne perds aucun temps à fouiller dans les tiroirs de Naelesen pour trouver quelque parachute à porter – j’ai eu ma leçon – et enfile directement mon manteau, seul morceau de vêtement que j’eus réussi à garder à peu près intact après mon arrivée.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Déc - 1:52

Je sors donc sous le haut et froid soleil de midi, faisant quelques pas boiteux dans la rue enneigée, saluant joyeusement au passage les armées de bonhommes de neige difformes qui recouvrent les devantures pourtant mornes des maisons aux fenêtres pour la plupart condamnées. Le grand type aux sombres cheveux hérissés devrait habiter cette rue, au numéro 512 si ma mémoire à court terme ne me fait pas défaut.

Je n’ai pas à endurer le frottement de mon dos sur le tissu noir de mon manteau à chacun des pas que j’effectue bien longtemps, que l’habitation recherchée apparaît bientôt devant moi. Voilà donc… j’ai une petite idée de sur quel genre de pervers je risque de tomber après avoir visionné le contenu de la pensine, mais que puis-je faire d’autre que de foncer tête baissée maintenant que j’y suis ? C’est donc avec l’impression de faire une connerie monumentale – et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, notez-le bien – que je pose mes petits pieds bien chaussés sur le perron de la maison de campagne déjà entraperçue dans les souvenirs tumultueux de Nael.

Un tintement lugubre retentit lorsque j’appuie sur l’espèce de petit bouton baptisé ‘sonnette’ par les moldus. Je patiente quelque peu avant qu’on ne vienne m’ouvrir. Mes yeux parcourent un long moment le corps tentant, seulement vêtu d’une serviette de bain, du jeune homme longiligne et musclé qui vient m’ouvrir. Ses cheveux de jais sont encore ruisselants d’eau parfumée, la peau bronzée de son torse se tend suavement sur de larges pectoraux bien définis, les os de ses pommettes sont saillants et joueurs alors qu’à son cou pend une croix inversée noire.

Nael… a du goût. Je déglutis.

- Que me peut bien me valoir l’honneur de votre visite enchanteresse, chère demoiselle ? qu’il coupe l’inspection de sa personne à moitié nue de sa demande désintéressée.

J’avale ma salive trop abondante en ce moment précis, affiche un large sourire envoûteur, et ai la décence de laisser l’inspection de ses muscles découpés à merveille pour le fixer en plein dans les yeux.

- Invite-moi à entrer et nous en discuterons, qu’en dis-tu ?

Il me sourit longuement et se tasse de côté de manière aguicheusement galante. J’adore déjà ce type…

- Je m’appelle Mauve Nightingale, je viens te consulter pour quelques problèmes avec mon… animal de compagnie.
- Tu peux m’appeler Stephi. Et bien que je ne sois pas vétérinaire, je dois avouer que tout cela m’intrigue. Quel genre de problème peut bien troubler ton exquise et inconnue beauté, et de quel genre d’animal s’agit-il ? qu’il ronronne en ne me lâchant pas des yeux.
- …d’un loup.

Je ris doucement et tourne le dos à l’ex-amant de mon ‘animal de compagnie’, affublé d’une seule serviette blanche qui ne cache vraiment rien. Craquant. Lentement, je fais glisser le long manteau noir sur mes épaules frêles, dévoilant peu à peu une peau bariolée de stries de sang séché.

- Je crois comprendre que tu es aux prises avec Naelesen Al’Than ? qu’il me lance sans hésitation aucune.

J’acquiesce silencieusement et me retourne élégamment vers lui. Un quelconque observateur objectif jugerait voir ceux chattes en chaleur se faisant mutuellement du charme.

- C’est donc lui qui t’a fait ça ? Tss… Je lui ai toujours dit de faire attention à ne pas abîmer les belles choses. Il fait toujours tout de travers.
- En effet. Il mérite une bonne correction, n’est-ce pas ? je lance en l’air.

Un rictus identique anime conjointement nos lèvres. Stephi semble se rappeler de très, très bons souvenirs.

- Et que m’offres-tu en échange de mon aide ? Je ne travaille pas bénévolement…
- Tout ceci, je fais en glissant un long doigt joueur dans l’échancrure de mon manteau alors que son regard s’allume frivolement. Mais je suis certaine que l’exaltation de le voir à tes pieds de nouveau serait un ample paiement, je me trompe ?
- En effet, tu seras mon cadeau de Noël alors, mon dessert. Je dois t’avouer avec une très grande gêne que j’ai toujours eu un faible pour les blondes.

C’est dans le sac, je jubile. Je l’invite lascivement à venir faire un petit tour chez les Al’Than ce soir, avec quelques présents pour Noël s’il le désire bien. Qu’il amène son kit de torture au complet, quoi.

- Attends quelques secondes, qu’il souffle contre le creux de mon oreille alors que je ne l’avais même pas vu se rapprocher. Je vais t’arranger cela.

Stephi disparaît à l’étage quelques instant et revient, tout de noir vêtu, de nombreuses ceintures de cuir à l’usage suspect autour de la taille, avec un petit pot vert et une longue baguette magique. Bon sang qu'il est sexy. J'ai même peine à regretter sa semi nudité en voyant le charme gothque qui se dégage de lui.

- Allonge-toi là ma chère, s’il t’en dit.

Il me fait étrange de le voir si conciliant et serviable après avoir visionné la brutale scène de… dressage pur et simple entre Naelesen et lui.

- Daignerais-tu toucher à ta récompense immédiatement ? Il est très mal élevé de dévorer son dessert avant le plat principal.
- Je ne veux que soigner ton dos, ma tendre amie.

Je m’étends sans réticence à l’endroit indiqué, alors que le tissu noir de mon manteau glisse à nouveau loin de mes épaules. Des doigts experts et recouverts d’onguent froid parcourent amoureusement mes plaies dans une longue danse bien connue, alors que peu à peu je sens les multiples blessures se refermer et laisser derrière eux une peau lisse et nue de toute agression. Stephi fait voltiger sa baguette magique au-dessus de ce qu’il reste en cicatrices, murmure quelques incantations alors que ma première joie est particulièrement de découvrir qu’il est sorcier. J’imagine avec moult délectation tout ce que cela impliquera cette nuit… Je le remercie d'un fugace baiser sur le coin des lèvres - je me sens comme une véritable salope en ce moment même, je dois vous l'avouer - et me prépare à partir.

- Au fait, qu’il me lance alors que je suis sur le pas de la porte. Tu sais comment te servir d’une caméra vidéo ?
- Je ne crois pas. C’est moldu ?
- Je te montrerai...

Oh que oui, Nael, tu vas payer.
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Déc - 2:17

Alex ?? Me fallait-il vraiment que je tombe sur ce ouistiti nymphomane et obsédé de ma personne ?? Si le destin se préoccupait de mon avis, jamais il en aurait été ainsi ! Ce type est mon passé troublé et indubitablement méprisant, tout à fait révulsant pour ceux qui auraient la malchance de découvrir une parcelle sadique de mes actes éloignés. Je ferme les yeux et secoue ma tête afin de déloger la neige accumulée sur ma tuque, se frayant un chemin traître entre ma nuque et le col de mon manteau de cuir. L’autobus m’a laissé à l’arrêt le plus proche de ma demeure, à savoir une bonne vingtaine de minutes à la marche. Curieusement, je suis partagé entre deux sentiments contraires. Je ne sais pas si je suis pressé de retrouver la chaleur de mon foyer ou de me creuser une fosse dans la neige poudreuse, car là-bas, chez moi, gît un être immonde, abjecte, un étron de la pire espèce, transportant dans ses bagages le courroux d’une bête blessée et l’envie d’une passion fougueuse turlupinant les hormones d’un mâle barbare. Qu’est-ce que je lui trouve réellement à cette putaine ?? Bon, je lui accorde le point que son apparence joue un facteur majeur envers le sexe opposé, mais moi ?? Pourquoi je me démène avec une truie aussi attardée qu’Ariel ?? Pour son intelligence ? Sûr de non. Elle ne possède même pas un infime gramme d’intelligence. Pour sa soif de sexe ? Son beau sourire et ses beaux airs célestes ?? Non, je ne me laisse pas berner par une fillette au joli minois. Sa gentillesse ? Je dérape brutalement en explosant de rire. Mauve ?? Gentilleee ?? Jamais. Elle ne doit même pas connaître la définition du mot gentil. Pour ma part, elle n’a jamais démontré cette qualité recherchée. Qu’importe, imaginons que je suis profondément en manque, que mes bourses sont lourdes et me démangent, et qu’elle – Mauve - est mienne pour combler mes désirs. Cela est mieux que le verbe maudit surgissant du néant. Je préfère succomber à toutes les maladies et les tortures inimaginables qu’avouer les émotions qui m’emballent quand je dépose mes pupilles attendries sur ma petite salope !!

Confus et méditatif, je ne prends pas la peine de m’assurer que la rue soit vide de danger au moment où je la traverse et me fais sauvagement houspiller par le klaxon furibond d’une voiture monstrueusement immense dont le conducteur m’envoie un geste grossier caractérisant l’esprit faible et cruellement dégradant des moldus. Il ne ralentit même pas le con ! D’un bond souple et le cœur se débattant furieusement sous ma cage thoracique, je m’élance vers la chaussée en adressant un sourire ironique au véhicule grisâtre. Ces moldus…Accélérant l’allure, je parviens à déboucher dans ma rue, reconnaissant avec une certaine mine lugubre la maison de ma tante et celle…le 512…Je me mords simultanément la lèvre inférieure et je m’immobilise. Stéphi…Je fronce les sourcils et fixe la pointe de mes pieds, intimidé par mes souvenirs d’une époque pas si lointaine. Je me rappelle bien…sa bouche dévorant la mienne, ses mains fermes et puissantes se renfermant sur mon sexe, effectuant un va et vient parfaitement dominant et féroce alors qu’il la prenait parfois voracement dans sa gueule pour m’extirper des soupirs extasiés. Il voulait qu’ils soient toujours plus forts…toujours plus forts…Si cela ne le satisfaisait pas, il s’amusait avec ces instruments de terreur qui m’inspiraient une excitation durcissant mon entrejambe. Je me souviens bien de ces nuits où je me suis abandonné à sa volonté, à ses souhaits sexuels. Je ne saurais dire ce qu’il m’insufflait…pourquoi ne pouvais-je le combattre…? Il était…J’étais dans une totale admiration…Il était si…Je reprends ma marche avec un empressement surnaturel. Mes mains moites sont enfoncées dans mes poches de manteau, ma respiration se fait difficile et mon cœur s’effrite et se dématérialise sous la bourrasque de vent et de neige qui me percute de plein fouet. Mes songes sont détruits et l’image de Stéphi, nu et la peau huilée apparaît dans ma tête. Le sourire narquois de naguère m’attire un élancement aigu dans ma poitrine et mes membres tremblent légèrement. Je dois l’oublier…rompre le lien avec le passé.

C’est à ce moment que je choisis de revenir parmi les vivants et de découvrir que je suis planté sur le perron du…512…

-Qu’est-ce que…?? Je fais en observant vaguement la porte blanche.

Pourquoi je suis ici ?? Je dois déguerpir en vitesse…Vite !! Je pivote sur moi-même et descends les escaliers rapidement tout en poursuivant hâtivement mon chemin vers ma résidence. Une fois devant MA porte, je risque un coup d’œil vers la maison que je viens de quitter et remarque avec effarement une ombre dans l’une des fenêtres du deuxième étage…La chambre de Stéphi…Je sens mes jambes sur le point de défaillir et le peu de couleur sur mon visage s’évaporer subitement. Les rideaux bougent et l’imposante stature de Stéphi se distingue derrière la buée blanchâtre. Je grince des dents et pénètre dans le vestibule. Espérons qu’il n’a rien aperçu…Je ne voudrais pas me retrouver nez à nez avec lui et subir un interrogatoire selon le mode sadomasochiste.

-NAELESEN AL’THAN ???s’écrie ma tante de la cuisine.

-C’est moi, je grogne, maussade.

-Mais où étais-tu donc espèce de gros vicieux aux testicules ratatinés !!???

Ma tante Claire se plante devant moi, les mains sur les hanches, tapant rageusement le plancher comme si elle désirait le briser par sa seule force humaine. J’hausse les épaules et me dévêtis de mon manteau.

-J’étais sorti. Et Mauve ?? je demande en priant les dieux qu’elle se soit tenue tranquille.

-Mauve ? s’étonne ma tante.

-La fille qui s’est implantée ici, je dis faussement moqueur, mais plutôt offensé devant l’expression neutre de Claire. La pétasse ?

-Ah celle là !! Elle est en haut je crois. Si elle se touche, balance-lui un bon coup de poing sur la mâchoire. Tu sais que je déteste les personnes qui se masturbent sous mon toit lors de ma présence. Je dois m’esquiver. Je travail.

J’ouvre le bouche, les narines frémissantes. Mauve se toucher ?? C’est comme d’insinuer que je suis zoophile. Je vous en demande un peu !! Quoique…Non…Qu’elle insulte Mauve, elle le mérite. Et merde…Je vais être seul avec Mauve pour Noël…Youpiii…J’affiche un rictus alors que ma tante me pousse de son coude droit afin qu’elle puisse s’accaparer de l’espace restreint pour s’affubler de son manteau, de son foulard et claquer la porte derrière elle sans me saluer ou même me désigner d’un vif regard désintéressé. Abrutie d’arriérée enflée à la cervelle d’oie !! Se force même pas pour me dire un joyeux Noël et une bonne soirée en compagnie de…Non décidément…elle était mieux de se la boucler. Encore une fois, je m’interroge sur ma santé mentale, car s’enticher d’une telle dinde nécessite un trouble psychologique important. Plissant les paupières, je constate qu’aucun dans ma famille, qu’elle soit éloignée ou proche, n’est saint d’esprit. La preuve humaine est Ariel. Assurément. Ma tante. Mon père. Ma mère…Moi. Évasivement, je fais irruption dans le salon en témoignant à l’escalier mon étroite surveillance de sorte que je pourrais avertir la partie concentrée de mon cerveau sur la besogne lassante sur lequel elle est penchée au cas où Mauve pointerait son nez : l’emballage. Non, je ne suis pas si…toqué que me laisse croire Mauve. Je ne me considère pas comme un…salopard, mais pour une personne mal comprise. Oui, c’est ça. Sacré papier de mes fesses, il se froisse un peu trop facilement à mon goût et sa couleur écarlate pigmentée de pères Noël souriants m’horripilent. C’est atroce comme motif. C’est un contraste étonnant avec le cadeau qui s’y cache. Des menottes. Non, vraiment. Je n’ai pas de cellules d’explosées, je suis juste…comment dire…une bête. Ouais…c’est ça ! Je suis une bête.

-NAEEELLLLLLL !!!!!!

Humm…?? Je n’ai pas le temps de virevolter qu’une paire de genoux – c’est ce que je crois pour en avoir reçu quelques uns auparavant – s’abatte impudemment sur mon dos et me fait basculer vers l’avant, le tapis n’amorçant pas ma chute douloureuse. Mes dents claquent sèchement et je me mords violemment la langue. Une dague de souffrance perfore mon crâne et un frissonnement parcourt mon corps en entier.

-NAEEELLLL !! Tu m’as tellement manqué !! Mon gros toutou poilu !!

Des mains se pressent sur mes omoplates et je sens des membres se frotter contre les miens. Gros…toutou ?? Manqué ? Mauve ?? C’est fait, elle est devenue folle. Minute !! On repasse !!

-NAEEELLLL !! Tu m’as tellement manqué !! Mon gros toutou poilu !!

Mais quelle mouche l’a piqué ?? Ce matin, elle me tiraillait de jurons et d’insultes et maintenant elle me saute dessus et me cajole affectueusement sans oublier le fait qu’elle m’a projeté sur le sol dans tout son élégance peu commune. Je me dérobe à ses caresses farfelues et repousse brusquement sa main curieuse qui s’aventurait sournoisement vers mes bijoux de famille dont elle raffole tant. Je la favorise d’un regard torve et me relève sans plus de cérémonie.

-Gros toutou, je bougonne en me dirigeant avec la cuisine.

-Tu n’aimes pas ça ? fit-elle d’un ton qu’elle veut scandalisé.

-Qui aimerait ça ? je rétorque en ravalant une réplique cinglante.

-Tu as mon cadeau ??

-Humm…Il est sur la table.

Mauve m’attrape par le poignet et m’oblige à me tourner vers elle. Ses grands yeux mauves pétillants de malice et d’une lueur que je ne saurais définir. Elle me tend ses lèvres pulpeuses, me conviant à lui ravir un baiser tendre. Mes mains empoignent ses hanches et je le compresse contre moi, mordillant amicalement ses lèvres et savourant le contact des miennes sur les siennes. Je la trouve trop chaleureuse, elle manigance quelque chose. Sans plus attendre, je me retire de notre étreinte et me dépêche à fouiller dans le réfrigérateur pour nous concocter un met succulent.

* * *
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Naelesen Al'Than
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Déc - 2:18

-Qui commence ?? me demande Mauve en s’essayant en tailleur devant moi qui est confortablement installé dans un fauteuil.

-Hum…

J’examine le présent riquiqui dans les mains de Mauve et le compare avec le mien, d’une taille plus grande. Je n’ai pas envie de savoir ce que c’est…

-On les déballe en même temps !

-D’accord…

Je prends le cadeau et le tâte un peu. C’est…petit…et dur…Qu’est-ce qu’elle a acheté par les seins de sainte-Marie mère de dieu ?? De son côté, Mauve déchire la papier rouge et étouffe un hoquet de surprise en effleurant les menottes noires serties de faux rubis – probablement pour le prix qu’elles détenaient – et de pics tranchants. Elle semble satisfaite, même contente de ce présent. Quand à moi, j’examine méticuleusement ce que j’ai entre les doigts. Un côté…un autre côté…puis on enlève le tout et…

-C’EST QUOI ÇA !!!! je beugle sauvagement.

Mauve éclate de rire devant ma mine déconfite et s’empresse de m’expliquer l’utilité de la chose que je tiens entre les mains.

-Donc ! Nous avons ici un somptueux Prince Albert vert et mauve – tout dépendamment des goûts, je trouve ça laid - , conçu spécialement pour toi vu la...taille phénoménale de ton vit. – Pardon ?? qu’est-ce qu’elle vient de dire ?? - Remarque la tendre inscription à l’intérieur…! – Je fronce les sourcils et lis Pétasse Mystérieuse ! Ah la gueuse !! - Et maintenant je t'explique ! – J’espère parce que sinon je te fourre ton prince Albert dans la gorge et te laisse t’étouffer avec ! - Ça perce le pénis au niveau du frein pour ressortir par l'urètre. – QQQUUOOIIIIIII ??!!! - Comme tu es circoncis, - Elle l’a remarqué ? - on peut te le centrer, sinon on devrait le mettre sur le côté pour que ta peau puisse se repositionner à chaque fois, jusqu’ici ça va ? – NOONNNNNN !! - Ensuite ne t'en fais pas pour ta bite, elle va devrait être complètement guérie dans très peu de temps, genre dans 9 mois, c'est plein de vaisseaux sanguins et c'est élastique! – NEUFS MOISSSS !! NEUF MOISSSSS ??!!!! - Tu peux faire baigner le piercing dans l'urine pour accélérer la guérison si tu le souhaites. – Le faire baigner dans QUOI ??- Et si ça s'infecte... je coupe tout contact avec toi et ta bite. Ah, je préfère t'avertir, certains hommes ont du trouble à uriner après ce genre de... mutilation. – QQQUUUOOIII ??? - Ils sont obligés de le faire en étant assis. Tu vois, le trou percé à la base du gland est connecté à l'urètre, donc tu risques de pisser par deux trous à la fois si jamais tu l'enlèves. – Uriner par…deux trous…je vais m’évanouir…- Et une dernière chose, le perçage ne se refermera jamais. – Ne se refermera JAMAISSS ??!! Je te l'installe ? –JAMAIS ESPÈCE DE FOLLEEEE !!! - Ah j’oubliais !! Fais attention pour ne pas te l’accrocher, sinon ça risque de s’arracher ! – QUUOII ?????? ARR…AARRRA…ARRACHÉ ??!! AÏIEEEEEEE !!! – Je te l’installe ??

Avant que j’aille pu répondre à cette dépravée, cette…cettee…j’en suis encore à tenter de dénicher une insulte crue que Mauve se précipite vers le vestibule en prenant soin de faire le plus de bruit possible. Je l’entends vaguement parler fortement avec une personne, je m’en fiche, mon attention est attiré vers le piercing dans mes mains. Un piercing pour…AYOYYEE !!! Non, mais elle est cinglée ??!! Incroyable d’être aussi sénile !! Pour un peu, je déclare Ariel dans un état de santé plus…normale que Mauve…!! Qu’elle se le mette son prince Albert !! Pour moi, il n’en est pas question !!

-Ces jouets t’intéressent-ils à ce point, mon cher Nael ? Dans ce cas, j’aurais peut-être dû t’en offrir un également.

La voix me fige net. Je n’ai pas à redresser ma tête pour comprendre qui se maintient devant moi. Stéphi…Il est plus séduisant que jamais vêtu uniquement de noir et regorgeant de bijoux sataniques et de chaînes reluisantes. Son visage illuminé par son sourire railleur et ses yeux verts soulignés de noir me transportent dans un monde de souvenirs. Il n’a pas réellement changé. Toujours aussi grand et toujours aussi musclé. Il dégage une aura de charme et d’autorité qui m’a rendu docile. Il est…beau. Les sentiments que tourbillonnent en moi sont trop indécis pour les expliquer et je ne suis plus capable de réfléchir convenablement. Pourquoi est-il ici ? Je lui avais clairement dit que je ne voulais plus le revoir…Je sens me joues devenir cramoisies et toute ma force se volatilise scrupuleusement. Je suis nu…je suis démuni de tout bouclier…je suis à la merci de Stéphi…S’il m’ordonnerait de m’agenouiller à ses pieds et de le sucer comme avant, je crois que j’obéirais…En sa présence, je ne me contrôle plus, je ne suis plus Naelesen Al’Than, je ne suis qu’une ombre de moi-même gouvernée par les appétits bestiaux de cet homme. J’ai toujours voulu lui plaire, devenir comme lui. Il a une telle prestance…Il est magnifique…Je souhaite ne plus jamais ressentir ça pour un autre être humain, moldu ou sorcier. Stéphi…Je me souviens de ces nuits comme si c’était hier…De nos deux corps l’un contre l’autre, s’enfourchant, se baisant au sens propre du terme comme des bêtes en rut…j’étais baisé à vrai dire…Il pénétrait son engin en moi, remuant de façon à me faire crier de plaisir, jouant également avec mon sexe tendu par l’excitation. Il me mordait les épaules et me plaquait parfois contre le lit, me dévoilant l’identité du maître dans le couple. J’étais plus jeune à l’époque et lui beaucoup plus vieux, mais j’aimais ça…J’aime quand on réussit à me dominer…j’adore quand on sait comment me monter et me diriger. Et lui, son regard m’incite à baisser les yeux vers le tapis et me laisser violer sans geindre. Il a toujours pu faire ce qu’il désirait de moi…Stéphi…Mais Mauve est là…Pourquoi ? Je ne comprends pas…Stéphi…? Est-elle de mèche avec lui ?? Pourquoi ?? Une punition ?? Juste sa vue m’est un châtiment valable pour ce que je lui ai administré. Une punition ?? Une humiliation…? Mauve veut…Non !! Je ne peux pas la laisser faire !! Elle ne me brisera pas !! Inconsciemment, je m’éloigne de quelques pas de Stéphi. Je dois m’en aller…je dois me sauver…Stéphi ?? Il veut me prendre…il veut me chevaucher une dernière fois…je le vois dans ses yeux. Pivotant sur moi-même, pris de panique et d’effroi, je me rue vers la cuisine, la porte donnant accès vers la cour arrière. Je les entends me courir après et Stéphi lancer des ordres à Mauve…Ils sont ensemble…Ils ont comploté tout ça…

Je cours….défonçant la porte et m’élançant dans la cour et dans la neige, mes chevilles se tordent et ma respiration est saccadée. Je ne sais pas où je vais, mais je sais une seule chose…je dois me sauver…disparaître…Je dépasse la clairière au moment où on m’attrape le bras gauche, qu’on me tire sèchement par derrière et je perçois une voix masculine mugir quelque chose…et puis après…ce fut…terrible…
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 28 Déc - 1:16

Ces longues jambes revêtues d’un noir élégant fouettent gracieusement l’air et la couverture de neige, avalent sans peine la menue distance qui les sépare d’un Naelesen terrifié à souhait. Je laisse sans scrupule Stephi exécuter son sale boulot à l’extérieur et prends mon temps pour chausser de chaudes et épaisses bottes au long poil noir – ce que Nael, pieds nus dehors, n’a pas, je ricane - me délectant longuement des images alléchantes qui passent en flash dans mon esprit imaginatif. Je charge sur mon épaule le lourd sac que Stephi a apporté avec lui – de nombreux et intrigants tintements se font entendre – attrape d’une main le sympathique gadget moldu appelé caméra vidéo et me dirige d’un petit pas peu pressé vers le bois sombre s’étendant derrière la maison. Un cri déchirant s’élève au dessus des cimes effilées et j’entends Naelesen proférer quelques absurdités confuses alors que sa forme se débattant dans tous les sens entre dans mon champ de vision.

- Tu n’en veux plus à présent… ? lui susurre Stephi alors que la professionnelle en cadrage vidéo que je suis prend place avec tout son matériel près d’eux.
- Si tu penses que j’en ai déjà v… il se corrige aussitôt; Si tu penses que cette époque n’est pas encore révolue et si tu comptes inclure MAUVE - de toutes les foutues personnes existant sur cette planète! - dans tes tristes et obscurs fantasmes, non je n’en veux pas !

Il se dégage brusquement, écarte Stephi de sa paume ouverte et tremblante pour tenter de s’enfuir le plus loin possible. Je suis la scène de poursuite de ma caméra curieuse, m’amuse avec le zoom pour cadrer les expressions furieuses qui passent à toute allure sur les traits tendus de Naelesen. C’est fou comme je me marre, laissant bouillonner mes idées abstraites de cruauté et de vengeance pendant ce court intermède. Stephi empoigne la chevelure d’argent qui se balance frivolement et tire rudement vers l’arrière pour ramener Nael à lui, écrase ses poings puissants contre sa mâchoire, les enfonce sans pitié ainsi qu’un genou douloureux dans son ventre. La tête de Naelesen est crûment projetée contre un tronc d’arbre dur, y rebondit effroyablement avant qu’il ne se laisse choir au sol, quelque peu sonné. Stephi en profite et bondit sur lui tel un fauve, le plaque à nouveau au sol pour l’empêcher de tenter une nouvelle fuite. Je m’approche du couple sanglant ainsi que des jurons affolés et hystériques d’irritation colérique de Nael.

- Laisse-moi tranquille, bordel de chiasse !! Je ne veux pas de ça je t’ai dis !

Sa voix paniquée ne fait aucun sens alors qu’il continue vainement de se tortiller pour échapper à l’emprise terrible du grand brun. Je le vois bien piquer un fard partagé entre la rage et l’envie de se livrer complètement à Stephi, tout simplement, mais j’imagine que ma présence joueuse le trouble... légèrement. Pff, qu’il comprenne bien que nous sommes deux à jouer ce jeu-là.

Naelesen laisse échapper un court cri lorsque les lèvres enchanteresses de Stephi se mettent à lécher et à sucer les siennes avec bestialité, pour lui rappeler en quelques secondes seulement qui mène et qui a toujours mené le jeu.

- Si, si, tu en meurs d’envie, avoue-le…

J’ajuste le petit appareil vidéo sur le visage suavement désorienté de Naelesen, m’assurant de ne perdre aucun détail de la scène débauchée. Stephi qui frotte langoureusement et presque inconsciemment sa cuisse contre l’entrejambe - déjà admirablement gonflé par sa seule présence - de Nael, à force d’habitude, les plaintes apeurées de celui-ci, les morsures joueuses mais profondes qui le font malgré lui grogner d’envie. Quel spectacle ! Je cale la boîte de métal filmante contre une branche d’arbre surélevée et m’assure que le petit écran luminescent montre bien tout, pendant que Stephi lacère d’un coup sec la devanture du gilet de Naelesen qui se retrouve torse nu dans la neige glacée.

- Daignerais-tu m’aider à faire bon usage de ton cadeau sur notre chère bête, Mauve… ? m’invite le plus vieux des deux en pointant les menottes sadiques, toujours entre mes mains.

Naelesen grommelle quelque protestation émoustillante, se tortille sur le côté pour tenter de m’échapper en me lançant un regard furibond et surtout… inquiet.

- Retourne-le et plaque son visage contre cet arbre, j’ordonne froidement, m’amusant de la lueur terrifiée dans les yeux de Naelesen lorsque Stephi l’agrippe par le derrière du crâne pour exécuter la demande.

Empoignant l’étrange objet recouvert de piques et de clous de diverses formes et tailles biscornues, – avait-il vraiment l’intention de les essayer sur moi…? – je ne me gène pas pour enfoncer les pointes du premier bracelet dans le poignet droit de Naelesen qui crispe aussitôt la mâchoire de douleur. Le métal acéré mord doucement dans la chair déjà à vif, faisant perler une goutte carmine ci et là, chaque faux mouvement attisant l’appétit de la menotte avide de sang.

- Entoure l’arbre de tes obéissants petits bras pour que la charmante demoiselle finisse de te menotter, siffle Stephi d’une voix emplie d’une moquerie déstabilisante.

Je le vois obéir avec quelque réticence, hésitant entre la rébellion et la soumission totale que lui inflige l’idée de Stephi derrière lui. Je finis de facétieusement restreindre ses mouvements, alors qu’il semble déjà s’adjurer de savoir pourquoi il a eu la folle idée de jouer notre jeu un seul instant. Le voilà à maintenant à genoux dans la neige engourdissante, les poings liés loin de lui, entourant le grand arbre lui faisant face, le front pressé contre l’écorce et dissimulant son visage de ses bras et cheveux pendouillants. L’homme séduisant derrière lui déboucle sa ceinture de ses longs doigts experts et je glisse une main dans sa chevelure d’argent, un sourire narquois qui ne manquera pas de le faire frissonner aux lèvres. Je murmure quelques paroles enjouées, sans trop me préoccuper du crissement douloureux de ses dents l’unes contre l’autre à la plaisanterie, ni du soubresaut qui l’agite au son de ma voix raillarde.

- Tu es un bon garçon… je ne savais pas ton échine si encline à se prosterner devant le premier venu.
- …salope.

C’est tout ce qu’il trouve à me bredouiller, le regard empli d’une colère froide. Je sais qu’il n,aime pas que l’on se moque de lui, et c’est pourtant ce que tout l’échafaudage de ce Noël particulier a comme but.

- Tu fais erreur, aujourd’hui c’est toi la salope.

Naelesen donne un violent coup de tête sur le côté en espérant m’atteindre, mais ne réussit qu’à se faire hurler en s’écorchant horriblement les poignets du même coup. Je jurerais entendre le bruit du métal crissant sur l’os, et cela ne sert qu’à aviver une flamme impétueuse dans mon bas-ventre. Comme il est délicieux de le voir se torturer ainsi !

- Méchant Nael… As-tu au moins idée de tout ce que je pourrais te faire si jamais le cœur m’en disait ?

Sa réponse tarde à venir, Stephi derrière lui commence à faire des merveilles sur son membre rougissant. Mes mains arpentent conjointement son torse, se saisissent d’un mamelon durci par le froid et l’envie, le râpent légèrement du bout de l’ongle avant de continuer absentement leurs explorations.

- Tu n’es rien d’autre qu’une… pauvre… d…
- Sois plus clair, je te prie ?
- T’es qu’une… pauvre salope…

Décidément il n’a que ce mot là à la bouche ce soir, je constate avec sarcasme. Pas qu’il soit très convaincant, bientôt nu en cette sibérienne soirée de Noël.

- Que dit-il ? me questionne Stephi en interrompant ses délices.
- Qu’il veut qu’on fasse de lui sa petite salope si j’ai bien compris.
- Hmm… Il sait toujours m’allumer autant.
- Il manque considérablement de docilité, je fais en capturant ses lèvres tendues.
- Une bonne fessée saura le corriger, puisqu’il ne veut pas de nos caresses.

Naelesen se raidit dangereusement sous ma main cajoleuse, arquant son dos de refus et me soufflant moult insultes de sa voix tremblante de froid.

- Eh bien ! Tu ne veux pas de ça non plus ?
- T-tarée…

Je le gifle violement, m’amusant de la rougeur qui réveille sa joue engourdie par le froid. Stephi ricane et attrape la ceinture de cuir souple de Nael, restée au sol.

- Allons-y différemment alors, si tu ne souhaites être battu comme un vulgaire bambin dans les bras de sa mère. C’est le retour du balancier pour ce que tu as fait à notre exquise demoiselle ici présente… et pour m’avoir honteusement désobéi.

Il marque une pause, arme son bras puissant, m’attire à lui en s’assurant d’avoir tout l’attention de Naelesen. Brutalement, il se saisi de mes lèvres bouffies, me submerge confusément d’un déluge d’émotion troublant de son baiser habile et exotique. Lorsque nous nous séparons, je vois le regard écarquillé et horrifié, empli d’une fureur sans nom de Naelesen qui réagit extrêmement mal à l’affront. Serait-on possessif à présent ? Ou bien n’est-ce que la moquerie tacite qui t’attaque, mon cher ?

- Tu ne m’as pas écouté, continue Stephi. on n’abîme pas les belles choses.

La ceinture siffle l’air pour aller marquer le derrière ferme et musclé de Naelesen d’une longue strie rouge, laquelle ne manque pas de lui laisser échapper un cri aigu et stupéfait. De nouveaux coups pleuvent, labourent le dos et les fesses du jeune homme qui a peine à retenir ses plaintes, surtout lorsque Stephi décide de placer la boucle métallique accrochée à la lanière tête première pour le fouetter encore plus ardemment. Dear God. Le métal glacé s’imprime durement sur sa peau maltraitée, transie de froid quelques secondes plus tôt seulement. Stephi abat brutalement son bras cruel, le sexe jouissif et dur de contempler une nouvelle fois le corps hurlant et désespéré de Naelesen soumis à ses pieds. Il enfonce la main dans son sac de cuir, en ressort un nouvel instrument de torture aléatoire, s’en sert pour quelques minutes cruelles et sanglantes, puis change à nouveau, encore et encore, dans une élégante démonstration de son époustouflant attirail SM.

Stephi ne s’arrête que ce qui semble être des heures plus tard, lorsque le liquide carmin ruisselle sur l’entière partie des omoplates de Naelesen, lorsque toute cette rivière écarlate eut fini de dévaler sa colonne vertébrale délicieusement cambrée et eut terminé le parcours rebondi de sa croupe meurtrie. Il laisse tomber son inédit instrument de torture entaché de sang au sol, se presse amoureusement contre le dos ensanglanté sur lequel il laisse tournoyer sa langue, égaye ses pâles mains sur le vit encore plus gonflé à la suite de cette correction fastueuse. C’est qu’il aime ça… Naelesen relève la tête vers l’arrière en grognant bestialement, s’abandonne aux plaisirs savamment prodigués par son amant d’autre fois.

- Et maintenant il te faudra te soumettre aux charmes de notre jolie jouvencelle… Elle saura bien amadouer ta réticence.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 28 Déc - 1:16

[Post 2/2... =)]

Le voilà qui sursaute violement à la mention de ma présence, alors que tout contact voluptueux s’arrête, que Stephi revient subitement vers moi de sa démarche élégante, corbeau sombre sur la neige tachée du sang abondant de son amant.

- L’endoloris a toujours su faire des miracles sur son tempérament rebelle, qu’il me suggère en plaisantant narquoisement, et une cruelle beauté semble généralement les lancer comme nul autre. Donnes-t’en à cœur joie avant que je ne le baise jusqu’à lui en faire perdre connaissance. J’ai des outils à préparer pour quelques instants…

Stephi me tend galamment sa longue baguette d’ébène et commence à s’affairer dans le grand sac de cuir qu’il m’a fait trimballer jusqu’ici, de longs moments plus tôt. C’est demandé si gentiment que je ne peux résister à la tentation de considérer véritablement la possibilité de lancer ce sort fétiche qui fera que ma victime se tortillera à la manière d'une pathétique larve suppliant d'être écrasée d'une botte pesante. Oh que oui, que oui !!

Amour et haine font si bon ménage.

Je m’approche silencieusement de Naelesen, dans un état lamentable, seulement vêtu d’une mince couche carmine irrégulière et tentante. Il atteste ma présence d’un grognement de fauve en furie, enragé de ma présence et mettant tout sur ma faute comme à l’habitude, ses genoux bleuis tremblants de froid.

- Tss… Quel mauvais accueil. Et si je te faisais voir l’enfer pour t’en repentir ? je fais en lui mordillant fougueusement l’oreille, appréciant un court instant son souffle haletant qui vient mourir contre ma gorge exposée.
- Essaie pour voir..., qu’il parvient à sourire avec défi, doutant de mes possibilités à le faire souffrir.

Un rictus malsain teinte mes lèvres lubriques. Un peu plus et il me supplie de lui faire mal, vu la manière (distordue ?) dont j’interprète chacun de ses propos. Je laisse échapper en un mot chantonnant le maléfice qu’il semble tant convoiter, sentant rouler en moi une fabuleuse vague de sadisme pur et simple lorsque ses premiers cris déchirent la tendre étoffe de l’air nocturne.

Quelle extase de le voir ainsi essayer de disparaître dans la neige poudreuse. À ses engelures, je constate en riant que la vengeance est en effet un plat qui se mange froid.

Ahh, Naelesen, pourquoi diable t’acharnes-tu ? Je le considère avec une moue boudeuse alors qu’il hurle à s’en fendre l’âme, tirant sur ses liens métalliques avec une telle férocité qu’une giclée de sang sombre vient aussitôt souiller la neige immaculée. M’amusant comme une vraie petite folle, je laisse le sortilège agir peut-être un tantinet trop longtemps que "recommandé", pour autant qu'on le recommande, bien trop ravie d’enfin voir monsieur Naelesen souffrir de la morsure d'un calvaire que je lui impose.

J’alloue finalement à son corps convulsé la permission de s’affaler sur l’arbre rugueux. ...Oh et tant pis. Ne lui laissant que quelques secondes pour chercher son souffle, je lui envoie à nouveaux ces lancinements qui semblent, à ses hurlements, atroces, rêvassant distraitement sur ce qu’il pourra bien supporter avant de craquer. Son cri éraillé me ramène bientôt à la cruelle réalité et j’ai un sourire ironique en considérant les pointes intérieures des menottes continuant de transformer ses avant-bras en chair à pâté, lacérant chaque centimètre carré de sa peau et de ses muscles sanguinolents. Mais il n’en a cure et continue de se débattre ! Le métal se tord bientôt sous les coups de bête sauvage, se déforme sournoisement au niveau des chaînes en continuant toutefois de tenir bon. Je brise le maléfice une dernière fois et m’abaisse machiavéliquement vers le visage suintant et maladif de Naelesen qui ne semble plus très bien savoir où il est.

- Tu en redemandes, mon ange ? je me moque méchamment, le paraphrasant.

Il remue mollement la tête sans trop s’en rendre compte, les lèvres rouges de sang d’avoir vainement tenté de ne pas hurler. Je lui relève tendrement le visage, baise doucement sa bouche au goût délicieusement cuivré, prodigue d’une main joueuse quelques caresses vites effacées sur son membre encore douloureusement gonflé malgré les sévices subis. Je m’amuse de son excitation toujours plus grandissante, toujours plus demandante, enroule ma langue chaude autour de son sexe dressé pour lui soutirer quelques gémissements perdus et involontaires, presse doucement ses testicules entre mes doigts. J’abandonne son vit humide à la morsure du vent, lui faisant aussitôt regretter la chaleur de ma bouche qui l’englobait. Stephi nous observe non loin de là, un rictus cynique à ses lèvres pourléchées maintes fois. Je poste devant les yeux luisants de manque et de dépit de Naelesen le petit prince Albert offert à l’occasion de Noël, le fais tournoyer devant son visage inquiet.

- Je veux que tu le portes… Au gland ou au mamelon, c’est ton choix.
- …

Sa peau hérissée par le froid se contracte de peur lorsque je fais glisser le petit anneau métallique sur son membre regorgeant de sang.

- Ici ?
- Non…

Je me déplace plus haut sur sa hampe, le stimulant de mes mains chaudes d’excitation et le convaincant qu’il est inutile d’essayer d’échapper à cette douce torture.

- Ici alors…?
- Non, non, non…
- Où le veux-tu alors ? Stephi aura une belle surprise pour toi si tu acceptes que je te troue cruellement la peau pour te marquer à jamais… Tu le veux ici ? je susurre en titillant son mamelon contracté d’un doigt dénué de douceur.
- Tout sauf… en bas…

Je ricane délicatement face à sa voix chevrotante et à présent nue de sa fureur initiale, perdue et incertaine. Très bien Naelesen, laisse-moi raviver ton corps gourd et bientôt rendu insensible par toute cette neige rougie qui te vole ta chaleur, laisse-moi t’offrir ce soupçon de douleur en guise de réchauffement ! Je me presse avidement contre lui, lui communique un peu de ma tiédeur, calant mon visage dans son cou grelottant bien malgré lui. Je positionne les aiguilles des extrémités de l’anneau contre le tendre bouton de chair exposé, capture les lèvres du supplicié pour étouffer son cri à venir, et enfin j’enfonce les deux pointes sauvages dans la douce protubérance charnelle, provoquant une montée de douleur féroce et brûlante en celui que je serre contre moi du mieux que je peux malgré ses spasmes incontrôlés. Sa plainte se perd sur mes lèvres ravies de le voir dans cet état, je gémis de bonheur contre les siennes alors que mes ongles s’enfoncent frugalement dans sa chair transie. Je fais pivoter l’anneau glacé en bonne position, en touche la pointe de la baguette de Stephi – celui-ci semble particulièrement apprécier le spectacle – pour le refermer à jamais d’un sort indestructible.

- Il y restera jusqu’à ta mort… je souffle mi-tendrement, mi-narquoisement à son oreille.

Je m’attends presque à une nouvelle insulte, un nouveau « Salope… » mais il reste silencieux, crispé, tentant tant bien que mal de faire recéder la souffrance qui le ronge. Je lèche amoureusement la traînée de sang qui ruisselle de son mamelon torturé, savourant son frisson sous ma langue.

Stephi refait bientôt son apparition, les doigts enduits d’une huile translucide dont je perçois un vague parfum de mûres. Il en fait briller la peau tendue de sa verge, en fait couler abondamment entre les jolies fesses sanguinolentes de Naelesen pour ne pas avoir à lui faire subir en plus la torture d’une baise seulement lubrifiée par son propre sang. Quelle gentillesse, il m'étonne.

Naelesen garde la tête baissée, tremblant sous les attouchements suaves, le visage dissimulé par une couverture de cheveux pâles, entachés et souillés de neige et d’écarlate. Il reste là, à genoux et dos à son agresseur, humilié et frigorifié. Prise d’une soudaine bouffée pitié devant cet être pitoyable, je défais les menottes sanglantes à ses poignets pour lui éviter de nouveaux tourments. Il a bien droit à son plaisir, non ? Les pointes acérées se défont lentement de sa peau déchiquetée en tout point sans même qu’il n’en ait conscience, captivé par les administrations de Stephi derrière lui. Je reprends contrôle de la délicate et adorée caméra pour m’assurer de filmer toute la scène dans ses moindres détails. Je zoome sur les lèvres sensuelles de Stephi, sur ses doigts lubrifiés et odorants qui s’enfoncent voluptueusement à l’intérieur de Naelesen, y remuant incessamment pour parfaitement contrôler tel un virtuose musicien chacun de ses gémissements plaintifs qui en demandent toujours plus. Il le retourne brusquement pour qu’il lui fasse face, plaque son dos ensanglanté dans la neige glacée et enroule sa langue humide et sans pudeur autour de son membre bouffi et offert sans gène, se délecte de chacune de ses lamentations sensuelles qui ressemblent encore plus à des implorations qu'à des cris de délice.

- À présent, mon tendre et aimé Naelesen, grogne Stephi en se séparant de son sexe tremblant d’excitation, il te faudra quémander ta délivrance un peu plus virilement qu’en geignant comme une pucelle sans tête.

Je cligne rapidement des yeux, ne pouvant mettre aucun mot sur l’émotion de plus complet enfièvrement qui me submerge à ces mots aguichants.

- Supplie-moi.


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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 28 Déc - 22:16

Dans chaque être vivant, il y a l’abri. Le refuge de nos pensées et de notre âme, l’endroit propice à la liberté du torrent qui nous caractérise, qui désigne la personnalité sauvage et primitive qui nous anime mystérieusement. Là, nous pouvons être réels. Nous sentons chaque atome de notre corps, chaque cellule opérer son activité principale, les battements répétés de notre cœur jeune, le sang dans nos veines qui circule sans encombre ainsi que la douce brise invisible de la vie qui attise le feu de notre souffle. Nous pouvons rire et pleurer, aimer et déteste en toute liberté et permettre à nos songes de vagabonder sous la voûte cristalline de notre repère sans s’inquiéter qu’un individu malsain puisse les étendre scrupuleusement sur un plateau d’ivoire et les faire connaître au reste du monde. Dans l’abri, nous sommes seuls avec nous-même, en paix. Nous pouvons consulter le passé à notre guise et évoquer notre futur sans gêne tout en considérant le visage de la personne qui embrase notre cœur dans une éruption de bien-être. L’accès à ce lieu sacré est interdit à tous, même à ceux que l’on affirme aimer, car nul ne peut fendre les façades qui nous protègent. Là, nous nous croyons forts et puissants, dotés de pouvoirs inimaginables. Nous disons que nos sommes intouchables et que rien peut nous briser. Alors, si vous arrivez à cette conclusion prématurée, je vous détromperai. Il y a toujours un poignard furtif dans les ombres, aiguisé et perfide, attendant l’heure de sa gloire prochaine. Un poignard si résistant et si puissant que par sa propre volonté nous détruit dans la nuit au moment où nous sommes les plus vulnérables. Il nous lacère la peau, frôle amoureusement nos os et perfore la barrière qui nous distance des autres. Il pénètre dans l’abri et nous anéantit. Lorsque nous rampons pour notre salut pauvres larves que nous sommes, il saccage tout, viole notre intimité, consume notre essence et nous dérobe notre vie. Par la suite, nous sommes que des détritus, des objets de nos sombres desseins. Ce qui nous enflammait auparavant nous révolte et nous parvenons même à nous abhorrer, à souhaiter notre mort et vénérer les enfers. Certains d’entre nous, dans un élan désespéré de se libérer du fardeau de notre conscience perdue et désorientée, se dépouille du bien le plus précieux : la vie. C’est en goûtant les douces lèvres de l’ange déchu que nous savons pertinemment…que nous sommes vivants.

-Supplie-moi.

Non…La douloureuse réalité m’attire irrésistiblement sur le sol ferme. Je voudrais mourir, baisser mes paupières pour une dernière fois et m’envoler là où je serais délivré de l’emprise qu’ils ont sur moi. Je n’ai point la force de remuer ou de m’obstiner comme un enfant. Je veux que tout cesse. Je veux disparaître, m’enfoncer sous terre et mourir. Ils m’ont ruiné, ont pillé sans pitié ma nature fougueuse et indomptable, prenant un plaisir inhumain à m’humilier et à me défaire autant psychologiquement que physiquement. Je ne peux bouger sans ressentir une souffrance accrue de mes membres endoloris engourdis par le froid de la nuit, une faiblesse me transportant dans une torpeur profonde pour cause de la quantité importante du sang que j’ai versé. Je n’ai pas le courage d’énumérer et d’examiner les plaies qui me martyrisent, mais je sais une seule chose : il n’y a pas une partie qui ne m’élance pas cruellement. Les yeux clos et incapable de garder un état éveillé attentif, je m’imagine sous un soleil éblouissant et où je suis écrasé par la chaleur sèche d’un jour d’été dans les pays tropicaux. C’est mieux que de penser à ma chair mordue par le froid glacial et la neige qui s’infiltrent dans mes blessures.

-Supplie-moi !!

Stéphi est au-dessus de moi, me recouvrant de sa stature. Son visage doit être tout près du mien puisque je sens son souffle saccadé et chaud contre mon front. Le supplier ?? Pour me rendre encore plus ridicule ?? Pour m’éliminer davantage et savourer pleinement sa victoire ? Non, je ne veux pas…Je ne peux pas…Je n’ai ni la force de le combattre, ni la force de parler. Juste l’idée m’est intolérable. J’ai mal. Mes poignets en charpie ont dépassé le stade de la douleur insoutenable, le sang que j’ai perdu m’enlève la sensation ou plutôt suis-je trop assommé pour comprendre que je suis à l’article de maux terrifiants ? Cependant, j’ai beau souffrir le calvaire, ce n’est rien comparativement à mon état mental. J’ai l’impression d’être déchiré en mille morceaux, qu’on me malaxe le crâne et que des doigts divins s’amusent à me dénuder de ce que je suis. Je me sens…indigne du Naelesen que j’étais…J’ai changé en quelques minutes…Je me suis affublé de l’étoffe du soumis, du pathétique Nael qui se prosterne en deux devant son maître et montre son cul si le ledit maître veut bien enfoncer son glaive fulgurant dans son orifice. Je suis las de Stéphi et de Mauve…Mauve…Je vais lui…Une autre douleur se rajoute aux autres, à la mâchoire cette fois. Mes dents ont claqué si fort que je ne serais pas étonné de les voir joncher le sol. Stéphi emprisonne mes lèvres avec sa bouche et introduit brusquement sa langue qui entreprend de faire connaissance avec la mienne, la léchant, la goûtant. Il me mordille la lèvre inférieure avec une possessivité surprenante alors que ses mains massives m’agrippent les épaules et exercent une pression afin que je m’insinue parmi l’amoncellement de neige. Tandis que sa langue capture la mienne dans un échange déchaîné et presque passionné, je sens sa cuisse se frayer un passage entre mes jambes et se frotter furieusement conte mon vit dressé et rougi par le froid. Il ne va pas recommencer…

-Qu’est-ce que tu attends pour revendiquer ta liberté ? rugit-il sous mes faibles gémissements.

J’attends la mort…Lâche-moi…Ô pitié…lâche-moi…J’en ai assez…Je ne suis plus capable…Il ne s’occupe plus de ma bouche, mais me couvre la base du cou de baisers démunis de toute tendresse. Sa jambe délaisse ma verge brandie vers les cieux et offre à ses mains la possibilité de la titiller un peu. Doucement, l’un de ses doigts caresse mon gland traître qui en demande encore plus, puis d’autres se rajoutent et l’une de ses mains s’enroulent autour de mon pénis glacé. Au début, le contact est tendre, puis une nouvelle force ravive sa poigne et son mouvement de va et vient se fait de plus en plus vite. Il me montre qui est le dominant ici. Je ne suis pas capable de me débattre, je n’ai pas le choix de me laisser agresser et peut-être si dieu est clément, ce moment pénible et humiliant s’achève bientôt…Devrais-je le supplier ? Je me cambre bien malgré moi, entraînant une vague de plaisir et de torture.

-Tu aimes ça, hein ? me souffle Stéphi à mon oreille avant que je sursaute en constatant que sa bouche s’est refermée sur mon membre bouffi.

Pour toute réponse, j’échappe un soupir de contentement, oubliant l’identité de l’homme et Mauve qui rigole en arrière fond. J’oublie qui je suis réellement et me préoccupe uniquement des rafales de chaleur et de jouissance qui me parcourent. À peine conscient, je ressens le torrent écumant de ma sève surgir du néant et remplir avidement la bouche de Stéphi. Pourquoi est-ce que j’aime ça ? Hein ? Fichez-moi la paix et partez…

-Alors, mon beau Nael, inclines-tu l’échine devant ton maître ?

-Non…, je parviens à souffler dans un râle rauque.

-Non…?

Le silence de la nuit est déchiquetée par le hurlement strident que je pousse avec toute la puissance dont je suis capable…Il y a bien quelqu’un qui va entendre ma plainte et venir à mon secours ? Non, les moldus sont sourds. Je suis seul, isolé et à la merci de ces êtres abjectes. Je ne lui ai rien fait à Mauve !! Mis à part quelques petits coups…Stéphi glisse ses doigts dans mes blessures au niveau de mes poignets, arrachant des lambeaux de peau qui pendent mollement et les infiltre dans ma bouche, me forçant à les mastiquer.

-Savoure ta chair, m’ordonne-t-il en activant ma mâchoire. Apprécie sa texture élastique et le goût métallique de ton sang. Tu aimes ? Non ? Dans ce cas…avale !

J’ouvre subitement les yeux alors qu’il palpe durement ma gorge montrant le chemin à la viande humaine que je détiens et d’une manière obscure que je n’ai pas saisie, me fait ingurgiter le morceau caoutchouteux qui m’appartenait. Je m’étouffe, tente de le recracher pendant que Stéphi s’affaire à me tourner sur le ventre. Je vais être malade. Je vais vomir. Pourquoi me fait-il cela ? Je ne voulais plus le voir, ni même lui adresser la parole. Pourquoi me fait-il souffrir à ce point ? J’avais déjà Mauve dans les bras, il n’était pas obligé de se rajouter de son plein gré. Autrefois, j’étais consentant, mais aujourd’hui…Je ne suis pas où je trouve le moyen d’être émoustillé et bandé. Raisonnablement, ma queue aurait dû se ratatiner et essayer de se cacher…Stéphi n’aurait pas été aussi excité…J’aurais subi moins de sévices de leur part. Enfin, je crois. Mais d’une façon quelconque, il a toujours eu un effet dévastateur en moi. À sa simple vue, mon pénis se durcissait…Bon….c’est une façon de parler…Non…ça doit cesser…Je vais le supplier. Je n’en peux plus. Je suis frigorifié et intensément bouleversé…Mes pensées sont incohérentes et je ne comprends plus ce qui m’arrive…Mais je suis certain que Stéphi m’enduit les fesses une secondes fois…

-Est-ce que tu es devenu un bon toutou, maintenant ? Es-tu ma bête que je dompte, Naelesen ? Ou te faut-il du plaisir supplémentaire ?

-Je…ne…- ma voix est gutturale et brisée – suis…pas… ta bête…, je réponds dans un souffle à peine audible.

-Ah…vraiment ? Tu crois ça ?

Sans crier gare, il me pénètre avec toute la vigueur qui l’anime m’extirpant par ce fait même un cri de surprise saupoudré de l’approbation d’en recevoir plus et la douleur du choc brutal que son engin m’a causé. Ses mains se cramponnent sur mes hanches et ses assauts violents m’incitent à écarter mes cuisses pour l’inviter à me défoncer à sa guise. Je ressens mes fesses se durcir considérablement et se détendre sous ses coups de rein et l’extraordinaire sensation de sa verge habile qui se faufile un sentier jouissif en moi, m’offrant des frissons délectables et menaçant de se vider à tout moment. Vaguement, j’entends Mauve qui crie quelque chose et cite mon nom, mais je ne saurais déchiffrer ses propos, toute mon attention est dérivée vers l’excitation croissante qui m’envahit. Mes poignets crispés et défaits m’infligent un endolorissement hallucinant que j’ai envie de crier et mes doigts se contractent dans la neige. Stéphi se penche sur moi et me mord farouchement l’épaule à l’instant où il repend le contrôle de mon vit durci. Ses coups de reins se répètent successivement, chacun aussi délicieux qu’un orgasme suprême et ses deux mains s’occupent de mon entrejambe réjoui tandis que ses dents m’entaillent la peau de ma nuque. Je respire difficilement, roulant des yeux d’enivrement. Soudain, je le sens se raidir, se cambrer et soupirer alors qu’il projette sa semence chaude et laiteuse dans mes entrailles accompagnée de ma propre éjaculation. Repu, je m’effondre sur le sol, ankylosé et aussi rigide qu’un bloc de glace.


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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeJeu 28 Déc - 22:17

-Arrête…pitié…je n’en peux plus…, j’expire dans un grognement.

-Ce n’est pas suffisant. J’en veux plus.

Il me retourne sur le dos et plonge ses yeux railleurs dans les miens. Je m’efforce de m’esquiver de cet échange visuel intimidant, mais il m’attrape le menton et exige de moi que je le regarde fièrement. Salopard…C’est confus dans ma tête…Je ne veux pas mémoriser une fois de plus ses traits et me souvenir de son expression amusée autant que la grosse mégère blonde qui bondit joyeusement sur ses pieds, tenant dans ses mains une petite boîte noire. Je ne porte pas attention à ses commentaires désobligeants qui n’ont aucun sens pour moi. Non, il est mieux pour moi de faire ma révérence, de me prosterner afin que ce cauchemar s’achève enfin.

-Pitié…Stéphi – j’ai les yeux bouffis par la fatigue et les larmes que je ravale -..Libère-moi…Je suis extenué…- Je brûle le peu d’énergie emmagasiné -…Pitié…

Il m’observe, souriant toujours, effleurant mon dos flagellé comportant d’anciennes cicatrices administrées par mon géniteur. Il suit à la trace chacune des plaies dont il m'a affligé.

-D’accord…mais avant…

Il se relève et m’agenouille devant lui tout en prenant soin de poser l’une de ses grosses pattes sur mon crâne, l’autre déboutonnant sa ceinture et son pantalon pour enfin me montrer à nouveau son pénis excité qu’il badigeonne de mon sang.

-Suce-moi, salope.

Sans attendre d’acquiescement de ma part, il engouffre son phallus de grosseur acceptable dans ma gueule meurtrie alors que je tente de m’échapper de cette emprise. Par contre, ses mains me retiennent fermement et je n’ai plus d’autre choix que de me résigner à le sucer convenablement, léchant son gland avec la passion dont il raffole d’après ses petits cris de contentement et de pure extase. Avant qu’il ne m’inonde de son sperme, il se retire vivement et me frappe au visage, auquel cas, je tombe à la renverse et ne bouge plus.

Je patauge dans la frontière entre le réel et le surnaturel. On m’extirpe de la neige et me balance sur une épaule solide, ma tête ricochant contre un dos bien ferme. On me claque les fesses amicalement alors que mes deux agresseurs éclatent de rire et se lancent des anecdotes inintelligibles…Le corps congelé, je ne remarque pas immédiatement que je suis dans ma maison à la chaleur, mais toujours en danger avec ces deux abrutis…Somnolant, on me dépose sur quelque chose de mou et la partie encore lucide de mon cerveau m’informe que c’est un matelas. Ils ne vont pas recommencer ici, si ? …j’entends des pas s’éloigner et d’autres rires paisibles. Je me remets à respirer dignement…C’est peut-être la première fois que je me détends depuis le début de la journée. J’ai mal…atrocement mal. Chaque centimètre carré de ma peau est couturé de blessures ou sinon est d’un bleu pâle qui me donne l’impression que je vais devoir m’amputer un membre…ou plusieurs dans ce cas-ci…Humm…Étrangement, je ne pense plus à la soirée, mais qu’au sommeil qui m’enroule amoureusement de ses bras tel une mère aimante.

Je suis dans mon ancienne chambre, celle que j’ai délaissé après le meurtre de mes frères et sœurs. Je fixe la porte trembler sous les coups de poing de mon père, alors qu’un petit Naelesen, affolé et sanglotant, tente vainement d’interdire l’accès à son paternel en la verrouillant. Il pleure à chaudes larmes et se précipite sous son lit, serrant contre sa poitrine frêle une vieille peluche au tissu dépareillé. J’entends les cris d’une mère hystérique et les beuglements masculin du père qui défonce la porte, longe de ses yeux noirs la petite pièce pauvrement meublée et se rue vers le lit où il étire un bras et attrape la garçon dont le corps s’agite autant qu’une feuille sous les bourrasques d'un vent cruel. Son père le frappe encore et toujours… Jusqu’à ce que le liquide carmin gicle le sol…

Je vois maintenant un Naelesen plus vieux, observant sans émettre le moindre son sa mère commettre les meurtres de ses enfants, celui de ma jeune sœur…Un tourbillon d’images me submerge et je me vois étendu dans un lit, peinturant le dos de Stéphi de chocolat alors que ce dernier donne des baisers sur mes jolies fesses bien rondes. Tout se modifie en une nuit bestiale que je partage avec mon Stéphi, où il me chevauche comme tout à l’heure tandis que je hurle de plaisir, lui répétant sans cesse d’y aller plus fort, encore plus fort. Je retourne dans mon enfance et distingue la silhouette maigre d’un Naelesen secoué et accroupi sur lui-même après s’être fait battre par son géniteur. Il redresse sa tête et nous échangeons un regard long, puis il me sourit et s’évanouit dans les ténèbres.

Je me réveille en soubresaut et parcours la pièce dans laquelle je suis, avant de comprendre difficilement que c'est ma chambre. Mais pourquoi ?? Comment ?? Désorienté, j’essaye de m’installer sur mon séant, mais n’y arrive pas pour une raison floue. Me questionnant toujours, je parviens à me glisser du lit, mais on dirait que mes jambes sont devenues trop courtes, car je m’affale de tout mon long sur le plancher dur et froid en notant distraitement que je ne ressens plus aucune douleur. Qu’est-ce qu'il s’est passé ? Ils ne m’ont tout de même pas soigné ? Qui ? … Brusquement, je me souviens de tout, de la neige, du sang, des menottes, de Mauve et de Stéphi. Je grogne de rage et me décide de les retrouver pour leur arranger le portrait. Mais au moment où je passe devant mon miroir quelque chose m’accroche. Il y a un loup dans ma chambre ??!! Minute, je m’assure que je suis bien le seul dans la pièce…et me retourne lentement vers mon reflet tout en bondissant d’ahurissement et de joie. Mes études ont porté fruit... Je suis un animagus !! - La seule beauté de cette journée -

Je me glisse furtivement dans le corridor, ignorant le jet d’eau de la douche qui émet un bruit d’enfer. Qui est sous la douche…?? Peu m'importe…! Alors, le bon loup que je suis se sauve hors de la maison tout en sautillant d’un banc de neige à l’autre avant d’atterrir à l’endroit où j’ai été agressé…Humm… Je renifle l’odeur acre de mon sang et hurle sauvagement ma douleur et ma peine. D’un coup, mes sentiments humains me frappent en plein cœur, me vidant de toute allégresse. Elle m’a trahi…Mauve…la bécasse bouchée a fouillé dans mes affaires, dans ma pensine et a su découvrir l’un de mes points faibles ! Je la hais aussi bien que je l’aime... Je veux plonger ma main dans sa cage thoracique et lui arracher le cœur afin de le lui faire avaler ! Je vais…!! Je ne sais pas ce que je vais faire, mais elle va le regretter amèrement !! Elle maudira le jour où ses parents ont copulé pour l’engendrer et elle ME suppliera de lui laisser la vie sauve ! Mon courroux s’enflamme dangereusement, balayant d’un souffle la honte et le dégoût de moi-même. Insensible au froid mordant, je me dirige vers les profondeurs de la forêt, oubliant Mauve et Stéphi – qu’ils aillent se faire fourrer par le diable – parce que je dois concocter mon plan machiavélique. Je vais me venger…Je réserve une surprise à ces deux-là qui ne seront pas près d’oublier.

L’aube apparaît de ma cachette. Ses rayons lumineux explorent l’horizon et s’étendent langoureusement sur la terre. Je n’ai pas dormi, mais j’ai échaffaudé les bases de mon plan. Ils me le payeront. Alors, résolu et d’un pas fier, je m’élance vers ma maison, courant aussi vite que les vents et repoussant les souvenirs douloureux de la vielle. Minute !! Je m’immobilise…Je suis nu…En être humain, je suis nu…Ah… Eh bien tant pis, ma tante m’a assez souvent vu nu. Je recommence ma course et me métamorphose en un Naelesen ensanglanté avant de m’immiscer dans la cuisine.

-NAELL….NAELESEN AL’THAN !! PAR TOUS LES ZIZIS DES DIEUX, QU’EST-CE QUE TU FAIS AUSSI NU QU’UN VER ??!! Mais qu’est-ce que tu as aux poignets ?? s’écrie ma tante en fonçant droit vers moi. Où as-tu passé la nuit ?? Pourquoi la porte de derrière est-elle saccagée ?? Ne me dis pas que tu as recommencé à faire des galipettes sadomasochistes ??!!

-Je…euh…

-Tu quoi ??!!

Ses cheveux sont dans un désordre envoûtant et des poches de fatigue soulignent ses yeux bouffis. Elle n’a pas dormi de la nuit. La seule qui démontre au moins un peu de compassion envers ma personne.

-Je…Enfin…Je vais aller m’habiller et puis... démarre l’automobile.

-Pourquoi ?

-Parce qu’on se débarrasse de Mauve, on va aller la porter à la gare.

-Je savais que cette petite sotte n’était pas nette.

-Cette petite sotte a besoin d’un médecin.

Alors, revêtu de ma chevelure rouge – couverte de sang, je dois prendre une douche - , je monte au deuxième étage avec l’impression que je ne résisterais pas à la tentation de m’abattre sur la harpie. Voyez-vous…lorsque je suis démoralisé, en colère et révolté de moi-même, je ne m’apitoie par sur mon sort normalement, je me rue vers la source de mon problème et je lui assène un bon coup ou le plus souvent, la houspille de mécontentement et après je déprime. Des mots valent mieux que des gifles. Pourtant, quand je pénètre dans ma chambre et y découvre une Mauve assisse en tailleur sur mon lit, je n’ai qu’une envie, pivoter sur mes talons et courir me réfugier dans les bras de ma tante pour y pleurer en toute plénitude. Un peu de courage, mon vieux. On se regarde – ses yeux évaluent les dégâts ou sinon admire mon corps meurtri et blessé -. Je referme la porte derrière moi et la foudroie du regard en effectuant une grimace dégoûtée.

-Fais tes bagages, je dis en fouillant dans ma commode pour y dénicher des vêtements.

-Pourquoi ? me demande-t-elle comme si c’était la chose le plus saugrenue qu’elle ait entendue de sa vie.

-Parce que nous allons te porter à la gare. De là, tu partiras de ton côté. Je ne veux plus te voir ici.

-Non.

-Non ?? je maugrée en la fixant intensément. Tu fiches ton camp d’ici !! Je ne veux plus voir ta sale tronche ! T’as compris ?

-Non !!

Ah lala…Je vais lui administrer la correction de sa vie à cette petite pute ! J’inspire profondément et enfile une paire de pantalons. Personnellement, je trouve ça plus convaincant un homme habillé qui s’engueule avec quelqu'un, qu’un homme nu. Elle commence également à se pomper avec ses yeux exorbités, ses poings serrés et ses joues s’empourprant de frustration.

-Dans ce cas, je vais te ligoter, te baillonner et foutre un gros coup de pied dans ton popotin miteux !! – Mon vocabulaire n’est plus aussi raffiné lorsque je suis en colère…- Je ne veux plus rien savoir de toi !!!

-Je ne m’en irai pas !!

-Si !! TU VAS DÉGUERPIR D’ICI EN QUATRIÈME VITESSE !!!!
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Déc - 5:35

Ahh, Stephi, Stephi, Stephi… Une fois Naelesen trainé au chaud, nous avons célébré notre petite victoire comme il se devait.

Je sens encore ses grognements faire frémir mes tympans d’appréhension, alors que nous échangions quelques paroles mesquines envers notre victime étendue dans la chambre voisine. Dite victime qui eut disparu au retour de nos ébats ainsi que de notre séance de copie vidéo, – il nous fallait bien préserver quelques souvenirs, je n’ai pas filmé toute la scène pour rien.

Cet homme comprennait comment amplifier le moindre souffle haletant qui s’échappe des lèvres d'une personne, s’enfoncer avec volupté; Le parfait amant, ni trop doux et mielleux à en faire vomir comme Davies, ni trop barbare et violent comme les trois quarts de la gente masculine. Ses yeux émettent une galanterie suave qui me fit fondre aux premiers instants.

Contraste frappant après ce qu’il a fait subir – ce que nous avons fait subir – à Naelesen dans la neige rougeoyante…

Trop épuisés pour partir à la recherche de notre tendre pétasse mystérieuse, nous nous sommes séparés avec un dernier baiser et une promesse de bientôt se retrouver pour remettre la partie en cours si un jour Naelesen se remet de ses blessures – plys psychologiques que physiques j’en ai l’impression, mais c’était exactement le but recherché. J’essayai sans succès de m’endormir plus que quelques fébriles minutes, me préparant mentalement à accueillir Nael avec un grand sourire dès qu’il se pointerait dans sa propre chambre, à présent illuminée par l’aube naissante.

Un très, très long soupir d’ennui m’échappe alors que je patiente depuis quelques bonnes heures, assise en tailleur sur son lit encore souille de mon sang. Tch. Inconsidérée pouffiasse qu’il est.

J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop. Malgré tout le plaisir que j'ai pu éprouver à le faire souffrir, je... Non. Rien.

Tiens donc, le voilà ! Mon cher Naelesen – dont les mèches blanches sont pour la plupart engluées d’un savoureux liquide carmin – fait irruption dans la pièce. Sa lèvre est saisie d’un étrange tremblotement en me voyant, j’en tremble de plaisir. Mes yeux parcourent frugalement l’étendue de ses plaies - plus particulièrement le somptueux Prince Albert à sa poitrine – alors que je me délecte à sa vue de savoir qu’il a subi tout cela par ma faute, que ses cris ont éraflé sa gorge par ma faute… Je n’en suis pas peu fière, je dois vous l’avouer, surtout lorsque je constate à la lumière du jour la gravité des lacérations à ses poignets. Hmm… magique. Par contre, lui ne semble pas prendre la chose avec beaucoup d’humour. Eh bien tu n’avais qu’à ne pas essayer de m’étrangler jusqu’à ce que les ailes de la mort ne m’enveloppent avec envie, mon très cher Naelesen !

- Fais tes bagages, qu’il m’ordonne d’une voix rauque.

Hmm… Mes bagages ? Comment ça mes bagages ? J’ai des bagages, moi ? Hormis mon pauvre manteau – couvert de son sang, tiens – et les pauvres vêtements qu’il a déchiré à mon arrivé, je n’ai rien qui m’appartienne dans cette maison – si on ne le compte pas lui, je rigole doucement. Et pour quelle raison burlesque voudrais-je faire mes bagages, hm ?

- Pourquoi ?
- Parce que nous allons te porter à la gare. De là, tu partiras de ton côté. Je ne veux plus te voir ici.

Il l’a vraiment mal pris ou je me trompe ? Pas question que je quitte cet endroit, qu’est-ce qu’il va s’imaginer !? (Quoi qu’il serait peut-être mieux pour moi de déguerpir avant que ses yeux furieux ne mettent les menaces dont ils recèlent à exécution…)

- Non.
- Non ?? Tu fiches ton camp d’ici !! Je ne veux plus voir ta sale tronche ! T’as compris ?

Pourquoi est-ce qu’il s’entête à être aussi méchant ? Je ne lui ai rien fait qui puisse justifier un ton aussi méprisant ! Enfin, si on oublie la partie où j'ai ramèné un de ses anciens amants sadique pour qu'il le menotte une frigorifiante nuit entière après un arbre, ainsi que les quelques endoloris, ou le fait que j'aie profité des charmes de son ex-copain tout en riant de lui et... bon je vais arrêter cette liste immédiatement.

- Non !!

Le voilà qui commence à couvrir sa peau maculée de croûtes rougeâtres et d’autres engelures diverses de… vêtements. Ne te rhabille pas avant que j’aie pu examiner avec délectation ton dos recouvert de plaies, espèce de ... de moron fini ! Eh ! Il dissimule mon œuvre et celle de Stephi, là ! Non !!

- Dans ce cas, je vais te ligoter, te bâillonner et foutre un gros coup de pied dans ton popotin miteux !! Je ne veux plus rien savoir de toi !!!

Les larmes me montent aux yeux. Il ne veux plus rien savoir de moi…? Vraiment ? Je ne joue plus la carte de l’aguichage cette fois-ci, laissant de côté mes avantages féminins pour me borner à refuser mon départ de manière enfantine.

- Je ne m’en irai pas !!

Qu’il comprenne bien qu’ici c’est moi qui mène !!

- Si !! TU VAS DÉGUERPIR D’ICI EN QUATRIÈME VITESSE !!!!

Son cri de rage m’effraie et les larmes me montent encore plus aux yeux, alors que je me tasse sur ma position, reculant devant sa fureur. Pas question que je me déloge ainsi de cet endroit par contre…

- Je ne suis pas sûre que tu voudras encore me parler sur ce ton lorsque je mentionnerai à ta tante l’emplacement de la cassette !!

Naelesen blêmit brusquement, semblant se demander s’il a bien entendu les paroles interdites que je viens de proférer.

- La… quoi ?
- Tu te rappelles cette charmante petite caméra vidéo avec laquelle j’ai filmé la soirée d’hier dans ses moindres détails… ? je souffle sournoisement, modulant ma voix fébrile qui sinon serait à la limite du rire démoniaque. Il se trouve que Stephi – il frémit à la seule mention de son nom maudit – et moi en avons fait de nombreuses, nombreuses copies… Et que plusieurs sont dissimulées sous ton toit. Alors si tu veux t’éviter d’avoir à brûler ta propre maison pour faire disparaître une partie des évidences – ce qu’il semble considérer avec beaucoup de sérieux – tu ferais mieux de ne pas me froisser… Sans quoi je me chargerai d’indiquer à ta chère tante où trouver un captivant extrait vidéo de tes « galipettes sadomasochistes » !

Sadomasochistes ? La veille relève plutôt de la torture pure et simple, je soulève sans aucun tabou.

Naelesen crispe les poings, ses jointures blanches semblent considérer avec beaucoup d’attrait la possibilité de venir s’écraser avec fureur contre mon machiavélique visage d’ange. Révulsé de voir avec combien d’aisance j’utilise son humiliation passée contre lui, le voilà qui fait un pas vers moi malgré l’intimidation de cette fameuse cassette, me donnant la vive impression qu’il s’enfle de courroux devant mes yeux ébahis, devenant énorme et terrifiant en quelques instants.

- Et si je te tordais le cou avant que tu ne puisses révéler la cachette de cette exécrable vidéo à ma tante… ?

Sa main se tend dangereusement vers moi, menaçant de concrétiser ses dires. Je me colle contre le mur, me mordillant le bas de la lèvre avec frayeur. L’extrémité glacée de ses puissants doigts s’applique contre ma carotide palpitante.

- Si tu faisais cela… je déglutis difficilement. Si tu faisais cela, Stephi se chargerait de toi et tu t’en tirerais avec plus qu’une nouvelle humiliation auprès de ta famille !

L’argument semble porter, mais il refuse toutefois de se laisser vaincre.

- Je ne veux quand même pas de toi ici, à moins que tu n’acceptes que cet endroit ne devienne ton tombeau, ce qui risque très fortement d’arriver après que vous m’ail… après ce qui s’est passé hier au soir.

Il me crache ces mots avec difficulté, comme si le simple fait de se remémorer ces instants passés à genoux dans la neige lui plongeait un couteau vicieux en pleine poitrine. Petite nature, va, tu n’as rien eu d’autre que ce que tu méritais ! Je ricane en le voyant tousser de manière creuse et tremblante, ne doutant pas le moindre du monde de la pneumonie qu’il va bientôt se prendre.


Dernière édition par Mauve le Dim 23 Oct - 6:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Déc - 5:36

[Post merdique, 2 de 2 -_-]

Un son répété et craquant sur sa fenêtre met terme à nos tergiversations incertaines et à notre débat épineux qui n’en finit plus de s’éterniser. Une chouette couleur ébène - qui m’est vaguement familière - abat son bec dur contre la vitre, la faisant vibrer violement.

- Nous ne recevons jamais de hibou ici, ce doit être pour toi, siffle bassement Naelesen en ouvrant la fenêtre d’un coup sec.
- Je sais, c’est Aubergine.

Naelesen hisse de dédain devant le nom de couleur de la chouette noire – c’est une tradition dans la famille il faut croire – qui se pose sur mon bras en tendant hautainement la patte. Je déroule l’épais rouleau de parchemin sous le regard arrogamment désintéressé de Nael, reconnaissant aussitôt l’écriture saccadée de mon suicidaire frère.

« Mauve… Mauve, où es-tu en ce temps frigorifiant ? Ton absence me triture, m’insécurise à un point tel que j’ai passé les deux dernières nuits à l’extérieur, à me vautrer dans le froid poignant de la glace du lac derrière la maison, à attendre impatiemment ton retour dans l’espoir que tu ressentisses ma peine intense ou que j'en meure ! »

Le voilà qui a encore morbidement attenté à sa vie, je frissonne en parcourant ces lignes.

« De mes artères déchirées s’écoule un liquide vermeil qui refuse de se tarir et de me laisser sombrer dans la mort sombre et glaciale qui caractérise le manque me torturant lorsque tu n’es pas là… C’était Noël hier !! Où es-tu ? Reviens !! Reviens… j’ai peur… je te veux… à un tel point que ma plume ne veut plus s’arrêter d’effleurer ce parchemin, je ne veux plus rompre ce semblant de contact qui m’unit à toi alors que je griffonne ces quelques mots désespérés… Mauve ! Réponds-moi… reviens-moi… J’arrêterai ces puériles tentatives d’attenter à ma vie, plus jamais je ne te décevrai ainsi… Je te promets, bien que ce soit la centième fois que je… »

Et ceci continuant sur quelques mètres encore de papier couvert de grosses gouttes de sang ici et là, de bavures carmines et incertaines qui brouillent les mots tremblants. Bon sang, ne sera-t-il jamais capable d’écrire une lettre qui soit un tant soit peu propre et lisible !? Pourquoi faut-il toujours qu’il soit en train de saigner à robinets ouverts chaque fois qu’il m’écrit !?

Naelesen, par contre, sillonne la lettre avec de grands yeux très intéressés par les multiples traces de sang séché qui courent sur le parchemin.

- De qui est-ce ?
- Violet.
- Mauve, Violet, Aubergine… C’est une obsession dans ton entourage ? Et qui est ce… Violet ?
- Mon frère.
- Hm… Tu as un frère…

Qu’il ronronne aussitôt, alléché par l’idée d’un frérot qui se mutile - pourtant pas si séduisante à mes yeux lorsqu’il faut que je le protège à tous les jours d’une nouvelle tentative de passer de vie à trépas

- Et il s’adonne au sadomasochisme à ce que je vois…

C’est moi ou il y a deux minutes, ce type était en train de m’engueuler pour que je quitte sa demeure au plus vite ? Et maintenant il est en train de fantasmer sur mon frère !?

- Non, il ne s’adonne pas au sadomasochisme. Il a encore tenté de se suicider, et c’est franchement lourd tu sauras.
- N’empêche… Je me demande s’il est aussi…
- Bon sang, laisse mon frère en paix ! Non il n’est pas aussi nymphomane que moi, tu sauras, et bien qu’il soit vachement craquant il se tuera avant que tu ne puisses tenter d’abuser de son corps comme le pervers maladif que tu es !

Il se ressaisit enfin, délaissant l’idée d’une Mauve version mâle, calme, virilement sexy et désespéré – se mutilant, qui plus est - et revenant à sa fureur initiale.

- Depuis quand j’ai dit ça, moi !? Va te faire soigner, pauvre tarée !
- La pauvre tarée elle a mieux à faire que de rester en ta pathétique compagnie ! Je m’en vais, et n’essaie pas de me retenir !!

Naelesen reste sidéré de l’audace dont je fais preuve à suggérer qu’il voudrait *avoir la bonté* de me retenir – bien que je reste persuadée que mes charmes feront encore effet sur sa personne si je m’y mets vraiment – et j’en profite pour lui passer sous le nez, l’air hautain, Aubergine sur le bras.

Je dévale les escaliers sans considération pour l’autre bonniche que me fixe de ses grandes soucoupes effarouchées et qui me houspille incessamment pour savoir ce que j’ai fait à son neveu, alors que je traverse la cuisine d’un air indifférent pour déguerpir au plus vite et m’assurer que mon frère va toujours bien, malgré la bénédiction (il ne l’entend pas ainsi) qui l’a toujours empêché de succomber à ses futiles tentatives de suicide.

- Veux-tu bien m’expliquer ce que tu as fait à son dos, pauvre délurée de Judas s’implantant dans les fesses véreuses de Jésus ! qu’elle me jette par la tête sans égard pour mes pauvres tympans déjà meurtris des hurlements sinistres de Nael.

Ah, elle est passée où la gentillesse première de l’autre soirée, hm ? Je revêts en vitesse mon manteau portant encore l’odeur sanguinolente de Naelesen, attache vivement ma chevelure dénouée en un catogan bas – mon cuir chevelu crie de ne pas avoir de lulus, mais je ne commencerai pas à me coiffer alors que cette hystérique m’invective sans fin dans sa propre cuisine -.

- ET C’EST QUOI CET HORRIBLE PIERCING MAUVE SUR SON BON DIEU DE MAMELON, HEIN !?

Je m’esquive en vitesse par la porte de derrière, lui souhaite un sincère joyeux Noël – comme si c’était possible – tout en mentionnant que Naelesen risque fortement d’être malade après toutes les galipettes que nous avons fait dans la neige la veille. Elle s’étouffe de mécontentement et je claque la porte derrière moi, ajoutant en passant que le dit piercing est irréversiblement immuable, me retrouvant enfin seule et au calme sur le patio.

La rue déserte scintille des lueurs rosées et jaunes de la matinée glaciale et (enfin) silencieuse. La neige crisse sous mes bottes, j’avance tristement hors du terrain des Al’Than tout en serrant la lettre de Violet dans mon poing ferme, Aubergine sur l’épaule. Mais plus que sa lettre désespérément troublante, les paroles de Naelesen m’ont percutée de plein fouet.

Je ne veux plus rien savoir de toi !!!

Bien sûr que non il ne veut plus rien savoir de toi, pauvre sotte… J’essuie une misérable larme au coin de mon œil inondé d’eau, plisse les paupières en espérant faire déguerpir le surplus au plus vite. J’ai eu ma vengeance… Serai-je assez tenace pour ne pas qu’elle signe la fin de notre… relation ? Relation étant un grand terme à mes yeux… Celle que j’ai partagé avec Naelesen ayant été la plus stable qui m’est été donné d’avoir jusqu’à présent – si l’on exclut Violet, mais je n’entrerai pas dans les détails de l’inceste à ce point-ci. Me serais-je éprise de cette vulgaire conquête à la chevelure d’argent ? Non, ce n’est qu’un jouet… un jouet… Pas question que je me laisse aller au sentimentalisme navrant qui caractérise les adolescentes de mon âge, fin de la discussion.

Et maintenant il y a Violet, dans le besoin lui aussi. Je n’ai cessé de m’occuper de lui depuis qu’enfant je l’ai libéré de sa prison de pierre où papa se servait de lui dans ses cruelles expériences. Pas que papa soit un être odieux… Mais je n’ai pas envie de m’enfoncer dans tout cela, je soupire. Je serais bien restée auprès de Naelesen quelques jours de plus pour réparer les pots cassés – ou plutôt jouir de mon œuvre il faut se l’avouer – si cette lettre ne m’était pas parvenue. J’ai beau jouer les grandes sœurs exaspérées, – bien que Violet soit plus vieux que moi – j’aime profondément mon frère, bien qu’il me le rende un peu trop à mon goût. Je n’ai pas envie de le perdre, il m’est toujours cher bien que j’aie dépassé le stade où je m’accrochai désespérément à lui comme il le fit aussi de son côté. J’ai acquis les ailes de délivrance qu’il recherche à présent dans l’âpre confort de la mort. L’imbécile.

Mes pensées vagabondent ainsi de l’un de ces êtres à l’autre, sans jamais vraiment s’arrêter sur l’un ou sur l’autre. D’un côté un Naelesen battu et humilié, et de l’autre mon frère désespérément amouraché de moi qui tente de se suicider par manque d’attention. C’est de la pure folie.

J’agite maintes fois ma baguette magique, appelant par le fait même le magicobus qui saura certainement me conduire à la maison – en espérant qu’il opère hors de l’Angleterre. Le chauffeur surexcité et ravagé par l’acné m’accueille chaudement alors que je me glisse sobrement à l’intérieur, payant les neuf mornilles et quelque chose demandées avant de lui indiquer absentement l’adresse la plus près du manoir.

- Dites, vous avez du sang de Vélane ? Parce que j’en ai déjà connue une et que…
- Silence, moron, je le coupe aussitôt avant d’aller m’installer le plus loin possible de sa bouche babillant des absurdités.

Je me cale dans un siège au hasard, tentant de partir le plus loin possible en esprit vu les chaotiques sauts du magicobus brusquement ballotté dans tous les sens – en cinq mots : j’ai mal au cœur. Ce satané autobus n’a jamais manqué de me rendre sombre et maussade, alors que je dois contrôler chacune de mes réactions normalement exagérées afin de ne pas vomir le contenu de mon petit déjeuner inexistant dans ce cas-ci. Violet est mieux d’être encore en vie à mon arrivée… Que je n’ai pas fait ça pour ne trouver qu’un corps inerte en rentrant à la maison, avec mon père qui fornique silencieusement dans son coin et les domestiques qui chassent les mouches au dessus du cadavre sanguinolent de son fils en essayant d’attirer son attention précieuse - sans compter que Naelesen est mieux de m’avoir pardonné pour le peu que je lui ai fait une fois le retour à l’école amorcé.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Jan - 20:39

Ma gorge me démange sadiquement, picotant et s’enflammant à toutes les minutes de sorte que je vomis mes poumons à chaque toussotement rauque et puissant. J’ai comme la sensation que je vais mourir à force d’avoir des accès de toux aussi virulents. Mon corps est brûlant de fièvre et aussi faible qu’un nourrisson. Je n’ai plus faim, ni soif. L’odeur de la nourriture m’entraîne une nausée amère et son goût fade se dissout dans ma bouche à chaque bouchée que ma tante m’oblige à ingurgiter contre mon gré. J’ai mal. Une souffrance accrue perce ma cage thoracique et m’extirpe un rictus même lorsque je ne tousse pas. Depuis le départ précipité de Mauve – attendez que je lui mette la main dessus, elle va me supplier de lui épargner sa misérable et exécrable petite vie ! -, je suis resté cloîtré dans mon lit, sous une montagne de couverture. J’avais peine à marcher, me tenir debout était un supplice exquis et ma tante m’aidait à me diriger vers les toilettes, demeurant près de moi lors de mes besoins pour me soutenir ou encore afin de me nettoyer dans la douche puisque j’en étais incapable. Et maintenant, je suis aussi mort qu’un cadavre. Mes lèvres sont gercées et mon sommeil paisible est interrompu quotidiennement par mes toux, m’enlevant le peu de repos que je puisse saisir. Comme tout moldu qui se respecte, ma tante m’a sorti de mon lit avec fougue et m’a habillé pour ensuite me transporter jusqu’à la voiture où nous nous sommes dirigés dignement – elle me harcelant de ces admonestations et moi crachant les microbes qui ont assiégé mon pauvre corps agité de convulsions. Oui je vais tuer Mauve et Stéphi…Je rumine dans le silence de ma conscience ma vengeance future - vers la clinique médicale la plus proche. Et oui, je dois suivre les indications d’un médecin moldu, prendre l’horrible médicament dont la senteur et la saveur se ressemble étrangement, ça goûte…le moisi, des mets pourris et sa texture granuleuse ne m’inspire pas confiance. Alors, nous étions dans la salle d’attente avec d’autres moldus ayant une mine moins abattue que la mienne, en patientant qu’un idiot de médecin daigne nous recevoir dans sa pièce d’observation. Finalement, après trois heures dans lesquelles je me suis écorché la gorge plus d’une fois et que ma tante faisait des remarques désobligeantes à tors et à travers, nous avons finalement parvenu à rencontrer le spécialiste ratatiné. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais au moment où il m’a examiné, je me suis senti encore plus mal alors je lui ai gerbé dessus…Après une suite de jérémiades de ma tante et des excuses pathétiques de ma part – je n’ai plus de voix -, il a conclu que j’avais attrapé une pneumonie plutôt sévère. Alors voilà, en plus d’avoir été violé et trahi – j’ai des frissons de dégoût et de honte à cette simple pensée que je cherche à refouler et à oublier – je subis maintenant les conséquences d’une nuit passée dans la neige et le froid mordant de l’hiver bien que les blessures que j’ai encaissées ne m’aident pas réellement. Mes poignets menacent de s’infecter plus qu’ils ne le sont et les plaies sur mon dos et mes fesses me chauffent désagréablement. Je ne peux plus soutenir quelque chose avec mes mains, la douleur me foudroie de plein fouet.

-C’est ça revenir un gros chien galeux qui s’envoie des parties de jambes en l’air avec tous les inconnus qui passent le coin de la rue ! Tu n’avais qu’à baisser ta queue et refuser à la tentation des chaînés, des coups de fouet et de ces vulgaires poupées blondes que tu te fais sans arrêt !! Tu aimais ça quand ton père te flagellait, te maltraitait ??!! Je croyais que non ! Souiller mon propre terrain de ton sang d’Al’Than !! Tu ne pourrais pas te dénicher une gentille et stupide pouffiasse dont la douceur qu’elle est accaparée te refroidit un peu !! Arrête de geindre comme un bébé !!!

Arrête de geindre comme un bébé !!! TU M’ASPERGES LES POIGNETS D’ALCCOL À FRICTION GROSSE DÉGÉNÉRÉE !!!

Enfin bref, j’ai enduré les sermons de ma tante, les crises de toux et le silence morne qui me tenait compagnie. C’est ce que je me rappelle de mes fabuleuses et inoubliables vacances. Je renifle de dédain tandis que ma plume transcrit le fil de mes pensées dans mon précieux et tendre carnet qui ne m’a jamais agressé, n’a jamais abusé de moi dans toutes les formes possibles. Quand même, cette Mauve est folle avec ses lubies dérangées !! Elle a dû recevoir un coup particulièrement nocif sur le crâne pour s’amuser à détruire les gens autour d’elle, des gens qui éprouvent pour elle un semblant d’amour tel que moi. Elle va finir vieille fille, c’est moi qui vous le dis. De toute évidence, elle va s’en mordre les doigts, elle va endurer la vengeance que je planifie pour elle et prier les dieux de s’esquiver de mes filets. Sale poisson érotomane !! Par sa faute, je suis contraint de retourner chez moi à tous les longs congés et seul – seul étant un ordre formel de ma très chère et bien-aimée tante dont la signification est : Plus le droit d‘avoir une grosse verrue portant le nom de Mauve sur son parquet, je ne peux plus inviter quelque chose d’organique qui pourrait me procurer un quelconque plaisir sexuel. Terminer mes nuits frivoles ! Au revoir mes objets sadiques – ma tante les a cordialement jetés - ! Adieu les orgasmes ! Et bon dieu, elle s’oppose catégoriquement à ce que je me trouve un autre partenaire pour mes petits jeux de pauvre bête déshydratée de plaisir !! Ah oui, j’oubiais, je vais devoir consulter une psychologue également ! – Mais qu’elle est gentille !

-C’est pour ton bien Naelesen, qu’elle m’a dit avant que je quitte sa maison en m’observant derrière ses lourdes paupières. Regarde bien tes poignets saccagés ! Regarde les ! Est-ce que ça t’a fourni une jubilation éternelle ? As-tu bandé juste à l’idée d’avoir cette partie de ton corps aussi découpée ?? Non ! Cesse de me dévisager avec cet air ennuyé ! Je veux ton bien ! Et je dis que tu es trop jeune pour acquérir de l’expérience sur le plan sadomasochiste aussi bien que sexuel ! Maintenant, tu vas me faire le plaisir de revenir pur et chaste, te de vider de toute envie blasphématoire et par tous les poils pubiens du bon Dieu, cesse de courir à tous les trous que tu vois et arrête de montrer ton cul à tous les obsédés sexuels que tu rencontres. Pardi !


† † †


Ainsi, je vocifère et apporte ma carcasse au teint livide dans le train. Ce matin, alors que je me préparais, mon regard s’est attiré vers mon merveilleux miroir. Auparavant, je ne me trouvais pas beau, mais là, je suis affreux. J’ai les yeux bouffis de fatigue, des cernes atteignant mes genoux. Ma tignasse est ébouriffée me donne un certain style de pouilleux et mon nez est encore rouge et irrité par le nombre impressionnant de fois où je me soulage de ma morve. En arrivant à Hogwarts, je me précipite à l’infirmerie. C’est sûr. Bref, je tousse encore faiblement en circulant devant une cabine plutôt bruyante qui a attiré une foule d’admirateurs.

-Non, non ! Silence les mecs, on va l’attendre gémir ! chuchote une élève de cinquième dont le manche entre ses deux jambes est généreusement brandi.

En effet, une demoiselle émet un son exaltant à l’approche des portes du rêve sexuel en demandant à son compagnon de lui apporter plus de plaisir et encore plus. Je vois. Il est vrai que c’est un fantasme pour certaines personnes de copuler fermement dans un endroit public, mais de là à couvrir le couloir de leurs cris interminables, c’est un peu exagéré.

-Qu’est-ce que tu crois qu’il lui fait, hein ? demande un roux aux joues rouges d’excitation.
-Il doit implanter sa massue terrifiante dans son pauvre sexe ! explose un autre garçon aux cheveux noirs.

Mais ils sont sérieusement…attardés. Ils n’ont qu’à empoigner leur baguette magique et formuler un sort de sorte que la porte coulissante s’ouvre comme par magie. Je souris malgré moi, mais ma curiosité n’est pas affectée. J’ai trop à penser qu’un couple qui se trémousse amoureusement sous mon nez. Je vais découvrir leur identité un peu plus tard.

† † †


Merveilleuxx…Je suis de retour dans mon dortoir. Bon il y a ces abrutis de serpentards qui bouffonnent des âneries plutôt décevantes par rapport à la longueur de la queue qui équivaut à celle de l’index et aussi l’étroitesse du vagin d’une pucelle. Quelque chose de ce goût là. Je cesse bientôt de les écouter et m’affaire à apaiser mes valises du poids de mes effets personnels, la panse bien remplie après un souper dans la grande salle. Malgré tout, mon regard a directement cherché Mauve au moment où je me suis assis à ma place respective, à savoir, isolée des autres marmots de ma maison. Elle était là, joviale et animée, ses lulus blonds fouettant l’air avec impétuosité alors qu’elle riait aux éclats. Garce. Affichant mon éternel masque indéchiffrable, j’ai incliné ma nuque lentement sans la perdre des yeux et j’ai finalement opté pour entamer un nouveau poème dans mon carnet. Rapidement, je me dépêtre de mes vêtements et enfile mon caleçon noir qui me sert de pyjama avant de me faufiler sous mon édredon. Le silence de la nuit est revigorent même si j’ai une quinte de toux de temps à autre. Ah merde, je songe en reniflant subtilement. J’ai oublié d’aller à l’infirmerie. Demain…


† † †

Bon, bon, bon…Après le médicament infecte que m’a fait engloutir Madame Pomfresh et une remarque dérisoire du genre : Ça t’apprendra à dormir les fesses à l’air ! je me dirige platement vers mon cours de métamorphose en commun avec serdaigle….Ah putain de chiasse…Les élèves sont tapageurs, criant à tue-tête et riant, abattant scrupuleusement la barrière solide de ma patience. Je grimace en retrouvant ma place et je croise les yeux curieux et pétillants de Mauve. Elle me sourit joyeusement. Grosse dinde écervelée. Je la gratifie d’un air dédaigneux, noir et révulsé. Tiens dans tes dents ma vieille. Sa mâchoire se crispe légèrement et ses traits se durcissent avant qu’elle ne se détourne de moi majestueusement. Croyait-elle vraiment que j’allais lui rendre son sourire avec compassion et pardon ?? Quelle couenne !! Je ne suis pas stupide et soumis à la maladie incurable d’Ariel qui perd continuellement la mémoire ! Je me souviens bien de notre Noël où tu m’as si impudemment puni pour la correction que tu méritais ! Je ricane sous cape. Mais ne t’inquiètes pas ma jolie Mauve, tu seras à ton tour prosternée à mes pieds, bientôt tu subiras la récompense de tes actes téméraires. Mais laisse-moi le temps de peaufiner mon plan astucieusement, car Stéphi et toi le valez amplement. Si je n’étais pas dans une salle de classe avec des créatures aussi viles que Mauve, je me permettrais un gloussement digne de la personne que je suis. Le cours se déroule rapidement, le professeur McGonagall explique la transformation que nous devons entreprendre : une pelote d’épingles qui doit se métamorphoser en porc-épic. Facile. Ennuyé, je remue ma baguette magique et le voilà ! Il est né ! C’est ça et maintenant disparaît ! L’animal bien en chair me regarde derrière ses yeux vitreux, s’approche timidement de moi et m’observe sans sourciller encore avant de se coucher sur mes manuels.

-Quel cours ! s’exclame un voix sur ma droite que je reconnais comme étant celle de Mauve.

Ah par la chiasse de Merlin, mais qu’est-ce qui lui prend de venir me faire la jasette. La cloche vient de retentir et le brouhaha assourdissant des étudiants emplit instinctivement la pièce. Je l’englobe d’un coup d’œil désintéressé – qui l’offusque puisqu’elle serre ses petits points – et m’éloigne d’elle pour me diriger vers mon prochain cours qui est…les sortilèges. Le bon taciturne que je suis ne lui adresse pas un mot, mais elle me rattrape et tente de suivre la rapidité avec laquelle je marche.

-Tu as peut-être envie de faire un tour dans les toilettes, fit-elle en léchant avidement ses lèvres.
-Je n’ai pas envie d’uriner, c’est gentil à toi de me le proposer.

Oh oh…Elle se gonfle la petite. Quoi ?? Elle ne s’était tout de même pas entêtée à imaginer que j’allais retrouver la chaleur de son corps et le plaisir inouï de nos échanges ??

-Quoi, tu m’en veux encore ?! s’étonne-t-elle en me suivant avec difficulté, courant plus pour demeurer à mon niveau.
-Mauve, quand je dis que je ne veux plus rien savoir de toi, c’était sincère ! Croyais-tu que c’était des chimères ?! Fiche-moi la p.a.i.x !! Ou va te trouver un autre mâle qui voudrait sacrifier son temps pour tes désirs inassouvis ! Moi, j’en ai ma claque !
-Quand même, tu ne vas pas m’en vouloir éternellement pour une si insignifiante soirée. Avoue que tu as aimé ça, la manière qu’il t’a pris et…
-Une si insignifiante soirée ??!! Va te faire soigner ! Maintenant fais moi plaisir et LAISSE-moi !!

Je la foudroie de mon regard le plus monstrueux de ma collection avant d’accélérer l’allure de ma démarche et de me fondre dans la foule d’élèves.

† † †


À pas feutrés, je traverse l’école en direction de la bibliothèque dans l’espoir d’y déterrer un livre quelconque pour pigmenter ma vengeance, histoire de me donner davantage d’idées. Une fois à l’intérieur, je m’élance comme une ombre vers la réserve. Les ouvrages sont poussiéreux et volumineux, certains recouverts de cuir d’autres de quelque chose ressemblant étrangement à de la chair humaine. Prudemment, j’en agrippe un, Secrets mystiques des potions antiques. Humm…Intéressant…Je suis plongé dans le bouquin – où il y a des illustrations démoniaques – lorsque j’entends un bruit mât derrière moi.
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MessageSujet: Re: Assiettes infidèles [Privé]   Assiettes infidèles [Privé] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Jan - 0:43

Les menaces de mon frère n’étaient pas que de maigres paroles en l’air, ce que je constatai en arrivant en trombe à la maison, me précipitant dans toutes les innombrables pièces de l’immense demeure afin de retrouver le cadavre rachitique de mon suicidaire favori. Tous ces efforts effrénés pour le retrouver froidement immergé dans les eaux glaciales du lac trônant à la lisière du bois encerclant le manoir. Inconscient, il se laissait ballotter au gré des vents rageurs qui balayaient le ciel gris d’un unique souffle fatigué. Il me fallut l’aide de plusieurs domestiques chevronnés pour enfin réussir à extirper son corps raidi par le froid et rendu lourd de crispation et d’imbibition des eaux frigorifiantes, alors que ses lèvres bleuies répétaient incessamment mon nom.

Il est cependant force de constater qu’en ce moment, alors que je me laisse aller contre lui, ses longs doigts caressant amoureusement mon échine tendue et frémissante, il a fini par décongeler et est tout sauf frigide. Les larges vitres du compartiment sont embuées par nos ébats torrides, alors que les vibrations incessantes du train ajoutent un côté imprévu à chacun de nos mouvements. Un cri d’extase m’échappe alors que Violet s’enfonce plus profondément en moi, toujours avec plus de passion, me communiquant son amour effervescent d’un baiser enfiévré. Les seuls moments où il se réchauffe et prend assez de couleurs pour sembler un peu en vie… Ouuh, très, très en vie finalement ! qu’il me fait aussitôt constater d’un nouveau coup de rein embrasé, atteignant l’orgasme en échappant un court cri : mon nom. Quelques murmures émoustillés me parviennent de l’extérieur et j’étouffe un pouffement de rire, avant de lancer quelques mots pervers en l’air en égard à notre auditoire assidu.

Il nous faut cependant nous revêtir convenablement à l’approche du château à l’horizon. Nos spectateurs se dispersent bientôt alors que nous tentons de reprendre un semblant de convenance. Violet, repu et satisfait, entreprend de se rouler en boule sur la banquette comme un chaton rassasié qui aurait eu sa dose de câlins quotidienne. Il semble apprécier le fait d’être en vie pour l’instant, c’est déjà ça de fait.

Nous nous séparons peu après, chacun se dirigeant à ses dortoirs respectifs. Je soupire tendrement en me laissant choir sur le lit, rebrassant les souvenirs des dernières semaines et surtout…

Nael dans la neige.

Quelle vision ! Je m’enroule joyeusement dans les couvertures, y découvre une demi-douzaine d’invitations romantiques provenant d’inconnus assurément captivés par mon charme et ma beauté. Un long soupir de contentement m’échappe et je glisse les lettres avec les autres sous mon lit, au beau milieu des jouets érotiques qui y trônent depuis si longtemps déjà – je n’ai pas eu le temps de les étrenner encore et Naelesen n’est pas très porté vers ce genre… d’amusement -. Une triste couche de poussière recouvre les multiples strapons et godemichés de tailles, formes et couleurs diverses, mon cher partenaire ayant en horreur l’idée de m’avoir derrière lui à l’empaler furieusement. S’il préfère être celui qui m’enfonce sa bite voluptueuse dans la chair, soit ! Je ne m’en plaindrai point vu ses talents… variés au lit. Parlant de lit, je me laisse glisser au bas du mien et fourre ma petite tête blonde en dessous, écartant d’un bras toutes les cartes d’admirateurs secrets et autre jouets en latex qui y reposent. Une trappe se découvre bientôt à mes yeux et j’insère mon corps élancé dans l’ouverture, me faufilant jusqu’à l’échelle qui donne sur la ‘pièce aux manchots’. La pièce aux manchots étant une gigantesque étendue de neige et de glace, bien dissimulée dans la tour des serdaigles, où une Antarctique réduite fait lieu d’habitat (quasi) naturel à deux manchots élevés au manoir, amenés à l’école au début de l’année sous forme de chouettes replètes.

Mes mains s’agrippent une dernière fois aux montants glacés de l’échelle et je me laisse tomber – en jupe et pieds nus – dans le premier banc de neige venu. Waouuuh !! Ça gifle comme entrée ! Note à moi-même : penser à mettre des bottes la prochaine fois. J’oublie cependant le froid mordant lorsque deux boules de plumes dodues atterrissent sur ma poitrine, m’entourant d’ailerons chauds et réconfortants. Je nous empêche de rouler jusque dans l’eau glacée trônant au milieu de la pièce aux murs et plafonds peinturés de nuages et d’un ciel teinté de mauve, serrant dans mes bras mes deux n’amours inséparables, Heisenberg et Schrödinger. Le premier, encore bébé, est recouvert d’un duvet gris et moelleux, il est espiègle et pervers à souhait malgré son jeune âge. Je ne l’ai eu qu’au début de l’année, présent de Violet qui éleva une portée de petits manchots de son côté pendant l’été. L’autre, Schrödinger, est un peu plus vieux. Je l’ai depuis mes 9 ans, il fut un très cher compagnon de lecture et d’étude au manoir, un précieux ami irremplaçable. Mon amour pour lui – d’accord c’est un animal, mais il compte pour moi, compris !? – est inestimable et j’ai peine à imaginer ce que serait ma vie sans ce gros manchot touffu qui prend plaisir à écouter mes lectures sur la physique ondulatoire et à se chamailler avec Heisenberg (qui préfère entendre parler de mécanique matricielle, que voulez-vous…). Je tapote le bec de l’un et de l’autre, les laisse me mordiller de joie autant qu’ils le veulent. Schrödinger se dandine jusqu’à la bibliothèque près de l’échelle, attrape un livre au hasard dans son bec solide et le dépose devant moi avec espérance.

- Three roads to quantum gravity, physics applied to black magic… Bon choix !!

Mais voilà déjà Heisenberg qui lui envoie un coup de bec dans l’œil, passant très proche de l’éborgner.

- Tu l’as déjà lu ?

Il me signifie que oui et va chercher un autre bouquin, revenant avec un exemplaire de « Le quark et le jaguar » en faisant son brave devant le mot ‘jaguar’. Il gonfle clairement la poitrine pour montrer qu’il n’a pas peur, et ouvre le bouquin à la première page (qui parle de tout sauf de félins agressifs). Cette fois-ci, c’est au tour de Schrödinger de monter son mécontentement et la bataille se poursuit jusque dans le mini océan, où ils font fuir un banc de poissons bleus. Je ris doucement alors que quelques plumes refont surface, et agrippe ma baguette pour faire regorger l’eau de krill frais et d’autres crustacés gigotants pour assurer la survie de mes deux n’amours pour quelques mois de plus si jamais je ne repasse pas dans le coin de sitôt. Après avoir fait cesser la bataille entre les deux manchots - trop dodus pour se battre de toute façon, mais c’en est quand même extrêmement mignon – je leur ordonne d’être le plus sage possible pendant mon absence et leur promets de leur lire les deux livres en entier à mon retour. Ils bondissent de joie à cette promesse, pris d’une extase inouïe (ce n’est pas tous les jours que ce genre de chose arrive à un manchot, voyez-vous).

Je me retrouve le lendemain en cours de métamorphose, à tenter de transformer une… chose avec des épingles en hérisson. Mon frère dans son coin n’arrive qu’à produire des aberrations sans tête – ce ‘talent’ disproportionné pour la métamorphose est familial il faut croire – et moi je m’entête à câliner les produits de mes échecs. Fouillez-moi pourquoi, je n’arrive pas à produire autre chose qu’un manchot bien dodu qui s’envole pour aller tripoter mon voisin – lequel s’en trouve plus que ravi et me propose que l’on se revoit à la fin du cours… on verra -.

Je m’éclipse aussitôt pour rejoindre les côtés de Nael – son nez est d’une rougeur exquise – et pour commencer à l’enquiquiner de paroles vides de sens. Pas que j’aie véritablement quelque chose à lui dire, je veux simplement renouer contact avec lui puisqu’il ne s’est pas décidé à le faire (il est si timide~) et puis… fourrer, voilà. La bonne petite nymphomane que je suis lui propose donc d’aller retrouver un semblant d’intimité aux toilettes – vive les lieux publics – mais le voilà qui se refuse à un nouvel et délicieux partage de fluides corporels.

- Quoi, tu m’en veux encore ?!

Il m’en a déjà voulu !?

- Mauve, quand j’ai dis que je ne veux plus rien savoir de toi, c’était sincère !

Il ne veut… plus rien savoir de moi ? J’ai l’impression de recevoir une gifle abominable, administrée d’une main ferme et sans pitié, mais je dois bientôt reprendre un semblant de contenance pour continuer mon rôle de jeune victime innocente.

- Croyais-tu que c’était des chimères ?! Fiche-moi la p.a.i.x !! Ou va te trouver un autre mâle qui voudrait sacrifier son temps pour tes désirs inassouvis ! Moi, j’en ai ma claque !
- Quand même, tu ne vas pas m’en vouloir éternellement pour une si insignifiante soirée.

Insignifiante, c’est le cas de le dire, ce n’était qu’un jeu et il le méritait bien ! Qu’est-ce qu’il a à pester contre sa punition !? Il a adoré ! J’accélère le pas pour rester à son niveau, courant presque à ses côtés.

- Avoue que tu as aimé ça, la manière qu’il t’a pris et…
- Une si insignifiante soirée ??!! Va te faire soigner ! Maintenant fais moi plaisir et LAISSE-moi !!

Hm… J’encaisse difficilement le coup, m’entêtant. Le laisser ? Non, jamais ! Je dois cependant me résigner alors qu’il avance bien plus vite que mes propres jambes ne peuvent le supporter et qu’il se perd dans la foule bruyante. Pff !! Petit prétentieux, bientôt tu vas m’implorer de te reprendre sous mon aile de te laisser me couvrir de ton foutre mâle ! Jusque là… J’ai un cours de soins aux créatures magiques avec les poufsouffles. Raaah !! Pas de cours avec Nael pour conclure la journée !! Tant pis, je m’insinuerai dans ses draps plus tard dans la soirée si le cœur m’en dit.
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